Sermon de l’abbé D. Rousseau lors du pèlerinage de Chartres à Orléans le 26 mai 2012

Monsieur le supérieur,
chers confrères,
chers séminaristes,
chers reli­gieux et religieuses,
chers pèlerins,

« … Et Dieu don­ne­ra la victoire ! »

Ces mots nous sont déjà fami­liers en arri­vant à Chartres. Nous avons lais­sé nos foyers, nos occu­pa­tions et nos sou­cis quo­ti­diens pour nous confier à sainte Jeanne d’Arc, que Dieu s’est choi­sie au XVème siècle pour une mis­sion bien spé­ciale. Notre pays était alors en pleine déroute, avec un Dauphin qui dou­tait de sa légi­ti­mi­té. Suscitée par Dieu, Jeanne fut le héraut du Règne divin, en réta­blis­sant l’ordre et la paix dans un Royaume divi­sé et meurtri.

Prêtons l’oreille et ouvrons nos cœurs : ce n’est qu’en ployant le genou sous le joug du Christ Roi que les âmes et les socié­tés obtiennent l’ordre et donc la paix. Le miracle accom­pli en quelques mois, ne pourrait-​il pas se renou­ve­ler ? Dieu est Dieu et ne change pas !

C’est donc pour obéir à l’appel de Jeanne que nous sommes pré­sents ici ce matin. « Envoyez votre Esprit, Seigneur, et vous renou­vel­le­rez la face de la terre. » Nous sommes venus pour deman­der cette renais­sance inté­rieure, celle de notre âme tout d’abord. Tout le reste en dépend.

« Messire Dieu, premier servi ! »

Bien sou­vent nous cher­chons, sans les trou­ver, des solu­tions aux plaies qui rongent nos socié­tés, civiles et reli­gieuses. Jeanne, à l’appel de ses Voix, objec­ta naï­ve­ment qu’elle n’avait ni che­val ni épée, pas plus qu’une armée. Mais à Dieu, « rien n’est impos­sible » et depuis l’Annonciation, en pas­sant par l’épopée de Clovis et de sainte Clotilde, de Charles Martel jusqu’à notre héroïne, Dieu écrit sans cesse dans les âmes son plan rédemp­teur. Il n’agit pas seul assu­ré­ment, il se sert des hommes et des femmes. Aux uns et aux autres, que demande-​t-​il ? la fidé­li­té, confiante et aban­don­née dans les voies de la Providence. Qui ne connaît le mot d’ordre de Jeanne : « Messire Dieu, pre­mier ser­vi ! » ? La per­sonne, la vie et la mort : toute la mis­sion de sainte Jeanne d’Arc est résu­mée dans ces mots qui résonnent encore aujourd’hui : « Messire Dieu, pre­mier ser­vi ! ».

Par ses paroles et par ses actions, Jeanne pro­clame deux choses : la vic­toire vient de Dieu tout-​puissant, la vic­toire vient des hommes qui livrent bataille. Ces deux élé­ments sont étroi­te­ment liés : agis­sons comme si tout ne venait que de nous, et laissons-​nous faire par Dieu comme si tout ne dépen­dait que de Lui. Dans la vie des saints, nous voyons si bien réa­li­sés ces deux côtés de la médaille : « Aide-​toi, et le ciel t’aidera ! », ou encore « Les hommes d’armes bataille­ront, et Dieu don­ne­ra la vic­toire ! » Il y a chez Jeanne une déter­mi­na­tion, une assu­rance, une foi magni­fique : elle croit en Dieu, elle sait que ses Voix disent vrai, elle avance au com­bat har­di­ment.

Comment nous his­ser à la hau­teur de notre héroïne ? Elle nous semble tel­le­ment être du ciel tan­dis que nos pieds sont rivés à la terre… Contemplons sainte Jeanne d’Arc, regardons-​la prier, souf­frir, par­tir au com­bat, consi­dé­rons sa façon d’être. « Messire Dieu, pre­mier ser­vi ! » « Pour Jeanne d’Arc et avec Jeanne d’Arc, Dieu rap­pelle aux Français que l’équilibre d’un pays a autant besoin de vie spi­ri­tuelle que de pain, et que les crises his­to­riques d’un peuple se résolvent avec la force de la sain­te­té volon­taire de cha­cun au ser­vice des forces humaines pour les uti­li­ser sans en abu­ser, pour les domi­ner sans en être la vic­time… » (Père de Chivré, 1947)

