L’évolution mise à l’Index (3)

Palais du Saint-Office abritant la Congrégation pour la doctrine de la Foi. Crédit : Jim McIntosh / Wikimédia / CC BY 2.0

Peut-​on déduire des déci­sions de l’Index une condam­na­tion par l’Eglise de la doc­trine de l’évolution ? 3. La pro­hi­bi­tion des livres par l’Index relève du pou­voir de gou­ver­ne­ment et non du pou­voir d’enseignement.

Suite et fin des articles (1) et (2)

5. Geremia Bonomelli (1831–1914)

Né à Nigoline le 22 sep­tembre 1831, Geremia Bonomelli est ordon­né prêtre en 1855 après des études à la Grégorienne. Il devient évêque de Crémone en 1871, charge qu’il occu­pe­ra jusqu’en 1914.

5.1 Une kyrielle de controverses

Au cours de son épis­co­pat, Mgr Bonomelli a été mêlé à moultes polé­miques. Primo, il fait tra­duire en l’italien les ser­mons du P. Monsabré à N.D. de Paris en les assai­son­nant de com­men­taires que le domi­ni­cain ne goûte guère. Secundo, il fait preuve de com­plai­sance envers l’américanisme. Tertio, il publie à Florence en 1889 Roma e l’Italia e la real­tà delle cose ; pen­sie­ri di un pre­la­to ita­lia­no dans lequel il aborde la Question romaine[1]) et pro­pose sa solu­tion[2]. L’ouvrage est ver­sé à l’Index par décret du 13 avril 1889.

Une nou­velle contro­verse —rela­tive à l’évolutionnisme— menace le pré­lat ita­lien toute à la fin du siècle. Avisé par Antonio Fogazzaro, Mgr Bonomelli achète en novembre 1897 Evolution and Dogma du P. Zahm. Séduit par l’exposé, l’évêque ajoute à un livre qu’il est en passe d’imprimer[3] une annexe qui pré­sente les thèses du P. Zahm au public ita­lien. Mal lui en prend, car l’opus vient d’être dénon­cé à l’Index (5 novembre 1897).

5.2 Une rétractation spontanée

Par cour­rier du 20 octobre 1898, le car­di­nal Antonio Agliardi aver­tit Mgr Bonomelli de l’émoi sus­ci­té par son annexe. Après consul­ta­tion du pré­fet de l’Index, il conseille à son ami de publier une lettre de rétrac­ta­tion dans un jour­nal catho­lique afin d’éteindre l’incendie.

Mgr Bonomelli s’exécute sans délai et publie dans la Lega Lombarda du 25–26 octobre une rétrac­ta­tion datée du 22 octobre. Il s’engage éga­le­ment à reti­rer l’annexe contes­tée des édi­tions ulté­rieures de son livre. Interrogé par Fogazzaro sur les rai­sons de son geste, Mgr Bonomelli s’en explique dans une mis­sive du 6 novembre :

« Il se pour­rait qu’un temps vienne où l’hypothèse devien­dra une thèse cer­taine à l’instar de la théo­rie de Galilée, mais l’autorité doit être res­pec­tée dans l’Église et moi je la res­pecte. Sinon, adieu la dis­ci­pline et l’ordre[4] ! »

Le 28 octobre, le car­di­nal Agliardi signi­fie à Mgr Bonomelli que l’alerte est passée.

6. John C. Hedley (1837–1915)

Né à Morpeth en Angleterre le 15 avril 1837, John Cuthbert Hedley prend l’habit béné­dic­tin en 1854. Ordonné prêtre le 19 octobre 1862, il devient l’évêque auxi­liaire de Newport au Pays de Galles en 1873, puis son évêque rési­den­tiel du 18 février 1881 jusqu’à sa mort en 1915. Il se trouve mêlé à une polé­mique qui se déroule en deux temps.

6.1 Première phase de la polémique

En 1898, Mgr Hedley publie dans The Dublin Review un article favo­rable à la conci­lia­tion entre évo­lu­tion­nisme et chris­tia­nisme prô­née par Zahm dans Evolution and dog­ma [5]. Il y exprime cepen­dant des­ré­serves sur la dimen­sion anti­re­li­gieuse de cer­taines hypo­thèses scien­ti­fiques, sur l’interprétation de la Genèse et sur la réa­li­té de l’action divine dans la pré­pa­ra­tion du corps du pre­mier homme.

Le 29 octobre 1898, The Tablet recense favo­ra­ble­ment l’article de Hendley[6]. Ladite recen­sion est publiée en ita­lien dans La Ressegna Nazionale du 16 novembre 1898 munie d’un cha­peau et d’une conclu­sion signés par Theologus[7].

