Marie éclaire toute l’Histoire du monde

En retra­çant briè­ve­ment l’Histoire de l’Humanité avec Marie, nous com­pren­drons les der­niers temps que nous vivons et com­ment prendre part au com­bat final à ses côtés.

A la demande de plu­sieurs fidèles, voi­ci repro­duit le ser­mon pro­non­cé par M. l’ab­bé Vaillant, Directeur de l’Ecole Sainte-​Marie, le lun­di 30 octobre 2023 lors de la messe de clô­ture du Pèlerinage du Christ-​Roi à Lourdes.


Cher Monsieur le Supérieur,
Chers confrères, chères Sœurs,
Bien chers Pèlerins,

Nous voi­ci au der­nier jour de notre pèle­ri­nage. Nous avons confié à notre Mère nos inten­tions, nos joies, nos sou­cis, nos peines, nos douleurs.

Et nous repar­tons trans­for­més par les grâces que son Cœur Immaculé a ver­sées avec abon­dance dans notre cœur.

Comment com­prendre les temps que nous vivons ? Que devons-​nous faire ?

De par la Volonté de Dieu : « C’est par la Très Sainte Vierge Marie que Jésus-​Christ est venu au monde, et c’est aus­si par elle qu’il doit régner dans le monde. » Ainsi s’exprime Saint Louis-​Marie Grignion de Montfort au com­men­ce­ment de son Traité de la Vraie dévotion.

Marie éclaire toute l’Histoire du monde, toute la Création

Un même tableau sera pré­sen­té quatre fois dans l’Histoire du monde.

  1. La pre­mière vision de ce tableau fut celle des anges : au com­men­ce­ment du monde, Dieu pré­sen­ta aux anges la vision d’une Femme, tenant dans ses bras un enfant. Ces natures angé­liques devaient plier le genoux devant ces êtres qui leur parais­saient infé­rieurs selon la nature. Lucifer ne put le sup­por­ter, « je ne ser­vi­rai pas ! » cette Femme et son enfant. Et il empor­ta dans sa révolte 1/​3 des anges. Alors saint Michel, se fit le cham­pion de cette auguste Reine des Cieux pour endi­guer cette tra­hi­son conta­gieuse. Voyant la Majesté divine outra­gée, il se leva et s’écria « Qui est comme Dieu ? » A moi les légions fidèles ! Et le pre­mier grand com­bat eut lieu. Satan fut ter­ras­sé et pré­ci­pi­té dans les abîmes pour l’Éternité.
  2. La deuxième vision eut lieu au ber­ceau de l’humanité : Satan, jaloux du bon­heur des hommes, vou­lut ravir à Dieu le chef‑d’œuvre de sa créa­tion. Mais, au moment où il crut triom­pher par le péché ori­gi­nel, il vit pour la seconde fois, le tableau de cette Femme et son fils se dres­ser devant lui : « je met­trai une ini­mi­tié entre toi et cette femme, entre ta des­cen­dance et sa des­cen­dance. » Un immense com­bat com­men­çait entre deux camps irré­duc­tibles, deux cités, deux éten­dards, celui de la Vierge et celui du démon qui com­prit alors, trop tard, sa défaite pro­gram­mée. Comment se réa­li­se­rait cette prophétie ?
  3. C’est le troi­sième tableau, celui de Béthléem et du Calvaire : Au moment où le démon croyait triom­pher du Christ en le clouant sur la Croix, il com­prit trop tard qu’il avait lui-​même rageu­se­ment pla­ni­fié sa propre défaite. Par sa mort, Jésus triom­phait du péché, de la mort et de l’Enfer ! Mais ce com­bat conti­nue. Jusqu’à quand ? Jusqu’à la fin des temps.
  4. Et voi­ci le qua­trième et der­nier tableau, celui de la Vierge de l’Apocalypse. Une Vierge, revê­tue du soleil, la lune sous ses pieds, cou­ron­née d’étoiles. Le démon livre une der­nière grande bataille aux élus de Dieu, aux enfants de Marie. Et sur le point de triom­pher, la Vierge Immaculée triomphe du Diable dans le der­nier com­bat des der­niers temps.

Ainsi, ces quatre tableaux consti­tuent toute l’Histoire du monde.

