Histoire et bénédiction de l’Eglise Sainte-Philomène

Intérieur de l’église Sainte-​PHILOMENE de TOULON

Histoire de la chapelle Sainte-Philomène

ette cha­pelle fut construite, en style néo­go­thique, pour être le lieu de culte du couvent atte­nant, fon­dé en 1858 pour les « Dames de la retraite chré­tienne », ou Sœurs Grises. Ce couvent devint en fin rapi­de­ment une école pour jeunes filles tenue par des reli­gieuses. Ces der­nières quit­tèrent le couvent en 1903, à cause des lois de per­sé­cu­tion contre les congré­ga­tions. La Préfecture fit fer­mer au culte la cha­pelle Sainte-​Philomène le jour de Pâques 1904.
L’ensemble des bâti­ments fut ven­du en 1908 à un pro­mo­teur tou­lon­nais. La cha­pelle ser­vit alors de dépôt de poudre et de muni­tions, puis, après la Première Guerre mon­diale, de local à la fan­fare du quartier !

Au cours de la Seconde Guerre mon­diale, l’é­glise parois­siale du Mourillon, Saint-​Flavien, est très endom­ma­gée par les bom­bar­de­ments de novembre 1943 et de février-​mars 1944. Elle est alors fer­mée au culte. Pour cette rai­son, la célé­bra­tion du culte se fait à nou­veau en la cha­pelle Sainte-​Philomène durant l’an­née 1945 ; puis cette cha­pelle sert de salle de gym­nas­tique, à par­tir de 1947, à l’u­nion spor­tive locale…Ensuite, elle est de nou­veau lais­sée à l’a­ban­don, pen­dant plu­sieurs dizaines d’an­nées, par la municipalité.…Au début des année 1990, la cha­pelle est pro­fa­née par des sata­nistes qui van­da­lisent gra­ve­ment l’intérieur.

Le 25 juin 1999, le Conseil muni­ci­pal de Toulon vote la vente de la cha­pelle à la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X, qui était à la recherche d’un vrai lieu de culte sur la ville de Toulon depuis douze ans. L’acte de vente a été signé le 29 décembre 2000.

Un gros chan­tier de res­tau­ra­tion s’a­vère néces­saire, avant de pou­voir célé­brer à nou­veau le culte catho­lique dans cette cha­pelle. Plusieurs pro­jets de res­tau­ra­tion sont éla­bo­rés, et c’est fina­le­ment l’en­tre­prise géné­rale SELE qui est choi­sie pour mener à bien toute la réha­bi­li­ta­tion. Le chan­tier, qui a débu­té au début de février 2004, pren­dra fin à la mi-​janvier 2005.

Samedi 22 janvier 2005 : bénédiction solennelle de l’église

Sermon de Monseigneur Bernard TISSIER DE MALLERAIS, Le 22 jan­vier 2005

u nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, ain­si soit-il :
Monsieur le Doyen, Monsieur le Prieur, chers confrères dans le sacer­doce, vous qui êtes dans le doyen­né ou qui avez exer­cé votre minis­tère à Toulon, bien chers fidèles, nous sommes réunis dans la joie et l’action de grâce pour cette réa­li­sa­tion que nous atten­dions et que vous atten­diez depuis plu­sieurs années, enfin pou­voir prier et assis­ter au Saint Sacrifice de la Messe dans un édi­fice digne de Dieu, une vraie église ren­due au culte catho­lique, une église qui, de plus, n’a jamais connu la nou­velle messe. Nous ren­trons dans nos murs, l’Église catho­lique rentre dans ses murs.

Bien chers fidèles, une église se com­pose non seule­ment des murs, de la voûte, des vitraux ou de l’orgue, mais spé­cia­le­ment de trois meubles essen­tiels sur les­quels je vais insis­ter : Le pre­mier meuble de l’église, c’est l’autel, le second meuble, qui manque encore, c’est la chaire, la chaire de véri­té, ou du moins l’ambon ; et enfin le troi­sième meuble, qui ne manque pas, c’est le confessionnal.

