Avant les vacances d’été, notre bulletin L’acampado a célébré le 20e anniversaire des Sacres en donnant une série d’articles pour justifier en théorie comme en pratique l’opération survie de Monseigneur Lefebvre.
Parmi les faits les plus probants mis en avant pour donner raison au Fondateur de la Fraternité Saint-Pie X, j’avais invoqué l’extension des œuvres de la Tradition, dans les pays de Mission surtout.
L’actualité nous invite, semble-t-il, à reprendre ce thème des MISSIONS en lui consacrant notre bulletin de septembre pour rentrer dans cette nouvelle année académique avec des informations entraînantes.
« Le phénomène s’est mondialisé »
Nos adversaires ne s’y trompent pas : en constatant le spectaculaire développement de l’œuvre de Monseigneur Lefebvre, ils font référence aux sacres de 1988 pour mieux souligner la surprise d’un tel résultat.
Ainsi Henri Tincq dans le Monde du 2 juillet dernier, commente à sa manière notre vingtième anniversaire sans réussir à dissimuler sa propre déconvenue :
« le Traditionalisme, s’il n’a pas gagné dans les textes, a gagné dans les têtes. Ceux qui avaient confondu – et ils étaient alors nombreux – cet épisode des Sacres d’Ecône, il y a 20 ans, avec l’expression d’un folklore désuet, promis aux poubelles de l’histoire, d’une nostalgie béate pour l’encens, la soutane et la messe en latin, se sont trompés. Les « tradis » sont toujours là. Largement français à ses débuts, en raison de la nationalité de Monseigneur Lefebvre et des crispations dans l’Hexagone sur la liturgie romaine, le phénomène s’est mondialisé ».
Rien de plus réjouissant que cet aveu forcé qu’on reçoit comme un précieux encouragement et qui nous dispense d’avoir à faire nous mêmes le bilan de ces 20 ans !
Un évènement pour l’anniversaire de 2008
Le Bulletin « Le Saint-Pie [N° 164]» de la Fraternité Saint- Pie X au Gabon nous rapporte ainsi l’heureuse nouvelle dans son numéro de juin dernier :
« Voici donc qu’au terme de ces 22 années de présence au Gabon, la Fraternité Saint-Pie X s’organise en « District Afrique » … pour mieux répondre aux nombreux appels des fidèles qui, provenant de pays de plus en plus nombreux, sollicitent aussi nos services. »
On comprend donc que le changement de structure correspond à une belle évolution de croissance et de maturité qui récompense le dévouement de nos confrères en activité là-bas.
Ne convient-il pas de voir là un signe providentiel pour marquer cette année 2008 quand on sait que la mission Saint-Pie X de Libreville est la seule à avoir été fondée par Monseigneur Lefebvre lui-même en 1986 ?
« C’est comme Monseigneur Lefebvre »
En 1979, dans le sermon de son jubilé sacerdotal au Bourget, Monseigneur Lefebvre résumait toute son expérience de 30 ans comme missionnaire en Afrique dans la découverte des merveilleux effets de la messe pour sanctifier les âmes et même civiliser les peuples.
A ujourd’hui encore, on ne peut trouver d’autre méthode que celle toujours pratiquée dans l’Église : enraciner toute l’action apostolique autour du Saint-Sacrifice de la Messe et de la sainte Liturgie.
Pour rendre témoignage à la fidélité de nos confrères missionnaires à ce programme, le bulletin « Le Saint-Pie » de Libreville déjà cité rapporte ce bel éloge rendu au plus ancien d’entre eux P par un prêtre gabonais aujourd’hui très âgé :
« Mais il y a encore la Mission Saint-Pie à Libreville, là-bas, vers Rio, la Mission de Monseigneur Lefebvre avec le père Groche … lui, on voit, il a été formé par Monseigneur Lefebvre, il est pareil … c’est comme Monseigneur Lefebvre … Ah ! Oui ».
La Tradition chez nous s’exprime par le respect à l’esprit du Fondateur comme lui-même a suivi la trace de ses prédécesseurs. Tel est le secret de la réussite dans nos Missions !
Abbé Pierre-Marie Laurençon
Acampado n° 30 de septembre 2008
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