C’est tout le sens des Litanies de la Sainte Vierge

Voilà pour­quoi Notre-​Dame est appe­lée Reine des Anges, Reine des Patriarches, Reine des Prophètes, Reine des Apôtres, Reine des Martyrs, Reine des Confesseurs, Reine des Vierges, Reine de tous les saints. Elle est Reine du Monde, Reine de toute l’Histoire du monde. Car elle est la Mère du Roi des Rois.

Les Litanies de la Sainte Vierge s’achèvent par ces quatre invo­ca­tions : Reine conçue sans le péché ori­gi­nel, Reine éle­vée aux Cieux, Reine du Très saint Rosaire, Reine de la Paix.

Ces quatre invo­ca­tions sont pour les temps que nous vivons.

Le monde dans lequel nous vivons est un monde de révolte. C’est même un pro­ces­sus révo­lu­tion­naire qu’on peut consi­dé­rer comme un tout cohé­rent. On peut consi­dé­rer la Révolution comme un tout cohé­rent allant du pro­tes­tan­tisme au com­mu­nisme, en pas­sant par la Révolution de 1789.

Dans une célèbre page, Mgr Gaume la défi­nit ain­si : « Je suis la haine de tout ordre ; je suis la pro­cla­ma­tion des droits de l’homme contre les droits de Dieu ; je suis la phi­lo­so­phie de la révolte, la poli­tique de la révolte, la reli­gion de la révolte ; je suis la néga­tion armée ; en un mot, je suis l’anarchie ; car je suis Dieu détrô­né et l’homme à sa place. Voilà pour­quoi je m’appelle Révolution, c’est-à-dire ren­ver­se­ment, parce que je mets en haut ce qui, selon les lois éter­nelles, doit être en bas, et en bas ce qui doit être en haut. »

La cause de ce mal qui ronge l’Humanité, c’est le natu­ra­lisme. Le natu­ra­lisme n’est pas une affir­ma­tion mais une néga­tion, la néga­tion du sur­na­tu­rel. Plus pré­ci­sé­ment, la néga­tion du péché et de la grâce.

Saint Pie X l’affirme ain­si dans son Encyclique Ad diem illum du 2 février 1904 :

D’où partent, en réa­li­té, les enne­mis de la reli­gion pour semer tant et de si graves erreurs, par les­quelles la foi d’un si grand nombre se trouve ébran­lée ? Ils com­mencent par nier la chute pri­mi­tive de l’homme et sa déchéance. Pures fables, donc, que la tache ori­gi­nelle et tous les maux qui en ont été la suite : les sources de l’humanité viciées, viciant à leur tour toute la race humaine ; consé­quem­ment, le mal intro­duit par­mi les hommes, et entraî­nant la néces­si­té d’un rédemp­teur. Tout cela reje­té, il est aisé de com­prendre qu’il ne reste plus de place ni au Christ, ni à l’Église, ni à la grâce, ni à quelque ordre qui dépasse celui de la nature. C’est l’édifice de la foi ren­ver­sé de fond en comble.

Avant lui, le RP Emmanuel l’expliquait également :

De ce que l’on ne veut plus recon­naître la dété­rio­ra­tion de la nature par le péché ori­gi­nel, il s’ensuit les consé­quences on ne peut plus funestes. La nature devient fière d’elle-même. S’étant aveu­glée sur son propre mal, la nature est por­tée à abu­ser de son propre bien. Elle en abuse en s’en fai­sant une arme contre Dieu, et par là elle se fait elle-​même des bles­sures nouvelles.

Or la nature pos­sède la rai­son, la liber­té et les sens, elle abuse de tout. Son inso­lente révolte contre Dieu l’a consti­tuée dans le natu­ra­lisme ; et par une suite de consé­quences inévi­tables, sa rai­son est tom­bée dans le ratio­na­lisme, sa liber­té dans le libé­ra­lisme et ses sens dans le sensualisme.

Après toutes ces conquêtes épou­van­tables dans le mal, la nature non encore satis­faite, s’est tour­née même contre le Sauveur. Elle a nié sa divi­ni­té, elle a nié son huma­ni­té ; elle a nié sa grâce ; elle a nié son Eglise, elle a nié tout : puis s’est dit, comme la Babylone d’au­tre­fois : Ego sum, et non est prae­ter me amplius (Is. XLVII, 8).

La révo­lu­tion dans sa phase ultime est la néga­tion de toute forme de spi­ri­tua­li­té, de l’âme, du divin, et donc de notion de nature.