Dès jan­vier 1899, La Civiltà Cattolica publie un article cri­tique sous la plume du P. Salvatore Brandi[8]. Celui-​ci reproche à Mgr Hedley de sou­te­nir l’opinion du P. Zahm alors que Mgr Bonomelli et du P. Leroy ont déjà dû rétrac­ter des posi­tions similaires.

Mgr Hedley publie aus­si­tôt dans The Tablet une lettre dans laquelle il affirme que si la théo­rie de Mivart sur l’origine évo­lu­tive du corps humain a été condam­née par le Saint-​Office dans l’affaire Leroy, alors elle ne peut plus être sou­te­nue[9]. On aurait tort d’y voir une rétrac­ta­tion car, d’une part, la pro­po­si­tion est condi­tion­nelle et, d’autre part, ni Mivart ni Leroy n’ont été condam­nés par le Saint-Office.

6.2 Deuxième phase de la polémique

En 1902, Mgr Hedley confesse que l’opinion qui accepte une part d’évolution dans la for­ma­tion du corps du pre­mier homme lui a tou­jours paru témé­raire jusqu’à ce que Mivart la sou­tienne sans être condam­né par le Saint-​Siège. Or le P. Brandi a cer­ti­fié au pré­lat anglais en 1899 que cette opi­nion devait être reje­tée car elle avait déjà été condam­née par l’autorité romaine. Après des recherches, Mgr Hedley est arri­vé à la conclu­sion qu’une telle condam­na­tion est inexis­tante[10].

Le P. Brandi reprend aus­si­tôt du ser­vice. Dans La Civiltà Cattolica[11], il exhibe la rétrac­ta­tion du P. Zahm —qui est en réa­li­té un cour­rier pri­vé ren­du public[12]. De fait, Mgr Hedley se trompe quand il dit que le Saint-​Siège n’est jamais inter­ve­nu en matière d’évolutionnisme. Trois pro­cé­dures ont en effet été dili­gen­tées par l’Index[13], même si, par deux fois, la condam­na­tion n’a pas été ren­due publique par égard pour les auteurs et leurs congrégations.

Le P. Brandi n’est lui-​même pas tou­jours rigou­reux. Ici, la rétrac­ta­tion publique de Leroy et la lettre pri­vée de Zahm sont équi­pa­rées. Là, on lit que les œuvres de Leroy et de Zahm ont été dénon­cées et condam­nées par le Saint-​Office alors qu’il s’agit de l’Index.

7. St George Mivart (1827–1900)

Né le 30 novembre 1827 à Londres, St George Mivart est reçu dans l’Église catho­lique en 1844. Biologiste de for­ma­tion, il publie en 1871 l’ouvrage On the Genesis of Species dans lequel il rejette la sélec­tion natu­relle comme moteur de l’évolution. Darwin répond à ses objec­tions dans la 6e et der­nière édi­tion de L’origine des espèces (1872).

Mivart, lui, sou­tient que chaque espèce évo­lue mais seule­ment dans un cadre défi­ni. Multipliant les ouvrages de la même veine[14], Mivart affirme que l’évolution pré­sup­pose la créa­tion, que l’âme est étran­gère aux sciences natu­relles et que rien ne s’oppose à une ori­gine ani­male du corps humain tant qu’on main­tient la créa­tion de l’âme par Dieu.

7.1 Controverses sur l’évolution

On the Genesis of Species de Mivart sus­cite plu­sieurs articles dans The Dublin Review en 1871 et 1872. D’abord, une recen­sion favo­rable de l’ouvrage lui-​même[15]. Ensuite, l’examen de 4 publi­ca­tions récentes[16] rela­tives à l’évolution dont celle de Mivart[17]. Enfin un article rela­tant les attaques de Thomas Henry Huxley contre Mivart et la réponse de ce der­nier[18].

Les posi­tions de Mivart, favo­rables à la conci­lia­tion entre évo­lu­tion et foi chré­tienne, n’empêchent pas Pie IX de lui confé­rer le titre de doc­teur en phi­lo­so­phie en 1876 et l’université catho­lique de Louvain le doc­to­rat hono­ris cau­sa en méde­cine en 1884. Après la publi­ca­tion de deux articles dans Nineteenth Century en 1885 et en 1887, Mivart se défend contre les reproches que lui adressent l’abbé Jeremiah Murphy (qui juge hété­ro­doxe l’évolution appli­quée à l’homme) et Mgr John Hedley (qui juge impru­dente l’attitude conseillée par Mivart aux catho­liques en matière scientifique).

