Le Cal. Tauran ne condamne pas le vote suisse,in Perepiscopus du 08/​12/​09


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in Perepiscopus du 08/​12/​09

Contrairement à cer­tains évêques, le car­di­nal fran­çais Jean-​Louis Tauran, pré­sident du Conseil pon­ti­fi­cal pour le dia­logue inter­re­li­gieux, a décla­ré dans La Croix, suite au vote suisse sur les mina­rets :

« Il nous pose la ques­tion de la place de l’islam en Europe, aujourd’hui et demain. Pour moi, l’ignorance est la mère de toutes les dérives, elle est à la base de toutes les dif­fi­cul­tés. Il faut se connaître davan­tage, s’apprivoiser, voir ce que l’on peut faire ensemble. On ne se ren­contre jamais assez. 

Nous devons éga­le­ment réaf­fir­mer la liber­té de reli­gion, dans son sens le plus large, qui sup­pose comme mini­mum néces­saire que cha­cun puisse dis­po­ser de lieux de culte adé­quats, cela en Europe comme au Moyen-​Orient. Naturellement, les mos­quées comme les églises doivent res­pec­ter le pay­sage urbain et le contexte cultu­rel.

Pas ques­tion de construire une cathé­drale devant la grande mos­quée de Riyad ou une mos­quée devant Notre-​Dame de Paris ! Le sens com­mun doit nous dic­ter le res­pect d’autrui. Comme l’ont fait remar­quer des per­son­na­li­tés musul­manes, le mina­ret n’est pas essen­tiel à une mos­quée. Le muez­zin doit obéir à la loi locale, tout comme les cloches de l’église y obéissent ! »

Voilà qui nous change de Mgr de Germiny. Et au cas où ce der­nier n’au­rait vrai­ment pas com­pris que le pro­blème du mina­ret n’est pas essen­tiel (puisque la mos­quée reste un lieu adé­quat), le car­di­nal rap­pelle où se situe vrai­ment le pro­blème : dans les pays musul­mans, où les chré­tiens ne peuvent pas célé­brer la messe :

« Malheureusement, en dépit de la visite his­to­rique du roi Abdallah d’Arabie saou­dite au Vatican le 7 novembre 2007, nous ne voyons rien venir. »

On attend la réac­tion de Mgr de Germiny, si prompt à réagir sur le com­por­te­ment des autres pays. 

Maximilien Bernard , in Perepiscopus du 8 décembre 2009