Lettre sur les vocations n° 25 d’avril 2017 – Répondre à l’appel

Le mot du Supérieur du District de France


Prise de sou­tane, sémi­naire de Flavigny, février 2017

Répondre à l’appel

Année après année, la Fraternité Saint-​Pie X, comme d’ailleurs les autres congré­ga­tions de la Tradition, se déve­loppe, s’a­gran­dit, s’af­fer­mit. Nous avons désor­mais dépas­sé les 600 prêtres, répar­tis dans près de 170 mai­sons. Sans comp­ter les frères et les reli­gieuses.

Il serait facile de conti­nuer à mon­trer les béné­dic­tions divines qui pleuvent sur nous, et dont nous devons sans cesse rendre grâce. Malheureusement, au milieu de cette expan­sion, il y a, il faut le dire, un sujet d’in­quié­tude, celui des voca­tions : elles ne sont pas assez nom­breuses, elles stagnent.

On peut le consta­ter de diverses façons. La plus simple est celle-​ci : pour répondre seule­ment aux demandes qui nous par­viennent, donc pour sanc­ti­fier les âmes qui nous arrivent sans même que nous allions les cher­cher, nous sommes constam­ment en sous-​effectif. Les supé­rieurs sont sol­li­ci­tés pour des prêtres, des frères, des reli­gieuses, et la chose serait néces­saire et urgente, et pour­tant ils ne peuvent répondre à ces demandes. Alors des lieux ne sont pas des­ser­vis, des messes ne sont pas assu­rées, des fidèles ne peuvent se confes­ser ou rece­voir l’ins­truc­tion reli­gieuse dont ils auraient besoin, des malades ne sont pas visi­tés, bref la socié­té chré­tienne se délite.

C’est que, comme le notait Monseigneur Pie le 25 novembre 1849, le sacer­doce, non seule­ment coopère à la sain­te­té indi­vi­duelle, mais encore influence pro­fon­dé­ment la société :

« De l’ac­tion du sacer­doce dépend en ce moment l’is­sue de la crise. Si le prêtre ne trans­forme pas la socié­té, il faut déses­pé­rer de l’a­ve­nir. » En revanche, disait-​il, « tout fleu­ri­ra dans le dio­cèse, tant que les sémi­naires seront pros­pères. Du nombre et de la qua­li­té des prêtres qu’ils nous four­ni­ront, dépend l’a­ve­nir de la reli­gion et le salut de la société ».

Que devons-​nous faire dans une situa­tion si angois­sante ? Le dis­trict de France, dès ses débuts, a fait le bon choix, celui d’ou­vrir des écoles chré­tiennes. Cela per­met aux jeunes qui ont été ain­si for­més dans les ver­tus natu­relles et évan­gé­liques, tant au sein de leur famille qu’à l’é­cole, d’être capables de répondre à une éven­tuelle voca­tion. 95 % des voca­tions pro­viennent d’ailleurs aujourd’­hui des écoles vrai­ment catho­liques.

Mais « être capable » et « répondre effec­ti­ve­ment » sont deux choses bien dif­fé­rentes, puisque jamais nous n’a­vons eu autant d’en­fants dans nos écoles. Il faut en avoir conscience : toute voca­tion qui abou­tit est une vic­toire magni­fique de la grâce divine, mais aus­si toute voca­tion détour­née ou dis­sua­dée est une réus­site de Satan. C’est dans l’in­time d’une âme que se réa­lise le che­mi­ne­ment, par­fois le com­bat, qui va lui per­mettre de se don­ner à Dieu sans retour.

Or Jésus a deman­dé expli­ci­te­ment à tous les chré­tiens de par­ti­ci­per à cette éclo­sion et à cette matu­ra­tion des voca­tions. S’adressant à ses Apôtres, et à tra­vers eux à cha­cun de nous, il affirme :

« La mois­son est abon­dante, mais les ouvriers peu nom­breux. Priez donc le Maître de la mois-​son d’en­voyer des ouvriers à sa mois­son. » (Mt 9, 37–38)

Tel est le sens pre­mier de cette « croi­sade des voca­tions ». Il s’a­git de répondre à l’ap­pel de Notre-​Seigneur, de tra­vailler de la manière la plus effi­cace, et même de l’u­nique manière effi­cace (puisque c’est la seule que Notre-​Seigneur nous ait indi­quée), à la venue de nom-​breuses et saintes voca­tions sacer­do­tales et reli­gieuses, pour que Dieu soit sans cesse loué et que les âmes de bonne volon­té puissent être sau­vées et conduites au Ciel. Car « mul­ti­plier les apôtres, c’est mul­ti­plier les élus », s’ex­cla­mait le père Albéric de Foresta (1818–1876), fon­da­teur des écoles apos­to­liques jésuites.

Des jeunes gens et jeunes filles sont bien appe­lés par Notre-​Seigneur Jésus-​Christ pour son ser­vice exclu­sif : mais il faut que la grâce vainque les paresses, les craintes, les négli­gences, les ti-​midités, les décou­ra­ge­ments, les épreuves, les réti­cences de l’entou-​rage, qui peuvent faire obs­tacle à la voca­tion, même la plus évidente.

Et c’est à nous de faire assaut auprès du Ciel pour qu’il répande dans ces âmes choi­sies cette grâce sou­ve­raine qui fera que ce jeune homme, ou cette jeune fille, se don­ne­ra à Dieu sans réserve et sans retour.

Il nous faut prier sans cesse, avec force, avec per­sé­vé­rance, avec confiance, pour que Dieu envoie à sa mois­son des ouvriers, ces nom-​breuses et saintes voca­tions sacer­do­tales et reli­gieuses dont l’Église a tant besoin.

Je compte donc sur vous pour cette « croi­sade des voca­tions », qui est au cœur même de la grâce propre de la Fraternité Saint-​Pie X, consti­tuée pour for­mer de saints prêtres. Plus que jamais, priez, faites des sacri­fices pour obte­nir de saintes voca­tions reli­gieuses et sacer­do­tales. Et comme l’an der­nier, je vous demande de faire prier tout spé­cia­le­ment les enfants à ces inten­tions, du 5 au 13 mai 2017, car leur prière inno­cente pos­sède un grand pou­voir auprès du cœur de Dieu.

Que Dieu vous bénisse !

Abbé Christian BOUCHACOURT† , Supérieur du District de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X 

Croisade des vocations 2017 – Répondre à l’appel

Lire l’in­té­gra­li­té de cette lettre de la croi­sade des voca­tions ICI 
Appel à tous les enfants de bonne volon­té : neu­vaine pour les voca­tions du 5 au 13 mai 2017, abbé C. Bouchacourt
Seigneur, donnez-​nous des prêtres ! – Appel aux mamans et aux grand mères en faveur du sacer­doce catholique

Image de la croisade des vocations 2017

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FSSPX Second assistant général

Né en 1959 à Strasbourg, M. l’ab­bé Bouchacourt a exer­cé son minis­tère comme curé de Saint Nicolas du Chardonnet puis supé­rieur du District d’Amérique du Sud (où il a connu le car­di­nal Bergoglio, futur pape François) et supé­rieur du District de France. Il a enfin été nom­mé Second Assistant Général lors du cha­pitre élec­tif de 2018.