Les contro­verses de Mivart rela­tives à l’évolution ne débouchent à aucun moment sur une dénon­cia­tion (ou une condam­na­tion) de ses opi­nions (ou de ses publi­ca­tions) par le Saint-​Office (ou par l’Index). Il en sera tout autre­ment de son livre sur l’enfer.

7.2 Controverse sur l’enfer

En 1893, Mivart publie une bro­chure inti­tu­lée Hapiness in Hell qui réunit 3 articles publiés dans Nineteenth Century. Mivart y déclare que rares sont ceux qui peuvent pécher mor­tel­le­ment, que l’enfer coexiste avec une cer­taine béa­ti­tude natu­relle et que l’aver­sio a Deo n’est pas éter­nelle mais dimi­nue pro­gres­si­ve­ment jusqu’à per­mettre un bon­heur naturel.

Dès la publi­ca­tion du pre­mier article, Mgr Edward G. Bagshawe —évêque de Nottingham— publie une lettre pas­to­rale de 15 pages pour réfu­ter les posi­tions hété­ro­doxes de Mivart. Quant au P. Richard F. Clarke, il mani­feste son oppo­si­tion dans Nineteenth Century. Malgré ces cri­tiques, Mivart publie encore deux articles sur le même thème.

7.3 Procédure devant le Saint-Office

L’ouvrage de Mivart va être exa­mi­né par le Saint-​Office selon une pro­cé­dure com­pa­rable à celle de l’Index :

[A] Le 24 février 1893, Mgr Edward G. Bagshawe dénonce les 2 pre­miers articles à la Congrégation pour la pro­pa­ga­tion de la foi (dont dépend à l’époque l’Angleterre), laquelle trans­met le dos­sier au Saint-Office.

[B1] Le P. Ludovico Hickey, qua­li­fi­ca­teur au Saint-​Office, rédige un pre­mier rap­port le 18 mars.

[C1] Les consul­teurs du Saint-​Office réunis le 14 avril sol­li­citent un rap­port plus com­plet et l’établissement d’une liste de pro­po­si­tions suspectes.

[B2] Le P. Hickley est char­gé de ce tra­vail qu’il remet le 23 mai accom­pa­gné d’une liste de pro­po­si­tions condam­nables. Là où le P. Hickley pro­po­sait d’abord de ver­ser le livre de Mivart à l’Index et d’examiner les pro­po­si­tions sus­pectes, il recon­nait ensuite les mérites de Mivart en matière de science et ses défi­ciences en matière de théologie.

[C2] Les consul­teurs du Saint-​Office se réunissent le 3 juillet et pro­posent que l’ouvrage soit mis à l’Index par le Saint-​Office et qu’il soit deman­dé à l’auteur de se soumettre.

[D] Lors de la réunion des car­di­naux du 19 juillet, les sug­ges­tions des consul­teurs sont adop­tées par les 5 car­di­naux présents.

[E] Le décret est approu­vé par Léon XIII le 20 juillet. Le len­de­main, le P. Francesco Segna, asses­seur du Saint-​Office, écrit au pré­fet de l’Index pour que l’ouvrage de Mivart soit ver­sé à l’Index. Le décret est publié le 24 juillet. La sou­mis­sion de Mivart par­vient à l’Index le 15 août.

7.4 Une marche arrière tardive

Déjà malade, Mivart écrit le 29 août 1899 au car­di­nal Andreas Steinhuber, pré­fet de l’Index, au sujet de sa condam­na­tion de 1893. Il s’étonne que son livre soit tou­jours ins­crit au cata­logue de l’Index, se plaint d’avoir per­du son poste d’enseignant à Louvain, sou­tient que l’Index ne s’applique pas à l’Angleterre et demande des expli­ca­tions sur sa condam­na­tion. Une réponse cir­cons­tan­ciée lui est rapi­de­ment envoyée.

Dans les mois qui suivent, Mivart écrit plu­sieurs articles polé­miques sur l’Église catho­lique, sa hié­rar­chie et son cler­gé. Le 17 octobre, il publie dans le Times une lettre sur l’affaire Dreyfus, dans laquelle il cri­tique acer­be­ment les catho­liques fran­çais, les congré­ga­tions romaines et le pape. Début jan­vier 1900, il publie deux articles qui font peser de graves soup­çons sur son ortho­doxie[19].

