Mes bien chers frères,
Mes bien chers amis,
C’est toujours avec une certaine émotion que nous célébrons cette fête de la Pentecôte, qui manifeste une intervention de l’Esprit Saint d’une manière toute particulière en ce monde. L’Église nous enseigne, en effet, que toutes choses ont été créées par l’Esprit Saint.
Emitte Spiritum tuum et creabantur : « Envoyez votre Esprit et tout sera créé ».
En effet, c’est par l’Esprit Saint que le monde a été créé. La Genèse elle-même fait allusion à l’Esprit Saint au moment de la création du monde. C’est donc la première intervention manifeste de l’Esprit Saint en ce monde.
La dernière intervention, émouvante, de l’Esprit Saint en ce monde ce fut la conception de Notre Seigneur Jésus-Christ dans le sein de la Vierge Marie.
Et repleta est Spiritu Sancto : « Elle a été remplie du Saint-Esprit ». Et c’est par l’opération du Saint-Esprit que la très Sainte Vierge Marie a été mère de Dieu.
Et la fête de la Pentecôte n’est autre qu’une troisième intervention manifeste de l’Esprit Saint en ce monde. Esprit Saint constituant d’une manière visible, d’une manière vivante l’Église, en prenant possession, en quelque sorte, des âmes des apôtres qui entouraient la Vierge Marie.
Car il est évident que le récit des Actes des Apôtres et le récit de l’Évangile, nous montrent que les moments qui ont précédé cette venue du Saint-Esprit dans les apôtres, ces moments montrent que les apôtres n’avaient pas saisi, n’avaient pas compris ce dont ils étaient l’objet : les grâces particulières de choix que Dieu avait fait d’eux.
Certes, ils croyaient en Notre Seigneur Jésus-Christ. Saint Pierre l’avait bien affirmé. Cependant, peu de temps après, saint Pierre Le reniait.
Et puis pendant quarante jours de la présence de Notre Seigneur Jésus-Christ après la Résurrection, les apôtres devaient parler comme parlaient les disciples d’Emmaüs. Notre cœur n’était-il pas brûlant à l’intérieur de nous, lorsque nous cheminions avec Lui. Mais malgré cela, ce n’est qu’à la fraction du pain que les disciples d’Emmaüs L’ont reconnu, parce que Jésus a disparu à leurs yeux. Les apôtres doutaient encore. L’exemple de Thomas est là pour nous le montrer. Ils doutaient de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Bien plus, la veille de l’Ascension, après avoir passé trois ans avec Notre Seigneur, les apôtres demandent encore à Notre Seigneur : « Quand restituerez-vous le règne d’Israël ? » C’est-à-dire : Quand serez-vous le roi temporel de cette nation et pour dominer le monde ?
Voilà quelles étaient encore les pensées des apôtres. Pensées tout imbues des grandeurs de ce monde, de la gloire de ce monde. Ils étaient vraiment encore de ce monde, de la terre ; ils n’avaient que des pensées terrestres.
Par conséquent, l’événement de la Pentecôte, cinquante jours après la Résurrection de Notre Seigneur, cet événement est considérable. Parce qu’après, les apôtres comprennent. Enfin, les apôtres ont l’intelligence du mystère de Notre Seigneur Jésus-Christ. Le Ciel se découvre à leurs yeux. Et ils voient, comme saint Étienne a vu au moment de son martyre, ils voient Notre Seigneur Jésus-Christ siégeant à la droite du Père.
Celui qu’ils ont connu ; Celui qu’ils ont touché, comme dit l’apôtre Jean, Celui avec lequel ils ont parlé, ils ont conversé pendant trois ans, cet Homme c’est Dieu. Cet Homme c’est le Fils de Dieu ; c’est le Verbe de Dieu.
Et Notre Seigneur leur avait dit ; il leur avait promis :
Accipietis virtutem supervenientis Spiritum Sancti in vos, et eritis mihi testes (Ac 1,8) : « Vous recevrez l’Esprit Saint, et, recevant l’Esprit Saint, vous deviendrez mes témoins. »
Et eritis mihi testes in Judæa et Samaria et usque ad ultimum terræ (Ac 1,8) : « Vous serez mes témoins ici, en Judée, en Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre, du monde. »
Et en effet, la promesse de Jésus se réalise. Les apôtres deviennent les témoins de Notre Seigneur Jésus-Christ. Quel a été en effet, l’effet immédiat de la descente du Saint-Esprit sur eux ?
