La liturgie de la nouvelle Église (1)

Réflexions sur la réforme litur­gique extraites de la Lettre à nos frères prêtres.

Nous pour­sui­vons nos réflexions sur la réforme de la litur­gie à la suite du concile Vatican II, réflexions com­men­cées avec le numé­ro 101 de mars 2024 de la Lettre à nos frères prêtres (« L’église de la nou­velle litur­gie »). Nous pro­po­sons donc ici la pre­mière par­tie d’une étude sur l’ecclésiologie que pré­sup­pose la réforme liturgique.

Comme il a été déjà dit, nous avons recou­ru pour cela aux réflexions et remarques des meilleurs spé­cia­listes litur­giques écri­vant à la suite de Vatican II. Ces textes ayant été publiés entre 1965 et 1985, on ne s’étonnera pas qu’ils soient rédi­gés au pré­sent ou au futur plu­tôt qu’au passé.

Liturgie et Église

On ima­gine volon­tiers une réforme litur­gique comme une que­relle de sacris­tains, une déman­geai­son de clercs en mal de nou­veau­té. En réagis­sant ain­si, « on ne paraît pas tou­jours bien conscient de la théo­lo­gie et de l’ecclésiologie sous-​jacentes à nos manières d’agir » [1]. En réa­li­té, toute réforme litur­gique est l’expression tan­gible d’une muta­tion théologique.

« Car, dans l’Église, sur­tout dans la litur­gie de l’Église, toute pra­tique est ins­pi­rée par une vision théo­lo­gique » [2]. Et cette théo­lo­gie est plus par­ti­cu­liè­re­ment une vision de l’Église, une ecclé­sio­lo­gie. « Toute théo­lo­gie de la litur­gie est sous-​tendue par une ecclé­sio­lo­gie impli­cite, et les deux sont pro­fon­dé­ment soli­daires » [3].

En effet, loin d’être une acti­vi­té annexe de la foi, « la litur­gie est au confluent de la théo­lo­gie, du renou­veau biblique et patris­tique, de la mis­sio­lo­gie, de l’œcuménisme » [4]. « Acte de l’homme en prière, elle sup­pose une anthro­po­lo­gie ; culte adres­sé à Dieu, elle exprime une théo­lo­gie ; culte chré­tien, elle dépend d’une chris­to­lo­gie et d’une ecclé­sio­lo­gie » [5]. La litur­gie est défi­nie tra­di­tion­nel­le­ment comme « prière de l’Église ». Or, si une telle notion « met en cause les notions de “litur­gie” et de “litur­gique”, la doc­trine du sacer­doce com­mun et du sacer­doce minis­té­riel » [6], « en fin de compte et plus pro­fon­dé­ment, elle pose un pro­blème d’ecclésiologie. Il faut donc la confron­ter avec l’enseignement du magis­tère actuel don­né par Vatican II » [7]. L’auteur ajoute à ce pro­pos, dans la note 33 de la page 15 : « Il y a lieu de la situer dans la pers­pec­tive d’une ecclé­sio­lo­gie renouvelée ».

Ainsi, « consciem­ment ou non, toute célé­bra­tion concrète implique, plus ou moins clai­re­ment, une cer­taine concep­tion théo­rique et pra­tique de l’Église et de la com­mu­nau­té chré­tienne, de la litur­gie et de la pra­tique du culte, de l’évangélisation et de la pas­to­rale, du rap­port entre vie, litur­gie, Église et monde. C’est à ce niveau, pensons-​nous, que doit inter­ve­nir le dis­cer­ne­ment et la cri­tique, car c’est là que se situe l’enjeu réel – et grave – de la litur­gie » [8].

Ancienne liturgie et ancienne ecclésiologie

Une telle per­cep­tion du lien étroit qui unit la litur­gie et l’ecclésiologie sus­cite immé­dia­te­ment une inter­ro­ga­tion sur la litur­gie ancienne. En effet, « les for­mu­laires litur­giques [anciens] sont l’expression priée d’une foi, d’une spi­ri­tua­li­té, d’une théo­lo­gie. Notre foi, notre spi­ri­tua­li­té et notre théo­lo­gie se trouvent situées à des niveaux très dif­fé­rents et très nou­veaux » [9].

« Beaucoup affirment ouver­te­ment, en effet, que notre litur­gie est accor­dée à une anthro­po­lo­gie, à une concep­tion de l’homme abso­lu­ment péri­mée : elle reflé­te­rait une vision de l’homme anté­rieure au monde moderne. La litur­gie, dit-​on, expé­ri­men­tait la nature comme une réa­li­té “numi­neuse” dans laquelle la gloire de Dieu se réflé­chis­sait ; elle avait certes déve­lop­pé les capa­ci­tés de récep­ti­vi­té de l’homme à l’égard de Dieu, et elle défi­nis­sait celui-​ci comme appe­lé à la contem­pla­tion, mais elle n’avait pas encore pris en consi­dé­ra­tion ses capa­ci­tés de construc­tion du monde. Elle serait, par contre, tota­le­ment inadap­tée à l’image moderne de l’homme et du monde dans laquelle la nature est une simple matière à par­tir de laquelle l’homme se crée à soi-​même son propre uni­vers. Notre litur­gie ne répon­drait donc pas aux exi­gences d’hommes qui entendent bâtir un monde nou­veau et qui sont pola­ri­sés par leur pro­jet d’avenir » [10].

