La Croix de quelle bannière ?

Le 26 juillet 2019, le jour­nal La Croix a dres­sé le por­trait de cinq familles, leur don­nant la parole sans faire de com­men­taire. Voici l’échantillon choisi :

  • Une famille avec enfant unique ;
  • Une famille nom­breuse : l’article pré­cise que les enfants sont ins­crits à l’école publique pour cause d’attachement aux valeurs répu­bli­caines et de besoin de diversité ;
  • Une mère seule après son divorce, et ses quatre enfants ;
  • Une famille « recom­po­sée » après divorce et des enfants de chaque côté ;
  • Deux femmes et leur fille, sous le titre « Nous sommes une famille très clas­sique » et la mise en exergue d’une cita­tion : « Homosexuelle, ma foi est dans mon ADN : je n’ai pas à choi­sir ». Et de bien rire quand la fille est reve­nue du caté­chisme en disant (ingé­nu­ment ?) : « Tu sais quoi ? la dame ne savait pas que c’était pos­sible d’avoir deux mamans ».

Sauf le pre­mier cas (on ne choi­sit pas for­cé­ment de n’avoir qu’un seul enfant ou de ne pas en avoir du tout), chaque famille choi­sie pour cet article (et pré­sen­tée sous un angle sym­pa­thique) n’est objec­ti­ve­ment pas en accord avec la morale de l’Église catholique.

Peut-​être le quo­ti­dien, pro­prié­té des reli­gieux assomp­tion­nistes, s’apercevra-t-il un jour qu’il existe aus­si des familles déci­dé­ment ori­gi­nales : un père et une mère, res­pec­tant la loi de l’Église et accueillant avec géné­ro­si­té les enfants que le Bon Dieu leur aura confiés ?

Source : La Croix du 26 juillet 2019 /​La Porte Latine du 21 août 2019