Le 6 jan­vier 1900, The Tablet imprime un article ano­nyme très cri­tique envers Mivart. S’ensuit un échange sou­te­nu de cour­riers avec le car­di­nal Vaughan. D’un côté, Mivart demande des répa­ra­tions pour les torts cau­sés par l’article paru dans The Tablet (dont le car­di­nal est res­pon­sable) ; de l’autre, le car­di­nal entend impo­ser à Mivart une pro­fes­sion de foi.

Réunis à Rome le 10 jan­vier, les car­di­naux du Saint-​Office adoptent plu­sieurs mesures concer­nant Mivart : ils auto­risent le car­di­nal Vaughan à lui appli­quer un inter­dit per­son­nel ; ils demandent à l’Index d’effacer de son cata­logue la men­tion de la sou­mis­sion de l’auteur au décret de 1893 ; ils envi­sagent de faire reti­rer à Mivart le titre de doc­teur en phi­lo­so­phie concé­dé par le Saint-Siège.

Le 18 jan­vier, le car­di­nal Vaughan noti­fie par écrit à son cler­gé que Mivart n’a plus le droit de rece­voir les sacre­ments ni les prêtres de les lui admi­nis­trer jusqu’à ce qu’il ras­sure son évêque sur son ortho­doxie[20]. Sur ces entre­faites, Mivart meurt le 1er avril.

Conclusion

Au terme d’une plon­gée dans les archives de l’Index, le sort des six auteurs sus­pec­tés d’évolutionnisme par les manuels de théo­lo­gie est désor­mais cla­ri­fié. Trois d’entre eux n’ont fait l’objet d’aucune pro­cé­dure de l’Index pour ce motif (Bonomelli, Hedley et Mivart), même si deux sont à l’Index pour une autre rai­son (Bonomelli et Mivart). Les trois autres ont été mis à l’Index pour cause d’évolutionnisme (Caverni, Leroy et Zahm). Dans un cas, l’ouvrage a été ins­crit au cata­logue de l’Index mais sans que le motif de la cen­sure soit pré­ci­sé (Caverni). Les deux autres ont évi­té cette ins­crip­tion, soit en publiant une rétrac­ta­tion (Leroy), soit en reti­rant le livre de la vente (Zahm).

Si les débats autour de l’évolution ont été confus, il faut en attri­buer la cause —au moins par­tiel­le­ment— à la fai­blesse phi­lo­so­phique de cer­tains inter­ve­nants. N’avons-nous pas croi­sé au cours de notre enquête un par­ti­san[21] et un adver­saire[22] de l’évolution qui, tous deux, sou­te­naient que les ani­maux n’avaient pas d’âme ? Difficile d’affronter l’hypothèse évo­lu­tion­niste armé de phi­lo­so­phie cartésienne !

La pro­hi­bi­tion des livres par l’Index relève du pou­voir de gou­ver­ne­ment (potes­tas regen­di) alors que le juge­ment doc­tri­nal du Saint-​Office découle du pou­voir d’enseignement (potes­tas docen­di). Plusieurs élé­ments de notre enquête mettent en lumière cette dif­fé­rente fon­da­men­tale. D’abord, le fait qu’aucune mise à l’Index n’est jamais moti­vée. Ensuite, si l’ouvrage de Mivart sur l’enfer a été ver­sé à l’Index après un juge­ment doc­tri­nal du Saint-​Office, les autres livres l’ont été sans avoir été défé­rés au Saint-​Office. Enfin, plu­sieurs consul­teurs ont regret­té que l’évolution n’ait jamais fait l’objet d’une juge­ment doc­tri­nal[23] sans que la pro­cé­dure de l’Index en ait été perturbée.

Les manuels de théo­lo­gie sont donc source de confu­sion, d’une part, en confon­dant condam­na­tion par le Saint-​Office et mise à l’Index[24] et, d’autre part, en tirant des conclu­sions doc­tri­nales de la mise à l’Index de cer­tains ouvrages.