C’est d’emblée dans le domaine sur­na­tu­rel qu’elle se place et qu’elle ins­talle ceux qui la suivent au com­bat. « C’est par le sur­na­tu­rel que Dieu a tou­jours sau­vé le monde et en par­ti­cu­lier notre chère France, la nation de son cœur. Geneviève, la petite ber­gère, arrête Attila ; Jeanne d’Arc, la petite ber­gère, repousse l’envahisseur et fait sacrer à Reims le roi de France ; c’est notre Bernadette, la petite ber­gère, dont Dieu se sert pour nous sau­ver. (…) Toutes les plaies de la socié­té moderne peuvent être gué­ries, elles ne sont que trop natu­relles à l’humanité ! Le remède est sur­na­tu­rel, c’est la grâce rédemp­trice. » (R.P. Marie-​Antoine, le ‘Saint de Toulouse’ : Nos plaies sociales, p. 65)

Dieu, nous le savons, se plaît par­fois à déjouer les plans humains : c’est lui le Roi et le Maître, nous sommes ses sujets. Ecoutez encore le Père de Chivré :

« Là où il aurait fal­lu un homme, Dieu envoie une jeune fille. Tous sou­hai­taient un génie, Dieu envoie l’ignorance, l’impuissance. Mais cette enfant vaut à elle seule tous les Etats Majors car Dieu y a éta­bli son quar­tier général. »

En 1844, le futur Cardinal Pie ne disait pas autre chose : « Quand les doigts sacrés de Dieu sont las de ne tou­cher que des armes impures, lui-​même se lève, des­cend dans l’arène, et prend en main sa propre cause. Et comme alors il avoue son ins­tru­ment, tou­jours son ins­tru­ment est saint ; et comme c’est sa propre puis­sance qu’il veut faire écla­ter, ordi­nai­re­ment son ins­tru­ment est faible. Alors appa­raît dans l’histoire un de ces rares héros, qu’on dirait des­cen­du des cieux, en qui la gloire ne trouve pas de fai­blesses à effa­cer. » (Abbé Edouard Pie, à Orléans, 8 mai 1844)

Quand Dieu règne dans une âme, tout devient pos­sible. Jeanne se ren­dait à son conseil, elle priait, et elle était éclai­rée contre toute attente humaine.

La sainte et la confession

Pour par­ve­nir à la vic­toire, com­ment la Pucelle s’y est-​elle pris ? Quel fut son secret ? Elle recom­man­dait aux sol­dats la confes­sion et la com­mu­nion fré­quente, sur­tout aux jours de combat.

Chers pèle­rins, voulons-​nous, nous aus­si, la vic­toire ? Voulons-​nous vrai­ment, et non pas la tête dans les nuages d’un rêve impos­sible, la sain­te­té : indi­vi­duelle, fami­liale, sociale, ecclé­siale ? Il s’agit en tout pre­mier lieu d’être vic­to­rieux sur nous-​mêmes. Cultivons en nos âmes une vie inté­rieure pro­fonde et authen­tique, un ardent amour de Dieu, dans l’oubli de nous-​mêmes et une pure­té abso­lue de toutes nos inten­tions. Chers pèle­rins, ‘faites le siège’ de vos prêtres qui mar­che­ront durant ces trois jours à vos côtés. Demandez-​leur de vous entendre en confes­sion. Que les prêtres ne soient jamais seuls sur le che­min, si ce n’est pour prier leur bré­viaire ou égré­ner leur rosaire. Les prêtres seront alors aus­si sol­li­ci­tés que ceux du temps de Jeanne. Ils côtoyaient sans cesse les sol­dats qui, durs à la peine mais jusqu’à pré­sent loin de Dieu, ou l’ayant oublié, s’agenouillaient et par­taient au com­bat l’âme puri­fiée. « On ne sau­rait trop net­toyer sa conscience », nous enseigne Jeanne.