En effet, si Dieu n’existe pas, il n’y a pas de lois dépo­sées par le divin Créateur au fond de chaque créa­ture. C’est donc à cha­cun de lui don­ner le sens qu’il veut et d’inventer sa propre nature, ou plu­tôt la notion qu’il se fait de sa propre nature. L’homme peut tout, sur lui-​même ou sur les autres : se muti­ler, se sup­pri­mer, s’augmenter, ou choi­sir de se trans­for­mer. Ainsi, nier la nature de l’homme, de ses lois, de ses obli­ga­tions, de sa fina­li­té, plus encore, aller même à l’encontre de tout cela, c’est une manière d’affirmer sa liber­té et son sou­ve­rain domaine sur toute chose. C’est s’attribuer des pré­ro­ga­tives qui n’appartiennent qu’à Dieu.

Mais si le spi­ri­tuel n’existe pas, alors l’homme n’est qu’un pro­duit déri­vé de la matière.

La pre­mière consé­quence est que l’homme – ce roseau pen­sant, niant Dieu et se pre­nant pour Dieu – fata­le­ment, déchoit de son huma­ni­té, de ce qui le fait homme : il se prend pour un singe évo­lué. Quel para­doxe ! c’est par sa rai­son qu’il nie sa raison.

La deuxième est d’une ter­rible logique : si l’homme nuit à ce nou­veau bien com­mun divin qui est cet ensemble de matière qu’on appelle pla­nète, alors il faut le réduire, et même le sup­pri­mer s’il le faut. Voilà l’ultime trans­gres­sion de cette culture de mort. La der­nière phase de la révo­lu­tion, deve­nue éco­lo­gique, rui­ne­ra l’Humanité.

Comment résis­ter à cette des­truc­tion universelle ?

Les dernières invocations des Litanies nous offrent une réponse qu’il faut méditer.

1. Reine conçue sans le péché originel : Le dogme de l’Immaculée Conception

À mesure que gran­dit la révo­lu­tion, la Sainte Vierge se fait de plus en plus pré­sente. A ce monde qui, en rai­son de ses crimes, tombe dans l’incrédulité, Notre-​Dame dévoile pro­gres­si­ve­ment son Cœur Douloureux et Immaculé.

  • Le pre­mier pro­phète de ces der­niers temps est saint Louis-​Marie Grignion de Montfort, mort en 1716. Mystérieusement, son Traité de la vraie dévo­tion ne sera décou­vert qu’en 1842. Car il a été écrit pour notre temps. L’antique ser­pent sera plus puis­sant que jamais, mais Marie lui écra­se­ra la tête. La dévo­tion mariale sera néces­saire aux apôtres des der­niers temps.
  • Puis c’est per­son­nel­le­ment que la sainte Vierge inter­vient. En 1830, la Vierge de la Médaille mira­cu­leuse se fait connaître à sainte Catherine Labouré sous ce vocable : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. » Notre-​Dame appa­raît sous les traits de la Vierge de l’Apocalypse : cou­ron­née de douze étoiles, ter­ras­sant le serpent.
  • En 1836, au cours de la messe, l’abbé Desgenettes, curé de Notre-​Dame-​des-​Victoires, entend dis­tinc­te­ment une voix qui répète : « Ton minis­tère est sans fruit dans cette paroisse… Consacre ta paroisse au très saint et imma­cu­lé Cœur de Marie. » Et son église devient un centre de grande dévo­tion mariale.
  • En 1854, Pie IX défi­nit le Dogme de l’Immaculée Conception.
  • Vérité de Foi confir­mée ici, à Lourdes, en 1858, où la Sainte Vierge se nomme : « Je suis l’Immaculée Conception. »
  • En 1917 Notre-​Dame de Fatima vient nous don­ner la dévo­tion à son Cœur Douloureux et Immaculé.
  • Le RP Kolbe, à qui la Sainte Vierge appa­raît dans son enfance, déve­lop­pe­ra la Milice de l’Immaculée durant toute la pre­mière moi­tié du XXe siècle.

Jamais, dans toute l’Histoire de l’Humanité, la Sainte Vierge ne s’est autant mani­fes­tée que dans ces der­niers temps.

Pourquoi ce dogme de l’Immaculée Conception prend-​il tant d’importance à cette heure tra­gique de l’Humanité ?