Ainsi, par­lant du Rituel romain anté­con­ci­liaire, un auteur note que « ce Rituale est dépas­sé, non seule­ment de par les nou­veaux textes pro­mul­gués après Vatican II mais aus­si parce que son ton tranche avec notre concep­tion du rap­port entre Dieu et le monde » [11]. « Nous avons fait allu­sion, soulignait-​il quelques pages plus loin, à un cer­tain déca­lage entre la théo­lo­gie contem­po­raine et le conte­nu du rituel romain. Nous disions que celui-​ci était peu en har­mo­nie avec notre lec­ture du rap­port entre Créateur et créa­tion » [12]. En effet, « depuis quelques années, nous por­tons sur les réa­li­tés de la créa­tion un regard dif­fé­rent de celui des siècles pré­cé­dents. Nous avons pris conscience d’une cer­taine auto­no­mie du créé, Dieu lui-​même res­pec­tant les lois de l’univers et le lais­sant évo­luer selon ses dyna­mismes propres. Pluies et récoltes, orages et cata­clysmes ne nous appa­raissent plus “entre les mains de la Providence” de la même façon qu’autrefois » [13].

Ainsi, « entre les rituels d’avant et d’après le concile, il y a bien plus qu’une simple réforme litur­gique, si l’on entend par là des modi­fi­ca­tions ou des amé­na­ge­ments d’ordre seule­ment rituel. Il s’agit en réa­li­té d’un réajus­te­ment pro­fond de l’agir sacra­men­tel de l’Église qui, du même coup et très nor­ma­le­ment, pré­sente un autre visage que celui auquel on avait fini par s’habituer [14]. Dans ce sens, ceux qui, pour diverses rai­sons, en sont res­tés à une ancienne image, ne se trompent pas vrai­ment quand ils parlent d’une “autre” reli­gion, c’est-à-dire d’une autre manière d’envisager la rela­tion de l’homme à Dieu, des sacre­ments à la vie. Et il est encore plus com­pré­hen­sible que les refus litur­giques de cer­tains soient l’occasion ou l’expression d’un refus de l’Église dont la litur­gie exprime et mani­feste le visage, la nature » [15].

La querelle liturgique est une querelle ecclésiologique

Le refus de trans­for­mer sa vision ecclé­sio­lo­gique implique donc néces­sai­re­ment le refus de la réforme litur­gique et réci­pro­que­ment. C’est pour­quoi, « la que­relle litur­gique n’est qu’un aspect de la résis­tance de cer­tains groupes inté­gristes à une vision renou­ve­lée de l’Église » [16]. « Pour cer­tains esprits étroits, les réformes litur­giques semblent four­nir l’occasion, tant atten­due, d’exprimer leur inquié­tude sur une évo­lu­tion qui bou­le­verse l’Église. Il n’est pas sur­pre­nant de voir que tous les argu­ments cou­sus de fil blanc invo­qués contre la réforme litur­gique sont iden­tiques à ceux que les auto­ri­tés ecclé­sias­tiques uti­li­saient dans le pas­sé pour jus­ti­fier la situa­tion de la litur­gie, recon­nue à pré­sent comme néces­si­tant une réno­va­tion » [17].

Tout le monde, en effet, a enten­du par­ler de ce que l’on appelle « la contes­ta­tion inté­griste ». « Cette ques­tion a suf­fi­sam­ment rem­pli les organes de presse pour que je ne m’appesantisse pas sur elle. Je vou­drais sim­ple­ment remar­quer ceci : si la que­relle s’est concen­trée pour une bonne part sur la litur­gie, ce n’est pas l’effet d’un pur hasard. S’il y a une leçon à rete­nir de l’affaire, c’est au moins celle-​ci : le registre du sym­bo­lique (qui est par excel­lence celui de la litur­gie) n’a rien de secon­daire comme cer­tains sont por­tés à le croire. Il n’est pas secon­daire que la litur­gie prenne telle ou telle forme, il n’est pas secon­daire qu’il y ait une litur­gie » [18].

Aussi, « la résis­tance farouche de cer­tains milieux à la réforme litur­gique ne devrait-​elle pas nous aler­ter et nous inter­ro­ger ? Autrement dit, dans cette réforme dite super­fi­cielle, n’est-ce pas beau­coup plus que la litur­gie qui est en ques­tion ? N’est-ce pas le chris­tia­nisme dans sa manière de s’exprimer ? N’est-ce pas un cer­tain rap­port de l’Église avec le monde ? » [19].

