Lisieux 2005, Le compte rendu du pèlerinage

Basilique de Lisieux, 9 h 30 : Le par­king se rem­plit et les pèle­rins enva­hissent les cars pour être ame­nés à Firfol, lieu de départ du pèlerinage.

A 10 h 30, les cha­pitres étant consti­tués der­rière leurs ban­nières, une colonne de plus de 300 per­sonnes se met en marche au chant de « Reine de France ». La sta­tue de Sainte Thérèse ouvre la voie por­tée par de jeunes hommes, et dans son sillage suivent les petits lou­ve­teaux : « En véri­té je vous le dis, si vous ne vous conver­tis­sez et ne devez sem­blables à ces petits enfants vous n’en­tre­rez pas dans le Royaume des cieux ». Des cha­pitres de Normandie, Paris, Mantes la Jolie, Pontoise, Conflans, Rouen, Noisy le Grand, des pèle­rins de Bretagne, Angers, Nantes, Chartres, Le Havre.

« Pourquoi êtes-​vous venus ? » : Les rai­sons sont aus­si mul­tiples que les pèle­rins : remer­cie­ments pour des grâces obte­nues, demande de nou­velles grâces, de conver­sions, car nous sommes nom­breux à avoir l’ex­pé­rience que Sainte Thérèse est bien active au Ciel, comme elle l’a­vait pro­mis : « Je pas­se­rai mon Ciel à faire du bien sur la terre » ; désir aus­si d’ap­pro­fon­dir sa doc­trine, et bien sûr le thème de cette année a atti­ré les âmes zélées : l’ap­pel missionnaire.

Le pèle­ri­nage s’est dérou­lé sur une dou­zaine de kilo­mètres ; les pèle­rins accom­pa­gnés d’une dizaine de prêtres ont par­cou­ru les val­lées du Pays d’Auge sous un soleil radieux. Des pré­di­ca­tions pen­dant la marche ont mon­tré com­ment être réel­le­ment et effi­ca­ce­ment mis­sion­naires dans le monde actuel sans avoir de moyens d’a­pos­to­lat, tout comme Sainte Thérèse est la patronne des mis­sions sans avoir eu aucun moyen d’apostolat.

Chants, prière, mor­ceaux de cor­ne­muse, un esprit de joie régnait. Chacun a pu mar­cher à son rythme, implo­rer la sainte et se confes­ser comme il l’en­ten­dait ; la mati­née s’est ter­mi­née par un pique nique sans façon dans un stand de tir à Glatigny.

Une soixan­taine de per­sonnes nous rejoint pour ce déjeu­ner. L’après-​midi, ras­sem­blés en une grande pro­ces­sion, enfants de chour et croix en tête, les pèle­rins ont chan­té le cha­pe­let jus­qu’au bas de la basilique.

A 15 heures nous sommes entrés dans le sanc­tuaire où Mgr Lagoutte, rec­teur de la basi­lique et direc­teur du pèle­ri­nage, a pro­non­cé quelques mots d’ac­cueil sur l’ob­jec­tif com­mun : « prier Sainte Thérèse ».

La messe solen­nelle a été célé­brée par M. l’ab­bé Gaud, jeune prêtre ordon­né il y a dix mois, assis­té des abbés Serres-​Ponthieu et Vigne. Ils por­taient les orne­ments de la consé­cra­tion de la basi­lique en 1954 par Mgr Feltin. Les chants gré­go­rien, poly­pho­niques et popu­laires se sont succédés.

L’homélie de M. l’ab­bé Lorans a été cen­trée sur l’es­prit mis­sion­naire, il a appe­lé à la conver­sion tous ceux qui reprennent le tra­vail le lun­di matin : « On doit vous voir chan­gés. vous devez faire envie ! ».

Deux mille cinq cents pèle­rins ont donc clô­tu­ré cette céré­mo­nie en chan­tant le « Christus Vincit » avec l’in­vo­ca­tion pour le Pape et pour l’Evêque du lieu. De nom­breux assis­tants à la messe n’é­taient pas fidèles de la Tradition, mais ont pu décou­vrir , avec émer­veille­ment au témoi­gnage de cer­tains, « la pro­fon­deur et la pié­té peu ordi­naire, (.) ce fut vrai­ment un temps fort. »

Oui, ce pèle­ri­nage est désor­mais la grande occa­sion de faire connaître la Messe de St Pie V à ceux des Normands qui ne la fré­quentent pas, et ce dans un cli­mat de paix qui attire tou­jours plus de personnes.

Deo gra­tias, et rendez-​vous le deuxième same­di du mois d’oc­tobre de l’an prochain !

Abbé Guillaume Gaud†

Le reportage photos

Reportage pho­tos n° 1
Reportage pho­tos n° 2