Cahier de chantier n°6 des bénédictines de Perdechat

Les sai­sons passent sur le chan­tier de Perdechat… avec leur lot d’a­léas et de joies.

Monastère Notre-​Dame de Toute Confiance à Perdechat

Moniales Bénédictines tra­di­tion­nelles en Auvergne
Cahier de chan­tier n°6
Parution du mer­cre­di 3 août 2022

Les travaux, rétrospective : les préparatifs de l’année 2021

Par Mère Ain [1]

Pause des vacances, notre maître d’œuvre en pro­fite pour mettre à dis­po­si­tion ses com­pé­tences de zingueur-​façonneur pour faire quelques répa­ra­tions urgentes sur les toi­tures, merci !

Octobre 2021, livrai­son des pre­mières pierres de sou­bas­se­ment : mau­vaise sur­prise, le car­rier n’a pas livré ce qui était demandé !

Cela va inter­rompre le chan­tier jusqu’à règle­ment du dif­fé­rend, Amen.

Nous en pro­fi­te­rons pour faire le ramo­nage des cheminées.

Les mois d’hiver nous donnent aus­si le temps de sélec­tion­ner les maté­riaux après visites des édi­fices avoisinants.

Petites tuiles plates de fabri­ca­tion arti­sa­nale, puisque les tui­le­ries indus­trielles font mon­ter les prix et refusent d’approvisionner les arti­sans ! Le choix sera le même que celui de nos Sœurs de la FSSPX pour leur église saint Cyran !

Règle de Saint Benoît

par Mère Idiènne

« Tu n’as pu veiller une heure ! Veillez et priez pour ne point entrer en ten­ta­tion. » Marc 14, 37–38

« Or celui qui doit être reçu pro­met­tra devant tous, dans l’Oratoire, sa sta­bi­li­té, la conver­sion de ses mœurs et l’obéissance, en pré­sence de Dieu et de ses Saints ; afin que si, un jour, il fai­sait autre­ment, il sache qu’il sera condam­né par celui dont il se serait joué. » Chap. 58, De la manière de rece­voir les frères. Texte lu le 12 août

Récréation

de la Mère Icaine

Nous réci­tons 59 fois le glo­ria Patri chaque jour à l’office divin. Voici un bref his­to­rique de son intro­duc­tion dans la liturgie :

Ce qu’on est conve­nu d’appeler la « petite doxo­lo­gie » (Gloria Patri, et Filio et Spiritu Sancto…etc), pour la dis­tin­guer de la for­mule plus solen­nelle que nous chan­tons pen­dant la messe (Gloria in excel­sis Deo…etc), est une brève for­mule d’honneur à l’égard des trois per­sonnes divines. L’usage en remonte à une haute anti­qui­té, mais on n’en sai­sit pas dis­tinc­te­ment la forme la plus pri­mi­tive. Il est pos­sible que la for­mule ait été frap­pée d’après celle que Jésus avait don­née pour l’administration du bap­tême (Matt., XXVIII, 19) ; ceci n’est tou­te­fois qu’une conjecture.

Un texte de l’historien Socrate montre que l’honneur ren­du à la Très Sainte Trinité avait déjà une place impor­tante dans la psal­mo­die anti­pho­nique intro­duit par St Ignace d’ Antioche (mar­tyr vers 110) sans qu’on puisse dis­cer­ner avec cer­ti­tude la for­mule uti­li­sée. On peut arri­ver, en déchi­que­tant les écrits des Pères apos­to­liques et des plus anciens Pères : Tertullien, Clément d’Alexandrie, Origène, les canones Hippolyti, saint Basile, à éta­blir une pré­somp­tion en faveur de cette for­mule à l’époque apos­to­lique et depuis, sauf de légères modifications.

En 376, dans la lettre syno­dale d’Iconium, saint Amphiloque d’Iconium écrit : « Nous n’avons pas reçu l’ordre seule­ment de bap­ti­ser, mais d’enseigner et de louer Dieu tout en ensei­gnant ; c’est pour­quoi nous devons glo­ri­fier le Père, le Fils, et le Saint-​Esprit par des chants de louanges. » Cependant il semble que cette for­mule n’était pas encore uni­ver­selle. Des his­to­riens pri­mi­tifs nous apprennent que Flavien et un grand nombre de moines usaient de la for­mule la plus pré­cise : Patri et Filio ; d’autres vou­laient conser­ver la for­mule jusque-​là en usage : Gloria Patri per Filium in Spiritu Sancto. Cassien nous aver­tit que, dans tout l’orient, la petite doxo­lo­gie sui­vait l’antienne du dou­zième psaume des matines et du der­nier psaume des vêpres.