« Si cela n’avait été déjà très clair, l’affaire Saint-​Nicolas aurait démon­tré que la litur­gie est une plaque tour­nante de l’appartenance à l’Église. C’est elle qui, dans la plu­part des cas, déter­mine un chré­tien à res­ter en lien avec l’Église visible ou à l’abandonner. C’est elle qui pousse le chré­tien à choi­sir l’Église de Vatican II ou, au contraire, à virer à l’intégrisme » [20].

En par­ti­cu­lier, « n’est-il pas signi­fi­ca­tif que les prises de posi­tion tra­di­tion­nelles en matière de morale sexuelle viennent sou­vent des per­sonnes qui ont gar­dé une forte nos­tal­gie pour la litur­gie pré­con­ci­liaire ? N’est-il pas clair que la restruc­tu­ra­tion pro­fonde des rites de l’Église catho­lique à laquelle on assiste depuis quelques décen­nies est accom­pa­gnée d’un réamé­na­ge­ment par­fois radi­cal des mœurs et d’un désir de modi­fi­ca­tion d’un cer­tain nombre de règles éthiques sécu­lai­re­ment admises ? Ainsi, même aux yeux d’un obser­va­teur non spé­cia­liste, il appa­raît, pour par­ler de façon lapi­daire, qu’on a presque tou­jours la morale de sa litur­gie et la litur­gie de sa morale » [21].

Le renouveau liturgique suppose une nouvelle ecclésiologie

Il faut le rap­pe­ler clai­re­ment : « Les amé­na­ge­ments appa­rem­ment les plus maté­riels requis par la
pas­to­rale litur­gique sup­posent tou­jours une doc­trine et, si l’on peut dire, une théo­lo­gie. Celui qui décide d’adopter de tels amé­na­ge­ments sans y avoir pro­fon­dé­ment réflé­chi, en res­tant plus ou moins incons­ciem­ment fidèle à une doc­trine toute dif­fé­rente, s’expose à souf­frir d’un malaise pro­fond » [22].

Pourtant, « de nom­breux prêtres conti­nuent à agir en fonc­tion d’une théo­lo­gie eucha­ris­tique pré­con­ci­liaire » [23]. Cela entraîne des consé­quences impor­tantes. Par exemple, « un timide pas vers l’indianisation de la litur­gie avait été approu­vé par Rome l’an der­nier et tes­té au prin­temps. Son appli­ca­tion actuelle sou­lève les pro­tes­ta­tions de ceux qui ont peur que le chris­tia­nisme ne perde son authen­ti­ci­té en “s’hindouisant”. (…) En fait, au fond de toutes les objec­tions il y a, de la part de beau­coup, un refus de recon­naître que l’hindouisme, qui est à la racine de toute la culture indienne, pos­sède des valeurs spi­ri­tuelles et reli­gieuses capables d’enrichir le chris­tia­nisme » [24].

C’est pour­quoi, « dans la Constitution sur la litur­gie, les Pères du concile affirment avec insis­tance que le renou­veau litur­gique est bien plus qu’une ques­tion de rubriques nou­velles. Dans ce domaine, les meilleurs chan­ge­ments maté­riels eux-​mêmes, tels un usage plus large de la langue vul­gaire et un emploi plus abon­dant de l’Écriture, n’auraient aucun sens s’ils n’étaient accom­pa­gnés d’un chan­ge­ment de l’esprit dans lequel nous devons célé­brer la litur­gie » [25].

Une transition et une préparation : le mouvement liturgique

Comment, à par­tir de cette ancienne litur­gie et de cette ancienne ecclé­sio­lo­gie, en est-​on arri­vé à la situa­tion actuelle ? Pour le com­prendre, il convient de se repla­cer dans une pers­pec­tive his­to­rique, qui nous mani­fes­te­ra pour­quoi « la litur­gie chré­tienne a été for­te­ment secouée par la réforme issue de Vatican II » [26]. En effet, « le renou­veau n’est pas né d’une géné­ra­tion spon­ta­née ; il a été pré­pa­ré par le mou­ve­ment litur­gique des décen­nies anté­rieures au concile » [27]. Or, ce mou­ve­ment litur­gique fut « l’un des plus grands phé­no­mènes de l’histoire contem­po­raine de l’Église » [28].

Au moment où va être votée la Constitution conci­liaire sur la litur­gie, les obser­va­teurs notent que « le mou­ve­ment litur­gique vient de rem­por­ter une vic­toire qui sera l’occasion d’un authen­tique renou­veau pour l’Église » [29]. Car « si la Constitution sur la litur­gie est par­ve­nue à matu­ri­té plus vite que les autres, c’est pro­ba­ble­ment parce qu’elle est l’aboutissement d’un vaste mou­ve­ment d’idées, d’action et d’étude qui se pour­sui­vait depuis un demi-​siècle » [30], « l’aboutissement de soixante années d’étude » [31].

