Sectes maçonnique, libérale et conciliaire…

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La franc-​maçonnerie suit une doc­trine radi­ca­le­ment oppo­sée à la doc­trine du Verbe incar­né : elle suit une doc­trine humaine, inven­tée par des hommes comme les autres et pro­pa­gée par eux.

L‘Église catho­lique, en par­lant de la franc-​maçonnerie, a tou­jours par­lé de « secte ». Ce mot se rat­tache au verbe sequor qui géné­ri­que­ment veut dire suivre, phy­si­que­ment, mar­cher vers, mora­le­ment s’attacher à[1]. D’où le mot sec­ta : suite, par­ti, secte. À stric­te­ment par­ler, une secte est donc un groupe de per­sonnes qui suit, qui s’attache à un homme, à sa doc­trine et à ses exemples. 

L’Église catho­lique n’est pas une secte, car elle ne suit pas la doc­trine et les règles morales d’une per­sonne quel­conque, d’un homme comme les autres ; au contraire, elle se rat­tache et s’attache à une Personne divine : le Verbe incar­né, Jésus-​Christ, vrai Dieu et vrai homme. Elle pro­fesse donc une doc­trine et une morale d’origine divine. Mais sur­tout, l’Église catho­lique donne au dis­ciple du Christ les moyens sur­na­tu­rels de s’attacher à Lui : la foi et la grâce surnaturelles. 

La franc-​maçonnerie suit une doc­trine radi­ca­le­ment oppo­sée à la doc­trine du Verbe incar­né : elle suit une doc­trine humaine, inven­tée par des hommes comme les autres et pro­pa­gée par eux. Sa doc­trine est anti­dog­ma­tique, libé­rale et per­mis­sive. Cette doc­trine est fausse, qui a été condam­née par l’Église catho­lique. Ceux qui entrent dans la franc-​maçonnerie entrent vrai­ment dans une secte, et une secte anti­chré­tienne. C’est pour­quoi l’Église frappe d’excommunication ceux qui adhèrent à cette socié­té secrète dont les obé­diences sont mul­tiples et variées. Les francs-​maçons, en consé­quence, sont des gens sec­taires : eux qui prônent la tolé­rance en tous les domaines, sont d’une into­lé­rance insup­por­table envers tous ceux qui n’acceptent pas leurs idées. Un franc-​maçon se recon­naît d’ailleurs à sa sus­cep­ti­bi­li­té. Car il ne sup­porte pas d’être contredit. 

Quand l’Église catho­lique parle de libé­ra­lisme, elle parle encore de secte : la « secte libé­rale ». Louis Veuillot n’a‑t-il pas dit : « Il n’y a pas plus sec­taire qu’un libé­ral » ? Oui, le libé­ra­lisme est sec­taire : « Pas de liber­té pour ceux qui sont contre la liber­té ! ». Voilà pour­quoi les libé­raux ne sup­portent pas la Tradition. Quand L’Église catho­lique parle de moder­nisme, elle parle encore de secte. Ne pourrait-​on pas dire que l’église conci­liaire (Mgr Benelli), qui est bel et bien moder­niste, est aus­si une secte ? Elle pour­rait l’être, dans la mesure où elle cherche à impo­ser, de manière auto­ri­taire, sa doc­trine fre­la­tée qui n’est pas celle de la Révélation, et cela au nom de la mis­sion reçue du Christ. Car elle pré­tend avoir inté­gré les meilleures valeurs de deux siècles de culture libé­rale dans le magis­tère de l’Église catho­lique (card. Ratzinger). Ainsi, sa doc­trine rejoint celle de la secte libé­rale et de la secte maçon­nique. Un franc-​maçon a pu dire que la franc-​maçonnerie res­tait ce qu’elle était, que l’Église res­tait éga­le­ment ce qu’elle était, mais qu’elles avaient désor­mais un point com­mun : la liber­té religieuse. 

Le seul moyen de s’affranchir de la dérive sec­taire maçon­nique, libé­rale et conci­liaire est de tenir la Tradition, intègre et intégrale.

Source : Le Chevalier de l’Immaculée n°15

Notes de bas de page

  1. F. Martin, Les mots latins, Hachette, Paris, 1976, pp. 236–237[]