« La mission que je me suis donnée est d’aider les européens à ouvrir les yeux pour connaître la vérité sur l’islam, la vérité de ce qu’il y a dans le coran, la vérité sur ce que le prophète de l’islam a fait, cette vérité est importante en soi. Et il est tout aussi important pour les européens de redécouvrir l’amour d’eux-mêmes, d’affirmer leur identité propre et de développer davantage leur capacité de s’opposer aux attaques des islamistes » – Magdi Cristiano Allam, 8 novembre 2011.
S’il fallait un symbole fort de la page qui s’est tournée avec la renonciation de Benoît XVI et l’élection du pape François, ce serait celui-là. Magdi Cristiano Allam, le plus célèbre converti d’Italie, l’ancien musulman baptisé par Benoît XVI en personne, à Saint-Pierre de Rome lors de la veillée pascale de 2008, quitte l’Église catholique.
Qui est Magdi Cristiano Allam ?
Magdi Cristiano Allam, né au Caire le 22 avril 1952, est un journaliste et homme politique italien d’origine égyptienne, musulman converti au catholicisme, il a été un des sous-directeurs du quotidien Corriere della Sera, où il s’occupait des sujets relatifs au Proche-Orient et de ses relations avec l’Occident.
Connu pour ses tribunes virulentes contre le fanatisme islamiste et ses prises de positions en faveur d’Israël, il est menacé en particulier par le Hamas et vit en permanence sous la protection de la police italienne, car il a reçu des menaces de mort. Il a aussi travaillé dans Il Manifesto et La Repubblica et il a publié neuf livres en Italien. En juin 2009, il est élu député au Parlement européen, sous les couleurs d’un petit parti dont il est le fondateur, Protagonisti per l’Europa Cristiana, à la faveur d’une alliance avec l’Union de Centre. Son parti, baptisé « Io amo l’Italia » (Moi, j’aime l’Italie) est créé fin 2009. Il se présente aux élections régionales de 2010 en Basilicate avec une liste dénommée « Io amo la Lucania » (Moi, j’aime la Basilicate) et obtient près de 9 % des voix (et un siège de conseiller). En 2011, il quitte le groupe du Parti populaire européen pour le groupe Europe libertés démocratie, le plus eurosceptique du Parlement européen.
Musulman mais critique de l’islamisme, il décide en 2008 de se convertir au catholicisme et de délaisser l’islam. Très proche du pape Benoît XVI, il a reçu, lors de la veillée pascale, du 22 mars 2008, le baptême des mains du Pape, adoptant désormais le prénom Cristiano (Christian). Depuis son baptême il vit sous protection de la police, car il peut être égorgé à tout moment par n’importe quel Musulman qui veut être fidèle au Coran.
Des positions très fermes sur l’islam dont il est issu : « Finissons-en avec la complicité dans le suicide collectif de l’Europe ! »
Dans un article du 28 septembre 2009, il fustigeait le discours islamiquement correct des évêques, « ces évêques intimidés, à genoux devant Allah » !
« Les politiciens, les représentants de la société civile et les médias du monde entier ont voulu commémorer solennellement le huitième anniversaire de la tragédie du 11 septembre 2001, dont les attentats sanglants contre les Tours Jumelles et le Pentagone ont constitué le point culminant du succès du terrorisme islamique égorgeur. Mais on est passé très discrètement sur le troisième anniversaire de la leçon magistrale du Pape Benoit XVI à l’Université de Ratisbonne, le 12 septembre 2006, qui a marqué le point culminant de la réussite du terrorisme islamique dans sa guerre de censure utilisant condamnations à mort et menaces contre le Saint-Père, coupable d’avoir évoqué la vérité historique de la propagation de l’islam par l’épée.