Pourtant, il n’y avait pas hia­tus entre cette vic­toire du mou­ve­ment litur­gique et les évo­lu­tions ecclé­sio­lo­giques ulté­rieures du concile. Dans la Constitution litur­gique, « nous trou­vons une com­mu­nau­té de pré­oc­cu­pa­tions si paral­lèles aux autres Constitutions qu’à beau­coup d’égards on les croi­rait du même auteur. Cela mani­feste la concor­dance du mou­ve­ment qui entraîne l’Église. Beaucoup de choses étaient mûres, plus qu’on ne le pen­sait » [32].

« Comme nous l’avons indi­qué, de mul­tiples tra­vaux d’approche avaient pré­pa­ré le ter­rain. Dans les années 1930, les arti­sans alle­mands, belges et fran­çais du mou­ve­ment litur­gique expé­ri­men­tèrent
“illé­ga­le­ment” des inno­va­tions pour­tant très timides. E. Schillebeeckx a rai­son de noter que la récente réforme “a sanc­tion­né prin­ci­pa­le­ment la pra­tique litur­gique illé­gale qui avait sur­gi bien avant le
concile” » (Charles Wackeinheim, Entre la rou­tine et la magie, la messe, Centurion, 1982, p. 26–27)).

Le mouvement liturgique manquait d’une ecclésiologie adaptée

Au départ, pour­tant, « per­sonne ne pou­vait soup­çon­ner que le mou­ve­ment litur­gique aurait une telle expan­sion, non seule­ment dans le catho­li­cisme, mais aus­si dans le pro­tes­tan­tisme, ni qu’il aurait une influence aus­si pro­fonde sur la vie de l’Église. Car il contri­bue­ra à faire pro­gres­ser la théo­lo­gie de l’Église et il débou­che­ra sur l’œcuménisme » [33]. Mais aujourd’hui, « les der­nières réformes conci­liaires ne sont guère com­pré­hen­sibles en dehors de leur lien avec tout le mou­ve­ment litur­gique » [34].

Si on se méprend par­fois sur ce grand cou­rant, c’est « qu’on ne rend pas jus­tice au mou­ve­ment litur­gique en le jugeant exclu­si­ve­ment sur les détails de la réforme litur­gique. Il a été dès l’origine un mou­ve­ment d’idées ins­pi­ré par une cer­taine vision du mys­tère de l’Église, et il a exer­cé une grande influence sur la théo­lo­gie, même en dehors du catho­li­cisme. Ce n’est pas par hasard que son fon­da­teur, dom Beauduin, est deve­nu un des plus ardents arti­sans du mou­ve­ment œcu­mé­nique » [35]. Ainsi, « par le biais de dom Lambert Beauduin comme par celui de Taizé, pour ne don­ner que deux exemples, le renou­veau œcu­mé­nique a fleu­ri en renou­veau litur­gique » [36].

Cependant, le mou­ve­ment litur­gique seul n’a pas réel­le­ment abou­ti : il y aura fal­lu le concile. Un obser­va­teur en a don­né la rai­son prin­ci­pale : « A mon avis, un des pro­blèmes actuels, et qui n’est guère per­çu, du magni­fique mou­ve­ment litur­gique, c’est qu’il est loin d’avoir com­plè­te­ment son ecclé­sio­lo­gie cor­res­pon­dante » [37].

L’œuvre de Vatican II

Vatican II a donc été néces­saire pour doter le mou­ve­ment litur­gique d’une ecclé­sio­lo­gie vrai­ment renou­ve­lée. En fait, dès la Constitution sur la litur­gie, « une ecclé­sio­lo­gie de la litur­gie s’ébauche, que pro­lon­ge­ra la Constitution dog­ma­tique Lumen gen­tium » [38].

Car « le concile Vatican II a com­men­cé ses tra­vaux par l’étude de la litur­gie. Elle était consi­dé­rée par un grand nombre de Pères du concile comme la matière la plus facile à abor­der pour se “faire la main”. Ils la jugeaient comme plu­tôt secon­daire et assez extrin­sèque à ce qu’ils sou­hai­taient mettre en cause durant leurs tra­vaux. En fait, il s’avéra bien vite que cette pre­mière étude ouvrait la porte à des pro­blèmes sin­gu­liè­re­ment vitaux pour l’Église » [39].

Mais si « le concile a com­men­cé un véri­table renou­vel­le­ment de notre connais­sance de l’Église et de notre foi en l’Église » [40], pour­tant, « la réforme litur­gique est anté­rieure, dans son prin­cipe, aux Constitutions Lumen gen­tium et Gaudium et spes. Aussi n’a‑t-elle pu béné­fi­cier de la manière nou­velle dont l’Église se situe aujourd’hui par rap­port au monde. Le monde, en effet, est déjà sau­vé en espé­rance et l’Église est pré­sente en son sein comme ser­vante de son des­tin divin et comme sacre­ment de Jésus-​Christ » [41].