C’est le résu­mé des acti­vi­tés catho­liques dans une église, si j’ose m’exprimer ain­si. Et tout d’abord l’autel, pièce maî­tresse du culte catho­lique, centre de l’église. L’église est construite pour l’autel, autour de l’autel, pour magni­fier l’autel. L’autel repré­sente la croix de Notre Seigneur Jésus-​Christ puisque le prêtre, après avoir consa­cré le corps et le sang de Jésus-​Christ, dépose la Sainte Hostie consa­crée et le Calice rem­pli du Précieux Sang sur l’autel qui donc repré­sente et figure la Croix ; et ce n’est pas par hasard que l’autel est mar­qué, gra­vé, dans la table de l’autel, de cinq croix, pour rap­pe­ler les cinq Plaies de Notre Seigneur Jésus-​Christ. Donc une église est faite pour le Saint Sacrifice. Une église catho­lique ne peut pas s’entendre sans la messe, la vraie messe, c’est-à-dire le renou­vel­le­ment non san­glant du sacri­fice du Calvaire. Certes, Notre Seigneur ne souffre plus, il est res­sus­ci­té, mais son sacri­fice est renou­ve­lé de façon non san­glante, parce que, nous explique le concile de Trente, c’est le même Prêtre qui s’est jadis offert, immo­lé de façon san­glante, qui aujourd’hui par la parole du prêtre opère la trans­sub­stan­tia­tion, et c’est la même vic­time qui fut immo­lée sur la croix il y a 2000 ans qui est aujourd’hui immo­lée de façon non san­glante sur l’autel. C’est un mys­tère que nous ne pou­vons pas expli­quer, par défi­ni­tion c’est un mys­tère, nous res­te­rons tou­jours en retrait de la réa­li­té, tout en essayant de l’exprimer de la meilleure façon.

Fin de la Bénédiction
Le cler­gé à l’autel
Mgr de Mallerais entou­ré du diacre et du sous-diacre
Elévation

Sur ce mys­tère, Monseigneur Lefebvre en 1970, un an après l’établissement de la nou­velle messe dans l’Église, fai­sait une décla­ra­tion : la vraie messe de tou­jours com­porte trois dogmes principaux :
1. La pré­sence réelle de Notre Seigneur Jésus-​Christ par la trans­sub­stan­tia­tion, c’est-à-dire le chan­ge­ment de la sub­stance du pain dans son Corps, et le chan­ge­ment de la sub­stance du vin dans son Précieux Sang.
2. Le deuxième dogme, c’est le sacri­fice ; à la messe est offert à Dieu, Trinité Sainte, un vrai et propre sacri­fice. Non seule­ment un sacri­fice de louange ou d’action de grâce (ce que veut dire « eucha­ris­tie ») mais aus­si un sacri­fice pro­pi­tia­toire et expia­toire qui a pour but d’expier nos péchés, de satis­faire pour nos péchés à la jus­tice divine et donc de se conci­lier la misé­ri­corde de Dieu. Ces termes ont été employés par le saint Concile de Trente. Chaque messe est un sacri­fice pro­pi­tia­toire et expia­toire pour les vivants comme pour les défunts, pour remettre les péchés. C’est pour­quoi l’évêque quand il ordonne un jeune prêtre lui dit : « Recevez le pou­voir d’offrir le sacri­fice tant pour les vivants que pour les défunts ». Et main­te­nant ces paroles ont été sup­pri­mées de la nou­velle céré­mo­nie d’ordination des prêtres. On ne parle plus du pou­voir qu’ils ont, eux seuls, de célé­brer la Sainte Messe.
3. Troisième dogme, le prêtre seul a le pou­voir, et il l’exerce, de faire la consé­cra­tion, en latin nous disons « confi­cere Corpus Christi » ; c’est une expres­sion sai­sis­sante, seul le prêtre a le pou­voir de réa­li­ser, d’effectuer le chan­ge­ment du pain dans le corps du Christ, de rendre le Christ pré­sent et de l’offrir à Dieu.

