Le 30 juin 1988, Mgr Marcel Lefebvre sacrait quatre évêques membres de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X : NN.SS. Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson, Alfonso de Galarreta et Bernard Fellay.
Il est assisté de Mgr Antonio de Castro Mayer, évêque émérite de Campos au Brésil, venu spécialement participer à cette journée historique en tant qu’évêque co-consécrateur.
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Le séminaire Saint-Pie X, à Ecône, est alors dirigé par l’abbé Alain Lorans. Au cours de la cérémonie, l’abbé Franz Schmidberger, Supérieur général, est archidiacre. A l’autel, le pontife est assisté des abbés François Laisney et Anthony Esposito. Au trône, il est entouré des abbés Jean-Paul André et Fernando Rifan.
Une foule nombreuse et de très nombreux journalistes venus du monde entier assistent à cet événement historique dû, expose Mgr Lefebre lors de la cémonie à « l’état de nécessité » :
« Il est nécessaire que vous compreniez bien que nous ne voulons pour rien au monde que cette cérémonie soit un schisme. Nous ne sommes pas des schismatiques. Si l’excommunication a été prononcée contre les évêques de Chine qui se sont séparés de Rome et qui se sont soumis au gouvernement chinois, on comprend très bien pourquoi le pape Pie les a excommuniés. Mais il n’est pas question pour nous du tout de nous séparer de Rome et de nous soumettre à un pouvoir quelconque étranger à Rome, et de constituer une espèce d’Église parallèle comme l’ont fait, par exemple, les évêques de Palmar de Troya en Espagne qui ont nommé un pape, qui ont fait un collège de cardinaux. Il n’est pas du tout question de chose semblable pour nous. Loin de nous ces pensées misérables de nous éloigner de Rome. Bien au contraire, c’est pour manifester notre attachement à Rome que nous faisons cette cérémonie. C’est pour manifester notre attachement à l’Église de toujours, au pape, et à tous ceux qui ont précédé ces papes qui, malheureusement, depuis le concile de Vatican II ont cru devoir adhérer à des erreurs, des erreurs graves qui sont en train de démolir l’Église et de détruire tout le sacerdoce catholique.
Vous trouverez précisément parmi ces feuilles que nous mettons à votre disposition une étude absolument admirable faite par le professeur Kachewski, de l’Una Voce Correspondanz d’Allemagne, qui explique merveilleusement pourquoi nous sommes dans le cas de nécessité, cas de nécessité de venir au secours de vos âmes, de venir à votre secours. » [Extrait du sermon des sacres prononcé par Mgr Marcel Lefebvre].
Trente ans après, cet « état de nécessité » est plus que jamais d’actualité.
Sources : Fsspx.news /La Porte Latine du 30 juin 2018