« En soi, ce fait est emblématique de la réalité de la soumission à l’idéologie de l’islamiquement correct qui s’est imposé immédiatement avec la réaction d’apaisement adoptée par le cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux. Ce dernier convainquit le Pape à se justifier à trois reprises, et à assurer qu’il n’avait pas eu l’intention d’offenser les musulmans, allant jusqu’à le faire prier en se tournant vers La Mecque dans la Mosquée Bleue d’Istanbul, en présence du Grand Mufti turc. Eh bien, aujourd’hui, l’islamiquement correct triomphe dans toute l’Europe et trouve ses fervents défenseurs au sein même de l’Église catholique. La veille même de l’anniversaire du discours de Ratisbonne, la Conférence des Evêques Suisses s’est officiellement prononcée en faveur de la construction de mosquées avec des minarets et a appelé ses compatriotes à voter « non », le 29 novembre, au référendum qui demande l’interdiction de construire des minarets, lancé par l’Union Démocratique du Centre (UDC) en Suisse. Les évêques suisses ont déclaré que « les minarets, comme les clochers d’églises, sont le signe de la présence publique d’une religion ». Pour l’UDC suisse, qui a promu le référendum approuvé par le Parlement, les minarets sont « le symbole d’une puissante revendication politico-religieuse, qui remet en cause les droits fondamentaux ».
« Il y a, en Suisse, 310 000 musulmans sur une population de 7,5 millions d’habitants, et ils disposent de milliers de lieux de culte, dont quatre mosquées avec des minarets. Dans le document publié par la Conférence des évêques suisses, tout en prenant acte de ce que les chrétiens sont victimes de discriminations dans les pays musulmans – sans mentionner le fait qu’ils sont même persécutés et massacrés -, les citoyens suisses sont appelés à soutenir la construction de mosquées avec minaret, au nom du christianisme et de la démocratie :
« Nous sommes conscients que les droits relatifs à la liberté de religion et de culte ne sont pas respectés dans certains pays musulmans. Les chrétiens, en particulier, souffrent de restrictions dans leur pratique religieuse et de limitations dans la construction d’édifices religieux. Nous réaffirmons notre compassion et notre solidarité envers les chrétiens harcelés et persécutés. En tant qu’évêques et en tant que citoyens, nous nous réjouissons que notre Constitution fédérale ne contienne pas d’articles d’exception et nous espérons qu’il n’en sera pas introduit de nouveaux. L’interdiction généralisée de la construction de minarets affaiblirait les efforts visant à forger une attitude d’acceptation réciproque dans le dialogue et le respect mutuel. La crainte, même à cet égard, est mauvaise conseillère. La construction et l’utilisation des minarets sont soumises de fait aux règles générales prévues pour toute construction. Tout en reconnaissant la difficulté réelle de faire coexister différentes religions, nous vous invitons à rejeter l’initiative [du référendum négatif], au nom des valeurs chrétiennes et des principes démocratiques de notre pays ».
« Nous retrouvons ce langage islamiquement correct dans la brochure « Chrétiens – Musulmans : Que faire ? », publiée le 1er mars 2009 par le groupe de travail « islam » de la Conférence des Evêques Suisses qui, en tant que chrétiens, accordent légitimité et égalité de statut à l’islam, au Coran et à Mahomet, tout en prenant acte du fait que l’islam condamne le christianisme comme une doctrine polythéiste. Nous lisons dans ce fascicule :
« Avec le judaïsme et le christianisme l’islam fait partie des religions monothéistes. Dans ce contexte, les musulmans, eux aussi, voient dans la personne d’Abraham le prototype de l’homme vraiment croyant qui réussit à surmonter toutes ses épreuves. Le texte sacré et la plus importante source spirituelle de l’islam est le Coran (littéralement, la récitation), que les musulmans considèrent comme une révélation immédiate et directe de Dieu, Parole incréée de Dieu devenue livre. Cette vision du livre diffère de notre compréhension de la Bible. L’islam, dans la conscience qu’il a de lui-même, se perçoit comme la forme originelle définitive et pure de la foi dans le Dieu unique, et considère Mahomet comme le dernier prophète (« sceau de la prophétie ») dans la longue liste des prophètes. Du point de vue de l’islam, la mission de Mahomet comme prophète a une double signification : il confirme et corrige la révélation juive et chrétienne : réaffirmer la vérité de la mission de Jésus, comme il a réaffirmé la vérité de la mission de Moïse avec la Torah, par l’intermédiaire de l’Evangile, et supprimer ou corriger les modifications et falsifications de la pureté originale du texte. La déclaration prend l’exemple notamment de la dévotion chrétienne à Jésus-Christ en tant que Fils de Dieu, que le Coran rejette comme une négation de l’unicité de Dieu, ou même de la doctrine chrétienne de la Trinité qui, d’un point de vue musulman, est considérée comme une doctrine polythéiste ».