« C’est le péché qui fait perdre la guerre », disait-​elle sou­vent. En ce début de pèle­ri­nage, vous atten­dez de vos prêtres un mes­sage d’espérance. Le voi­ci et je n’en connais pas d’autre : le salut des nations vient de la pure­té des consciences. Ne cher­chons pas des vic­toires hypo­thé­tiques et irréelles. Nous serions alors comme Naaman le lépreux avant sa gué­ri­son. Le pro­phète Elisée lui deman­da d’aller se bai­gner sept fois dans le Jourdain, et Naaman se fâcha. Or ce qui lui était deman­dé était bien simple, trop simple sans doute pour sa fier­té bles­sée. Mais lorsqu’il eut obéi, sa chair retrou­va sa beau­té pre­mière (II Reg. V 8–14). Nous sommes atteints d’une lèpre, celle du péché. Imitons Naaman, allons dans ce Jourdain spi­ri­tuel qu’est le sacre­ment de péni­tence. Allons sans tar­der nous confes­ser, la vic­toire com­mence par cette démarche d’humilité. Esprits forts, cour­bez la tête, ployez le genou ! « C’est à genoux que l’homme est grand », disait Foch.

Sainte Jeanne d’Arc parle sou­vent de l’état de grâce : « Je serais la plus dolente au monde si je savais n’être pas en la grâce de Dieu. » Le 17 mars 1431, on lui demande : « Dieu était-​il pour les Anglais quand ils avaient pros­pé­ri­té en France ? » Jeanne répond : « Je ne sais pas si Dieu haïs­sait les Français, mais je crois qu’il vou­lait per­mettre qu’ils soient frap­pés pour leurs péchés, s’il y en avait en eux. » Retenons la leçon, chers pèle­rins, avec l’intelligence que nous devons avoir de l’Histoire : « La jus­tice élève les nations, mais le péché les fait des­cendre dans l’abîme. » (Prov. XIV 34)

La vic­toire était éga­le­ment liée à l’étendard de Jeanne : les noms de Jésus et de Marie bro­dés sur le tis­su ont tou­jours été un encou­ra­ge­ment, pour elle et ses sol­dats. Cet éten­dard la sui­vra par­tout, jusqu’au sacre du roi Charles VII à Reims : « il avait été à la peine, c’était rai­son qu’il fût à l’honneur », dira-​t-​elle à ses juges.

Prière et pénitence : union au Sacrifice

Le pèle­ri­nage de Chartres est tou­jours mar­qué du sacri­fice, par la marche, le soleil ou la pluie, la fatigue et mille autres petits riens qui s’ajoutent tout au long des jour­nées. Offrons tout d’un cœur géné­reux, sachons unir nos vies à celle du Christ souf­frant et rache­tant nos âmes par le don de son pré­cieux Sang. Prenons tout en gré, comme sainte Jeanne. Cette messe est offerte pour vous tous, chers Pèlerins. Unissez-​vous au Sacrifice du Calvaire renou­ve­lé pour le salut de vos âmes, de vos familles, de la socié­té, pour le bien de toute l’Église.
Faisons nôtres les paroles de saint Paul : « C’est quand je suis faible que je suis fort » (II Co XII 10). Elles sont l’écho de l’enseignement de Notre Seigneur Jésus-​Christ : « Si le grain de blé ne meurt, il ne porte pas de fruits ». Jeanne les a vécues. Après ses heures de vic­toire et de gloire (Orléans, Beaugency, Patay, Reims où le Dauphin Charles fut cou­ron­né Roi de France), elle connaî­tra tous les tour­ments, dans sa répu­ta­tion, dans son âme, jusqu’au bûcher de Rouen où elle sera brû­lée vive. Tandis que son corps vir­gi­nal se consu­mait, la voix effrayée du bour­reau s’élèvera : « Nous sommes per­dus : nous avons brû­lé une sainte », alors qu’elle venait de crier six fois ces der­niers mots pleins d’espérance : « Jésus, Jésus ! » Tout est consom­mé, tout est consu­mé, hor­mis son cœur que le feu ne pour­ra détruire. Nos cœurs de catho­liques et de fran­çais recueillent ses restes, sa mémoire, sa vaillance et sa foi.

L’exemple de Jeanne

Dans les moments d’abandon, ses Voix la raniment : « Prends tout en gré », lui disent-​elles. Résignée, elle sait qu’elle est dans la véri­té, ses Voix ne l’auront pas tra­hie, même lorsqu’elles se font silen­cieuses. Elle vit alors la Passion, appa­rem­ment aban­don­née de Dieu comme Notre-​Seigneur à l’agonie. Jamais pour­tant elle ne se plaint, elle demeure humble et confiante.