Et cœperunt loqui : « Et ils ont commencé à parler ». Et qu’ont-ils dit ? Et cœperunt loqui loquentes magnalia Dei (Ac 2,11). C’est la conclusion de l’Épître que nous avons lue il y a quelques instants : loquentis magnalia Dei.
Il n’est pas possible, en effet, que connaissant la gloire de Notre Seigneur Jésus-Christ, désormais persuadés, persuadés que Notre Seigneur Jésus-Christ est le Fils de Dieu, que Notre Seigneur JésusChrist est le Verbe de Dieu, qu’il est Dieu, qu’il est retourné dans la gloire du Père, ils ne peuvent pas s’empêcher de chanter les louanges de Notre Seigneur Jésus-Christ, les louanges de Dieu, les grandes choses que Dieu a réalisées – magnalia Dei – les grandes réalisations de Dieu. Ils en sont convaincus cette fois.
Et c’est pourquoi, ils se mettent à prêcher. Ils parlent. Ils parlent des langues que tous les auditeurs présents comprennent, des langues différentes. Et alors, on les accuse d’être ivres.
Mais Pierre prend la parole et leur dit : « Non, c’est bien par l’Esprit Saint que nous parlons. » Et il prêche Notre Seigneur Jésus-Christ.
Maintenant, nous pouvons vous dire que Celui que vous avez nié, vous, vous juifs qui m’écoutez – et Dieu sait s’il y en avait un nombre considérable, puisqu’après la prédication de saint Pierre, il y a eu trois mille baptêmes – par conséquent c’était des milliers et des milliers de personnes qui écoutaient Pierre.
Vous avez nié le Christ ; vous l’avez crucifié : Crucifix estis, vous. Eh bien. Celui que vous avez crucifié, il est ressuscité ; il est vivant et on ne peut être sauvé que par Lui.
Alors beaucoup de ceux qui l’entendent, demandent – et l’Évangile nous le dit : Compuncti sunt corde (Ac 2,37), leur cœur est brisé. Ils se convertissent. Leur cœur est bouleversé à la pensée que Celui qu’ils ont nié, que Celui qu’ils ont crucifié, c’est leur Dieu. C’est le Dieu d’Israël. C’est Celui qui leur a été promis. C’est le Messie. C’est le Christ. Ils L’ont crucifié.
Alors, disent les Actes des Apôtres : Compuncti sunt corde : Ils se frappent la poitrine, en disant : qu’allons-nous faire, qu’allons-nous devenir, que pouvons-nous faire ? disent-ils aux apôtres, que devons-nous faire ?
Faites pénitence. Soyez contrits en effet et soyez baptisés, baptisés pour la rémission de vos péchés et vous recevrez aussi l’Esprit Saint. Et alors, trois mille personnes ont été baptisées et ont reçu l’Esprit Saint.
Et les Actes des Apôtres continuent de relater les événements magnifiques, extraordinaires, qui se passent alors, et manifestent à nouveau la volonté des apôtres de prêcher Notre Seigneur Jésus-Christ.
Et cela, mes chers amis, vous êtes destinés à prêcher Notre Seigneur Jésus-Christ. Vous devez relire souvent ces pages émouvantes, afin que vous soyez, vous aussi, remplis de l’Esprit Saint – car vous l’êtes je l’espère – et vous le serez encore davantage au moment de votre ordination ; vous aurez à prêcher Notre Seigneur Jésus-Christ.
Et il est dit de ces trois mille baptisés, qu’ensuite ils étaient : persévérantes in doctrina ; erant autem persévérantes in doctrina apostolorum, et communicatione fractionis panis, et orationibus (Ac 2, 42) : « Ils persévéraient dans la doctrine des apôtres, dans la communion de la fraction du pain, et dans les prières ».
