Les feux de l’antichristianisme n’ont pas épargné nos voisins. Après que Rodrigo Garcia et Andrea Castellucci ont fait jouer leurs pièces en différentes villes de notre pays, ces « dramaturges » ont gratifié de leurs sinistres représentations nos voisins belges, allemands ou italiens.
La pièce « Sur le concept du visage de Dieu », qui met en scène un portrait du Christ recouvert d’excrément ou caillassé par des enfants, a fait l’objet d’une très vive émotion à Milan où elle était représentée. Un dominicain bolonais a interrogé le pape sur la question.
Dans sa réponse du lundi 16 janvier, le Siège apostolique parle d’une œuvre « offensante pour notre Seigneur Jésus Christ comme pour les chrétiens ». Il poursuit en disant « espérer que tout manque de respect envers Dieu, les saints et les symboles religieux suscite la réaction ferme et convenable de la communauté chrétienne, éclairée et conduite par ses pasteurs ».
Nous ne pouvons que remercier le pape de cette ferme réponse qui, à la suite de quelques rares courageux évêques de notre pays[2], ne se perd pas dans les errements dans lesquels se sont étrangement aventurées bien des voix en France, y compris dans les rangs des catholiques, lesquelles parlaient de malentendu à propos de cette pièce et en faisaient un hymne à la souffrance du Christ [3].
Nous aurions aimé une vive réaction des responsables catholiques de notre pays : nous avons eu droit à une misérable tentative d’explication de la liberté « artistique » des ennemis déclarés de l’Eglise. La missive romaine – elle – a le mérite de la clarté et du courage : elle rappelle le bon sens face aux errements d’un artiste qui n’hésite pas à dire qu’il voit en Lucifer « l’ange de l’art ».
Prions Dieu pour qu’il trouve en nous des fils compatissants à ses souffrances, ne rougissant pas de venir affirmer leur foi en Jésus Christ et leur honneur de le servir.
La Porte Latine
Notes
[1] A l’exception notable de quelques uns. (Voir note 2)
[2] NN.SS. Aillet, Brincard, Centène et Rey.
[3] A ce sujet, il faut lire la très belle et très courageuse analyse de la pièce de théâtre blasphématoire et anti-chrétienne de Roméo Castellucci dans laquelle le Père Bernard Galizia ose dire tout haut ce que de nombreux prêtres dits « conciliaires » pensent tout bas : « Aussi, les catholiques de base ont-ils été étonnés que le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Vingt-Trois, après la première représentation de cette pièce, n’ait rien dit de la provocation déplacée de l’auteur, mais ait dénoncé uniquement ceux qui cherchaient à défendre le visage de notre Sauveur, même si une minorité d’entre eux l’ont fait maladroitement. Deux poids et deux mesures, ont-ils jugé. Certes, l’Archevêque de Paris a voulu désamorcer l’affaire. Ils n’ont pas compris non plus qu’un prêtre bien connu à Versailles, l’abbé Pierre-Hervé Grosjean, qui vient du milieu traditionnel, ait trouvé que les catholiques présents aux manifestations s’étaient fait piéger par les intégristes : « on nous a menti, manipulé en criant au blasphème ». Ils ont été encore plus surpris que Mgr d’Ornellas, archevêque de Rennes, ne voie « aucune christianophobie »dans cette pièce, y trouve même un sens spirituel et déclare que les opposants « se trompent de perspective » ; et que cet évêque, pour conclure, leur ait demandé« de se replonger dans les déclarations de l’auteur ».