Aussi, « la dif­fé­rence entre la mise en œuvre actuelle de la litur­gie des Heures et la concep­tion qu’en avaient encore les Pères du concile s’explique avant tout par la dyna­mique du renou­veau litur­gique consé­cu­tif à Vatican II, qui a mis dans une vive lumière les exi­gences fon­da­men­tales de la célé­bra­tion du culte, mais aus­si par le fait que le sché­ma litur­gique a été dis­cu­té dès l’ouverture du concile, les autres étant ren­voyés en com­mis­sion pour être refon­dus. Sans doute, le docu­ment contenait-​il tout l’essentiel de l’ecclésiologie de Lumen gen­tium, mais sa rédac­tion ultime eût été encore de meilleure qua­li­té s’il était venu en dis­cus­sion après la pro­mul­ga­tion des deux Constitutions sur l’Église » [42].

C’est pour­quoi, écrit un auteur en 1968, « déjà l’application de la Constitution litur­gique a fait appa­raître des besoins qui n’étaient pas per­cep­tibles aux pre­miers stades de la réforme litur­gique. La pro­mul­ga­tion des autres textes conci­liaires – et en par­ti­cu­lier la Constitution Gaudium et spes – a situé la réforme litur­gique elle-​même dans une vision nou­velle des rap­ports de l’Église et du monde. Et nous assis­tons, par ailleurs, à une évo­lu­tion rapide de la socié­té » (René Boudon, « Au ser­vice du renou­veau litur­gique. Principes d’action », Notes de pas­to­rale litur­gique 77, décembre 1968, p. 1).

On s’est ain­si vite aper­çu « que, de même que la Constitution [sur la litur­gie], par les prin­cipes qu’elle pose, conduit à dépas­ser les réformes qu’elle décrète comme par une exi­gence interne, de même l’étude de ses impli­ca­tions doc­tri­nales condui­ra à dépas­ser cer­tains prin­cipes qu’elle affirme : c’est le propre de l’Esprit de pré­ser­ver l’Église de toute sclé­rose » [43].

La réforme liturgique est en lien avec tout le Concile

Il ne s’agit pas de se cram­pon­ner à la Constitution sur la litur­gie et aux réformes qu’elle pro­pose, fai­sant fi du reste de l’enseignement conci­liaire. « On ne peut sépa­rer la Constitution sur la litur­gie de l’ensemble de l’œuvre du concile. (…) En ce qui concerne en par­ti­cu­lier la par­ti­ci­pa­tion active et l’orientation ecclé­sio­lo­gique de la litur­gie, ain­si que la fonc­tion des confé­rences épis­co­pales, la Constitution est pro­lon­gée et appro­fon­die par les autres docu­ments conci­liaires, avec les­quels elle fait corps » [44]. « On ne peut dis­so­cier [la réforme litur­gique] de l’œuvre doc­tri­nale du concile, parce que la litur­gie doit être l’expression dans le culte de la foi de l’Église. Pendant le concile, les Pères de Vatican II ont réflé­chi au pro­blème de l’Église, parce que c’est le pro­blème théo­lo­gique du XXe siècle non seule­ment dans le catho­li­cisme, mais dans toutes les confes­sions chré­tiennes. (…) Cette foi renou­ve­lée en l’Église, le concile a vou­lu qu’elle s’exprime dans la litur­gie, afin de la faire péné­trer dans toute la vie des indi­vi­dus et des com­mu­nau­tés »[45].

Ainsi, « l’œuvre de Vatican II forme un tout : chaque docu­ment doit rece­voir un sup­plé­ment de lumière des autres par­ties de ce monu­ment doc­tri­nal et pas­to­ral extra­or­di­naire et sans doute sans pré­cé­dent dans l’histoire des conciles. Et s’il en est ain­si, il est de la plus grande urgence d’interpréter la Constitution sur la litur­gie en tenant compte certes des orien­ta­tions doc­tri­nales de Lumen gen­tium, mais plus encore des orien­ta­tions pas­to­rales de Gaudium et spes. En ce der­nier docu­ment l’on découvre la pen­sée de l’Église elle-​même sur sa mis­sion dans le monde, et plus par­ti­cu­liè­re­ment dans le monde de notre temps. Ce monde doit prier, lui aus­si, tout comme ont prié selon leur génie propre les siècles révo­lus. La Constitution sur la litur­gie, éclai­rée par Gaudium et spes, est por­teuse d’une des espé­rances des hommes d’aujourd’hui » [46].

« C’est au fond toute la théo­lo­gie de l’Église qui est en cause dans la litur­gie. Il n’est donc pas sur­pre­nant qu’on retrouve au niveau du culte les grands pro­blèmes aux­quels la Constitution Lumen gen­tium et même toute l’œuvre de Vatican II a vou­lu répondre » [47]. Par exemple, « en recon­nais­sant l’extension uni­ver­selle de la notion de culte, le concile satis­fait à l’une des prin­ci­pales requêtes de l’anthropologie chré­tienne contem­po­raine ; et par ailleurs, il invite à mieux cer­ner la réa­li­té litur­gique dans une pers­pec­tive ecclé­sio­lo­gique d’ensemble, qui mette en pleine lumière le lien très intime entre litur­gie et mis­sion » [48]. De même, « la litur­gie ne peut être envi­sa­gée et cor­rec­te­ment mise en place si on ne situe pas cette acti­vi­té par­ti­cu­lière des com­mu­nau­tés chré­tiennes en fonc­tion de la mis­sion glo­bale de l’Église et en rela­tion avec elle » [49].

