Confidences de la nièce du pape François – « Il ne te juge pas, il ne te dira jamais ce que tu dois faire » – 12 août 2014

Maria Inés Narvaja, nièce du pape François

Dans un entre­tien dif­fu­sé sur le site argen­tin Tierras de América le 12 août 2014, la nièce du pape François, Maria Inés Narvaja, livre quelques confi­dences sur la per­son­na­li­té de son oncle. Elle le décrit comme un être très atten­tion­né envers les plus pauvres. Mais, selon elle, d’un point de vue poli­tique, Jorge Mario Bergoglio n’aime pas les éti­quettes. En le voyant, on pour­rait se deman­der « de quel côté il se situe. Certes, il est très atten­tif à la jus­tice sociale, mais on ne sait jamais s’il est de droite ou de gauche, précise-​t-​elle. Peut-​être parce que théo­lo­gi­que­ment, il est plu­tôt conser­va­teur, mais pas­to­ra­le­ment, il est plu­tôt progressiste ». 

Un autre trait de carac­tère que sou­ligne Maria Inés Narvaja est la grande dis­cré­tion de Jorge Mario Bergoglio et sa faible pro­pen­sion à par­ler de choses per­son­nelles, et notam­ment de ses pro­blèmes. « Il est d’un her­mé­tisme impres­sion­nant », affirme-​t-​elle, ajou­tant qu’il est « très réservé ».

Dans cet entre­tien, elle évoque éga­le­ment son mariage à elle, d’a­bord civil, avec un homme qui atten­dait la décla­ra­tion de nul­li­té de sa pré­cé­dente union par les auto­ri­tés ecclé­sias­tiques. Quatre ans plus tard, elle se maria enfin à l’Eglise. « Pendant toute cette période, il (mon oncle) a été un père pour moi et je lui en suis très recon­nais­sante », explique-​t-​elle. « Il ne te juge pas, il ne te dira jamais ce que tu dois faire ». Ainsi, au sujet de l’ac­cès des divor­cés rema­riés à la com­mu­nion, Maria Inés Narvaja estime que le pape « obéi­ra à ce que déci­de­ra le synode » (sic).

Dans son ency­clique Evangelii gau­dium, rappelle-​t-​elle, François indique que la com­mu­nion « n’est pas un prix, mais la nour­ri­ture du pèle­rin ». « J’en ai lon­gue­ment par­lé avec lui, au vu de ma situa­tion per­son­nelle, ajoute-​t-​elle, ceux qui reçoivent la com­mu­nion ne reçoivent pas un cer­ti­fi­cat de bonne conduite ».

Le pape ne juge pas, nous dit sa nièce alors qu’elle était mariée civi­le­ment, – en une autre cir­cons­tance, il s’est même deman­dé qui il était pour juger -, mais saint Paul enseigne : « Celui qui man­ge­ra le pain ou boi­ra le calice du Seigneur indi­gne­ment, sera cou­pable envers le corps et le sang du Seigneur. Que cha­cun donc s’é­prouve soi-​même, et qu’ain­si il mange de ce pain et boive de ce calice ; car celui qui mange et boit [indi­gne­ment], sans dis­cer­ner le corps du Seigneur, mange et boit son propre juge­ment. » (1 Cor. 11, 27–29) ?

Sources : Apic/​Imedia – du 12/​09/​14