Communiqué de Credo du 14 novembre 2008 – Pie XII et Vatican II

« …L’héritage du magis­tère de Pie XII a été recueilli par le Concile Vatican II et pro­po­sé de nou­veau aux géné­ra­tions chré­tiennes suivantes …».

Cette phrase, extraite du dis­cours que le Pape a pro­non­cé à la clô­ture du congrès qui s’est tenu à Rome au début de ce mois et consa­cré au Magistère de Pie XII dans Vatican II, est ter­ri­ble­ment ambi­guë. Le Pape ne veut-​il pas ain­si nous faire croire que le Concile est bien la conti­nui­té de 2000 ans de Tradition ? La véri­té his­to­rique semble tout autre. Nous vous don­nons quelques para­graphes extraits des inter­ven­tions faites par les par­ti­ci­pants au IIe congrès théo­lo­gique de SISINONO qui s’est tenu en jan­vier 1996.

(Page 37, Mgr Cittadini) … La seconde nou­veau­té (de Jean XXIII nou­vel­le­ment élu) fut la convo­ca­tion du Concile. Non que ses deux pré­dé­ces­seurs immé­diats n’en aient pas res­sen­ti le besoin ; mais Pie XI avait deman­dé conseil au card. Billot et avait reçu une réponse néga­tive : l’ou­ver­ture d’un Concile réac­ti­ve­rait les moder­nistes et serait leur revanche. Et Pie XII qui for­mait le pro­jet d’un Concile, affir­mait qu’il fau­drait au moins vingt ans de pré­pa­ra­tion, afin que cette noble assem­blée puisse appor­ter à la Sainte Eglise de Dieu des orien­ta­tions nou­velles et sûres à la fois.

(Page 40, Mgr Cittadini) Quelques jours avant l’ou­ver­ture du Concile, le card. Lienart dit à Mgr Cittadini : « Ces mes­sieurs croient nous arrê­ter avec un peu de latin, vous ver­rez com­ment tout va sau­ter en l’air ! ». Après la pre­mière A.G., ce même card. Liénart, satis­fait de ce qui s’é­tait pas­sé, ren­con­trant de nou­veau Mgr Cittadini, lui dit en riant : « Vous voyez comme tout a sau­té ? C’est arri­vé comme je l’ai dit ».

Le groupe orga­ni­sé pour prendre la direc­tion du Concile appa­rut subi­te­ment au grand jour. Mgr Lefebvre le rap­pelle : « Un des moyens de pres­sion les plus effi­caces du clan libé­ral sur le Concile fut l’IDOC, ins­ti­tut de docu­men­ta­tion au ser­vice des pro­duc­tions de l’in­tel­li­gence libé­rale qui inon­dait les pères conci­liaires d’in­nom­brables textes ; L’IDOC décla­ra elle-​même après la troi­sième ses­sion, avoir dis­tri­bué plus de 4 mil­lions de feuilles »

(page 26, Mgr Spadafora) : Parmi les experts signa­lons : le domi­ni­cain Edward Schillebeecks, de l’u­ni­ver­si­té de Nimègue, prin­ci­pal auteur de l’hé­ré­tique caté­chisme hol­lan­dais ; les Allemands Karl Rahner S.J., Hans Küng et Joseph Ratzinger ; les Français Henri de Lubac S.J., M.-D. Chenu O.P., Y. Congar O.P.. Exemple typique du néo-​moderniste imbu de lui-​même, mépri­sant Rome, comme ses col­lègues jésuites, qui coopé­rèrent à ce Catéchisme, le P. Schilbeecks est l’âme de l’é­pis­co­pat hol­lan­dais, comme Rahner de l’é­pis­co­pat alle­mand et Congar et Chenu de l’é­pis­co­pat français.

La pre­mière Assemblée Générale du Concile eut lieu le 13 octobre. Elle était d’une impor­tance extrême car il s’a­gis­sait de nom­mer les 16 membres de cha­cune des dix com­mis­sions conci­liaires, qui auraient comme tâche d’a­men­der et pré­pa­rer les sché­mas qui seraient pro­po­sés au votes de l’A.G.. Tout le Concile était donc entre leurs mains.

