Communiqué de l’ACIM du 4 août 2007


De l’affairisme à la repentance
Déclaration du Dr Marc Peschanski,
à Sciences et Avenir de septembre 2005 (page 44)

« J’ai rai­son de me battre pour le clo­nage parce qu’aujourd’hui rien ne peut nous être oppo­sé. Grâce aux tra­vaux de l’équipe coréenne menée par le Dr Hwang, la tech­nique est aujourd’hui connue et publiée. Qu’elle puisse être mise à la dis­po­si­tion de n’importe qui n’est plus un obs­tacle à la recherche. Que nous manque-​t-​il alors ? De pou­voir démon­trer l’utilité du clo­nage. Mais ça je suis capable de le faire sur le champ. » 

Toute honte bue, le Dr Marc Peschanski, direc­teur de recherche de l’Inserm, conseiller scien­ti­fique de l’Association pour la lutte conte les myo­pathe (AFM : Téléthon-​Genethon ) n’a pas hési­té à décla­rer à pro­pos de récents tra­vaux de l’Université de Harvard pré­ci­sé­ment à pro­pos du clonage : 

« Ce tra­vail est extrê­me­ment inté­res­sant pour com­prendre la genèse de la fraude de Hwang, explique le bio­lo­giste Marc Peschanski (Inserm, I‑Stem). Il faut se sou­ve­nir qu’il avait réa­li­sé sa pre­mière lignée en intro­dui­sant le noyau d’une cel­lule soma­tique dans un ovo­cyte énu­cléé pro­ve­nant de la même femme. Ce pro­to­cole ren­dait dif­fi­cile la dis­tinc­tion entre clo­nage et par­thé­no­ge­nèse. Si Hwang s’é­tait arrê­té là, on n’au­rait pas par­lé de fraude mais d’er­reur, ce qui aurait été très dif­fé­rent. Après, tout a déra­pé, et Hwang est deve­nu un frau­deur, ce qui reste clai­re­ment inexcusable. »

Cette « genèse » de fraude fraude avait été dénon­cée dans ses méca­nismes bio­lo­giques pré­cis par les Cahiers St Raphaël en décembre 2006 (n° 81). Voir com­mu­ni­qué ci-dessous. 

Or le Dr Peschanski, trots­kiste (Le Monde du 20.03.07) selon cette récente décla­ra­tion ain­si fait repen­tance sans le dire bien sûr. Pourquoi pas ? Effectivement, la science peut se tromper.

Mais que s’est-il pas­sé entre ces deux décla­ra­tions ? Le bon doc­teur au vu de sa publi­ci­té per­son­nelle et de ses rela­tions publiques, s’est vu char­gé de recherches sur l’embryon dans le cadre de l’Europe.

C’est donc un homme qui s’est lamen­ta­ble­ment trom­pé qui est à la recherche de pointe en Europe. Et en outre, il est direc­teur des recherches médi­cales de l’Association de la lutte contre les Myopathies. Il tra­vaille contre cette mala­die au tra­vers l’embryon alors que par­tout ailleurs les méde­cins trouvent en aval des trai­te­ments de nom­breuses mala­dies par l’intermédiaire des cel­lules souches dites adultes et pro­ve­nant en majeure par­tie du cor­don ombi­li­cal du nou­veau né. Sang qui il y a trente ans allait à la pou­belle avec le pla­cen­ta de la mère. Cet or rose dont Peschanski se refuse à recon­naître l’efficacité.

Nous, parents de myo­pathes, nous nous deman­dons pour­quoi cet idéo­logue qui s’est lamen­ta­ble­ment trom­pé, peut sévir sur le plan inter­na­tio­nal et au sein d’une asso­cia­tion d’aide aux plus mal­heu­reux que sont les han­di­ca­pés. Lesquels sont éli­mi­nés par le diag­nos­tic pré­im­plan­ta­toire et le diag­nos­tic prénatal. 

Dr Jean-​Pierre Dickès 

P.S. : Nous rap­pe­lons le com­mu­ni­qué du 12 décembre 2005 de l’ACIM.

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