Je me demande si un seul des évêques suisses sait que l’Abraham musulman n’a rien à voir avec l’Abraham biblique, que le Dieu du Coran n’a rien à voir avec le Dieu qui s’est fait homme et qui s’incarne dans Jésus, et donc que l’islam ne peut en aucun cas être considéré comme une religion monothéiste au même titre que le judaïsme et le christianisme. Il n’est pas étonnant que, le 15 septembre 2006, le Président du Groupe de travail « lslam », Monseigneur Pierre Bürcher, se soit fait le porte-parole des « musulmans blessés » par le discours de Benoît XVI à Ratisbonne, en soutenant le fait que « les musulmans de Suisse demandent une clarification », et en déclarant que « le respect et la tolérance ne sont pas à sens unique. Que chaque religion doit respecter l’autre. Et que la seule attitude à adopter est la règle d’or : « faites à autrui ce que vous désirez que l’on vous fasse ».
Vendredi dernier [11 septembre], dernier jour du mois de jeûne musulman du Ramadan, le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux a publié un message de bonne volonté, intitulé « Chrétiens et musulmans : ensemble pour vaincre la pauvreté ». En affirmant : « rejeter l’extrémisme et la violence exige nécessairement la lutte contre la pauvreté en encourageant un développement global », ce message reprend la thèse de la relation entre pauvreté et terrorisme, contredite de façon éclatante par la longue série d’attaques terroristes qui ont ensanglanté le monde depuis le 11 septembre 2001. Le discours islamiquement correct est perceptible dans le fait que l’Eglise n’a pas le courage de dire que le terrorisme est islamique et que le terrorisme islamique n’est pas du tout engendré par la pauvreté, mais n’est en fait que la transposition fidèle des nombreux versets coraniques qui incitent à la haine, à la violence et à la mort, sans parler de l’émulation produite par les exploits de Mohammed qui a personnellement participé à des massacres comme celui de 627, au cours duquel il a égorgé plus de 700 Juifs de la tribu des Banu Quraish, aux portes de Médine.
L’islamiquement correct, je l’ai touché du doigt sur la feuille distribuée à la messe du dimanche, le 6 septembre, dans toutes les églises d’Italie, avec un encadré intitulé « Pour un dialogue interreligieux, l’Eglise catholique et l’islam », et une photo du Pape serrant la main d’un membre de la délégation musulmane des prétendus « 138 sages de l’islam », à côté de Tariq Ramadan. Eh bien, justement ce personnage, l’idéologue de nationalité suisse le plus célèbre des Frères Musulmans en Europe, est le principal promoteur de la stratégie qui vise à la fois à légitimer et à mettre sur pied d’égalité, l’islam, Allah, le Coran, Mahomet et la Charia, et à faire reconnaître que l’islam est partie intégrante des racines historiques de la civilisation européenne, comme le judaïsme et le christianisme. Cette stratégie est maintenant patronnée par l’Organisation de la Conférence Islamique, le cadre unitaire de près de 50 pays à majorité musulmane. Dans son livre, « Vers un califat universel, comment l’Europe est devenue complice de l’expansionnisme musulman » (Lindau, 2009), Bat Ye’or rappelle qu’en octobre 2008, a eu lieu à Copenhague la deuxième Conférence Internationale pour l’Education et le Dialogue Interculturel. Dans son discours, le Secrétaire général de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), le Turc Ihsanoglu, a déclaré :
« Je suis particulièrement intéressé par des projets qui mèneront à une description correcte de notre passé commun, afin de rendre clair que l’islam n’est pas étranger, mais bien partie intégrante du passé, du présent et de l’avenir de l’Europe dans tous les domaines de l’activité humaine, et qui montreront comment la civilisation et la culture musulmanes ont contribué à la création de l’Europe moderne ».