C’est le séminaire ; c’est votre séminaire, in doctrina, c’est ce que vous apprenez : la doctrine. Vous êtes ici réunis pour apprendre ce qu’est Notre Seigneur Jésus-Christ ; ce qu’est Dieu ; apprendre tous les bienfaits qu’il nous a donnés et tous les bienfaits dont il nous a comblés. Et ce, afin de pouvoir à votre tour prêcher l’Évangile : In doctrina ; in fractione panis : le Sacrifice de la messe, la doctrine, le Sacrifice de la messe, la prière.
Vous ne faites pas autre chose. Ainsi votre séminaire n’est pas autre chose que la continuation de ce que les premiers chrétiens ont fait. Comme cela doit vous réconforter ; comme cela doit vous faire comprendre l’importance de votre séminaire.
L’effet du Saint-Esprit chez les premiers chrétiens, les a réunis en séminaire, ni plus, ni moins.
Et ils vendirent leurs biens pour vivre en commun. Notre Seigneur, par là, nous montre que l’Esprit Saint détache des biens de ce monde. Ils vendirent leurs biens. Et vous aussi, vous devez être détachés des biens de ce monde. Mais l’histoire des premiers Actes des Apôtres, n’est point terminée.
Saint Pierre et saint Jean rencontrant cet infirme qui est au bord du Temple, à la porte du Temple, ne pouvant lui donner l’aumône, le guérissent : Au nom – In nomine Domini Jesu Christi surge et ambula – « Au nom de Jésus-Christ, lève-toi et marche ! »
Voilà ce que nous pouvons faire pour toi. Et tout Jérusalem est bouleversé. Cette nouvelle se répand immédiatement. Tout le monde entoure les apôtres et se demande comment cet infirme, que tout le monde connaît – car il a plus de quarante ans ; il a donc été là à la porte du Temple peut-être depuis trente ans, où il demande l’aumône. Tout le monde le connaît à Jérusalem. Et voilà qu’il marche. Alors on entoure les apôtres et on leur demande : Comment avez-vous fait ? Comment est-ce possible ?
Et saint Pierre reprend : « Si nous avons pu faire cela, c’est par la force et la vertu du Nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, de Celui – encore une fois – que vous avez nié et que vous avez crucifié. »
Et voici que les Princes des prêtres, les Pharisiens et les Scribes apprennent cela. Ils se précipitent eux aussi, mettent la main sur les apôtres, sur Pierre et Jean.
Première persécution contre le nom de Jésus.
Et ils les enferment.
Et le lendemain, devant tous les prêtres de Jérusalem réunis, devant tous les Princes des prêtres, devant toute l’assemblée des Scribes et des Pharisiens, tout le monde est réuni : Anne, Caïphe, tous ceux qui ont participé à la crucifixion de Notre Seigneur, tous ceux-là sont présents.
Et ils demandent ; ils adjurent les apôtres Pierre et Jean : « Dites-nous par quelle force vous avez fait cela ? Par quelle puissance avez-vous guéri cet infirme ? »
Belle occasion pour saint Pierre, d’affirmer de nouveau : « En aucun autre nom nous l’avons fait, sinon, dans le nom de Jésus-Christ. Jésus-Christ qui siège maintenant à la droite du Père, qui est ressuscité et que vous avez crucifié, vous aussi. »
Stupéfaits d’entendre les apôtres parler avec autant de fermeté – disent les Actes des Apôtres – ces gens qui étaient sine litteris et idiotæ – ce sont exactement les termes des Actes des Apôtres – ces hommes qui étaient sans lettres et sans culture et idiotæ, c’est-à-dire des gens d’aucune connaissance et des pauvres gens.
Eh bien, ils étaient stupéfaits de voir la force et la vigueur avec lesquelles ces hommes parlaient.
Devant cette assurance des apôtres, devant cet homme qui était devant eux guéri, ils ne pouvaient plus rien dire.
Mais ils leur ont dit ceci – Ils se sont réunis en secret et se sont demandé ce qu’ils pouvaient bien faire – ils ont demandé ceci : « Écoutez bien » –— ceux-là n’ont point frappé leur poitrine et n’ont pas demandé aux apôtres, ce qu’ils devaient faire.
