Sermon de Mgr Lefebvre – Pentecôte – 14 mai 1989

Mes bien chers amis,
Mes bien chers frères,

Saint Luc nous racon­tant les évé­ne­ments de la Pentecôte dans les Actes des Apôtres, selon sa cou­tume, est tou­jours très pré­cis dans sa nar­ra­tion. Et après avoir nom­mé ceux qui étaient pré­sents dans le Cénacle, après avoir nom­mé les apôtres eux-​mêmes, il ajoute ceci :

Hi omnes erant per­se­ve­rantes una­ni­mi­ter in ora­tione cum mulie­ri­bus, et Maria Matre Jesu, et fra­tri­bus ejus (Ac 1,14).

Ceux-​ci – les apôtres – per­sé­vé­raient dans la prière, unis aux femmes qui se trou­vaient avec eux et par­ti­cu­liè­re­ment Marie, Mère de Jésus et ses parents. Comme il le dira ailleurs, ils étaient envi­ron cent-vingt.

Je vou­drais par­ti­cu­liè­re­ment atti­rer votre atten­tion sur la pré­sence de la très Sainte Vierge Marie. Hier, c’était le 13 mai, nous fêtions l’apparition de Notre-​Dame à Fatima. Nous avons fait la pro­ces­sion le soir et nous avons consa­cré le sémi­naire au Cœur Immaculé de Marie, pour réa­li­ser le désir de la très Sainte Vierge Marie.

Il est dit des apôtres, après qu’ils ont reçu le Saint-​Esprit : Et reple­ti sunt omnes Spiritu Sancto et cœpe­runt loqui (Ac 2,4). Et cœpe­runt loqui : Et ils com­men­cèrent à parler.

L’Esprit de Vérité, l’Esprit de sain­te­té dont ils étaient rem­plis, les pous­sait à com­mu­ni­quer cet Esprit Saint qu’ils avaient reçu, par la parole.

Il n’est pas par­lé de la très Sainte Vierge Marie et pour­tant la Vierge Marie, fut au milieu d’eux, avec eux en cet évé­ne­ment mémorable.

Eh bien, n’oublions pas que c’est par la Vierge Marie que les apôtres ont reçu cet Esprit de Vérité et de sain­te­té. Oui, Marie, fut le canal par lequel le Saint-​Esprit des­cen­dit sur les apôtres et les dis­ciples de Notre Seigneur réunis dans le Cénacle. Les papes l’affirment d’une manière expli­cite. Parce que Marie fut déjà rem­plie du Saint-​Esprit bien avant les apôtres, bien avant la Pentecôte. Le seul fait que l’Ange Gabriel lorsqu’il vint pour lui annon­cer la grande nou­velle de sa mater­ni­té divine, lui dit : Ave Maria, gra­tia ple­na : « Salut Marie, pleine de grâce ». Oui, elle est pleine de grâce, c’est-à-dire pleine du Saint-​Esprit, rem­plie déjà du Saint-Esprit.

Et l’Ange ajoute : Spiritus Sanctus super veniat inte : « L’Esprit Saint va venir en vous et par la ver­tu de l’Esprit Saint vous serez Mère de Jésus ».

La très Sainte Vierge Marie a eu sa Pentecôte, avant le jour de la Pentecôte. Et elle aus­si a par­lé. Elle a par­lé. À peine avait-​elle reçu le Saint-​Esprit et ain­si elle est deve­nue la Mère de Jésus, elle s’en fut visi­ter Élisabeth sa cou­sine. Et c’est par son inter­mé­diaire que Jean-​Baptiste lui aus­si, a reçu l’Esprit Saint et sa cou­sine Élisabeth par l’intermédiaire de Jean-Baptiste.

Ainsi la Vierge Marie répan­dait déjà la grâce du Saint-​Esprit à ceux qu’elle appro­chait. Et alors elle par­la ; elle par­la et elle nous a lais­sé ces paroles vibrantes du Magnificat.