Abbé Loïc Duverger
Abbé Laurençon

Or ces trois dogmes sont estom­pés dans la nou­velle messe, c’est pour­quoi nous avons refu­sé, dès le début, cette réforme litur­gique intro­duite par le Pape Paul VI à la suite du concile Vatican II. Nous avons dit non, nous avons lut­té héroï­que­ment contre cette nou­velle messe qui s’éloignait de façon impres­sion­nante de la doc­trine catho­lique révé­lée par Dieu, et nous avons gar­dé la messe tra­di­tion­nelle catho­lique qui n’est pas la messe de Saint Pie V – ce n’est pas saint Pie V qui l’a fabri­quée, saint Pie V l’a reçue de la tra­di­tion et l’a trans­mise. C’est pour­quoi nous sommes atta­chés à cette messe de tou­jours, non pas pour des rai­sons sen­ti­men­tales uni­que­ment, comme on le dit trop sou­vent, ce n’est pas parce que c’est notre sen­si­bi­li­té per­son­nelle (ce sont de faux argu­ments), mais nous y sommes atta­chés pour des rai­sons doc­tri­nales, dog­ma­tiques, pour défendre notre foi catho­lique. Cette messe de tou­jours est le rem­part de notre foi catholique.

Donc c’est l’autel le pre­mier meuble, central.

Ensuite il y la chaire, la chaire de véri­té, d’où le prêtre trans­met la foi catho­lique. Qu’est ce que la foi ? Selon les moder­nistes, la foi, c’est l’expression du besoin reli­gieux de cha­cun ; et c’est pour­quoi toute foi, toutes les fois (au plu­riel) sont valables puisque toutes expriment le sen­ti­ment reli­gieux authen­tique de cha­cun, dans toutes les reli­gions, et ain­si on va dire que toutes les fois reli­gieuses ont une valeur puisqu’elles expriment quelque chose qui est dans le cœur humain. Eh bien c’est du pur moder­nisme ! Notre foi n’est pas une pro­duc­tion du cœur humain. saint Pie X, il y a un siècle, a condam­né ce moder­nisme. La foi catho­lique, c’est l’ensemble des véri­tés révé­lées par Dieu et que l’Église a pour mis­sion de nous trans­mettre de façon authen­tique sans qu’elles soient fal­si­fiées. Nous croyons ces véri­tés parce que c’est Dieu qui les a révé­lées, le motif de notre foi n’est pas notre sen­ti­ment reli­gieux, mais c’est l’autorité de Dieu lui-​même qui a révé­lé son mys­tère. Nous croyons parce que c’est Dieu, qui est la véri­té pre­mière, qui nous l’enseigne. La foi est donc l’assentiment, l’obéissance de notre intel­li­gence à des véri­tés qui nous dépassent, des mys­tères que nous ne pou­vons pas devi­ner par notre simple rai­son, mais il a fal­lu que Dieu nous les révé­lât pour que nous puis­sions les connaître. Alors nous adhé­rons à ces mys­tères, en par­ti­cu­lier le mys­tère de la Sainte Trinité, d’un Dieu unique en trois per­sonnes, mys­tère nié par, hélas, tant de nos contem­po­rains qui ne sont pas catho­liques, qui ne sont pas chré­tiens ; le mys­tère de la Très Sainte Incarnation du Fils de Dieu fait homme ; et enfin le mys­tère de la rédemp­tion, le mys­tère du Fils de Dieu fait homme qui meurt sur la croix pour expier nos péchés. Voilà le résu­mé de notre foi catho­lique, et nous adhé­rons à ces véri­tés non pas parce qu’elles nous plaisent, non pas parce qu’elles comblent notre besoin reli­gieux (certes elles le comblent, mais ce n’est pas la rai­son prin­ci­pale) nous y croyons parce que c’est Dieu, qui ne peut ni se trom­per ni nous trom­per, qui les a révé­lées. Rappelons-​nous ces véri­tés, bien chers fidèles, et confirmons-​nous dans notre foi catho­lique. Et le prêtre, du haut de la chaire, devant le micro, quand il faut un micro, le prêtre vous trans­met cette foi de tou­jours sans laquelle nul ne peut plaire à Dieu ; si quelqu’un veut s’approcher de Dieu, il doit croire. C’est la pre­mière dis­po­si­tion de l’âme qui veut s’approcher de Dieu, qui veut opé­rer son salut ; et il faut croire les dogmes de foi catho­liques, la foi catho­lique intégrale.