Il ne faut donc jamais oublier ce que nous avons sou­li­gné en com­men­çant : « La litur­gie est la mani­fes­ta­tion de l’Église et inclut une ecclé­sio­lo­gie. (…) Voilà l’un des mes­sages essen­tiels de Sacrosanctum conci­lium » [50]. C’est pour­quoi « Sacrosanctum conci­lium n’était pas seule­ment un pro­gramme de
réformes litur­giques : celles-​ci étaient elles-​mêmes la mani­fes­ta­tion d’une ecclé­sio­lo­gie, que sup­posent les rites et qui, d’ailleurs, est clai­re­ment expri­mée » [51].

Dans la Constitution sur la litur­gie, « il est bien clair que l’exposé de ces prin­cipes de res­tau­ra­tion ne va pas sans d’importantes affir­ma­tions théo­lo­giques sur la nature et la place de la litur­gie. Bien plus, le docu­ment conci­liaire dans son ensemble comme la res­tau­ra­tion qu’il veut sus­ci­ter et pro­mou­voir impliquent une très ferme orien­ta­tion théo­lo­gique sous-​jacente qui se mani­feste net­te­ment en plus d’un pas­sage » [52].

Nous avons donc assis­té et assis­te­rons chaque jour davan­tage à « une réno­va­tion litur­gique met­tant effec­ti­ve­ment en œuvre l’ecclésiologie qui a com­men­cé à se des­si­ner au tra­vers des docu­ments de Vatican II dont on est loin d’avoir tiré toutes les consé­quences » [53].

Une ecclésiologie nouvelle

En résu­mé, toute pra­tique litur­gique est l’expression d’une ecclé­sio­lo­gie. La litur­gie ancienne était par la force des choses l’expression de l’ecclésiologie domi­nante. Le mou­ve­ment litur­gique a entre­pris de trans­for­mer la pra­tique litur­gique, mais il lui man­quait une vision ecclé­sio­lo­gique suf­fi­sam­ment déve­lop­pée. Cette ecclé­sio­lo­gie, c’est le concile Vatican II qui le lui a don­née, ouvrant les portes à une réforme litur­gique en pro­fon­deur, expres­sion d’une ecclé­sio­lo­gie renouvelée.

En effet, le concile Vatican II a ins­tau­ré une rup­ture avec l’ecclésiologie pré­cé­dente qu’exprimait la litur­gie ancienne. C’est pour­quoi, « par sa volon­té de réfor­mer la litur­gie, Vatican II appa­raît comme un concile réfor­ma­teur de pre­mier ordre. Car le culte ren­du à Dieu par l’Église est, en même temps que la prin­ci­pale acti­vi­té de cette der­nière, la réa­li­sa­tion pro­fonde de son être. En consé­quence, réfor­mer la litur­gie, c’est aus­si réfor­mer l’Église » [54].

« Le concile Vatican II nous a remis dans une ecclé­sio­lo­gie plus conforme à la Révélation que ne l’était celle des siècles qui nous ont immé­dia­te­ment pré­cé­dés » [55]. En par­ti­cu­lier, « en de nom­breux textes, Vatican II a dési­gné l’Église comme “le sacre­ment uni­ver­sel du salut”. Cette for­mule remar­quable exprime le mys­tère de l’Église d’une façon nou­velle, en rup­ture appa­rente avec la théo­lo­gie des siècles pré­cé­dents, mais en conti­nui­té pro­fonde avec la Tradition dans sa sève pre­mière. (…) Il semble bien qu’il y ait là une des clefs, et même la clef du renou­veau litur­gique. En la négli­geant, on rédui­rait ce renou­veau à une réforme de céré­mo­nie, alors qu’il remet en cause la notion même de célé­bra­tion » [56].

Ainsi, « Vatican II a per­mis le redres­se­ment de cette ecclé­sio­lo­gie juri­dique. L’Église a été redé­fi­nie comme le peuple de Dieu dans le monde (mis­sion), en marche vers la consom­ma­tion de son union défi­ni­tive avec Dieu (escha­to­lo­gie), sous la mou­vance actuelle du Christ agis­sant par son Esprit (sei­gneu­rie du Christ). L’ecclésiologie est désor­mais pen­sée, non plus en deux, mais en trois termes : le peuple, struc­tu­ré par les minis­tères qui lui sont inté­rieurs, et agi par le Christ. L’ontologie de la grâce se voit recon­naître le rôle pre­mier qui est le sien. En sens inverse de l’évolution his­to­rique, cette régé­né­ra­tion de l’Église doit s’étendre aux minis­tères, repen­sés en fonc­tion de la mis­sion et sai­ne­ment rela­ti­vi­sés à la lumière de la sei­gneu­rie actuelle du Christ. Par eux elle devra éga­le­ment atteindre le culte, qui est à redé­cou­vrir comme culte du Nouveau Testament » [57].