Oui, c’est l’Évangile de Marie, son Magnificat. Dans les quatre pre­miers ver­sets de son Magnificat, Marie rem­plie de l’Esprit Saint, chante la gloire du Bon Dieu. Dieu a dai­gné regar­der son humi­li­té et, parce qu’elle a été humble, elle a été éle­vée à une grande digni­té. Magnificat ani­ma mea Dominum. Et exul­ta­vit spi­ri­tus meus : « Mon esprit exulte de joie, mon âme chante la gloire de Notre Seigneur ».

Pendant ces quatre pre­miers ver­sets, elle rend grâce à Dieu de ce qu’elle a reçu l’Esprit Saint et de ce qu’elle est deve­nue la Mère de Jésus.

Et puis pen­dant les ver­sets qui suivent, on peut dire les quatre ver­sets qui suivent, Marie, en défi­ni­tive, nous donne déjà, à l’avance, ce que Notre Seigneur va décrire dans son Sermon sur la mon­tagne, des Béatitudes, en particulier :

Bienheureux les humbles, bien­heu­reux les pauvres.

Bienheureux ceux qui craignent Dieu, les timentes, les humiles, les esu­rientes.

Elle emploie même les mêmes termes que Notre Seigneur. Notre Seigneur a dit : « Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la jus­tice » : Beati esu­riunt (Mt 5,6), esu­rientes dit la Vierge Marie.

Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la sain­te­té, de la justice.

Malheur par contre, dit la Vierge Marie, à ceux qui sont orgueilleux, à ceux qui sont pleins d’euxmêmes, à ceux qui se fient à leurs richesses, à ceux qui se fient à leur puis­sance, les potentes, les divites, les super­bi, voi­là ceux que la Vierge Marie avertit.

Prenez garde, vous les orgueilleux ; pre­nez garde vous qui vous confiez dans votre puis­sance et dans votre argent, qui n’avez pas l’esprit de pau­vre­té ; qui n’avez pas l’esprit d’humilité. Dieu n’est pas avec vous.

Et puis, dans les deux der­niers ver­sets, la Vierge Marie pro­phé­tise en quelque sorte :

Suscepit Israël pue­rum suum.

Dieu va prendre en main, en quelque sorte, Israël. Qu’est-ce qu’elle veut dire par là ? Est-​ce que Israël n’est pas déjà dans les mains de Dieu par tout l’Ancien Testament ! Ah mais com­mence le Nouveau Testament.

Et Marie aper­çoit déjà la fon­da­tion de l’Église à laquelle pré­ci­sé­ment elle va par­ti­ci­per d’une manière effi­cace à la Pentecôte en don­nant par son canal, l’Esprit Saint aux apôtres. Marie pré­voit déjà cela. C’est l’Israël nou­veau. C’est l’Israël du Nouveau Testament. C’est le Sang de Jésus du Nouveau Testament : Novi et æter­ni tes­ta­ment ! Hic est enim Calix Sanguinis mei, novi et æter­ni tes­ta­men­ti : Voici le Sang de la Nouvelle Alliance. Marie voit tout cela ; elle voit la fon­da­tion de l’Église. Et non seule­ment Marie nous décri­ra ain­si – je dirai – son Évangile, dans son Magnificat, mais elle le réalisera.

Quand elle parle des humbles, de ceux qui sont pauvres, de ceux qui pra­tiquent la crainte de Dieu, elle le mani­fes­te­ra par­tout dans sa vie. Bethléem en est le témoi­gnage. Elle se sou­met­tra dans la crainte de Dieu à sa sainte Volonté en par­tant, sur l’ordre de Joseph, soit à Bethléem, soit en Égypte, soit en reve­nant à Nazareth. Marie craint Dieu et craint l’autorité de ceux qui lui indiquent la volon­té de Dieu. C’est une crainte filiale ; ce n’est pas une crainte ser­vile. C’est son amour de Dieu qui lui fait craindre tout ce qui pour­rait déplaire à Dieu. Et donc elle sou­met toute sa vie au Bon Dieu. Et Dieu sait si Marie a eu des épreuves. Elle les a offertes à Dieu. L’épreuve de Bethléem, l’épreuve de Jésus qui les aban­donne et qui demeure dans le Temple pen­dant trois jours. Elle le cherche : Et ego dolentes quæ­re­ba­mus (Le 2,48) : « Dans la dou­leur, nous vous cher­chions », dit la très Sainte Vierge à l’Enfant Jésus.

