Synode : le cardinal Müller responsable de la Foi défend le mariage…

Note de la rédac­tion de La Porte Latine :
il est bien enten­du que les com­men­taires repris dans la presse exté­rieure à la FSSPX
ne sont en aucun cas une quel­conque adhé­sion à ce qui y est écrit par ailleurs.

C’est un véri­table pavé dans le mari­got syno­dal qu’a lan­cé le Cardinal Gerhard Ludwig Müller qui dirige la congré­ga­tion pour la doc­trine de la Foi. Il a expli­qué à Regenburg le 8 sep­tembre dans le jour­nal alle­mand Die Tagenpost que l’Eglise catho­lique allait droit à un schisme. Bien que lui-​même alle­mand et de ten­dance pro­gres­siste, il a cri­ti­qué « le cli­mat des Allemands à vou­loir assu­rer le lea­der­ship de toute l’Eglise en ren­dant floue son ensei­gne­ment sur les ques­tions de sexua­li­té et du mariage en dépit du nombre dimi­nuant des sémi­na­ristes et des voca­tions dans les ordres religieux ».

Le car­di­nal Müller sans le nom­mer s’en pre­nait à son com­pa­triote le car­di­nal Kasper qui veut ren­ver­ser la doc­trine de l’Eglise sur le divorce et la ques­tion de l’homosexualité. Il conti­nue en expli­quant que la situa­tion en Europe ne pou­vait être jux­ta­po­sée à celle du futur.

« La foi peut remuer les mon­tagnes » selon les paroles de l’Evangile. « Nous n’avons pas le droit de sacri­fier l’unité de l’Eglise au nom d’un chan­ge­ment dans la pas­to­rale ». « Faut-​il redé­fi­nir la notion de mariage ? Certains veulent rela­ti­vi­ser et décons­truire l’enseignement de Jésus pour appa­raître se mettre en confor­mi­té avec la socié­té. Celui qui reste atta­ché à l’enseignement de l’Eglise est atta­qué par les médias et dif­fa­mé comme étant un oppo­sant au pape ; comme si le pape et les évêques en union avec lui ne devaient pas être des témoins de la vérité…Nous n’avons pas le droit de déce­voir les gens quand se pose la ques­tion de la sacra­li­té du mariage et de son indis­so­lu­bi­li­té, son ouver­ture à l’enfant et la com­plé­men­ta­ri­té des deux sexes. La pas­to­rale ne doit pas faire perdre de vue le salut éter­nel consi­dé­ré comme oppo­sé au désir d’être popu­laire ou accep­té par le monde. Les évêques alle­mands ne peuvent pas se sépa­rer de l’Eglise uni­ver­selle. Les chefs des nations catho­liques doivent être très atten­tifs et ne pas oublier l’Histoire de l’Eglise ».

Mgr Müller fait là une allu­sion aux schismes pro­tes­tants qui ont divi­sé l’Eglise au XVIème siècle. Il explique que beau­coup d’évêques ont décla­ré que les « réa­li­tés de la vie » devaient être prises en compte en se dépar­tis­sant de l’enseignement de l’Eglise sur le Salut éter­nel. Le car­di­nal fait la conclu­sion sui­vante en rap­pe­lant que le but de la foi n’est pas « d’adapter la Révélation au monde…mais de gagner le monde à Dieu ».

A noter que deux ouvrages rédi­gés par une quin­zaine de car­di­naux ont été édi­tés avec notam­ment la signa­ture du car­di­nal Müller sur la ques­tion du synode.

Des livres sur ce sujet com­mencent ; plu­sieurs d’entre eux sont écrits par des évêques. Nous recommandons :

Jean-​Pierre Dickès

Source : du 10 sep­tembre 2015

Ancien président de l'ACIM † 2020

Décédé en 2020, le doc­teur Jean-​Pierre Dickès fut de 2000 à 2020 pré­sident de l’Association Catholique des Infirmières et Médecins et pro­fes­sion­nels de san­té, qui publie les Cahiers Saint Raphaël. Il a entre autre écrit un livre fameux : La bles­sure, qui retrace la crise moder­niste vue de l’in­té­rieur d’un sémi­naire en 1965.