20 mai 2013

Sermon de Mgr de Galarreta à Munich – Le modernisme est une hérésie

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit,

Très chers confir­mands, très chers fidèles,

Hier, nous avons célé­bré la fête, le mys­tère de la Pentecôte, la des­cente du Saint-​Esprit sur les apôtres, sur la Sainte Eglise, l’ef­fu­sion des dons du Saint-​Esprit. Or la Confirmation, le sacre­ment de la Confirmation est vrai­ment comme une Pentecôte, per­son­nelle, indi­vi­duelle, où nous rece­vons essen­tiel­le­ment les mêmes dons que les apôtres.

Il y a donc une sorte de consé­cra­tion de l’âme, une sanc­ti­fi­ca­tion, une élé­va­tion sur­na­tu­relle, avec une plé­ni­tude de vie chré­tienne. Et en même temps, il y a la mis­sion, la dona­tion, l’in­ha­bi­ta­tion du Saint-​Esprit Lui-​même dans nos âmes. Nous voyons les apôtres qui sont rem­plis des lumières, des véri­tés de foi, rem­plis d’a­mour, de cha­ri­té, de zèle pour Dieu et pour les âmes. Nous les voyons rem­plis de force, de cou­rage. Ils sont vaillants. Voilà les effets de la Confirmation, cette par­ti­ci­pa­tion aux per­fec­tions du Saint-​Esprit. Et en même temps, nous les voyons rem­plis du Saint-​Esprit Lui-​même car ils sont le Temple et la Demeure du Saint-​Esprit. L’apôtre saint Paul a ces paroles, adres­sées à tous les chrétiens :

« Ne savez-​vous pas que vous êtes le Temple de Dieu et que le Saint-​Esprit habite, demeure en vous ? Ne savez-​vous pas que vous êtes Temple de Dieu, Demeure du Saint-​Esprit ? » Et il ajoute : « Si quel­qu’un viole le Temple de Dieu, Dieu le per­dra… Dieu le détrui­ra, car le Temple de Dieu est Saint, et vous, vous êtes ce Temple. »

Ce sont les paroles de saint Paul.

Donc, chers fidèles, à la Confirmation, il y a une plé­ni­tude de grâces de Dieu, mais il y a aus­si une plé­ni­tude de cette pré­sence, de ces dons, de cette inha­bi­ta­tion du Saint-​Esprit dans nos âmes qui fait que nous, que vous, vous êtes beau­coup plus Temple du Dieu que cette Eglise… Beaucoup plus Temple de Dieu que cette Eglise même. Que cette plé­ni­tude du Saint-​Esprit Lui-​même et des dons du Saint-​Esprit, vous les rece­vrez, chers confir­mands, pour rem­plir un triple office, un triple rôle. Le confir­mé est témoin, il doit donc pro­fes­ser publi­que­ment, confes­ser publi­que­ment, il est serein, donc il doit lut­ter, sur­tout il doit défendre et il est apôtre, c’est-​à-​dire il doit pro­pa­ger, il doit trans­mettre, il doit dif­fu­ser. Témoin, sol­dat, apôtre, et ces triples offices, vous les rece­vez essen­tiel­le­ment par rap­port à trois choses. Par rap­port à la foi, à la foi catho­lique, à la vraie foi, à la doc­trine, à la Tradition. Par rap­port à Notre-​Seigneur Jésus-​Christ Lui-​même, et par rap­port à la Sainte Eglise. Comme vous devez confes­ser, défendre, pro­pa­ger la vraie foi, vous devez confes­ser publi­que­ment, défendre le droit et pro­pa­ger le Règne de Notre-​Seigneur Jésus-​Christ. Vous devez confes­ser, défendre et édi­fier la Sainte Eglise catho­lique. Et cette extra­or­di­naire mis­sion que nous rece­vons de Notre-​Seigneur, de la Sainte Eglise. Et la Sainte Eglise, c’est pour ça que c’est l’é­vêque qui donne ce sacre­ment, pour bien mettre en valeur cet office qui a en vue le bien com­mun de la foi et de l’Eglise.

Il y a donc un pre­mier com­bat auquel vous êtes invi­tés, obli­gés, c’est le com­bat pour la vie chré­tienne, pour la ver­tu chré­tienne, le com­bat pour la vie de la grâce. Ce com­bat est avant tout un com­bat spi­ri­tuel, sur­na­tu­rel, et pour vous-​mêmes et pour les autres. Ensuite, il y a un com­bat public, pour la foi, pour Notre-​Seigneur, et pour l’Eglise, qui vous oblige à vous oppo­ser , non seule­ment et jus­qu’à un cer­tain point, aux enne­mis exté­rieurs, mais même et sur­tout aux enne­mis inté­rieurs. C’est pré­ci­sé­ment pour défendre la vraie foi, pour défendre les droits de Notre-​Seigneur Jésus-​Christ qui est Dieu, pour défendre la Sainte Eglise, et les droits de la Sainte Eglise.