Eh bien, chère Église catholique, réfléchissons. Dans cette Europe laïque, relativiste et déchristianisée, les musulmans vont de l’avant avec détermination pour faire reconnaître leur paternité de notre civilisation. Au moment où nous avons honte de proclamer la vérité historique des racines judéo-chrétiennes, eux se proposent de combler le vide identitaire avec les prétendues racines musulmanes de la civilisation européenne. Et si nous permettons qu’aux racines judéo-chrétiennes se substituent les racines musulmanes, il ne restera substantiellement rien de nous : sans âme, sans valeur et sans identité, nous disparaîtrons. Je dis donc à l’Eglise : Finissons-en avec l’islamiquement correct ! Finissons-en avec la complicité dans le suicide collectif de la civilisation européenne.
Pourquoi je quitte l’Église catholique trop faible avec l’islam
« Je crois en Jésus que j’ai aimé depuis que je suis enfant, je l’ai connu à travers la lecture des Évangiles et ma foi a été vivifiée par ses témoins authentiques – religieux et laïques chrétiens, à travers leurs bonnes œuvres- mais je ne crois plus dans l’Église.
« Ma conversion au catholicisme a été consacrée par la main de Benoît XVI lors de la Veillée Pascale le 22 mars 2008, je considère qu’elle a atteint son terme avec la fin de sa papauté. J’ai vécu cinq années passionnantes au cours desquelles j’ai connu les vicissitudes de la vie d’un catholique, j’ai tenté de préserver dans la vérité et dans la liberté ce qui constitue l’essence de mon être, en tant que personne, dépositaire de valeurs non négociables, détentrice d’une identité claire, attachée à une civilisation dont elle est fière, et chargée d’une mission qui donne un sens à la vie.
« Mon choix s’avère extrêmement difficile, alors que je regarde dans les yeux, Jésus et mes nombreux amis catholiques qui éprouveront de l’amertume et qui réagiront avec désapprobation. Ce choix a connu une accélération soudaine, ma décision a mûri face à la réalité de deux Papes, qui pour la première fois dans l’Histoire, se rencontrent et s’étreignent ; deux dépositaires de l’investiture divine, pour qui le grand électeur qui est l’Esprit Saint s’est manifesté à travers les cardinaux, ces deux successeurs de Pierre et également vicaires du Christ ont fait abstraction de la décision humaine de démissionner.
« La Papolâtrie source d’euphorie à l’avènement de François[ NDLR : voir ci-après « Quand le cardinal Bergoglio défendait Mahomet contre Benoît XVI »], la mise au rancart accélérée de Benoît XVI a été justement la goutte qui a fait déborder le vase face au tableau d’incertitudes et de doutes au sujet de l’Église que j’avais déjà décrit correctement et avec franchise dans mon « Merci Jésus » en 2008 et dans « Europe Chrétienne Libre » en 2009.
« Si Benoît XVI en dénonçant la « dictature » du relativisme m’avait réellement attiré et fasciné, la vérité est que l’Église est physiologiquement relativiste. Son statut est à la fois d’affirmer son Magistère universel et d’assumer le rôle d’un État séculaire, depuis toujours l’Église accueille en son sein une infinité de communautés, congrégations, idéologies dont les intérêts les conduit à affirmer tout et son contraire. Comme l’Église est intrinsèquement globalisante elle se fonde sur la communion des catholiques du monde entier, comme cela a été clairement mis en évidence lors du Conclave. Ceci amène l’Église à assumer des positions idéologiquement contraires à l’idée de Nation, en tant qu’identité et civilisation à préserver, et ce en prêchant en faveur du franchissement des frontières nationales.
