Mes chers enfants,
On vous a demandé de vous réunir aujourd’hui pour cette cérémonie qui va faire de vous des pages, des croisés, des conquérants et des chevaliers de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Hier M. l’abbé Lovey a donné un baptême à un petit neveu et moi-même j’ai baptisé aussi un petit enfant, un petit garçon qui avait quelques jours.
Ces enfants ont été baptisés, mais vous savez bien si vous avez assisté déjà à un baptême, l’enfant ne se rend pas compte, il est tout petit ; c’est un bébé ; il a deux, trois jours ; il ne peut pas se rendre compte de la cérémonie qui est faite. Et ce sont les parrain et marraine qui s’engagent pour lui.
Quand le prêtre interroge l’enfant et lui dit, par exemple, Jean, Pierre, Jacques, veux-tu être baptisé ? Ce sont les parrain et marraine qui répondent : Oui, je veux être baptisé. Ce n’est pas le petit, il ne peut pas répondre, il ne sait pas, il ne comprend pas, il ne sait pas ce qu’on lui dit. Il est inconscient. Mais cet enfant va grandir. Nous avons tous été comme cela, baptisés enfants. Nous avons grandi et alors nous devons prendre conscience que nous avons été baptisés. Oui, nous avons été baptisés ; vous avez été baptisés ; vos parents ont été baptisés.
Alors quand on grandit, on prend conscience. Mais c’est moi qui ai répondu au prêtre : je veux être baptisé. Bien sûr ce sont mes parrain et marraine, mais maintenant je comprends que c’est moi.
Et quand le prêtre a dit : Renoncez-vous à Satan ? Le parrain et la marraine ont dit : Oui, je renonce. – Mais c’est moi qui ai dit cela. Ce sont mes parrain et marraine qui ont dit cela, bien sûr, parce que je ne pouvais pas le dire. Mais maintenant je comprends. C’est moi qui ai dit : Je renonce à Satan.
Est-ce que vous croyez en Jésus-Christ ? – Oui, je crois en Jésus-Christ. – C’est moi qui ai dit : Je crois en Jésus-Christ.
Alors, à mesure que nous grandissons, nous devons prendre conscience et nous devons dire : Je me suis attaché à Jésus-Christ lorsque j’étais enfant. Maintenant, il faut que je réalise. Ce ne sont pas seulement des paroles. Il faut les mettre en pratique et ce n’est pas si facile que cela. Ce n’est pas si facile de s’attacher à Notre Seigneur Jésus-Christ, de Le suivre, de suivre son exemple, de pratiquer ses conseils, de mettre en pratique l’exemple qu’il a donné, de porter – comme il l’a dit : Vous porterez votre croix après moi. Celui qui est mon disciple, doit porter sa croix après moi. Qu’est-ce que cela veut dire porter sa croix ? C’est-à-dire tous les jours, faire la volonté du Bon Dieu.
Et c’est pourquoi vous êtes Croisés. C’est pourquoi vous vous êtes engagés dans la Croisade. Parce que – avec raison – vous avez pensé : Je pratiquerai mieux les engagements de mon, baptême, dans la Croisade. Si je ne suis pas Croisé, je risque de me laisser aller, de n’avoir pas de courage, de ne pas être entraîné par l’exemple de mes petits camarades.
Tandis qu’avec les Croisés, tous ensemble, on forme une croisade, on forme une famille et nous allons nous entraîner pour réaliser les engagements de notre baptême. C’est-à-dire suivre Notre Seigneur Jésus-Christ, faire sa Sainte Volonté.
Et si vous regardez votre emblème, l’insigne que vous portez, qu’y a‑t-il sur votre insigne ? Deux choses, deux. Il y a une Croix avec le calice, qui ne forment qu’une seule chose, et l’hostie. Le rond signifie l’hostie. Il est marqué sur le petit rond de la Croix de votre croisade : Ecce panis angelorum : Voici le pain des anges. Donc la Croix et l’Eucharistie.
Mais c’est le programme du chrétien cela. C’est le programme de toute vie chrétienne. Tout bon chrétien doit regarder la Croix, imiter Notre Seigneur Jésus-Christ et recevoir la Sainte Eucharistie pour accomplir la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Quelle est la leçon de la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Obéir à Dieu. C’est tout : obéir à Dieu. Nous avons toujours envie de désobéir au Bon Dieu. La Croix nous rappelle : nous obéissons au Bon Dieu. Mais c’est difficile d’obéir au Bon Dieu. il y a des difficultés ; il y a des tentations ; il y a des obstacles. Alors nous recevons l’Eucharistie. Nous recevons Notre Seigneur avec nous. Alors Notre Seigneur dans notre cœur, dans notre âme, dans notre esprit, nous donne les bonnes inspirations et la force et le courage pour accomplir la volonté du Bon Dieu.
Ce que nous disons, tous les jours dans le Notre Père : « Que votre volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ». Tandis que ceux qui ne font pas la volonté du Bon Dieu, disent : « Que ma volonté soit faite, comme je veux ». Ils ne veulent pas dire : « Que votre volonté soit faite sur terre comme au Ciel », que la volonté du Bon Dieu soit faite sur la terre comme au Ciel. – Ah non, non, non, c’est trop difficile ! Moi je demande de faire ma volonté ; ce que je désire moi, ce que je veux moi.
Ce n’est pas bien cela. Ce n’est pas bon cela. C’est contre le Bon Dieu. C’est la volonté du Bon Dieu qu’il faut faire. Ce n’est pas ma volonté. Ce n’est pas facile. Alors on répète cela tous les jours. Combien de fois vous répétez cela ! Il faut le mettre en pratique. Et c’est pourquoi vous portez la Croix du Croisé. C’est pourquoi va avoir lieu cette cérémonie, pour vous aider à être de bons croisés, à bien aimer la Croix de Notre Seigneur, à suivre Notre Seigneur sur sa Croix, à obéir au Bon Dieu, à sa sainte Volonté et à recevoir l’Eucharistie, pour recevoir le Pain des forts. L’Eucharistie, c’est le pain des forts.
Voilà, montrer l’exemple et être missionnaire comme le demande la Croisade. Montrer l’exemple à tout le monde, pas seulement en famille, mais même à l’école, mais même partout où vous êtes : montrer l’exemple.
Voilà mes enfants. Alors nous allons tous prier ensemble et nous allons prier la bonne Mère du Ciel, la Mère de Jésus qui elle aussi est une Croisée. Elle a pris ses engagements, au pied de la Croix de Jésus.
Alors, avec la très Sainte Vierge, avec notre bonne Mère du Ciel, nous allons prier pour que vous soyez vraiment de bons Croisés, de bons chevaliers, de bonnes conquérantes, afin que vous pratiquiez vos engagements. Que ce que vous allez dire dans quelques instants que vous vous engagez, eh bien, que vous le fassiez ; que ce ne soit pas seulement des paroles ; que ce soit vraiment des actes.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.