La « cathédrale des sables », dans le royaume de Bahreïn, est désormais ouverte au culte.
La cathédrale Notre-Dame‑d’Arabie à Awali, dans le royaume de Bahreïn, enfin sortie des sables, est désormais ouverte au culte : c’est l’aboutissement d’un long processus ayant solennellement abouti le 10 décembre 2021.
Plus de treize siècles pour voir édifié à nouveau un sanctuaire catholique : inutile de dire que la Providence divine s’inscrit dans le temps long… Car, en terre d’islam, rien n’est simple lorsqu’il s’agit de redonner au culte catholique son droit de cité.
C’est chose faite depuis la consécration de la cathédrale Notre-Dame‑d’Arabie à Awali (Bahreïn) le 10 décembre dernier : une cérémonie en « format covid 19 » toutefois, puisque les restrictions sanitaires devaient contraindre la plupart des fidèles à suivre la cérémonie depuis leur écran connecté.
Le Cardinal Luis Antonio Tagle, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, a même fait le déplacement pour présider le rite de la dédicace : l’occasion, pour le haut prélat, de rencontrer ses nombreux compatriotes philippins qui, avec les Indiens, forment l’essentiel des 80 000 chrétiens présents dans la région, venus servir de main d’œuvre bon marché pour un opulent royaume.
En fait, l’histoire de la « cathédrale des sables » débute vraiment un 11 février 2013, date anniversaire de la fête des apparitions de Notre-Dame à Lourdes : ce jour-là, le sultan Hamed ben Issa octroie 9 000 mètres carrés de terrain à la communauté catholique qui y voit un signe du Ciel.
Le 19 mai 2014, reçu en audience par le pape François au Vatican, le monarque musulman a même offert au souverain pontife une maquette en plastique de la cathédrale en construction.
Six ans et demi plus tard, le chef du petit Etat de la péninsule arabique inaugure civilement le lieu de culte flambant neuf, la veille de sa dédicace, et fait parvenir une invitation officielle au Saint-Père, à se rendre dans son pays.
La nouvelle cathédrale de Bahreïn pourra accueillir 2 300 personnes. Elle est dédiée tout spécialement à Notre-Dame, sur une terre où le christianisme avait été – avant son éradication définitive par l’islam – miné par le nestorianisme, une hérésie qui niait, entre autres, la maternité divine de Marie : un clin d’œil de l’Immaculée…
Source : Fsspx.Actualités