S.O.S Mamans – Journal de bord n° 61 – Appel aux châteaux !

Clarisse, sau­vée, naî­tra le 8 août 2014. Sur cette écho­gra­phie du 6ème mois elle suce son pied.
Elle se sent en sécu­ri­té, sa maman ayant trou­vé refuge dans un châ­teau au fin fond de la France.

Lundi 21 avril 2014 

Dans l’Oise un autre cas d’une jeune fille – enceinte – qui dort dans les Parkings com­mer­ciaux, c’est notre 7e cas de ce genre. Elle s’appelle Lisi. Elle est très jeune, ayant peut-​être 17 ans, et nous avions beau­coup de mal à la ren­con­trer. C’est une de nos pro­té­gées, déjà sau­vée en cir­cons­tances simi­laires, qui nous sert de pont. Le grand pro­blème de Lisi : elle se drogue. Nous deman­dons com­ment elle trouve l’argent pour se dro­guer : ce sont des jeunes voyous qui se pro­curent les doses et qui viennent « fumer » avec elle chaque soir, quelque part dans la nuit. Nous voyons Lisi pro­gres­si­ve­ment se décom­po­ser, phy­si­que­ment et psy­chi­que­ment, inca­pable de prendre la déci­sion de sor­tir de cet uni­vers mor­bide en dépit de nos offres. Pendant un mois nous avons même réus­si à la loger, pour 300 Euro, chez une dame qui loue des chambres, mais elle a replon­gé, dis­pa­rue dans la nuit. Nous sommes dés­œu­vrés. Un des rares cas où nous n’arrivons pas à sau­ver, ni la mère ni le bébé. Et si c’était cela le début de l’enfer ? Prions pour Lisi – et son bébé !

Vendredi 2 mai 2014 

Cela devait arri­ver. La Providence nous a fait ren­con­trer une 2ème jeune fille enceinte venue tout récem­ment de l’enfer syrien à Paris, Athena, chré­tienne. Elle dit qu’elle a 18 ans, mais elle doit en avoir 15. Elle est décom­po­sée, sans volon­té, et ce n’est pas éton­nant : elle a vu, près de Homs, toute sa famille de 7 per­sonnes mas­sa­crée, sauf elle qui fut vio­len­tée et vio­lée par les ter­ro­ristes – et aban­don­née. C’est une ONG qui l’a fait venir à Paris, sans s’en occu­per ulté­rieu­re­ment. Nous essayons de la conso­ler, conso­li­der, mais elle semble désa­bu­sée, sans âme, se sen­tant aban­don­née par tous. Il ne nous reste qu’à la confier à la divine Providence et l’envoyer chez une de nos héber­geuses, celle dans le nord qui s’occupe si mer­veilleu­se­ment de nos cas dif­fi­ciles, par­fois 3 ou 4 mamans à la fois. Nous ne pou­vons jamais assez exal­ter ces per­sonnes héber­geuses qui, dans le secret, se dévouent à ces petites mal­heu­reuses, sou­vent en plus de leur tra­vail, en essayant de leur créer un nou­veau chez soi, et par là une nou­velle iden­ti­té, un nou­veau départ dans la vie. En fait, tout ce tra­vail de recons­truc­tion se fait natu­rel­le­ment autour du bébé qui s’annonce. Celui-​ci est géné­ra­teur de joie, d’espérance, de pro­jets. Le bébé, loin d’être « un pro­blème en plus » qu’il fau­drait éli­mi­ner, est en dépit des cir­cons­tances, tou­jours un envoyé de Dieu qui règle les ter­ri­fiants pro­blèmes des adultes – et ado­les­centes -, avec le sou­rire en plus. Il est le sou­rire de Dieu. Comment peut-​on défendre le moindre avor­te­ment ? Incompréhensible ! TOUS les bébés sont à sauver !