Et puis elle assis­te­ra aus­si avec dou­leur à la mort de saint Joseph. Cet époux qu’elle aimait et auquel elle obéis­sait fidè­le­ment pen­dant trente années.

Et enfin, sa plus grande dou­leur sera de voir mou­rir son Fils. Toutes ces dou­leurs elle les a offertes au Bon Dieu, dans son humi­li­té, dans son désir de faire la volon­té du Bon Dieu.

Et puis, elle par­ti­ci­pe­ra à la fon­da­tion de l’Église. Elle aura ce sou­ci de l’Église, elle qui est rem­plie de l’Esprit de Vérité et de sain­te­té, veut que les apôtres soient rem­plis de cet Esprit de Vérité et de sainteté.

Et Dieu sait s’ils ont mon­tré qu’ils l’étaient, puisqu’ils ont par­lé immé­dia­te­ment. Ils ont conver­ti des mil­liers d’âmes ; ils ont don­né leur sang pour la pré­di­ca­tion de la Vérité.

Alors, je conclus par quelques appli­ca­tions pour le temps que nous vivons aujourd’hui.

On nous dit, et l’on nous répète volon­tiers – ceux qui ne com­prennent pas l’attitude que nous avons au cours de ces années, depuis le concile : Là où est le pape, là est l’Église. Vous avez tort de vous oppo­ser au Saint-​Père, car vous oppo­sant au Saint-​Père, ne vous opposez-​vous pas à l’Église ? Ne vous éloignez-​vous pas de l’Église ?

Mais, mes bien chers frères, ne pourrait-​on pas dire avec une véri­té encore plus pro­fonde et plus exacte : Là où est Marie, là est l’Église. Car c’est par Marie que les apôtres ont été faits fon­da­teurs de l’Église. Et Marie ne se trompe pas. Et Marie est infaillible. Marie ne peut pas pro­fes­ser l’erreur ; Marie ne peut pas pécher. Elle est sainte ; elle est par­faite ; elle est la lumière de Vérité. Et c’est cela qu’elle a com­mu­ni­qué aux apôtres.

Alors dans la mesure où les apôtres et dans la mesure où Pierre conti­nue à être uni à Marie, dans l’Esprit de Vérité, dans l’Esprit de sain­te­té, alors oui, oui, nous sommes avec les papes, nous sommes avec l’Église, parce qu’elle conti­nue la Vérité, elle conti­nue la sainteté.

Mais si d’aventure, dans des cir­cons­tances invrai­sem­blables, le suc­ces­seur de Pierre venait à ne plus suivre Marie, à ne plus répandre l’Esprit de Vérité et de sain­te­té, que ferions-​nous ? À qui recou­rir ? Où allons-nous ?

Eh bien, nous res­te­rons avec Marie. Nous l’entourons comme les apôtres l’ont entou­rée au jour de la Pentecôte et nous res­te­rons avec elle, dans l’Esprit de Vérité et dans l’Esprit de sainteté.

Or, mes bien chers frères, vous le savez, ce sont des faits his­to­riques, Marie n’a pas été seule­ment à la Pentecôte ; elle n’a pas seule­ment vou­lu avoir une action sur l’Église pen­dant les quinze pre­mières années, pen­dant les­quelles elle était encore sur terre après la mort de Jésus. Elle a conti­nué à tra­vers tous les siècles, à veiller sur son Église, à veiller sur ses apôtres. Elle est venue maintes et maintes fois rap­pe­ler la Vérité et la der­nière fois, à Fatima pré­ci­sé­ment. Elle a révé­lé un secret qu’elle vou­lait (voir) publier en 1960. Pourquoi les papes ont-​ils refu­sé de publier ce secret ?