Cette pre­mière A.G. était pré­si­dée par le card. Tisserant entou­ré des card. Liénart et Frings. Le car­dianl Felici s’ap­pré­tait à expli­quer aux 2500 Pères la pro­cé­dure à suivre pour le choix des 16 membres, dans la listes des consul­teurs qui depuis deux ans avaient oeu­vré dans la phase pré­pa­ra­toire, lorsque le card. Liénart se leva et deman­da que l’é­lec­tion soit repor­tée de quelques jours et l’on confia aux confé­rences épis­co­pales la tâche de pré­pa­rer la liste des éli­gibles. L’assemblée applau­dit cha­leu­reu­se­ment. Le card. Frings se leva et, par­lant au nom des card. König et Döpfner appuya la requête du card. Liénart. Nouveaux applau­dis­se­ments. La requête fut accep­tée. Un évêque hol­lan­dais cria à un de ses amis : « C’est notre pre­mière vic­toire ! ». Une liste de 109 noms fut don­née, choi­sis par­mi les néo-​modernistes ; 80% furent élus.

(Page 48, Mgr Cittadini): Le card. Ottaviani dit un jour à Mgr Spadafora : « … Dans ce Concile, l’é­qui­voque est de mise et c’est elle qui pré­vaut ». Le card. Siri écrit plus clai­re­ment : « Il ne fait aucun doute que cer­tains vinrent au Concile avec le pro­pos de conduire l’Eglise au pro­tes­tan­time, sans tra­di­tion (l’Ecriture seule) et sans le pri­mat du pape. Pour le pre­mier but, on a créé une grande confu­sion, pour le second on a essayé d’a­van­cer l’ar­gu­ment de la col­lé­gia­li­té ».

Page 53): Mgr Cittadini écrit en conclu­sion de son expo­sé : « Les dif­fé­rentes ses­sions du Concile ont don­né plei­ne­ment rai­son aux pré­vi­sions du card. Billot : ceux qui le sou­hai­taient étaient les plus impla­cables enne­mis de l’Eglise, les moder­nistes, qui s’en sont ser­vi en effet pour impo­ser leur révo­lu­tion à l’Eglise ».

(Page 39, Mgr Spadafora cite Mgr Lefebvre : Mgr Lefebvre com­mente une de ses audiences avec Jean XXIII : «… Jean XXIII s’est lit­té­ra­le­ment obs­ti­né. Comme il a aus­si impo­sé les experts condam­nés par le Saint-​Office et ce mal­gré l’é­mo­tion légi­time cau­sée par une telle déci­sion : il ne vou­lait entendre aucun de ceux qui ten­taient de l’en dis­sua­der. Il était infor­mé. Tous ou presque lui décon­seillaient de réunir ce Concile. Ils lui avaient pré­sen­té les réper­cus­sions néfastes qui pou­vaient se pro­duire, dues aux consi­dé­rables moyens de com­mu­ni­ca­tions, presse, radio, etc. C’est un dan­ger pour l’Eglise, répétaient-​ils. Mais lui conti­nuait d’af­fir­mer ; « Mais non, tout cela n’a pas d’importance …».

Le car­di­nal Ottaviani a employé le qua­li­fi­ca­tif « équi­voque » pour juger le Concile ; ce même mot par lequel Mgr Lefebvre a qua­li­fié la Messe dite de Paul VI. Le car­di­nal Billot parle de révo­lu­tion. Qui dit révo­lu­tion, dit retour­ne­ment, rup­ture avec le pas­sé et non pas conti­nui­té, comme veut nous le faire croire Benoît XVI.

« Les fumées de Satan » aveuglent tou­jours les cou­loirs et les bureaux du Vatican. A l’ombre de Benoît XVI se pro­file encore avec Hans Küng, l’ex­pert libé­ral du Concile Vatican II. Le Rhin se jette tou­jours dans le Tibre. Le roman­tisme alle­mand est plus dan­ge­reux que le charme slave ! Que pouvons-​nous faire ? Ecouter la Très Sainte Vierge : « Prière, Pénitence, Pénitence, Pénitence ». Alors en avant, le cha­pe­let à la main !

Ce 14 novembre 2008

Jean BOJO, Pt de CREDO

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