De l’affairisme à la repentance
Déclaration du Dr Marc Peschanski,
à Sciences et Avenir de septembre 2005 (page 44)
« J’ai raison de me battre pour le clonage parce qu’aujourd’hui rien ne peut nous être opposé. Grâce aux travaux de l’équipe coréenne menée par le Dr Hwang, la technique est aujourd’hui connue et publiée. Qu’elle puisse être mise à la disposition de n’importe qui n’est plus un obstacle à la recherche. Que nous manque-t-il alors ? De pouvoir démontrer l’utilité du clonage. Mais ça je suis capable de le faire sur le champ. »
Toute honte bue, le Dr Marc Peschanski, directeur de recherche de l’Inserm, conseiller scientifique de l’Association pour la lutte conte les myopathe (AFM : Téléthon-Genethon ) n’a pas hésité à déclarer à propos de récents travaux de l’Université de Harvard précisément à propos du clonage :
« Ce travail est extrêmement intéressant pour comprendre la genèse de la fraude de Hwang, explique le biologiste Marc Peschanski (Inserm, I‑Stem). Il faut se souvenir qu’il avait réalisé sa première lignée en introduisant le noyau d’une cellule somatique dans un ovocyte énucléé provenant de la même femme. Ce protocole rendait difficile la distinction entre clonage et parthénogenèse. Si Hwang s’était arrêté là, on n’aurait pas parlé de fraude mais d’erreur, ce qui aurait été très différent. Après, tout a dérapé, et Hwang est devenu un fraudeur, ce qui reste clairement inexcusable. »
Cette « genèse » de fraude fraude avait été dénoncée dans ses mécanismes biologiques précis par les Cahiers St Raphaël en décembre 2006 (n° 81). Voir communiqué ci-dessous.
Or le Dr Peschanski, trotskiste (Le Monde du 20.03.07) selon cette récente déclaration ainsi fait repentance sans le dire bien sûr. Pourquoi pas ? Effectivement, la science peut se tromper.
Mais que s’est-il passé entre ces deux déclarations ? Le bon docteur au vu de sa publicité personnelle et de ses relations publiques, s’est vu chargé de recherches sur l’embryon dans le cadre de l’Europe.
C’est donc un homme qui s’est lamentablement trompé qui est à la recherche de pointe en Europe. Et en outre, il est directeur des recherches médicales de l’Association de la lutte contre les Myopathies. Il travaille contre cette maladie au travers l’embryon alors que partout ailleurs les médecins trouvent en aval des traitements de nombreuses maladies par l’intermédiaire des cellules souches dites adultes et provenant en majeure partie du cordon ombilical du nouveau né. Sang qui il y a trente ans allait à la poubelle avec le placenta de la mère. Cet or rose dont Peschanski se refuse à reconnaître l’efficacité.
Nous, parents de myopathes, nous nous demandons pourquoi cet idéologue qui s’est lamentablement trompé, peut sévir sur le plan international et au sein d’une association d’aide aux plus malheureux que sont les handicapés. Lesquels sont éliminés par le diagnostic préimplantatoire et le diagnostic prénatal.
Dr Jean-Pierre Dickès
P.S. : Nous rappelons le communiqué du 12 décembre 2005 de l’ACIM.