Le mot du Président
CREDO n° 185 (Février – mars 2008)
e « Mot du Président » est commencé quelques jours seulement après le 8 décembre, jour de la grande fête de l’Immaculée. Nous prenons déjà le chemin de Bethléem. Mais lorsque vous les lirez nous aurons déjà été au Temple rencontrer le « Vieillard Siméon » et nous recommencerons notre montée de 40 jours vers le Cénacle et le Golgotha. Cette grande montée doit purifier notre cœur, notre esprit et notre âme de toutes les scories et autres impuretés afin d’être, si possible, aussi pur et courageux que le fût notre Maman du Ciel au pied de la Croix.
Nous approcherons également du 11 février, 150e anniversaire de la première apparition de Lourdes. Dans ce bulletin, nous avons voulu marquer ce temps par des articles spécifiques afin que nous nous pénétrions totalement dans cette année anniversaire et que le dernier dimanche d’octobre 2008, fête du Christ-Roi, nous nous retrouvions à la Grotte de Lourdes au pèlerinage de la FSSPX.
A Lourdes, où lors de la 16e apparition, le jeudi 25 mars 1858, la Dame révéla à Bernadette son identité : « Que soy era Immaculado Counceptiou ! » Bernadette, quittant alors la Grotte, redisait sans cesse cette phrase, comme une longue litanie, à travers les rues de son village jusqu’au presbytère devant M. le Curé : « que soy era Immaculdo Conceptiou ! » – « Ma petite, tu ne vas pas me faire croire une chose pareille ! » – « M. le curé, je ne suis pas chargée de vous le faire croire, mais de vous le dire ! » Cette réponse simple, comme celles de Jeanne d’Arc à ses juges, convainquit l’abbé Peyramale de la véracité de ce que voyait Bernadette. A partir de ce jour, il protégea et défendit celle qui avait la grâce de voir l’Immaculée.
Faisons nôtre cette réponse de Bernadette. N’imposons pas notre foi catholique, disons-là. – « Mais comment ? » me direz-vous. Déjà par une vie exemplaire. Par exemple, en obéissant à notre Maman du Ciel. Lors d’une apparition dans un autre lieu, à Fatima, Notre Mère nous a demandé la dévotion spéciale chaque premier samedi du mois. Cette dévotion devrait être pour nous aussi obligatoire que d’aller à la messe dominicale puisque c’est notre Mère du Ciel, la Mère de notre Dieu, qui nous le demande !
Dans toutes les autres apparitions (Rue du Bac, La Salette, Pontmain, Pellevoisin, l’Ile Bouchard) la Très Sainte Vierge nous demande toujours de prier et de faire pénitence : « Pénitence, pénitence, pénitence ». Le premier samedi du mois n’est-ce pas le jour où nous devons faire pénitence en modifiant notre programme habituel pour aller à la messe ce jour-là ? Nous devons le faire plus que jamais, car non seulement notre France s’enfonce dans le matérialisme tyrannique mais toute notre Planète, comme l’on dit maintenant, se soumet au pouvoir de l’argent en abandonnant son Créateur et Rédempteur.
Notre France Islamisée.
Dernièrement un chef d’Etat africain, venu parader durant une semaine comme en terrain conquis, a osé au cœur de Paris dire les mots suivants lors d’une rencontre culturelle : « Jésus n’a pas été envoyé à l’Europe mais aux fils d’Israël, pour corriger la Loi de Moïse. Il ont essayé de tuer Jésus mais, comme le dit le Coran, c’est un autre qui a été crucifié. La croix que vous portez n’a donc aucun sens, comme vos prières n’ont aucun sens ». Ces propos, rapportés par l’hebdomadaire Rivarol, ont-ils été dénoncés ? Pas à ma connaissance. Ils sont loin de ce que disait Saint François d’Assise en 1219 pendant la 5e croisade au sultan d’Egypte : « Les chrétiens agissent selon la justice quand ils envahissent vos terres et vous combattent, parce que vous blaphémez le nom du Christ et vous vous efforcez d’éloigner de la vraie religion tous les hommes que vous pouvez ». Et saint François de dire dans cette même conversation : « Dieu m’a envoyé à toi pour te montrer le chemin du salut éternel ». Vous trouverez cette citation et les références dans le Courrier de Rome de novembre 2007. Nous sommes très éloignés de la politique oecuménique actuelle qui consiste à nous prendre tous par la main pour construire un monde de paix, de justice, de fraternité, etc…
Mais aujourd’hui dans notre France on peut tout se permettre car nous sommes devenus « Terre d’Islam », grâce à la laïcité positive, qui n’est autre que le Matérialisme dialectique en marche depuis 1789. Plus de 2000 lieux de prières islamistes sont recensés, alors que la République athée positivement va détruire 2500 églises, faute de pouvoir les entretenir. Notre belle Bretagne, naguère bastion catholique, n’échappe pas à cette invasion. J’ai sous les yeux Le Mensuel du Golfe du Morbihan, n° 37 de décembre 2007. 10 pages sont consacrées à l’Islamisme à Vannes. 3 mosquées, dont 2 tenues par des Turcs, dont l’Imam vient de Turquie et la 3e par les africains. Sur ces 10 pages, magnifiquement illustrées, 2 sont consacrées au « vocabulaire indispensable » avec l’explication des mots tels que Charia, Fâtiha, Hadith, etc… Mais nous n’y voyons pas le mot djihad ! La 10e page est intitulée : « Adieu Stéphane, Bonjour Moustapha ». En sous-titre, nous lisons : « Derrière la barbe et la robe de Moustapha se cache stephane Esvan. Ce vannetais de 32 ans s’est converti à l’islam l’année de sa majorité. Un choix qu’il assume pleinement malgré le regard critique de sa famille ». En terminant la lecture de cette page, je me suis aperçu que mes yeux s’étaient embués… Mais qu’a donc fait le clergé local depuis 40 ans dont le devoir est d’annoncer la Bonne Nouvelle ? Il a fait du social(isme) et de l’oecuménisme, comme partout ailleurs, pour établir la justice et la paix, main dans la main avec les autres religions. Eh bien ! Ce sera la justice et la paix d’un autre monothéisme, soutenu par la laîcité positive.