[…]
« Ce qui m’a le plus éloigné de l’Église, c’est le relativisme religieux et en particulier la légitimation de l’islam comme vraie religion, d’Allah comme vrai Dieu, de Mahomet comme vrai prophète, du coran comme texte sacré, des mosquées comme lieux de culte. Et cette folie caractérisée et suicidaire qui a poussé Jean-Paul II à embrasser le coran le 14 mai 1999, celle qui a poussé Benoît XVI à mettre la main sur le coran et à prier en direction de la Mecque à l’intérieur de la Mosquée Bleue d’Istanbul le 30 novembre 2006, et qui a incité François à exalter les musulmans qui « adorent le Dieu unique, vivant et miséricordieux. »
« Par contre j’ai la conviction, et ce par respect des musulmans, qu’ils sont, à l’égal de tous les gens, titulaires de droits inaliénables à la vie, à la dignité et à la liberté. L’islam est une idéologie intrinsèquement violente, de la même façon qu’elle a été historiquement conflictuelle à l’intérieur et belliqueuse à l’extérieur. Je suis de plus en plus convaincu que l’Europe finira par se soumettre à l’islam, comme cela s’est passé pour l’autre rive de la méditerranée à partir du septième siècle, si elle ne fait pas preuve de lucidité et de courage pour admettre l’incompatibilité de l’islam avec notre civilisation et les droits fondamentaux de la personne, si elle n’interdit pas le coran pour apologie de la haine, de la violence et du meurtre des non-musulmans, si elle ne condamne pas la charia et les prêches qui incitent à des crimes contre l’humanité et à la violation de la sacralité de la vie de tous, si elle n’affirme pas l’égale dignité de l’homme et de la femme ainsi que la liberté religieuse, et finalement si elle ne met pas fin à la propagation des mosquées.
« Ils sont opposés à l’universalisme ceux qui appellent à l’ouverture inconditionnelle des frontières nationales sur la base du principe que l’on doit concevoir toute l’humanité comme frères et soeurs, que le monde entier doit être considéré comme une terre unique à la disposition de toute l’humanité. Je suis convaincu par contre que la population autochtone détient légitimement le droit et le devoir de sauvegarder sa propre civilisation et son patrimoine.
« Ils sont opposés au bien commun ceux qui incitent l’Église à s’ériger protectrice par excellence des immigrés, y compris (et surtout) les clandestins. Je suis pour l’accueil mais avec des règles dont la première est qu’en Italie il y a lieu de garantir en priorité le bien des Italiens, en appliquant correctement le commandement de Jésus « aime ton prochain comme toi-même. »
« Ils ont été pour moi des témoins – ceux qui ont proclamé une Vérité, conforme à leur foi profonde, et présente dans les œuvres qu’ils ont accompli – ils m’ont convaincu de la bonté, de l’attrait, de la beauté et de la force du christianisme en tant que réceptacle naturel de valeurs non négociables, de l’union indissoluble de la vérité et de la liberté, de la foi et de la raison, des valeurs et des règles. Et c’est en ce moment où la présence de témoins authentiques et crédibles se fait de moins en moins sentir, parallèlement à la prise de conscience du contexte catholique de référence, que ma foi dans l’Église a vacillé.
« Je fais ce choix, dans la souffrance intérieure, conscient de la désapprobation qu’il engendrera dans la patrie du catholicisme, parce que j’estime contraignant le devoir moral de continuer à être cohérent avec moi-même et avec les autres au nom de la primauté de la vérité et de la liberté. Je ne me suis jamais résigné au mensonge et je n’ai jamais cédé à la peur. Je continuerai à croire en Jésus que j’ai toujours aimé et à m’identifier avec fierté au christianisme comme à cette civilisation qui, plus que toutes les autres, est proche du Dieu qui a choisi de devenir homme et qui plus que toutes les autres est en harmonie avec l’essence de notre humanité commune.
[…]
Quand le cardinal Bergoglio défendait Mahomet contre Benoît XVI
Ce ne sont pas les prises de position du cardinal Bergoglio, aujourd’hui pape François, qui auraient pu rassurer Magdi Cristiano Allam et l’inciter à rester dans l’Eglise catholique…
Le Daily Telegraph de Londres apporte à présent une nouvelle pièce à verser au dossier de l’attitude prise par le cardinal Bergoglio sous le pontificat de son prédécesseur. Il s’agit de sa prise de position après le discours de Ratisbonne du 12 septembre 2006, dans lequel, on s’en souvient, Benoît XVI, pour illustrer les rapports entre foi et raison, avait cité l’empereur byzantin Manuel II Paléologue :
« Montre-moi donc ce que Mahomet a apporté de nouveau, et tu y trouveras seulement des choses mauvaises et inhumaines, comme son mandat de diffuser par l’épée la foi qu’il prêchait ». Le grand quotidien londonien rappelle que « réagissant quelques jours après et s’exprimant à travers son porte-parole dans l’édition de Newsweek en espagnol », le cardinal Bergoglio « avait qualifié les propos de Benoît XVI de « malheureux » ».
