Au travail !

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En cette ren­trée, rappelons-​nous que le tra­vail apporte, avec les fruits et le pro­fit qu’on en retire, le bon­heur : signe que Dieu le veut ain­si et y apporte sa bénédiction.

On sait que le tra­vail cor­res­pond à la volon­té de Dieu sur l’homme : Adam, le pre­mier d’entre eux, est conduit par le Seigneur Dieu « dans le jar­din d’Éden pour qu’il le tra­vaille et le garde » (Gn 2, 15). Tout comme le fait de man­ger et de boire, le tra­vail apporte, avec les fruits et le pro­fit qu’on en retire, le bon­heur : signe que Dieu le veut ain­si et y apporte sa béné­dic­tion.
Dans l’Ancien Testament, les livres de sagesse le disent sou­vent : « Pour cha­cun, man­ger et boire et trou­ver le bon­heur dans son tra­vail, c’est un don de Dieu », dit l’Ecclésiaste (3, 13). « Tu te nour­ri­ras du tra­vail de tes mains : Heureux es-​tu ! À toi, le bon­heur ! » dit le psaume 127 à l’attention du père de famille. Et dans le livre des Proverbes (ch. 31), la femme forte – le modèle de la femme juive, fidèle à Dieu et sage dans le gou­ver­ne­ment de sa mai­son – est louée pour le tra­vail de ses mains, de la pré­pa­ra­tion des repas au gou­ver­ne­ment des ser­vantes, des affaires du com­merce aux œuvres de misé­ri­corde : « Célébrez-​la pour les fruits de son travail » !

Que Dieu bénisse ain­si le tra­vail, cela ne signi­fie pas qu’il ne soit pas deve­nu pénible après la faute ori­gi­nelle. Le châ­ti­ment du Seigneur s’abat, inexo­rable, sur Adam et sa des­cen­dance : « C’est à la sueur de ton visage que tu gagne­ras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont tu pro­viens » (Gn 3, 19). Aussi Dieu nous rappelle-​t-​il : « Ne prends pas en dégoût les tra­vaux pénibles, ni le tra­vail des champs ins­ti­tué par le Très-​Haut » (Sagesse 7, 15). Dans le Nouveau Testament, saint Paul reprend les leçons de cette sagesse ins­pi­rée et il l’applique à ceux qui, pré­tex­tant la fin immi­nente du monde, se relâchent dans la paresse : « nous appre­nons qu’il y a par­mi vous des gens déré­glés, qui ne tra­vaillent pas, mais qui ne s’oc­cupent que de choses vaines. Nous les invi­tons et nous les exhor­tons par le Seigneur Jésus-​Christ, de tra­vailler pai­si­ble­ment pour man­ger un pain qui leur appar­tienne » (2 Th 3, 11).

Source : Apostol N° 199