Je ne sais pas si vous avez su, lorsqu’il y a eu cette réunion à Assise, des catho­liques fidèles – mais qui ne sont pas de la Tradition d’une manière par­ti­cu­lière – ont vou­lu, puisqu’il y avait une grande réunion à Assise, ont vou­lu que Notre-​Dame de Fatima vienne à Assise. il y a eu un cor­tège fait par des fidèles ita­liens venant avec la sta­tue de la Vierge Marie, à Assise. Ils ont été refou­lés. On ne vou­lait pas de la Vierge Marie à Assise.

Marie a deman­dé que le pape et tous les évêques consacrent le monde et plus par­ti­cu­liè­re­ment la Russie, à son Cœur Immaculé et au Cœur de Jésus.

On ne le fait pas. On refuse de faire ce que Marie demande. il y a donc une véri­table oppo­si­tion à la Vierge Marie, parce que la Vierge Marie n’est pas œcu­mé­nique. La Vierge Marie ne connaît que Jésus, l’Esprit de Vérité et l’Esprit de sain­te­té. Ce qui est la fon­de­ment de l’Église ; ce qu’est l’Église elle-même.

Et c’est pour­quoi lorsque l’on nous dit : Mais vous vous oppo­sez au pape. – Ce n’est pas vrai. Nous nous oppo­sons au pape dans la mesure où le pape ne se fait plus l’écho du Saint-​Esprit dans la Vérité et la sainteté.

Mais nous ne sommes pas contre le pape, suc­ces­seur de Pierre, lorsqu’il se pré­sente vrai­ment comme suc­ces­seur de Pierre, fidèle à sa fonc­tion. Voilà ce que nous devons répondre.

Voyez-​vous, un exemple encore récent qui nous fait dou­ter d’un retour pro­chain à la Tradition par ceux qui ont l’autorité à Rome actuellement.

Vous savez que der­niè­re­ment, au début du mois de mai, a paru un décret à Rome qui inau­gure une nou­velle pro­fes­sion de foi. Dans cette nou­velle pro­fes­sion de foi – qui rem­place en quelque sorte le ser­ment anti-​moderniste de saint Pie X – il y a le Credo. Pas de pro­blème le Credo est celui de tou­jours. Aucune hési­ta­tion à signer cette pro­fes­sion de foi qu’est le Credo.

Et puis trois articles ; les deux pre­miers sont par­fai­te­ment conformes à la foi tra­di­tion­nelle ; ils ne font que dire que nous sommes unis à toute la Vérité qui a été pro­cla­mée par les papes au cours des conciles dog­ma­tiques anciens.

Mais le troi­sième ali­néa, qui est expli­qué dans le pré­am­bule de cette pro­fes­sion de foi, demande à ceux qui signent, d’être en accord avec ce que le Magistère de l’Église d’aujourd’hui – c’est-à-dire avec les évêques dis­per­sés à tra­vers le monde et unis au pape, pro­fessent dans leur foi. Et ils disent par­fai­te­ment dans le pré­am­bule : « C’est afin que tout le monde accepte ce qui a été dit et ce qui a été fait pen­dant le concile et après le concile » (Vatican II).

Voilà. Alors à une pro­fes­sion de foi qui aurait été très nor­male jusqu’à ce der­nier ali­néa, on ajoute un ali­néa qui nous met dans l’obligation d’accepter le concile et les consé­quences du concile, qui sont contraires à ce qu’ils affirment dans les ali­néas pré­cé­dents, lorsqu’ils disent qu’il faut adhé­rer à la doc­trine tra­di­tion­nelle de l’Église.

Et c’est pré­ci­sé­ment cette pro­fes­sion de foi, que l’on va faire signer à tous ceux qui se sont sou­mis de nou­veau à l’autorité romaine, évi­dem­ment. Puisque cette pro­fes­sion de foi est des­ti­née à tous ceux qui ont une charge quel­conque et à tous ceux qui vont entrer dans les ordres et vont rece­voir les ordi­na­tions, (qui) vont devoir signer cette formule.

C’est une manière, par consé­quent, d’exiger désor­mais de tous ceux qui se sont unis de nou­veau aux auto­ri­tés romaines, en tous points, de se sou­mettre au concile et aux consé­quences du concile.