Quand elle part au com­bat, elle gal­va­nise ses troupes par ce mot : « Hardiment ! » Et les sol­dats reprennent confiance et cou­rage. Marchons har­di­ment durant ce pèle­ri­nage, mar­chons chaque jour, la foi, l’espérance et la cha­ri­té rivées à nos âmes, et … Et Dieu don­ne­ra la victoire !

Lorsque Jeanne hésite ou quand elle est trou­blée, si la crainte rem­plit son âme et que la croix se dresse devant elle, ses voix lui redonnent cou­rage : « Va fille de Dieu, va, va, va. Je serai ton aide, va ! » Dans nos épreuves, sous le poids de la croix, n’oublions pas ces paroles si encou­ra­geantes. Dieu n’abandonne jamais ceux qui se confient à Lui.

Sainte Jeanne d’Arc et Mgr Lefebvre

Avec saint Paul (Eph. I 10) et plus tard saint Pie X qui en fit le mot d’ordre de son pon­ti­fi­cat, la mis­sion de Jeanne fut de « res­tau­rer toutes choses dans le Christ ». L’Histoire ne s’arrête pas à Jeanne. Elle se pour­suit et j’ose ici bros­ser un bref paral­lèle entre deux figures qui nous sont chères : notre sainte et Mgr Lefebvre. Ils ont tous deux été des sau­veurs en leur temps : l’évêque d’Ecône le fut du sacer­doce, la Pucelle d’Orléans le fut de notre pays. Jeanne sau­va la France de l’envahisseur, Mgr Lefebvre sau­va l’Église ago­ni­sante que ses plus hauts lieu­te­nants cou­paient de son pas­sé, en reniant sa Tradition. Tous deux ont sau­vé le catho­li­cisme ! L’Histoire a prou­vé ces faits : l’Angleterre devait par la suite som­brer dans le pro­tes­tan­tisme, l’Église infil­trée par le moder­nisme serait infes­tée par une messe et une doc­trine pro­tes­tan­ti­sées. Mais la France res­te­rait catho­lique, l’Église catho­lique demeu­re­rait fidèle à sa Tradition, par la sainte Messe, les sacre­ments et la saine doc­trine, non ava­riée par le moder­nisme. Enfin, si Jeanne fut trai­tée par les hommes d’Église de schis­ma­tique, Mgr Lefebvre le fut aus­si. Mais c’est cer­tain : un jour la sainte Église, reve­nant comme pour Jeanne sur cette sen­tence inique, réha­bi­li­te­ra notre grand évêque !

Prions Jeanne de demeu­rer catho­liques, et puisse la France se sou­ve­nir enfin de son bap­tême et de ses lettres de noblesse : elle est la Fille aînée de l’Église. C’est cer­tai­ne­ment, pour ce qui nous concerne, par la sain­te­té que l’ordre social renaî­tra. Jeanne a mon­tré l’exemple. N’oublions jamais ses paroles : « Dieu, pour punir les péchés des hommes, per­met la perte des batailles ». Si nous étions saints, nos familles, nos socié­tés seraient gué­ries. Le croyons-​nous ? Avons-​nous la foi à dépla­cer les mon­tagnes ? Sainte Jeanne, donnez-​nous un peu de votre ardeur pleine de fougue et de confiance !

Jeanne : sainte !

De longs siècles ont sépa­ré la mort de Jeanne d’Arc de son élé­va­tion sur les autels. En 53 ans, le silence de cinq siècles est rat­trap­pé : c’est à par­tir de 1869 (intro­duc­tion de la cause) qu’elle va connaître son ascen­sion jusqu’à 1922 (patronne secon­daire de la France). Le 27 jan­vier 1894, la voi­ci véné­rable ; le 18 avril 1909, elle est béa­ti­fiée ; le 16 mai 1920, le pape Benoît XV la déclare « sainte ». Notre temps usé par le laï­cisme, l’indifférentisme reli­gieux, l’athéisme, avait besoin d’une figure de la trempe de Jeanne.