Saint Pie X nous l’explique dans cette même encyclique :

Or, que les peuples croient et qu’ils pro­fessent que la Vierge Marie a été pré­ser­vée de toute souillure dès le pre­mier ins­tant de sa concep­tion : dès lors, il est néces­saire qu’ils admettent, et la faute ori­gi­nelle, et la réha­bi­li­ta­tion de l’humanité par Jésus-​Christ, et l’Évangile et l’Église, et enfin la loi de la souf­france. En ver­tu de quoi tout ce qu’il y a de ratio­na­lisme et de maté­ria­lisme au monde est arra­ché par la racine et détruit. Et il reste cette gloire à la sagesse chré­tienne d’avoir conser­vé et défen­du la vérité.

Le natu­ra­lisme nie le péché et la grâce. Or en pro­non­çant le mot Im-​maculée, on affirme la macu­la (le péché), dont la Vierge pure est pré­ser­vée (Im), par grâce. Le mot lui-​même contient la réponse au mal moderne, à la révo­lu­tion. Cette dévo­tion au Cœur Immaculé de Marie nous invite à la pure­té : à rendre nos âmes les plus imma­cu­lées pos­sibles ! A Fatima elle nous sup­plie : « Que l’on n’offense pas davan­tage le Bon Dieu, car il est déjà trop offensé. » 

Convertissons-​nous ! Fuyons la mon­da­ni­té, les modes indé­centes, les fré­quen­ta­tions dan­ge­reuses, séparons-​nous de nos écrans, reje­tons loin de nous les loi­sirs licencieux.

2. Vient ensuite l’invocation Reine élevée aux Cieux.

C’est le dogme de l’Assomption, solen­nel­le­ment défi­ni par Pie XII en 1950.

Cette fête nous rap­pelle le vœu de Louis XIII. Notre-​Dame est Patronne de la France. Le pieux Roi sup­pliait Notre-​Dame de l’Assomption de « défendre avec tant de soin ce royaume contre l’effort de tous ses enne­mis, qu’il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. »

A l’occasion de la Béatification de Jeanne d’Arc, le Pape Pie X décla­rait en 1908 :

« Cette France fut nom­mée par mon véné­rable pré­dé­ces­seur, la très noble nation, mis­sion­naire, géné­reuse, che­va­le­resque. A sa gloire j’ajouterai ce qu’écrivait le Pape Grégoire IX au roi saint Louis : « Dieu (…) choi­sit la France de pré­fé­rence à toutes les autres nations de la terre pour la pro­tec­tion de la Foi catho­lique et pour la défense de la liber­té reli­gieuse. Pour ce motif, la France est le royaume de Dieu même, les enne­mis de la France sont les enne­mis du Christ. »

« Aussi, pour­suit St Pie X, à votre retour, Vénérables Frères, vous direz à vos com­pa­triotes que s’ils aiment la France, ils doivent aimer Dieu, aimer la foi, aimer l’Église. Vous direz qu’ils fassent tré­sor des tes­ta­ments de saint Rémi, de Charlemagne et de saint Louis – ces tes­ta­ments qui se résument dans ces mots si sou­vent répé­tés par l’héroïne d’Orléans : « Vive le Christ qui est Roi des Francs ». A ce titre seule­ment, la France est grande par­mi les nations. »

Saint Pie X lie le sort de la France à celui de l’Église. Nous pou­vons voir que la sainte Vierge dans ses der­nières appa­ri­tions fait de même. Tout d’abord c’est en France qu’elle appa­raît le plus souvent.