En Occident, la petite doxo­lo­gie était chan­tée en Gaule, peut-​être aus­si à Rome, au temps de Cassien, après chaque psaume, par tous les assis­tants et d’une seule voix. En 529, le deuxième synode de Vaison, pré­si­dé par saint Césaire d’Arles, a décré­té que dans toutes les églises de Rome, de l’Italie, de l’Afrique et de tout l’Orient on ajou­te­ra désor­mais à la fin de chaque Gloria, Sicut erat in prin­ci­pio à cause des héré­sies contre la Très Sainte Trinité.

Avant 543, la Règle de saint Benoit place le Gloria à la suite du psaume invi­ta­toire de matines, après le troi­sième répons sui­vant la troi­sième leçon de chaque noc­turne (S. Benoit, Regula, c. IX). En réglant l’ordre de la psal­mo­die, il fait com­men­cer chaque heure avec le ver­set Deus in adju­to­rium meum intende ; Domine ad adju­van­dum me fes­ti­na et Gloria. Il est clair du reste qu’il vou­lait que chaque psaume et can­tique ter­mine aus­si par le Gloria. (Idid, c.XI, c. XIII,c. XVIII, c.XVII).

En 633, le concile de Tolède, pré­si­dé par saint Isidore de Séville, pres­crit au canon treize de conser­ver les doxo­lo­gies et note qu’en Grèce la for­mule com­plète : Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto, et nunc et sem­per et in sæcu­la sæcu­lo­rum. Amen est déjà en usage. C’est donc au IVe siècle qu’on peut assi­gner la cou­tume de réci­ter la petite doxo­lo­gie comme cou­tume générale.

On a beau­coup éten­du le terme de doxo­lo­gie afin d’y ren­trer toute espèce de béné­dic­tion, mais l’étymologie est for­melle, il s’agit de glo­ri­fi­ca­tion. On ren­contre des formes plus concises dans Gal., I,5 ; Rom., XI, 36 ; II Tim., IV, 18 ; Hebr., XIII, 21 ; I Clem., 38,43,45, 50 ; …et dans d’autres œuvres de la chré­tien­té pri­mi­tive. Ces doxo­lo­gies se sont géné­ra­le­ment fon­dues dans des for­mules de dépré­ca­tion d’allure plus ample où il est facile de les retrou­ver, mais elles n’ont pas l’originalité de la doxo­lo­gie du Gloria Patri qui a for­mé de très bonne heure un tout, bien for­mu­lé, et qui, à tra­vers les quelques oscil­la­tions comme Patri per Filium ou Gloria et honor, a fina­le­ment retrou­vé son équi­libre et ne sera, sans doute, jamais modi­fiée. In Dictionnaire d’archéologie chré­tienne et de liturgie.

Petite annonce

Mère Cédès mal­gré tous ses efforts n’a pu obte­nir le contrôle tech­nique du vieux tra­fic et doit le conduire à la casse… elle recherche un gros véhi­cule uti­li­taire en remplacement.

Et pour finir

Petit mot de Mère Ci

Chaque mois une messe est dite à toutes vos inten­tions. Merci !

En pas­sant au monas­tère vous pour­rez décou­vrir notre petite pro­cure et nos fabri­ca­tions monastiques… 

Vous pou­vez aus­si nous aider par votre prière et par vos dons :
(reçu fis­cal sur demande)

Virement : IBAN : FR76 3000 4006 3900 0100 2246 752
BIC : BNPAFRPPCLF

Chèques à l’ordre de : NDTC (Notre Dame de Toute Confiance) à nous envoyer à : Monastère Notre Dame de Toute Confiance – PERDECHAT – 63330 VIRLET

Notes de bas de page
  1. Le mer­rain est une planche de chêne fen­due dans le sens de ses rayons médul­laires.[]