Qu’ont-ils dit aux apôtres ?
« Nous vous enjoignons de ne plus parler de Jésus. Taisez-vous ! Faites tout ce que vous voulez, mais ne parlez plus du nom de Jésus. »
Et voilà la différence entre les juifs convertis, entre les juifs bien disposés envers Notre Seigneur et demandant aux apôtres ce qu’ils doivent faire et qui se convertissent et ceux qui résistent et ceux qui ne veulent pas du nom de Jésus-Christ.
Ils sont là, tous les prédécesseurs de tous ceux, qui pendant vingt siècles, depuis vingt siècles, renient Notre Seigneur Jésus-Christ ; chassent Notre Seigneur Jésus-Christ ; ne veulent pas en entendre parler.
Et nous assistons encore à notre époque, à une époque où particulièrement l’on renie Notre Seigneur Jésus-Christ – non seulement les ennemis de l’Église – mais à l’intérieur de l’Église – des ennemis se sont infiltrés à l’intérieur de l’Église et renient Notre Seigneur Jésus-Christ et ne veulent plus que Notre Seigneur Jésus-Christ règne.
Et les apôtres, quittant les Princes des prêtres, évidemment se sont bien gardés de dire qu’ils allaient obéir à ce qu’ils leur demandaient. Bien au contraire. Les Actes des Apôtres disent qu’ils ont retrouvé les chrétiens et que plus que jamais : loquebantur verbum Dei cum fiducia (Ac 4,31) : Ils parlaient la parole de Dieu avec plus de puissance, avec beaucoup plus de puissance que précédemment.
Voilà ce qu’ont été les débuts de la chrétienté. Voilà ce qu’ont été les effets du Saint-Esprit.
Eh bien, le Saint-Esprit, mes bien chers frères, mes bien chers amis, est aussi vivant aujourd’hui qu’il l’était à ce moment-là. De cela il n’y a aucun doute à avoir.
L’Esprit Saint désire encore se donner à nous, comme il s’est donné aux premiers chrétiens ; comme il s’est donné aux apôtres ; cela ne fait aucun doute. Et nos sacrements, nous donnent le Saint-Esprit, comme ils le donnaient du temps des apôtres.
Mais le recevons-nous, nous, de la même manière ? Sommes-nous vraiment disposés à Le recevoir en abondance ? Sommes-nous prêts à le prêcher, à témoigner Notre Seigneur Jésus-Christ ? Et quel sera ce témoignage ? Témoignage par la parole, sans doute. Nous devons tous le faire. Nous devons tous prêcher Notre Seigneur Jésus-Christ, particulièrement vous, mes chers amis, qui êtes destinés à cela d’une manière plus particulière évidemment, mais nous devons Le prêcher aussi par l’exemple, par l’amour de Notre Seigneur Jésus-Christ. C’est tout l’Évangile que nous avons lu aujourd’hui.
C’est l’amour de Notre Seigneur Jésus-Christ qui manifeste notre foi en Notre Seigneur Jésus-Christ. Et cet amour se manifeste tout simplement par la réalisation de notre vocation, de notre mission. Nous sommes tous envoyés. S’il y a un jour où nous devons ressentir cette mission d’une manière plus particulière, c’est bien le jour de la Pentecôte. Le Saint-Esprit est l’envoyé de Dieu ; il envoie les apôtres et il nous envoie tous.
Dès notre naissance, nous avons une mission, une mission à accomplir en ce monde, si modeste, si insignifiante soit-elle, aux yeux de Dieu elle est toujours grande. Il n’y a pas de petites missions. Dès lors que nous sommes une âme, dès lors que nous avons une âme, notre mission est grande. Notre mission est grande, parce qu’elle est spirituelle ; parce que nous pouvons chanter Dieu dans notre cœur ; nous pouvons remercier Dieu dans notre cœur. Nous pouvons tout au long de nos journées, en accomplissant notre devoir d’état, être constamment en action de grâces et en prière – en union avec Notre Seigneur Jésus-Christ – dans l’amour de Notre Seigneur Jésus-Christ, dans l’accomplissement de ses commandements.
Si vous m’aimez, dit Notre Seigneur, vous accomplirez mes commandements.