Il est donc bien clair « que Vatican II, fai­sant appa­raître une ecclé­sio­lo­gie plus cen­trée sur le peuple de Dieu que sur le corps mys­tique et don­nant la prio­ri­té à l’Église-peuple par rap­port à la hié­rar­chie, fait néces­sai­re­ment pro­gres­ser la réflexion litur­gique » [58]. Et encore : « Si on com­pare la théo­lo­gie de la litur­gie de Vatican II et les réformes qui ont été accom­plies à sa suite, on devra dire que les requêtes de Luther sont, d’une manière abso­lu­ment sur­pre­nantes, pré­sentes dans l’Église catho­lique » [59]. Aussi, « une célé­bra­tion litur­gique riche de sens a tout à gagner des vues fon­da­men­tales de la théo­lo­gie renou­ve­lée » [60].

Source : Lettre à nos frères prêtres n° 103

Notes de bas de page
  1. « Liminaire », Communautés et Liturgies 2, mars-​avril 1977, p. 97[]
  2. Guy Oury, « Liturgie. Un culte digne de la sainte eucha­ris­tie », Esprit et Vie – L’Ami du cler­gé 18, 7 mai 1981, p. 265[]
  3. Jean-​Pierre Jossua, « La Constitution Sacrosanctum conci­lium dans l’ensemble de l’œuvre conci­liaire », in La litur­gie après Vatican II, Cerf, 1967, p. 128[]
  4. Émile Marcus, « Le concile et la litur­gie », Paroisse et Liturgie 7, 1er octobre 1963, p. 676[]
  5. François Morlot, « Une condi­tion préa­lable à toute for­ma­tion litur­gique : un chan­ge­ment de men­ta­li­té », La Maison Dieu 95, 2e trim. 1964, p. 20[]
  6. Robert Gantoy, « Problématique de l’office hier et aujourd’hui », La Maison Dieu 95, 3e trim. 1968, p. 12[]
  7. Robert Gantoy, ibid., p. 12[]
  8. Robert Gantoy, « Discerner les théo­lo­gies impli­cites des célé­bra­tions domi­ni­cales », Paroisse et Liturgie 6, novembre-​décembre 1974, p. 498[]
  9. Luis Maldonado, « La réforme litur­gique à venir », Concilium 32, février 1968, p. 78[]
  10. Marie-​Joseph Le Guillou, « La sacra­men­ta­li­té de l’Église », La Maison Dieu 93, 1er trim. 1968, p. 10–11. Le terme « numi­neuse » vient du mot latin numen, qui
    signi­fie « la divi­ni­té ». Une réa­li­té est numi­neuse lorsqu’elle est emplie du divin[]
  11. Jean-​Marie R. Tillard, « Bénédiction, sacra­men­ta­li­té, épi­clèse », Concilium 198, mars 1985, p. 122[]
  12. Jean-​Marie R. Tillard, ibid., p. 132[]
  13. Jean-​Marie R. Tillard, ibid., p. 133[]
  14. cf. CSL 2[]
  15. Robert Gantoy, « Célébrations des sacre­ments et com­mu­nau­tés de foi », Communautés et Liturgies 6, novembre-​décembre 1977, p. 475[]
  16. Jean-​Claude Crivelli, « Missel de saint Pie V, un libé­ra­lisme en forme de porte étroite », Vie – bul­le­tin des paroisses catho­liques romandes de Suisse, décembre 1984, p. 14[]
  17. Heinrich Rennings, « La réa­li­sa­tion de la réforme litur­gique en Europe », Concilium 12, février 1966, p. 151[]
  18. Robert Comte, « L’Église, les rites et les hommes », Communautés et Liturgies 4, juillet-​août 1978, p. 296[]
  19. Henri Denis, « Liturgie et sacre­ment », La Maison Dieu 104, 4e trim. 1970, p. 7[]
  20. Claude Duchesneau, « Saint-​Nicolas occu­pé nous pré­oc­cupe » in Le défi inté­griste – Saint-​Nicolas occu­pé, Centurion, 1977, p. 192[]
  21. Xavier Thévenot, « Liturgie et morale », Études, juin 1982, p. 829[]
  22. Aimon-​Marie Roguet, « Pastorale et doc­trine », Notes de pas­to­rale litur­gique 10, janvier-​février 1958, p. 2[]
  23. Kevin Seasoltz, « Célébrations eucha­ris­tiques contem­po­raines. Motivations et signi­fi­ca­tions mêlées », Concilium 172, février 1982, p. 59[]
  24. « Inde : contro­verse sur une litur­gie “indienne” », Informations catho­liques inter­na­tio­nales 354, 15 février 1970, p. 21[]
  25. Louis Bouyer, Architecture et litur­gie, Cerf, 1967, p. 9[]
