Droit de réponse accordé à monsieur l’abbé Paul AULAGNIER

Monsieur l’abbé AULAGNIER m’a deman­dé de bien vou­loir pla­cer sur le site de la Porte Latine un droit de réponse à mon com­mu­ni­qué du 17 XI 2004 au sujet de « La concé­lé­bra­tion de Monseigneur RIFAN ». C’est bien volon­tiers que j’accède à sa demande :

« Mr l’abbé de Cacqueray, dans son der­nier édi­to­rial, me met nom­mé­ment en cause. Il affirme que j’ai évo­lué ! Pour vous faire une opi­nion fon­dée sur l’é­vo­lu­tion « éven­tuelle » de ma pen­sée, allez visi­ter le site ITEM et sui­vez ma « revue » sur le Web : « Regards sur le Monde »(paru­tion heb­do­ma­daire). Dans le numé­ro 17, je parle pré­ci­sé­ment de l’at­ti­tude de Dom Gérard, dans le com­bat de la messe. Voyez éga­le­ment mon « livre blanc » : « l’en­jeu ». Je ter­mine la qua­trième par­tie, la der­nière, celle pré­ci­sé­ment qui porte sur l ‘ « affaire de Campos ». Bonne visite ! Et Bonne lec­ture!. (Abbé Paul Aulagnier) »

J’ai lu moi-​même avec la plus grande atten­tion la lettre du 28 XI 2004 qu’il m’a écrite et dont je le remer­cie. Comme beau­coup qui l’ont éga­le­ment lue, elle ne fait que confor­ter notre inquié­tude au sujet de l’écartèlement auquel Monsieur l’abbé AULAGNIER croit devoir se sou­mettre pour jus­ti­fier l’attitude de Monseigneur RIFAN et main­te­nir ses posi­tions sur la messe.

J’avais déjà été sur­pris de le voir s’insurger contre l’expression d’ « intrin­sè­que­ment per­verse » qu’aurait employé Monsieur l’abbé de JORNA pour dési­gner la nou­velle messe mais que lui-​même n’hésite pas à trai­ter de « messe de Luther » et d’ « abo­mi­nable » dans son édi­to­rial du n°36 de Fideliter. Et j’attends avec inté­rêt la démons­tra­tion savante de cette nou­velle messe qui mérite d’être nom­mée « de Luther » et « abo­mi­nable » qui ne serait pas pour autant « intrin­sè­que­ment perverse »…

Dans sa réponse du 28 XI 2004, je note que Monsieur l’abbé AULAGNIER se satis­fait de la réponse télé­pho­nique pour­tant bien affli­geante que lui a don­née Monseigneur RIFAN. Sa par­ti­ci­pa­tion active (Monsieur l’abbé AULAGNIER ne veut pas croire qu’il puisse s’agir d’une concé­lé­bra­tion) à la messe du 8 IX 2004 serait à accueillir comme une « convi­viance » et non comme une « conni­vence ». Chacun appré­cie­ra la dis­tinc­tion hau­te­ment sub­tile qui per­met désor­mais à l’évêque de Campos de se rendre à ces nou­velles messes que Monsieur l’abbé AULAGNIER nomme « de Luther » et « abo­mi­nables ». Douce convi­viance à de tels banquets !

Mais Monseigneur RIFAN a‑t-​il besoin de s’empêtrer dans une telle jus­ti­fi­ca­tion ? Il nous semble que non. A en croire le Père Gaspar Samuel Coimbra PELEGRINI, sous-​directeur du sémi­naire de Campos, Monseigneur RIFAN et quelques-​uns de ses prêtres par­ti­cipent occa­sion­nel­le­ment à des messes de Paul VI. Comment cela est-​il pos­sible ? Parce que, nous explique le Père PELEGRINI , celui qui tient que la nou­velle messe n’est pas ortho­doxe, en théo­rie ou en pra­tique, tombe dans l’hérésie ! Et Monsieur l’abbé AULAGNIER, qui a pour­tant trou­vé moyen de répé­ter dans sa lettre que la nou­velle messe n’était cer­tai­ne­ment pas ortho­doxe joint tran­quille­ment en annexe ce docu­ment du Père PELEGRINI qui le condamne comme héré­tique… Cette lettre du 28 XI 2004 achève de démon­trer la contra­dic­tion dans laquelle Monsieur l’abbé AULAGNIER s’est bel et bien four­voyé et de laquelle nous prions pour qu’il sorte au plus vite.

Abbé Régis de CACQUERAY-​VALMÉNIER †
Supérieur du District de France de la FSSPX

Capucin de Morgon

Le Père Joseph fut ancien­ne­ment l’ab­bé Régis de Cacqueray-​Valménier, FSSPX. Il a été ordon­né dans la FSSPX en 1992 et a exer­cé la charge de Supérieur du District de France durant deux fois six années de 2002 à 2014. Il quitte son poste avec l’ac­cord de ses supé­rieurs le 15 août 2014 pour prendre le che­min du cloître au Couvent Saint François de Morgon.