Par consé­quent, nous voyons là, la volon­té de ceux qui ont actuel­le­ment l’autorité dans l’Église, de nous sou­mettre à cet esprit du concile, qui est un esprit moder­niste, un esprit libé­ral, qui a détruit l’Église et qui conti­nue à détruire l’Église. Cela nous ne pou­vons pas l’admettre !

Nous n’acceptons pas que l’on nous dise contre le pape. Nous ne sommes pas contre le pape comme pape, mais nous sommes contre le pape qui nous enseigne des choses qui ont été condam­nées par ses prédécesseurs.

Ou bien nous sommes avec ses pré­dé­ces­seurs qui ont pro­cla­mé la Vérité de tou­jours, qui sont en concor­dance avec l’Église depuis les apôtres jusqu’au pape Pie XII, n’est-ce pas ! Ou bien nous sommes avec le concile et nous sommes contre les pré­dé­ces­seurs des papes actuels. Il faut choi­sir. il y a un choix à faire. Il est évident que la Tradition se trouve avec les 250 papes qui ont pré­cé­dé le pape Jean XXIII et le concile Vatican II. C’est clair. Ou alors l’Église s’est tou­jours trompée.

Voilà la situa­tion dans laquelle nous nous trou­vons. Il faut être ferme, clair, déci­dé et ne pas hésiter.

Nous vou­lons être avec la Vierge Marie. Nous vou­lons être à la Pentecôte, avec les apôtres, avec la Vierge Marie dans l’Esprit de Vérité et dans l’Esprit de sain­te­té, qui est l’esprit de l’Église. Et nous ne vou­lons pas en chan­ger. Quelles que soient les auto­ri­tés qui veulent nous faire chan­ger cet esprit, nous le refu­sons. Nous vou­lons demeu­rer catho­liques. Nous ne vou­lons pas deve­nir libé­raux, ni moder­nistes, ni protestants.

Et la Vierge Marie nous y aide­ra. Parce que la Vierge Marie est aller­gique à l’erreur, aller­gique au péché. Elle ne peut pas sen­tir l’erreur. Elle est la Vérité. Elle est contre l’hérésie. Elle est contre ce qui s’oppose à la Vérité, par nature. Elle est contre tout ce qui s’oppose à la sain­te­té, contre tout péché, quel qu’il soit, même le moindre péché véniel, le moindre péché de négli­gence, elle est aller­gique, parce qu’elle demeure sainte ; elle veut demeu­rer dans la Vérité.

Demandons-​lui qu’elle nous com­mu­nique cette aller­gie. Le Père Garrigou-​Lagrange la nomme Notre-​Dame de l’horreur. Qu’est-ce qu’il veut dire par là ? Il dit Notre-​Dame de l’horreur, oui, parce que la Vierge Marie a hor­reur de l’erreur et hor­reur du péché. C’est dans sa nature. Elle ne peut pas sen­tir l’erreur ; elle ne peut pas sen­tir le péché. Parce que l’erreur et le péché, c’est le démon. C’est lui qui a intro­duit cela dans le monde. Alors elle est aller­gique au démon.

Vous savez bien qu’elle a été créée pour écra­ser la tête du ser­pent, pour réduire à néant Satan et tous les sup­pôts de Satan.

Alors, unissons-​nous à la Vierge Marie. Demeurons bien unis à elle et elle nous pré­ser­ve­ra et de l’erreur et du péché et elle nous main­tien­dra dans la Vérité et la sainteté.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-​Esprit. Ainsi soit-il.

Fondateur de la FSSPX

Mgr Marcel Lefebvre (1905–1991) a occu­pé des postes majeurs dans l’Église en tant que Délégué apos­to­lique pour l’Afrique fran­co­phone puis Supérieur géné­ral de la Congrégation du Saint-​Esprit. Défenseur de la Tradition catho­lique lors du concile Vatican II, il fonde en 1970 la Fraternité Saint-​Pie X et le sémi­naire d’Écône. Il sacre pour la Fraternité quatre évêques en 1988 avant de rendre son âme à Dieu trois ans plus tard. Voir sa bio­gra­phie.