Aujourd’hui nous sommes obli­gés de nous oppo­ser à ceux, auto­ri­tés ecclé­sias­tiques com­prises, à ceux qui ont intro­duit les prin­cipes huma­nistes, les prin­cipes libé­raux, phi­lo­so­phiques. Pluralisme phi­lo­so­phique, poli­tique, juri­dique… tout cela s’op­pose, et à la vraie foi, et aux droits de Notre-​Seigneur Jésus-​Christ, et aux droits de la Sainte Eglise. Et nous sommes obli­gés de nous oppo­ser, néces­sai­re­ment, et fer­me­ment, à cet équi­valent théo­lo­gique du libé­ra­lisme révo­lu­tion­naire qui est le moder­nisme. Le moder­nisme c’est une héré­sie – c’est saint Pie X qui le dit, ce n’est pas moi – c’est une héré­sie qui tra­duit dans l’ordre théo­lo­gique, les erreurs laï­cistes, les erreurs révo­lu­tion­naires… Liberté, éga­li­té, fra­ter­ni­té… Eh bien, nous sommes obli­gés, tant que les auto­ri­tés ecclé­sias­tiques conti­nuent d’adhé­rer à ces erreurs, tant qu’ils dirigent la Sainte Eglise à la lumière de ces erreurs, nous sommes obli­gés de par notre bap­tême, de par notre confir­ma­tion, à résis­ter, à nous oppo­ser, à lut­ter… c’est ça le com­bat de la foi.

C’est cela le com­bat de la foi. Nous ne le fai­sons contre per­sonne, mais c’est parce que nous adhé­rons à la vraie foi, à Notre-​Seigneur Jésus-​Christ, Dieu, Homme, Souverain-​Prêtre, Roi… C’est parce que nous défen­dons l’Honneur de Dieu, l’Honneur de Notre-​Dame ; c’est parce que nous défen­dons, la Sainte Eglise, catho­lique, apos­to­lique et romaine que nous sommes obli­gés par le fait même de nous oppo­ser à ceux qui sont en train de détruire, démo­lir de fond en comble tous ces biens-​là. Notre posi­tion n’est ni com­pli­quée, ni bizarre. C’est une simple consé­quence d’une foi et d’une fidé­li­té à notre foi.

Il faut donc que nous deman­dions plus que jamais le secours de Notre-​Dame. Un confir­mé est un sol­dat du Christ-​Roi et il est aus­si un sol­dat de l’Immaculée, de la Vierge Marie. Et s’il y a eu un temple par­fait du Saint-​Esprit et de Dieu, s’il y a un Temple par­fait du Saint-​Esprit et de Dieu, c’est bien le Cœur de Marie. Nous hono­rons jus­te­ment dans cette dévo­tion au Cœur Immaculé de Marie ce Temple par­fait, ce Temple par excel­lence où se trouve Dieu, qui est la Demeure de Dieu, ce Temple qui est le Cœur de Marie, rem­pli de la Très Sainte Trinité. Et si nous allons dans ce Cœur de Marie, c’est pour nous réfu­gier, comme une défense, pour nous pro­té­ger. Mon Cœur sera ton refuge dit Notre-​Dame à Lucie. Mon Cœur sera ton refuge.

Donc, si nous allons au Cœur de Marie, c’est pour y trou­ver une force, une pro­tec­tion, un refuge mais aus­si et sur­tout pour y trou­ver Dieu, pour y trou­ver le Père, le Fils et le Saint-​Esprit, car son Cœur est le Temple par excel­lence où y demeure la Très Sainte Trinité. Parce que son Cœur c’est un che­min pour aller à Dieu.

Mon Cœur sera ton refuge et le che­min qui te condui­ra jus­qu’à Dieu.

Dans cette vie et dans l’autre vie.

Ayons donc une vraie dévo­tion au Cœur de Marie afin de res­ter bien fixés, bien appuyés sur Dieu Lui-​même, et afin d’être ain­si fidèles jus­qu’à la mort, à nos enga­ge­ments, à l’en­ga­ge­ment que nous fai­sons spé­cia­le­ment le jour de notre confirmation.

Mgr Alfonso de Galarreta

Sources : Site d’Allemagne

La trans­crip­tion [Y. B‑R] et le titre sont de la rédac­tion de La Porte Latine

Version audio : LPL/​130520

FSSPX Premier assistant général

Mgr Alfonso de Galarreta, né en Espagne en 1957, a été sacré évêque auxi­liaire de la Fraternité Saint-​Pie X le 30 juin 1988 par Mgr Marcel Lefebvre. Ayant exer­cé de nom­breuses res­pon­sa­bi­li­tés notam­ment comme Supérieur du dis­trict d’Amérique du Sud et direc­teur du sémi­naire de La Reja, il est actuel­le­ment Premier Assistant du Supérieur géné­ral de la Fraternité.