Mysterium Fidei n° 64 – La retraite tous les deux ans

Juillet-​août-​septembre 2011

Mysterium Fidei n° 64 – La retraite tous les deux ans

La règle du Tiers-​Ordre pré­voit une retraite tous les deux ans. Il s’a­git d’une retraite prê­chée de plu­sieurs jours, que ce soient les exer­cices spi­ri­tuels selon la méthode de saint Ignace de Loyola, en cinq jours telles qu’elles sont don­nées au Pointet, à Gatines ou au Treilhou, que ce soient des retraites de vie chré­tienne comme au Moulin du pin, ou des retraites pour dames comme à Flavigny.

L’important, c’est de se reti­rer quelques jours pour vaquer au salut de son âme, avec l’aide des pré­di­ca­teurs. La retraite doit être un repos de l’es­prit et du cœur. Loin des tra­cas et sou­cis quo­ti­diens, enve­lop­pée de silence, l’âme est plus dis­po­nible au tra­vail du St Esprit. Les moyens employés dans ce but sont la soli­tude et le recueille­ment, la consi­dé­ra­tion des véri­tés de foi les plus capables de faire une sainte impres­sion, des prières fer­ventes, pour le pas­sé un exa­men sérieux des fautes com­mises et pour l’a­ve­nir des réso­lu­tions à prendre. Mais le grand pré­di­ca­teur de la retraite, c’est le St Esprit qui gui­de­ra le retrai­tant, avec l’aide d’un des prêtres pré­di­ca­teur vers une plus grande perfection.

Dans la pre­mière retraite dont l’histoire fasse men­tion et qui fut celle du cénacle » les apôtres per­sé­vé­raient dans la prière avec Marie, Mère de Jésus » (Act.1, 14). Cette retraite est un par­fait modèle pour le retrai­tant. La prière doit être la prin­ci­pale occu­pa­tion de l’âme pen­dant la retraite : une retraite est tou­jours fruc­tueuse si on y prie beau­coup avec un désir très ardent et très pur de se cor­ri­ger et de gran­dir en amour. C’est sur­tout dans les col­loques avec Jésus près du taber­nacle que le retrai­tant fera bien de pas­ser le meilleur de son temps libre. Après avoir remer­cié, il doit deman­der plus de lumière, plus de force et sur­tout plus d’amour.

L’Esprit-​Saint fait voir au retrai­tant quels défauts il doit cher­cher à cor­ri­ger, à quelles ver­tus il doit s’ap­pli­quer, quels actes de renon­ce­ment il devra faire ; les ins­truc­tions, les lec­tures, les médi­ta­tions, l’exa­men contri­buent à éclai­rer l’âme. Beaucoup de per­sonnes, et c’est même conseillé, aiment à noter les lumières qu’elles reçoivent ou au moins les réso­lu­tions qu’elles prennent ; ain­si elles peuvent dans la suite plus aisé­ment se rap­pe­ler et renou­ve­ler les dis­po­si­tions de leur retraite.

Que le bon Dieu vous bénisse et vous accorde un saint et heu­reux été.

Abbé François Fernandez †