A la suite des attentats du 13 novembre – Communiqué de M. l’abbé C. Bouchacourt du 14 novembre 2015


Abbé Christian Bouchacourt
Suresnes le 14 novembre 2015

Des actes ter­ro­riste d’une par­ti­cu­lière gra­vi­té viennent de frap­per notre pays. Des cen­taines de per­sonnes ont été tuées, bles­sées ou traumatisées.

Nous prions pour le repos de l’âme de ceux qui ont per­du la vie lors de ce drame, et nous assu­rons de nos prières leurs familles et leurs proches dans le deuil, les vic­times bles­sées afin qu’elles recouvrent la san­té au plus vite.

Une telle attaque mérite sans aucun doute une prompte réponse poli­tique, poli­cière, mili­taire de la part des auto­ri­tés publiques fran­çaises. Mais cela sera-​t-​il suf­fi­sant pour réta­blir dura­ble­ment l’ordre, la paix et la sécu­ri­té en France ? Nous affir­mons le contraire.

En effet, le pape Pie XI dans sa belle ency­clique Quas pri­mas sur le Christ-​Roi, voyant au début du XXe siècle les nuages s’accumuler au-​dessus du monde, pro­cla­mait :

« Non seule­ment ce déchaî­ne­ment de mal­heurs a enva­hi l’u­ni­vers parce que la plu­part des hommes ont ban­ni Jésus-​Christ et sa foi très sainte de leurs cou­tumes et de leur vie par­ti­cu­lière comme de la socié­té fami­liale et de l’État, mais encore l’es­poir d’une paix durable entre les peuples ne brille­ra jamais tant que les indi­vi­dus et les États s’obs­ti­ne­ront à reje­ter l’au­to­ri­té de notre Sauveur ».

Seul le Christ, Prince de la paix, est en mesure de res­tau­rer au cœur de la socié­té humaine le règne de la jus­tice, de l’amour et de la paix, bri­sé par le péché et par le rejet, public comme pri­vé, de la Loi de Dieu. C’est pour­quoi nous devons tra­vailler chaque jour à éta­blir « la paix du Christ par le règne du Christ », c’est-à-dire l’union féconde de la Foi et de la Patrie, de l’Église et de l’État.

Ces tra­giques évé­ne­ments sont la consé­quence dra­ma­tique du divorce consom­mé il y a plus de deux cents ans entre la France et l’Église, et qui a conduit nos gou­ver­nants à reje­ter le Christ hors de la socié­té, fai­sant glis­ser notre pays vers une lente apostasie.

Aussi voulons- nous tra­vailler de toutes nos forces à la res­tau­ra­tion du règne du Christ-​Roi.

Nous appe­lons les évêques, les prêtres, les catho­liques et tous les hommes de bonne volon­té à retrou­ver le cou­rage de nos pères pour œuvrer chaque jour à l’extension de ce règne salu­taire, pour le plus grand bien des âmes et de la société.

Que le Christ Roi des nations ait pitié de notre pays, et que la Vierge Marie patronne et Reine de France sus­cite des âmes géné­reuses et vaillantes capables de redon­ner à la France son âme catho­lique qui a fait sa grandeur.

Abbé Christian BOUCHACOURT, Supérieur du District de France de la FSSPX,
Suresnes, le 14 novembre 2015 en la fête de saint Josaphat, évêque et Martyr.

FSSPX Second assistant général

Né en 1959 à Strasbourg, M. l’ab­bé Bouchacourt a exer­cé son minis­tère comme curé de Saint Nicolas du Chardonnet puis supé­rieur du District d’Amérique du Sud (où il a connu le car­di­nal Bergoglio, futur pape François) et supé­rieur du District de France. Il a enfin été nom­mé Second Assistant Général lors du cha­pitre élec­tif de 2018.