  26. J. B., « Demain la litur­gie par Joseph Gélineau », Informations catho­liques inter­na­tio­nales 504, 15 juillet 1976, p. 51[]
  27. J. B., ibid., p. 51[]
  28. Guy Oury, « Aux ori­gines du mou­ve­ment litur­gique. Les Institutions litur­giques de dom Guéranger », Esprit et Vie – L’Ami du cler­gé 11, 11 mars 1976, p. 160[]
  29. Philippe Delhaye, « Perspectives conci­liaires pour une réforme litur­gique », L’Ami du cler­gé 47, 21 novembre 1963, p. 691[]
  30. Jacques Leclercq, Vatican II : un concile pas­to­ral, édi­tions Vie Ouvrière, 1966, p. 70[]
  31. François Houang et Roger Mouton, Les réa­li­tés de Vatican II et les dési­rs de Mgr Lefebvre, Fayard, 1978, p. 89[]
  32. Jacques Leclercq, Vatican II : un concile pas­to­ral, édi­tions Vie Ouvrière, 1966, p. 70[]
  33. Bernard Botte, Le mou­ve­ment litur­gique. Témoignage et sou­ve­nirs, Desclée, 1973, p. 37[]
  34. Augustin Kerkvoorde, « Bibliographie », Paroisse et Liturgie 2, 15 février 1966[]
  35. Bernard Botte, Le mou­ve­ment litur­gique. Témoignage et sou­ve­nirs, Desclée, 1973, p. 200[]
  36. André Aubry, Le temps de la litur­gie est-​il pas­sé ?, Cerf, 1968, p. 189[]
  37. Yves Congar, Un concile pour notre temps, Cerf, 1961, p. 249[]
  38. André Haquin, « La réforme litur­gique de Vatican II », Nouvelle Revue Théologique 4, juillet-​août 1985, p. 484[]
  39. Adrien Nocent, « Les grandes réno­va­tions de la célé­bra­tion eucha­ris­tique », Les quatre fleuves 21–22, 1985, p. 47[]
  40. Gérard Huyghe, « Des prières eucha­ris­tiques pour l’Église d’aujourd’hui », La Maison Dieu 94, 2e trim. 1968, p. 128[]
  41. Gérard Huyghe, ibid., p. 128[]
  42. Pierre Jounel, « La litur­gie des Heures dans le renou­veau litur­gique de Vatican II », Notitiæ 97, sep­tembre 1974, p. 311[]
  43. François Morlot, « Bibliographie », La Maison Dieu 95, 3e trim. 1968, p. 142[]
  44. Pierre-​Marie Gy, « Les grandes orien­ta­tions de la Constitution De sacra litur­gia », Notitiæ 88, décembre 1973, p. 401[]
  45. Bernard Botte, Le mou­ve­ment litur­gique. Témoignage et sou­ve­nirs, Desclée, 1973, p. 205[]
  46. François Vandenbroucke, « Sur la théo­lo­gie de la litur­gie », Nouvelle Revue Théologique 2, février 1970, p. 158[]
  47. Aimé-​Georges Martimort, « Bilan de la réforme litur­gique », Osservatore Romano – édi­tion heb­do­ma­daire en langue fran­çaise, 22 décembre 1972, p. 11[]
  48. Jean Frisque, « Composantes du culte chré­tien selon Vatican II », in La litur­gie dans les docu­ments de Vatican II, Biblica, 1966, p. 15[]
  49. « Liminaire », Communautés et Liturgies 2, mars-​avril 1977, p. 97[]
  50. Aimé-​Georges Martimort, Mirabile lau­dis can­ti­cum, Edizioni Liturgiche, 1991, p. 269[]
  51. Aimé-​Georges Martimort, ibid., p. 260[]
  52. Jean-​Philippe Revel, « La Constitution conci­liaire sur la litur­gie. Son esprit et ses grands actes », Lumière et Vie 81, janvier-​avril 1967, p. 3[]
  53. Irénée-​Henri Dalmais, « Comptes ren­dus », La Maison Dieu 124, 4e trim. 1975, p. 124[]
  54. Herman Volk, Pour une litur­gie renou­ve­lée, Desclée, 1965, p. 20[]
  55. Robert Coffy, « La confir­ma­tion aujourd’hui », La Maison Dieu 142, 2etrim. 1980, p. 20–21[]
  56. « Sommaire », La Maison Dieu 93, 1ertrim. 1968, p. 3–4.[]
  57. Matthieu Cnudde, « Bulletin de théo­lo­gie du dia­co­nat », La Maison Dieu 96, 4e trim. 1968, p. 108[]
  58. François Morlot, « Bibliographie », La Maison Dieu 95, 3e trim. 1968, p. 147[]
  59. Johannes Brosseder, « La récep­tion catho­lique de Luther », Concilium 118, octobre 1976, p. 105[]
  60. Ambroos-​Rémi Van de Walle, « Rencontre du Christ et com­mu­nau­té litur­gique. Principes pré­li­mi­naires dog­ma­tiques », Concilium 12, février 1966, p. 23[]