Nous avons été effrayés quand le Cardinal Wojtyla, avant son élec­tion au Souverain Pontificat, a décla­ré quelle était sa foi à lui ; il disait : « Ma foi est tout entière le fruit de ma recherche per­son­nelle ». Eh bien ! Nous sommes effrayés par une telle parole. La foi n’est pas l’objet d’une recherche per­son­nelle, la foi nous est trans­mise par nos parents, par l’Église, et nous y croyons non pas parce que nous l’avons recher­chée, mais parce que Dieu nous l’a révé­lée. C’est pour­quoi nous fuyons comme la peste de telles expres­sions qui sont modernistes.

Clergé et religieuses
La foule des fidèles
Les Dominicaines
La cho­rale

Enfin, bien chers fidèles, le troi­sième meuble essen­tiel dans une église, c’est le confes­sion­nal ; c’est là où les âmes bles­sées par le péché, par les consé­quences du péché ori­gi­nel qui se trouvent en nous, même après le bap­tême, c’est là que les âmes vont se réfu­gier au pied de la misé­ri­corde divine pour rece­voir le par­don en ver­tu du Précieux sang de Notre-​Seigneur Jésus-​Christ, pour être assu­rées après l’absolution du prêtre – appor­tant au prêtre notre contri­tion – du par­don divin et d’être en état de grâce. C’est ce que nous envient, du reste, les pro­tes­tants, nos frères sépa­rés, qui refusent depuis Luther le sacre­ment de péni­tence, qui ne croient pas en l’Évangile, comme les moder­nistes ; Notre-​Seigneur n’a‑t-il pas dit à ses Apôtres : « Recevez le Saint Esprit, les péchés seront remis à ceux à qui vous les remet­trez, ils seront rete­nus à ceux à qui vous les retien­drez ». Voilà une belle parole de l’Évangile à laquelle les pro­tes­tants ne croient pas et les moder­nistes non plus, et la meilleure preuve, c’est qu’ils ont sup­pri­mé ces paroles du rite de l’ordination des prêtres. Nous tous, nous avons été ordon­nés avec ces paroles, l’évêque impose à nou­veau les mains après l’ordination et nous dit : « Recevez le Saint-​Esprit, les péchés seront remis à ceux à qui vous les remet­trez ». Ce pou­voir magni­fique du prêtre de puri­fier les âmes, de les récon­ci­lier avec Dieu, ce pou­voir s’exerce au confes­sion­nal. Quelle grâce de pou­voir nous appro­cher ain­si régu­liè­re­ment de la misé­ri­corde divine et d’être assu­rés ensuite de pou­voir vivre en état de grâce. N’est-ce pas le but de tout l’apostolat du prêtre, chers confrères, de faire des âmes vivant en état de grâce, des âmes vrai­ment chré­tiennes, et qui déve­loppent ensuite tous les fruits de la grâce, toutes les belles ver­tus chré­tiennes et les dons du Saint Esprit ? C’est pour­quoi il est néces­saire, chers fidèles, de nous appro­cher régu­liè­re­ment du sacre­ment de péni­tence, de nous incli­ner hum­ble­ment devant la main d’un prêtre, ministre de Jésus-​Christ, qui va nous dire : « Je t’absous de tes péchés au nom de Jésus-​Christ ». Tout l’apostolat du prêtre a pour but de faire des âmes vivant en état de grâce, c’est le pro­gramme catholique.

J’aimerais conclure en vous pré­sen­tant ce pro­gramme catho­lique qui est le pro­gramme de la Fraternité Saint-​Pie X car nous n’avons rien inven­té, et Monseigneur Lefebvre, notre véné­ré fon­da­teur, n’a rien inven­té, il n’a fait que trans­mettre ce que l’Église a tou­jours fait.

Je vous pré­sen­te­rai d’abord le pro­gramme des enne­mis de l’Église, le pro­gramme libé­ral, celui des libé­raux ; et ensuite en contraste je vous mon­tre­rai le pro­gramme de Monseigneur Lefebvre.