Pie XII, pas encore Bienheureux.
A propos de se prendre par la main, notre Grand frère, c’est ainsi que nos oecuménistes appellent les Fils d’Isaël, ceux qui attendent le Messie ou qui se prennent pour le Messie, on ne sait plus ! Le Grand Frère, donc, s’occupe bien du « Petit frère » (nos oecuménistes de Vatican II!). Le journal Présent du 20 décembre nous indique : « Alors qu’il a autorisé lundi la promulgation du décret reconnaissant les vertus héroïques de huit serviteurs de Dieu, Benoit XVI s’est contenté de créer une commission spéciale pour étudier le dossier de la béatification de Pie XII. ». Cette béatification pourrait nuire aux relations de l’Etat du Vatican avec Israël, conclut le journal.
Une nomination significative.
Mgr Bruguès, évêque d’Angers, est nommé Secrétaire de la Congrégation pour l’éducation. Un évêque français à Rome, et qui plus est un des successeurs de Mgr Freppel : c’est bien, me direz-vous ! Malheureusement ce Mgr n’est pas un fils spirituel de Mgr Freppel. Car « Pour Mgr Bruguès reconnaître ou non le Messie en Jésus, mort et ressuscité, est sujet à interprétations diverses et notamment à deux lectures : la lecture chrétienne ne conteste pas la lecture juive, chacune ayant son propre registre d’interprétation. Que l’une ait raison n’entraîne pas que l’autre ait tort. En somme, pour Mgr Bruguès, croire que Jésus, mort et ressuscité, est vrai Dieu et vrai homme, est facultatif. Le oui n’entraine pas que le non ait « tort ». L’un et l’autre ont raison simultanément » : Cette présentation directe et précise est celle de Jean Madiran dans le journal Présent du 30 novembre dernier.
Cet évêque a eu 3 promotions en 3 ans : En janvier 2005, consulteur de la congrégation romaine pour l’éducation catholique. En juin 2006, consulteur à la congrégation pour la vie consacrée. En novembre 2007, secrétaire de la Congrégation pour l’éducation. Par cette dernière nomination, il est élevé au rang d’Archevêque. Il est maintenant « cardinalisable ».
Qu’un évêque, si peu catholique, monte, tel une fusée, dans la hiérarchie vaticane, montre bien la présence de clans, de complicités et de sociétés « discrètes » au sein de l’épiscopat français et vaticanesque. Cette ascension me rappelle celle de Mgr Jordan, aujourd’hui archevêque de Reims, qui était resté longtemps au service du Cal Villot, avant de passer par Pontoise, le temps de m’excomunier pour cause « de sympathie lefébvriste ».
Conclusion.
Ce n’est pas le moment de baisser les bras. Le Motu Propio a, parait-il, libérer la Sainte Messe de toujours. Je n’ose pas dire que cela ressemble à un leurre ; pourtant lorsque l’on voit comment l’évêque d’Amiens traite les catholiques, fidèles à l’Eglise de toujours, on peut se poser des questions. Disons que le Prince de ce Monde est plus que jamais au travail. Il sent que c’est son dernier combat, car la Messe est le cœur de la vie Chrétienne. Aussi redoublons de vigilance ; restons unis dans la FSSPX, comme nous l’a demandé le RP capucin de Morgon dans le sermon du dernier jour à Lourdes. Mais et surtout obéissons à notre Maman du Ciel : Prions, disons notre chapelet, observons le 1er samedi du mois :
« Pénitence, pénitence,pénitence ! »
Jean BOJO
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« CREDO, revue bimestrielle, composée par des laïcs, n’est pas une revue d’actualité mais veut être, tant dans le domaine spirituel que temporel, un stimulant pour les fidèles, un ciment pour soutenir la foi catholique, maintenir la Messe de toujours et transmettre toute la Révélation et la Tradition de l’Eglise Catholique, dans le sillage de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie‑X. »
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