Statue de Notre Dame de Verdelais
9 et 10 avril 2005
Un peu d’histoire
Un peu d’histoire. 1099, Géraud de Graves, chevalier originaire de Saint Macaire, en croisade pour délivrer le tombeau du Christ, tombe dans une embuscade musulmane : il est perdu. Invoquant Notre Dame, qui lui porte aussitôt secours, il promet de la vénérer et de la faire connaître. Du bois tiré d’un arbre de Bethléem, il sculpte une Vierge avec l’Enfant et la ramène dans son pays. C’est l’origine d’un grand courant de dévotion mariale, de très nombreux miracles, de conversions spectaculaires. Rois, Grands du Royaume et Evêques, mais aussi paysans, artisans, marins au long cours. tous viendront en pèlerinage porter leurs hommages et leurs misères à la Reine du Ciel dans ce coin de terre girondine.
« Départ des 70 pélerins du 1er jour aux pieds de Notre-Dame-d’Aquitaine : les pélerins écoutent avec recueillement le sermon de leur prieur, monsieur l’abbé Pierre Duverger. Traversée du pont de Pierre. Première halte du matin. Célébration de la Sainte messe dans l’église paroissiale de Latresnes par monsieur l’abbé François de Champeaux, prieur de Dordogne. »
Un temps de bourrasque, de pluie glaciale et même de grêle sévissait depuis trois jours à Bordeaux : il n’a pas découragé les 70 pèlerins réunis au pied de la statue de Notre Dame d’Aquitaine, en plein cour de la ville, samedi matin. Scouts marins et louveteaux, MJCF et jeunes de tous âge, vaillantes petites familles et grands parents, tous marcheront pendant 60km sans faiblir, sous la houlette des abbés de Champeaux, Kinney et Duverger. La direction des chapitres est confiée à deux bordelais, séminaristes à Ecône : MM. Les abbés de Sivry et Guyon.
« Les bannières et les drapeaux flottent sous une bourrasque glaciale. Il en faut plus pour perturber les « tradi » habitués aux gros « coups de vents » que le Malin suscite régulièrement intra et extra.…La preuve : le nombre de pélerins qui traversent les villages français en voie de déchristianisation ! »
La petite église de Latresne ouvre tout grand ses portes pour la Sainte Messe dite par M. l’abbé de Champeaux ; les bordelais sont tout heureux de retrouver leur ancien pasteur et d’entendre l’homélie sur le sens de notre pèlerinage terrestre.
Le déjeuner dans les vertes prairies, au bord de l’eau est une « première » très appréciée. On retient l’adresse ! Au fur et à mesure que les chapelets et les kilomètres défilent, on s’enfonce dans cette belle campagne de la rive droite, au milieu des vignes et des bois. Rien de tel pour méditer sur la bonté de Dieu, sur sa Providence. et les pèlerins ne cessent de se joindre à la colonne qui s’étire.
Le bivouac au Château du Grand Branet est bienvenu : on a parcouru 33 km et la navette de ramassage n’a pas beaucoup servi. L’humour et la gaieté de la veillée, animée par le MJCF et les scouts, enchantent les enfants. Ils n’ont pas fini de se raconter la joute oratoire entre l’abbé Duverger et Monsignore Guyonelli autour des peaux rouges, les mimes, les chants.
« Des prêtres et des séminaristes heureux de se retrouver au milieu de leurs fidèles. Bonne humeur, charité fraternelle, soin des âmes. Rendons grâce à Dieu de nous donner de tels pasteurs et demandons à La Sainte Vierge et à saint Joseph de susciter de nombreuses vocations sacerdotales et religieuses. »
Dimanche matin, 120 personnes reprennent leur bâton de pèlerin, leurs prières et chaussent leurs ampoules ! Pour certains, la démarche est un peu hésitante mais, Dieu aidant, on y arrivera !