Plus précisément, l’abbé Guillermo Marcó, « porte-parole du cardinal Jorge Bergoglio » avait accusé Benoît XVI d’oublier que « l’islam a et a eu un très grand nombre de bonnes choses, et a apporté un très grand nombre de bonnes choses à l’histoire de l’humanité ». Il avait tranché brutalement : « Ces paroles du Pape ne me représentent pas ». Et, pour mieux critiquer Benoît XVI, il lui avait opposé Jean-Paul II, adepte du dialogue avec le monde musulman : « Si le Pape [Benoît XVI] ne va pas reconnaître les valeurs de l’islam et que les choses en restent ainsi, il me semble qu’il aura détruit en vingt secondes ce qui a été construit en vingt ans ».
L’article du Daily Telegraph, qui comporte plusieurs inexactitudes, se réfère à l’article alors publié dans le quotidien de gauche Página 12 par le journaliste Horacio Verbitsky. Celui-ci écrivait le 15 octobre 2006 : « La dégradation des rapports entre le Vatican et l’archevêque de Buenos Aires, le cardinal Jorge Mario Bergoglio, […] a atteint la semaine dernière un niveau presque sans précédents ». « La réaction pontificale à l’attaque de Bergoglio a été foudroyante ». À titre d’avertissement, un proche de Bergoglio, l’évêque de Puerto Iguazú, Joaquín Piña Batlevell, lui aussi jésuite, qui avait décidé de se lancer en politique, fut contraint à la démission immédiate. « La tension est si grande que Bergoglio a annulé son voyage prévu à Rome, où Benoît XVI a convoqué le second synode des évêques de son pontificat ».
[…]
On comprend la satisfaction des responsables musulmans argentins à l’annonce que le cardinal Bergoglio devenait le pape François. Interrogé par le Buenos Aires Herald, Sheik Mohsen Ali, directeur de la Maison pour la diffusion de l’islam, a assuré que le cardinal Bergoglio « s’était toujours montré un ami de la communauté musulmane. Il a renforcé nos relations en visitant la mosquée At-Tauhid, à côté de Floresta, et l’école arabo-argentine Ali Ibn Abi Talib ».
Le secrétaire général du Centre islamique de la république d’Argentine (CIRA), Sumer Noufouri, qualifie pour sa part Jorge Mario Bergoglio de personne « respectueuse, pour le dialogue, qui connaît l’Islam ». « Pour illustrer la personnalité du nouveau pape », il raconte cette anecdote. « Lorsque Bergoglio est venu au CIRA pour déjeuner avec le conseil d’administration, il nous a dit que, lorsqu’il avait parlé à Rome de ses relations avec les musulmans et qu’il avait dit qu’il venait au CIRA et que nous lui adressions nos félicitations pour Noël, ils ne pouvaient pas le croire, ils étaient choqués » – et Dieu sait pourtant que, en matière de dialogue islamo-chrétien, le Vatican ne se choque plus facilement… Pour Noufouri, « l’Argentine est un modèle de dialogue et de coexistence qui, Dieu aidant, pourrait être exporté dans le monde entier ».
On peut regretter que Magdi Allam n’ait pas rencontré, avant son baptême, un prêtre de la Tradition, et notamment de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X de Mgr Lefebvre.
Il aurait appris que l’obéissance peut très bien prendre la forme de la désobéissance, en choses graves, comme saint Ignace de Loyola nous l’a appris.
« Dans les choses petites et moyennes, il faut toujours obéir, mais dans les choses très graves il faut seulement obéir si les ordres sont en parfaite conformité avec la volonté de Dieu ».
Déjà saint Thomas d’Aquin avait enseigné :
« La dignité de l’homme, par rapport à toute autre créature, est d’obéir directement à Dieu, et aux hommes seulement si leurs ordres sont conformes à la volonté de Dieu ».
Sources : Wikipedia/NOVOPress/UNEC/Informazione Corretta/Il Giornale/Al Hayatt/La Porte Latine