Par conséquent, si d’une part nous devons avoir cet attachement à la volonté du Bon Dieu, à accomplir les commandements de Dieu, à accomplir notre devoir d’état, nous devons, aussi, avoir la haine du péché. Car s’il est quelque chose qui s’oppose à notre mission ; qui s’oppose à l’amour de Notre Seigneur Jésus-Christ ; qui s’oppose à l’Esprit Saint, c’est le péché. C’est le mal, le mal qui s’oppose à l’Esprit Saint.
Et par conséquent, nous devons poursuivre nos péchés ; nous devons faire en sorte d’éviter le péché et d’être rempli du Saint-Esprit, de l’amour de Dieu et de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Voilà ce que nous inspire l’Esprit Saint. Soyons donc de dignes successeurs de ceux qui L’ont reçu en abondance et de ceux qui ont donné tout leur sang, pour manifester leur foi en Notre Seigneur Jésus-Christ.
Et après les apôtres, que de générations et de générations de martyrs, que de générations de saints, que de générations de saints que nous ne connaissons pas. Des millions, des milliards d’âmes qui ont tout simplement accompli leur devoir d’état et qui ont aimé Notre Seigneur Jésus-Christ ; qui ont été unies à Notre Seigneur Jésus-Christ pendant toute leur vie.
Nous sommes les héritiers de toutes ces âmes. Il nous faut prendre la résolution, aujourd’hui, de faire en sorte que Notre Seigneur Jésus-Christ règne et par la grâce du Saint-Esprit.
C’est ce que le Saint-Esprit veut que nous réalisions : le règne de Notre Seigneur Jésus-Christ ; règne de Notre Seigneur Jésus-Christ en nous, règne de Notre Seigneur Jésus-Christ dans nos familles, règne de Notre Seigneur Jésus-Christ dans la Société.
Promettons à Notre Seigneur Jésus-Christ de travailler à ce règne. Car, voyez, ce petit exemple, ce petit mot qui est dit dans la Sainte Écriture et qui est tellement significatif. Pendant les quarante jours, pendant lesquels Notre Seigneur s’est trouvé avec les apôtres, après sa Résurrection, Notre Seigneur a dû leur dire des choses importantes. Imaginez, imaginez que les apôtres étaient près de fonder l’Église, que Notre Seigneur allait les quitter dans quelques jours. Par conséquent, les dernières paroles de Notre Seigneur, devaient être excessivement importantes. De quoi Notre Seigneur leur a‑t-il parlé ?
Deux mots : De regno Dei. C’est tout ce que dit l’Évangile. De quoi Notre Seigneur leur a‑t-il parlé pendant ces quarante jours : De regno Dei. « Du règne de Dieu » ! C’est tout. C’est simple. Et c’est complet. Tout s’y trouve.
Et nous aussi, la seule chose que nous devions aimer, la seule chose que nous devons désirer : c’est le règne de Dieu. Que ce règne arrive en nous ; qu’il arrive autour de nous ; comme il est au Ciel. Comme nous le disons dans notre prière du Notre Père.
Demandons à la très Sainte Vierge Marie, par laquelle – c’est le pape Pie XII qui le dit explicitement – il dit que la grâce – répétant d’ailleurs ce que les Pères de l’Église ont dit – que la grâce du Saint-Esprit est venue aux apôtres, le jour de la Pentecôte, par l’intermédiaire de la très Sainte Vierge Marie.
Parce que la très Sainte Vierge Marie n’avait pas besoin de recevoir le Saint-Esprit, elle était remplie du Saint-Esprit. Elle ne pouvait guère le recevoir davantage. Par conséquent, ce n’est pas la très Sainte Vierge Marie qui a été l’objet de la descente du Saint-Esprit à la Pentecôte.
Mais c’est par la prière de la Vierge Marie, par sa souffrance unie à celle de Notre Seigneur Jésus-Christ, que les apôtres ont reçu le Saint-Esprit.
Par conséquent, demandons, nous aussi, à la très Sainte Vierge Marie, notre bonne Mère du Ciel, elle qui est remplie des dons du Saint-Esprit, de nous communiquer ces dons en abondance.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.