Quel est le pro­gramme libé­ral, en trois étapes :

Exclusion du règne et du gou­ver­ne­ment du Christ Roi. C’est ce pro­gramme qui a été réa­li­sé par le laï­cisme : la laï­ci­sa­tion de l’État quant l’État a refu­sé de recon­naître la reli­gion catho­lique il y a 100 ans. Et actuel­le­ment c’est un com­bat : laï­ci­sa­tion, sup­pres­sion des sym­boles reli­gieux catho­liques. On ne veut plus que Notre-​Seigneur soit pré­sent publi­que­ment dans la socié­té civile, on refuse que l’État fasse hom­mage au Christ Roi, que les chefs d’État qui sont pour­tant les lieu­te­nants, repré­sen­tants de Dieu d’autorité divine, fassent hom­mage au Divin Roi. On ne le veut plus. Notre socié­té depuis 100 ans et davan­tage a été laï­ci­sée mal­gré elle par les forces adverses, la franc-​maçonnerie en particulier.

Voilà donc les trois étapes du pro­gramme libé­ral, la laï­ci­sa­tion de la socié­té pour fina­le­ment laï­ci­ser les âmes, faire des âmes laïques, pour sup­pri­mer la messe, et par consé­quent pour sup­pri­mer la vie de la grâce des âmes : faire deve­nir les âmes laïques. Le libé­ra­lisme est donc un péché très grave.

Et main­te­nant voyons le pro­gramme catho­lique, le pro­gramme de Monseigneur Lefebvre :
Premier point redon­ner la messe, la vraie messe aux catho­liques, le Saint Sacrifice de la messe, source de toutes les grâces.

Deuxième point, avec la vraie messe, faire des âmes vivant en état de grâce, qui reçoivent les sacre­ments, qui com­mu­nient en état de grâce, qui vivent de la grâce divine.

Enfin troi­sième point, avec cette élite catho­lique vivant en état de grâce, rendre à Jésus-​Christ sa cou­ronne, recou­ron­ner Notre-​Seigneur Jésus-​Christ ; c’est-à-dire rendre la famille chré­tienne, recons­ti­tuer des ins­ti­tu­tions chré­tiennes en par­ti­cu­lier l’école catho­lique ; et fina­le­ment mener une poli­tique catho­lique pour qu’enfin l’État se sou­mette à nou­veau à Notre-​Seigneur Jésus-Christ.

Nous avons un cou­rage, une audace, une belle et totale espé­rance. Tel est notre com­bat, ce que l’Église a tou­jours fait.

Voilà donc l’importance de votre église Sainte-​Philomène à Toulon, chers fidèles. C’est de cette église que va rayon­ner cet esprit, dans vos âmes, dans vos familles, dans vos entre­prises, pour le règne social du Christ Roi. Mais tout part de l’autel, tout part de Son sacer­doce, tout part donc du prêtre, d’où le rôle cen­tral du prêtre.

Chers fidèles, soyons dans l’action de grâce, remer­cions la divine Providence d’avoir per­mis d’acquérir cette magni­fique église, cette église dédiée à Sainte Philomène, une sainte bien chère à nos cœurs depuis que le Saint Curé d’Ars, en par­ti­cu­lier, l’a ren­due popu­laire comme sainte en obte­nant d’elle beau­coup de miracles. Eh bien ! Je ne doute pas que vous res­tiez très atta­chés à cette église pour le Saint Sacrifice de la messe et pour sa sainte patronne, Sainte Philomène, vierge et mar­tyre, exemple de fidé­li­té à la foi catho­lique. En notre temps de nou­veau paga­nisme, c’est le moment de nous accro­cher à ces saintes mar­tyres qui sont mortes pour refus du paga­nisme, pour conti­nuer à pro­fes­ser la foi catho­lique publiquement.

Alors, deman­dons en toute confiance à votre sainte patronne, sainte Philomène, la force qui a fait les mar­tyrs, l’audace de pour­suivre le com­bat de la foi jus­qu’à la vic­toire de Notre-​Seigneur Jésus-​Christ Roi et Prêtre.

Ainsi soit-​il.

† Bernard Tissier de Mallerais

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