Mardi 6 mai 2014 

Chose extra­or­di­naire : entre le 23 mars et le 12 avril nous avions 4 fois des jumeaux, sau­vés anté­rieu­re­ment de l’avortement : Leroy et Stan, Geoffroy et Rodney, Kevin et Maxwell, et Suzy et Chloë. Huit bébés ! Ceux-​ci s’ajoutent aux 5 autres jumeaux que nous avions entre le 10 sep­tembre et le 17 décembre 2014 : Bettany et Bryan, Aliéna et Alexandra, Sacha et Igor, Kenza et Célia, et Brad et Léo. 18 bébés nés en jumeaux ! Dieu soit loué ! Ce n’est pas tou­jours facile pour les par­fois très jeunes mamans, mais il faut bien avouer que c’est tel­le­ment plus beau de tour­ner autour de ses bébés qu’autour de soi-​même. L’amour, n’est-ce pas cela, se don­ner à quelqu’un ?
D’ailleurs, sur « nos » 50 der­nières nais­sances, depuis le 13 décembre 2013, nous avions 24 bébés nés en jumeaux, ce qui fait 48%. Pourtant aucune de ces petites mamans n’a uti­li­sé une méthode arti­fi­cielle quel­conque. Parfois on ne peut que s’étonner devant la nature. Dans le pas­sé nous avions même déjà 3 fois des tri­plés. L’âge de nos presque 1000 petites mamans a varié entre 12 ans et 35 ans. La pro­por­tion des bébés filles est net­te­ment plus éle­vée, ce qui donne à réflé­chir : est-​ce que l’avortement des bébés filles est plus fré­quent en France, et pour­quoi ? Le nombre moyen de nos sau­ve­tages est de 2 à 3 bébés par semaine. Si l’on consi­dère que chaque sau­ve­tage nous « coûte » en moyenne entre 1000 et 1200 Euro, on devine aisé­ment nos besoins finan­ciers, mais la Providence nous a tou­jours aidés à n’abandonner aucun bébé à cause d’un manque de moyens, même si par­fois ce fût la virée des galernes pour trou­ver les moyens néces­saires. Tout compte fait, le sau­ve­tage des bébés est, après la mater­ni­té, ce qu’il y a de plus beau sur terre. Qu’est-ce qu’il peut y avoir de plus beau que d’avoir Noël toutes les semaines ?

Jeudi 8 mai 2014 

En décembre der­nier nous avions ins­tal­lé une jeune maman qui avait sau­vé son bébé de l’IVG mais qui ne pou­vait plus vivre dans la ville de son « mari » qui la per­sé­cu­tait pour cela, dans un petit châ­teau au fond de la France. La châ­te­laine nous avait aima­ble­ment invi­tés d’y occu­per une grande dépen­dance, en plein parc du châ­teau. Cela se passe à mer­veille. Ceci nous donne une idée pour d’autres de nos futures mamans, péni­ble­ment par­quées dans nos villes peu accueillantes et mal­saines. A la cam­pagne elles pour­raient se rendre utiles au vil­lage par mille ser­vices (garde d’enfants, repas­sage, courses, cui­sine, ménage…), leurs enfants pour­raient plus tard fré­quen­ter l’école dégar­nie du vil­lage, le châ­teau du lieu revi­vrait, bref on pour­rait ain­si aider à repeu­pler la France pro­fonde. Nous lan­çons donc ici un « appel aux châ­teaux ». Si des châ­te­lains se sentent atti­rés par cette pers­pec­tive, nous vien­drions volon­tiers dis­cu­ter avec eux les dif­fé­rents aspects de ce petit para­dis à créer.


Château héber­geur (pho­to Unec)

Bilan SOS MAMANS au 9 mai 2014 : Nous avons pu sau­ver, depuis 1995, 953 bébés et leurs mamans, donc quelques 1900 per­sonnes en détresse vitale . Actuellement nous logeons 36 femmes et jeunes filles, soit en nos stu­dios loués, soit chez nos familles ‘héber­geuses’, soit en habi­ta­tions à colo­ca­tion, en atten­dant la nais­sance de 48 bébés sau­vés (ou plus s’il y a des jumeaux). Fond de caisse à ce jour : 4582 Euro. Budget habi­tuel : 12.000 Euro/​mois. A Dieu tout hon­neur et toute gloire !

Cher lec­teur, chère lectrice,

vous faites par­tie de nos dona­teurs ou coopé­rants, et nous nous fai­sons une joie de par­ta­ger avec vous, par le biais des extraits de notre “Journal de bord”, nos joies et nos peines. 

Ce “Journal” devient un monu­ment de l’es­pé­rance, prou­vant que le crime de l’a­vor­te­ment peut être vain­cu par la cha­ri­té chrétienne.

Nous sommes fiers et heu­reux de vous savoir à nos côtés. Restez y, s’il-​vous-​plaît !

Vous faites véri­ta­ble­ment par­tie de l’é­quipe de SOS MAMANS, mer­ci, et en avant !

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