La charte du tournoi de rugby des écoles de la Fraternité

Préambule

Le football-​rugby est une dis­ci­pline estu­dian­tine qui s’est déve­lop­pée hors des écoles et uni­ver­si­tés en rai­son de l’attrait de ce sport com­plet long­temps dési­gné comme sport roi.

Démocratisé pro­gres­si­ve­ment après la seconde guerre mon­diale, il est deve­nu pro­fes­sion­nel, d’où une dérive pré­ju­di­ciable à l’esprit de l’amateurisme enri­chis­sant que ce sport véhiculait.

Sa pra­tique n’apparaît plus, sur le plan média­tique, comme celle de la « fusion intel­lec­tuelle » d’individus com­mu­ni­quant vers un même but (vaincre avec panache) mais comme celle d’un « col­lec­tif mana­gé » avec le sou­ci per­ma­nent de moder­ni­té. Aussi est-​on tou­jours sur­pris de voir les actions posi­tives être qua­li­fiées d’anciennes, la méca­nique ten­dant à rem­pla­cer l’esprit.

Le jour­nal L’Équipe des années 50 don­nait régu­liè­re­ment les carac­té­ris­tiques phy­siques et les pro­fes­sions des joueurs anglo-​saxons dans les­quels les étu­diants, den­tistes, méde­cins, cadres civils et mili­taires figu­raient en nombre.
En résu­mé le rug­by est prio­ri­tai­re­ment le jeu d’une élite phy­sique, tech­nique, intel­lec­tuelle et morale. Jeu de voyous pra­ti­qué par des gentlemen.

Sa place en sco­laire est donc toute natu­relle et très pré­cieuse comme com­plé­ment indis­pen­sable à la future for­ma­tion des hommes.

Enseigner en pre­mier lieu l’humilité avec l’obligation du sur­pas­se­ment de soi est de bonne école.

« Se croire quelque chose quand on est rien, c’est se faire illu­sion. Que cha­cun exa­mine son propre ouvrage. À cha­cun sa charge ». (St Paul)

Article 1er : Objet de la charte

.La pré­sente charte a pour objet la défi­ni­tion du cadre du tour­noi inter­école de la Fraternité St-​Pie X, et l’esprit che­va­le­resque qui y est attaché.

Article 2 : But du tournoi.

Mesurer les pro­grès res­pec­tifs des équipes des écoles, tant sur le plan de leur mise en com­pé­ti­tion avec d’autres écoles, et leur niveau de repré­sen­ta­ti­vi­té au regard des orga­nismes spor­tifs officiels.

Article 3 : Esprit du tournoi.

Les équipes avec leurs accom­pa­gna­teurs et diri­geants se doivent d’aborder le tour­noi avec la volon­té de mettre tous leurs talents au ser­vice de l’ensemble rug­bys­tique de la Fraternité, en témoi­gnant à tout moment de l’esprit che­va­le­resque qui est le leur.

Conscientes que par­ti­ci­per est essen­tiel, et que la « glo­rieuse incer­ti­tude » du sport rend tou­jours fra­gile l’espoir d’être vain­queur doivent rece­voir, d’un même front, défaites et vic­toires en tirant tou­jours leçon des expé­riences acquises.

Article 4 : L’engagement individuel.

Chaque joueur doit être convain­cu que la force phy­sique n’est qu’un moyen pour vaincre l’adversaire, mais qu’il doit sur­tout triom­pher de lui-​même en pri­vi­lé­giant l’esprit au pro­fit de son équipe. C’est l’addition des talents qui compte et non le vedet­ta­riat. Tendre la main à l’adversaire à terre est éga­le­ment un beau geste.

Article 5 : L’arbitrage.

Les arbitres sont des béné­voles se dévouant pour une mis­sion déli­cate, pas­sible d’erreurs dues au contexte du juge­ment immé­diat, d’actions très rapides se dérou­lant dans une ambiance exaltée.

Quelle que soit sa déci­sion, elle s’impose.

En consé­quence, l’équipe qui s’estime défa­vo­ri­sée doit aug­men­ter ses efforts pour vaincre l’adversaire, et si elle n’y par­vient pas, doit consi­dé­rer l’incident comme un détail des élé­ments contraires qui l’ont empê­chée d’être victorieuse.
Chaque équipe par­ti­ci­pante doit pré­voir un arbitre.

Article 6 : Composition des équipes.

Les équipes ne pou­vant qu’être consti­tué d’élèves d’un même éta­blis­se­ment, les règles appli­cables en matière d’âge et prin­cipes géné­raux sont celles de la FFR.

Les déro­ga­tions éven­tuelles doivent être prises en com­mun, préa­la­ble­ment au ras­sem­ble­ment des équipes, et agréées par la com­mis­sion de super­vi­sion de la rencontre.

La com­po­si­tion de l’équipe et de l’encadrement signée du direc­teur de l’école doit être trans­mise 15 jours avant l’échéance du tour­noi à l’école orga­ni­sa­trice en pré­ci­sant les horaires d’arrivée et de départ.

Article 7 : Réclamations éventuelles.
Le bon esprit et le com­por­te­ment che­va­le­resque devant pré­si­der au tour­noi excluent tout conten­tieux même minime. Toutefois toutes les obser­va­tions expli­cites ten­dant à amé­lio­rer le dérou­le­ment de ces ren­contres ami­cales sont même souhaitables.

Article 8 : Modalités des rencontres.

Ces moda­li­tés sont à fixer en com­mun en fonc­tion du lieu et du nombre s’équipes engagées.

Article 9 : Notation des com­por­te­ments d’ensemble.

Les élèves, de quelque équipe qu’ils soient sont tenus à s’aligner sur le règle­ment inté­rieur de l’école d’accueil. Tout écart entraî­ne­ra l’exclusion immé­diate et défi­ni­tive du contrevenant.

Un jury est à consti­tuer pour attri­buer les notes et diri­ger, autant que faire se peut, la prise de vue du dérou­le­ment des ren­contres en vue de pro­jec­tions de contrôle.

Article 10 : Remise fes­tive des tro­phées et satisfecit.

À défi­nir selon les moyens en une céré­mo­nie avec pro­jec­tions, cho­rale et autres dis­po­si­tions (telles que pho­tos d’ensemble), mar­quant joyeu­se­ment la clô­ture du tournoi.