  • A la Rue du Bac, alors que nous ne sommes qu’à dix jours de la Révolution de juillet, la sainte Vierge pré­vient : « Des mal­heurs vont fondre sur la France. » Sainte Catherine expli­que­ra plus tard que « les grâces, figu­rées par les rayons, découlent avec plus d’abondance sur une par­tie du globe qui se trouve à ses pieds : cette par­tie pri­vi­lé­giée, c’est la France. » Le carac­tère du « bap­tême » de Reims est inef­fa­çable mal­gré les rebel­lions ; Notre-​Dame rap­pelle son but : conduire le monde et la France à son Fils, par le moyen de la péni­tence et par le recours confiant à son Cœur Immaculé.
  • C’est sur la terre de France qu’à La Salette, en 1846, Notre-​Dame annonce les mal­heurs qui vont fondre sur l’Église. « L’Église aura une crise affreuse. La sainte foi de Dieu étant oubliée, chaque indi­vi­du vou­dra se gui­der par lui-​même et être supé­rieur à ses sem­blables. On abo­li­ra les pou­voirs civils et ecclé­sias­tiques… Rome per­dra la foi et devien­dra le siège de l’Antéchrist… L’Église sera éclipsée… »
  • En 1871, Notre-​Dame appa­raît dans le Ciel de Pontmain : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exau­ce­ra en peu de temps. Mon Fils se laisse tou­cher. » Notre-​Dame inter­vient pour sau­ver la France de l’invasion de la Prusse protestante.
  • A Pellevoisin, du 14 février au 8 décembre 1876, la Vierge appa­raît 15 fois, elle demande de prier pour l’Église et pour la France : « Dans l’Église, il n’y a pas ce calme que je désire. Qu’ils prient et qu’ils aient confiance en moi. Et la France ! Que n’ai-je pas fait pour elle ! Que d’avertissements, et pour­tant elle refuse de m’entendre ! Je ne peux plus rete­nir mon Fils. La France souf­fri­ra. » Elle appuya sur ces paroles. Puis elle s’arrêta encore et reprit : « Courage et confiance. »
  • A L’Île-Bouchard, le 8 décembre 1947, alors que la France mena­çait de som­brer dans le com­mu­nisme, la Sainte Vierge vient nous en pro­té­ger : « Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles mais pour vous dire de prier pour la France qui, ces jours-​ci, est en grand dan­ger. » Le len­de­main toutes les mani­fes­ta­tions cessèrent.

On voit par ces inter­ven­tions que la France est au cœur de ce ter­rible et der­nier com­bat. Car elle est la Fille aînée de l’Église, mais aus­si, hélas, la mère de toutes les révolutions.

C’est pour­quoi saint Pie X conclut son allo­cu­tion en s’exclamant : « Je n’ai pas seule­ment l’espérance, j’ai la cer­ti­tude du plein triomphe. (…) Je suis affer­mi dans cette cer­ti­tude par la pro­tec­tion des mar­tyrs qui ont don­né leur sang pour la Foi, et par l’intercession de Jeanne d’Arc qui, comme elle vit dans le cœur des Français, répète aus­si, sans cesse au ciel la prière : Grand Dieu, sau­vez la France ! »

3. Reine du Très saint Rosaire :

Dans ce com­bat, il faut revê­tir les armes que la Sainte Vierge nous donne dans ses apparitions.

  • A Pontmain, elle recom­mande La prière
  • A Lourdes et à Fatima : construi­sez une cha­pelle ! messe, Saint Sacrement, pro­ces­sions, la fré­quen­ta­tion des sacrements
  • A la Rue du Bac : le port de la médaille miraculeuse
  • A Fatima : A la la fin de la der­nière appa­ri­tion, Notre-​Dame appa­raît sous les traits de Notre-​Dame du mont Carmel : por­tons le scapulaire.
  • Mais son arme la plus redou­table, c’est le Rosaire ! Notre-​Dame nous le rap­pelle dans toutes ses appa­ri­tions, tout par­ti­cu­liè­re­ment ici et à Fatima où elle dit : « Je suis Notre-​Dame du Rosaire ».

Saint Louis-​Marie eut la vision des apôtres des der­niers temps, voi­ci com­ment il les décrit : « Ils por­te­ront sur leurs épaules l’é­ten­dard ensan­glan­té de la Croix, le cru­ci­fix dans la main droite, le cha­pe­let dans la gauche, les sacrés noms de Jésus et de Marie sur leur cœur, et la modes­tie et mor­ti­fi­ca­tion de Jésus-​Christ dans toute leur conduite. »

4. Reine de la Paix

L’issue du com­bat est connue : « A la fin mon Cœur Immaculé triom­phe­ra ! » Nous sommes dans le camp des vain­queurs. Cette Paix, nous l’aurons dès main­te­nant, même au plus fort de la bataille. « Mon Cœur Immaculé sera ton refuge, et le che­min qui te condui­ra jusqu’à Dieu », dit Notre-​Dame à Sœur Lucie.

Par la dévo­tion à son Cœur Immaculé, Marie nous pro­met son assis­tance, donnons-​lui nos vies, consacrons-​nous tota­le­ment à Elle, ne lui refu­sons jamais rien. Tout faire pour Elle, par Elle, avec Elle.

Ainsi soit-​il !

Retrouvez l’enre­gis­tre­ment audio de ce ser­mon ici.