« …L’héritage du magistère de Pie XII a été recueilli par le Concile Vatican II et proposé de nouveau aux générations chrétiennes suivantes …».
Cette phrase, extraite du discours que le Pape a prononcé à la clôture du congrès qui s’est tenu à Rome au début de ce mois et consacré au Magistère de Pie XII dans Vatican II, est terriblement ambiguë. Le Pape ne veut-il pas ainsi nous faire croire que le Concile est bien la continuité de 2000 ans de Tradition ? La vérité historique semble tout autre. Nous vous donnons quelques paragraphes extraits des interventions faites par les participants au IIe congrès théologique de SISINONO qui s’est tenu en janvier 1996.
(Page 37, Mgr Cittadini) … La seconde nouveauté (de Jean XXIII nouvellement élu) fut la convocation du Concile. Non que ses deux prédécesseurs immédiats n’en aient pas ressenti le besoin ; mais Pie XI avait demandé conseil au card. Billot et avait reçu une réponse négative : l’ouverture d’un Concile réactiverait les modernistes et serait leur revanche. Et Pie XII qui formait le projet d’un Concile, affirmait qu’il faudrait au moins vingt ans de préparation, afin que cette noble assemblée puisse apporter à la Sainte Eglise de Dieu des orientations nouvelles et sûres à la fois.
(Page 40, Mgr Cittadini) Quelques jours avant l’ouverture du Concile, le card. Lienart dit à Mgr Cittadini : « Ces messieurs croient nous arrêter avec un peu de latin, vous verrez comment tout va sauter en l’air ! ». Après la première A.G., ce même card. Liénart, satisfait de ce qui s’était passé, rencontrant de nouveau Mgr Cittadini, lui dit en riant : « Vous voyez comme tout a sauté ? C’est arrivé comme je l’ai dit ».
Le groupe organisé pour prendre la direction du Concile apparut subitement au grand jour. Mgr Lefebvre le rappelle : « Un des moyens de pression les plus efficaces du clan libéral sur le Concile fut l’IDOC, institut de documentation au service des productions de l’intelligence libérale qui inondait les pères conciliaires d’innombrables textes ; L’IDOC déclara elle-même après la troisième session, avoir distribué plus de 4 millions de feuilles »
(page 26, Mgr Spadafora) : Parmi les experts signalons : le dominicain Edward Schillebeecks, de l’université de Nimègue, principal auteur de l’hérétique catéchisme hollandais ; les Allemands Karl Rahner S.J., Hans Küng et Joseph Ratzinger ; les Français Henri de Lubac S.J., M.-D. Chenu O.P., Y. Congar O.P.. Exemple typique du néo-moderniste imbu de lui-même, méprisant Rome, comme ses collègues jésuites, qui coopérèrent à ce Catéchisme, le P. Schilbeecks est l’âme de l’épiscopat hollandais, comme Rahner de l’épiscopat allemand et Congar et Chenu de l’épiscopat français.
La première Assemblée Générale du Concile eut lieu le 13 octobre. Elle était d’une importance extrême car il s’agissait de nommer les 16 membres de chacune des dix commissions conciliaires, qui auraient comme tâche d’amender et préparer les schémas qui seraient proposés au votes de l’A.G.. Tout le Concile était donc entre leurs mains.
Cette première A.G. était présidée par le card. Tisserant entouré des card. Liénart et Frings. Le cardianl Felici s’apprétait à expliquer aux 2500 Pères la procédure à suivre pour le choix des 16 membres, dans la listes des consulteurs qui depuis deux ans avaient oeuvré dans la phase préparatoire, lorsque le card. Liénart se leva et demanda que l’élection soit reportée de quelques jours et l’on confia aux conférences épiscopales la tâche de préparer la liste des éligibles. L’assemblée applaudit chaleureusement. Le card. Frings se leva et, parlant au nom des card. König et Döpfner appuya la requête du card. Liénart. Nouveaux applaudissements. La requête fut acceptée. Un évêque hollandais cria à un de ses amis : « C’est notre première victoire ! ». Une liste de 109 noms fut donnée, choisis parmi les néo-modernistes ; 80% furent élus.
(Page 48, Mgr Cittadini): Le card. Ottaviani dit un jour à Mgr Spadafora : « … Dans ce Concile, l’équivoque est de mise et c’est elle qui prévaut ». Le card. Siri écrit plus clairement : « Il ne fait aucun doute que certains vinrent au Concile avec le propos de conduire l’Eglise au protestantime, sans tradition (l’Ecriture seule) et sans le primat du pape. Pour le premier but, on a créé une grande confusion, pour le second on a essayé d’avancer l’argument de la collégialité ».
Page 53): Mgr Cittadini écrit en conclusion de son exposé : « Les différentes sessions du Concile ont donné pleinement raison aux prévisions du card. Billot : ceux qui le souhaitaient étaient les plus implacables ennemis de l’Eglise, les modernistes, qui s’en sont servi en effet pour imposer leur révolution à l’Eglise ».
(Page 39, Mgr Spadafora cite Mgr Lefebvre : Mgr Lefebvre commente une de ses audiences avec Jean XXIII : «… Jean XXIII s’est littéralement obstiné. Comme il a aussi imposé les experts condamnés par le Saint-Office et ce malgré l’émotion légitime causée par une telle décision : il ne voulait entendre aucun de ceux qui tentaient de l’en dissuader. Il était informé. Tous ou presque lui déconseillaient de réunir ce Concile. Ils lui avaient présenté les répercussions néfastes qui pouvaient se produire, dues aux considérables moyens de communications, presse, radio, etc. C’est un danger pour l’Eglise, répétaient-ils. Mais lui continuait d’affirmer ; « Mais non, tout cela n’a pas d’importance …».
Le cardinal Ottaviani a employé le qualificatif « équivoque » pour juger le Concile ; ce même mot par lequel Mgr Lefebvre a qualifié la Messe dite de Paul VI. Le cardinal Billot parle de révolution. Qui dit révolution, dit retournement, rupture avec le passé et non pas continuité, comme veut nous le faire croire Benoît XVI.
« Les fumées de Satan » aveuglent toujours les couloirs et les bureaux du Vatican. A l’ombre de Benoît XVI se profile encore avec Hans Küng, l’expert libéral du Concile Vatican II. Le Rhin se jette toujours dans le Tibre. Le romantisme allemand est plus dangereux que le charme slave ! Que pouvons-nous faire ? Ecouter la Très Sainte Vierge : « Prière, Pénitence, Pénitence, Pénitence ». Alors en avant, le chapelet à la main !
Ce 14 novembre 2008
Jean BOJO, Pt de CREDO
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