Au sujet des récentes nominations de Benoit XVI

Le Pape vient de nom­mer Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi Gerhard Ludwig Müller. L’évêque de Ratisbonne, 64 ans, ori­gi­naire de Mayence, est un défen­seur des thèses pro­gres­sistes, contre les­quelles, nous dit-​on, le Pape s’efforcerait de lutter.

Une telle nomi­na­tion à un poste aus­si impor­tant qui fait suite à celle inter­ve­nue il y a quelques jours de l’évêque anglais Mgr [Arthur] Roche comme Secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements (tris­te­ment célèbre pour son aver­sion envers la Messe tra­di­tion­nelle mal­gré le Motu pro­prio Summorum Pontificum), mani­feste un choix clair du Saint-​Père qui ne peut être inter­pré­té comme une volon­té de pro­mou­voir la Tradition dans l’Eglise.

Ainsi, dans le cas de Mgr Müller, celui a pro­fes­sé les héré­sies suivantes :

Contre la Virginité de la Très Sainte Vierge Marie

Dans son livre Dogmatique catho­lique : étude et pra­tique de la théo­lo­gie, Müller nie le dogme de la vir­gi­ni­té de Marie. Selon lui, la vir­gi­ni­té ne concerne pas les « carac­té­ris­tiques phy­sio­lo­giques du pro­ces­sus natu­rel de la nais­sance de Jésus (tels que la non-​ouverture du col, l’absence de déchi­rure de l’hy­men ou l’ab­sence de dou­leurs de l’en­fan­te­ment), mais l’influx sal­vi­fique et rédemp­teur de la grâce du Christ dans la nature humaine ».

Contre le dogme de la Transsubstantiation

Dans son livre La Messe, source de la vie chré­tienne, il écrit : « Corps et sang du Christ ne signi­fient pas les par­ties phy­siques de l’homme Jésus pré­sent sur la terre ou dans son corps glo­rieux, […] Corps et sang signi­fient plu­tôt une pré­sence du Christ à tra­vers le signe du pain et du vin. Mgr Müller explique ain­si la trans­sub­stan­tia­tion : « L’essence du pain et du vin doit être défi­nie dans un sens anthro­po­lo­gique. Le carac­tère natu­rel de ces dons [pain et vin] comme fruits de la terre et du tra­vail des hommes, comme pro­duits natu­rels et cultu­rels, sym­bo­lise la nour­ri­ture et la res­tau­ra­tion des per­sonnes et de la com­mu­nau­té humaine dans le signe d’un repas com­mun […]. L’être natu­rel du pain et du vin est trans­for­mé par Dieu dans le sens que cet être montre et réa­lise la com­mu­nion salvifique ».

Les protestants font partie de l’Eglise

Au cours d’un dis­cours en l’honneur de l’évêque luthé­rien Johannes Friedrich, Mgr Müller a affir­mé le 11 octobre 2011 : « Le bap­tême est le carac­tère fon­da­men­tal qui nous unit sacra­men­tel­le­ment au Christ aux yeux du monde dans une seule Eglise visible. Nous, chré­tiens, catho­liques et pro­tes­tants, sommes donc déjà unis dans ce que nous appe­lons l’Eglise visible. Au sens strict, il n’y a pas plu­sieurs Eglises, qui exis­te­raient les unes à coté des autres, mais il existe des divi­sions, des rup­tures à l’intérieur d’un peuple unique et d’une unique mai­son de Dieu ».

Source : District d’Italie (Merci au tra­duc­teur italien)