Nous voi­ci en 2012 ; puisse notre héroïne sus­ci­ter en nos âmes, celles de notre jeu­nesse en par­ti­cu­lier, un nou­vel enthou­siasme, celui des ver­tus chré­tiennes pous­sé jusqu’à la sain­te­té ! Ce n’est pas le fruit du hasard si Jeanne est Patronne secon­daire de la France (2 mars 1922). Quelle gloire, quel triomphe, chers pèle­rins ! Sa mis­sion n’est pas pour autant ter­mi­née. Elle se pour­suit avec les preux du XXIème siècle. Soyons fiers d’être appe­lés à cet hon­neur immérité.

Chaque année, de nom­breux enfants viennent au pèlerinage.

Chers enfants, voi­ci quelques mots pour vous :

Comme au temps de Jeanne d’Arc, « il y a grande pitié au pays de France ! »

C’est une pro­pa­gande cri­mi­nelle qui cherche à enle­ver la foi en Dieu de votre âme. Il y a bien des choses encore qui vont mal dans notre pays : la France chré­tienne et catho­lique se meurt.

« Qui vien­dra au secours de la France ? Qui nous enver­ra une Jeanne d’Arc ? »

Chacun de vous, s’il le veut, peut deve­nir une Jeanne d’Arc !

Ce n’est pas parce que Jeanne d’Arc mon­tait bien à che­val et savait entraî­ner ses hommes, qu’elle a sau­vé la France.

C’est parce qu’elle était une humble fille qui avait foi en Dieu, qui l’aimait de toute son âme, et qui était prête à faire tout ce qu’il lui demanderait.

Tout en gar­dant ses mou­tons, Jeanne pen­sait aux mal­heurs de la France. Et lorsque les voix lui dirent : « Va, Fille de Dieu ! », son amour de Dieu, son amour pour la France lui don­nèrent le cou­rage de par­tir sans hési­ter, de vaincre tous les obs­tacles : Dieu le voulait !

La grande arme de Jeanne, ce n’était pas l’épée, elle ne s’en est jamais ser­vie : c’était la prière.

Petite ber­gère dans les champs : elle priait.

Quand elle allait à l’église, et c’était sou­vent, de toute son âme elle priait.

Dans les com­bats, sur son che­val, entre les batailles, à genoux, elle priait ! Et c’est sa prière, par-​dessus tout qui a sau­vé la France !

n seul enfant pur, qui aime Dieu et sa patrie ; s’il prie avec per­sé­vé­rance, c’est-à-dire tous les jours sans se las­ser, avec une grande fer­veur, est capable de sau­ver la France et plus encore !

Avec plu­sieurs siècles d’avance, Jeanne fut une Croisée : elle a mis en pra­tique, pour elle et nos sol­dats, la devise de la Croisade Eucharistique : Prie – Communie – Sacrifie-​toi – sois apôtre !

Chers Pèlerins, en avant avec cou­rage ! Les che­mins de France sont impré­gnés de la vie des saints. Notre idéal s’inscrit dans ce sillon. Que nos chants et nos prières, nos labeurs et nos peines s’élèvent vers le Ciel.

En ce début de pèle­ri­nage, tournons-​nous bien sûr vers la Vierge Immaculée, Notre-​Dame Gardienne de la Foi. Demain s’achèvera la Croisade du Rosaire com­men­cée à Pâques (2011). Marchons en lan­çant au Ciel nos Ave Maria, pleins de confiance.

« Demandons de tout cœur l’intervention de notre Mère du ciel afin que cette ter­rible épreuve soit abré­gée, que la chape moder­niste qui enserre l’Église soit déchi­rée, que les Autorités accom­plissent leur rôle sal­vi­fique auprès des âmes, que l’Église retrouve son éclat et sa beau­té spi­ri­tuels, que les âmes dans le monde entier puissent entendre la Bonne Nouvelle qui conver­tit, rece­voir les Sacrements qui sauvent en retrou­vant l’unique ber­cail. » (Mgr Fellay, Lettre aux Amis et Bienfaiteurs, n° 78, avril 2011)

Sainte Jeanne d’Arc, Patronne de la France, sauvez-​nous, sau­vez notre pays, inter­cé­dez auprès de Dieu pour la sainte Église !

« En nom Dieu, bataillons har­di­ment et Dieu don­ne­ra la victoire. »

Abbé Dominique Rousseau