Source : Courrier de Rome n° 683 – février 2025

Notes de bas de page
  1. La Question romain désigne « la contro­verse autour de la ville de Rome, qui était à la fois le siège du pou­voir tem­po­rel du pape et la nou­velle capi­tale du royaume d’Italie » (Lucia Gangale, « Les Pactes du Latran et la fin de la ques­tion romaine », La vie cultu­relle en 19**, 2023 (consul­table sur https://​hal​.science/​h​a​l​-​0​4​0​5​7​7​1​3​/​d​o​c​u​m​ent[]
  2. La solu­tion pro­po­sée par Mgr Bonomelli coïn­cide sub­stan­tiel­le­ment avec les accords du Latran qui seront signés par le Saint-​Siège et l’État ita­lien le 7 juin 1929.[]
  3. Geremia Bonomelli,Seguiamo la ragione, Ed. Cogliati, Milano, 1898.[]
  4. Cf. C. Marcora (ed.), Corrispondenza Fogazzaro-​Bonomelli, Vita e pen­sie­ro, Milano, 1968, p. 178–179.[]
  5. John C. Hedley, « Physical Science and Faith », The Dublin Review, 1898, p. 241- 261.[]
  6. The Tablet, t. 92, 29 octobre 1898, p. 690.[]
  7. Pseudonyme de la com­tesse Sabina di Parravicino.[]
  8. Salvatore Brandi, « Evoluzione e dom­ma », La Civiltà Cattolica, série 17, vol. 5, 1899, p. 34–49.[]
  9. John C. Hedley « To the edi­tor of The Tablet », The Tablet, t. 93, 14 jan­vier 1899, p. 59.[]
  10. « Lettre de Mgr Hedley au pas­teur Spencer Jones » repro­duite dans l’ouvrage dudit pas­teur inti­tu­lé England and the Holy See (p. 235–236).[]
  11. Salvatore Brandi, « Evoluzione e dom­ma. Erronee infor­ma­zio­ni di un ingles », La Civiltà cat­to­li­ca, série 18, vol. 6, 1902, pp. 75–77.[]
  12. Cf. plus haut, n° 4.3 in fine.[]
  13. Cf. plus haut n° 2, 3 et 4.[]
  14. Cf. Lessons from Nature (1876) et On Truth : A Systematic Inquiry (1889).[]
  15. « Notices of Books », The Dublin Review, janvier-​juillet 1871, p. 482–486.[]
  16. Charles Darwin, The Descent of Men, 1871 ; Alfred Russel Wallace, Contribution to the Theory of Natural Selection, 1871 ; Henri Joly, L’instinct, ses rap­ports avec la vie et avec l’intelligence, 1870 ; St George Mivart, On the Genesis of Species, 1871.[]
  17. « Evolution and Faith », The Dublin Review, juillet-​octobre 1871, p. 1–41.[]
  18. « Notices of Books », The Dublin Review, janvier-​juillet 1872, p. 195–200.[]
  19. « The Continuity of Catholicism », Nineteenth Century, jan­vier 1900, p. 51–72 ; « Some Recent Catholic Apologists », Fortnightly Review, jan­vier 1900, p. 24–44.[]
  20. [1] Au dire du car­di­nal Vaughan, les soup­çons d’hétérodoxies concernent « la nais­sance vir­gi­nale de Notre Seigneur et la vir­gi­ni­té per­pé­tuelle de la Sainte Vierge ; le récit évan­gé­lique de la résur­rec­tion et la pré­ser­va­tion du corps res­sus­ci­té de toute cor­rup­tion ; la réa­li­té et la trans­mis­sion du péché ori­gi­nel ; la rédemp­tion comme réelle satis­fac­tion pour les péchés des hommes ; l’éternité de la peine des dam­nés, l’inspiration et l’intégrité de l’Écriture Sainte ; le droit de l’Église catho­lique à inter­pré­ter le sens de l’Écriture avec auto­ri­té ; sa conser­va­tion per­pé­tuelle de ses doc­trines dans le même sens ».[]
  21. « Pour sau­ver la supé­rio­ri­té essen­tielle de l’homme, Caverni nie que les ani­maux pos­sèdent une connais­sance pro­pre­ment dite. » (Artigas, Glick et Martinez, Seis cató­li­cos evo­lu­cio­nis­tas, p. 46[]
  22. Adversaire du P. Leroy, J. de Bonniot écrit : « Quant à moi, mon opi­nion est qu’il y a dans l’animal des opé­ra­tions qui imitent la connais­sance et le juge­ment, mais qui ne sont ni la connais­sance ni le juge­ment, ces deux der­nières opé­ra­tions n’étant aucu­ne­ment pos­sibles sans la notion de l’absolu. » (La bête com­pa­rée à l’homme, Retaux-​Bret édi­teur, Paris, 1889, p. 171).[]
  23. En dis­tin­guant de qui peut être dis­cu­té et ce qui est de foi en matière de créa­tion de l’homme, Pie XII mani­feste 50 plus tard qu’aucun juge­ment doc­tri­nal n’a encore été émis sur la ques­tion de l’évolution (ency­clique Humani gene­ris, 12 août 1950).[]
  24. La sup­pres­sion de la congré­ga­tion de l’Index en 1917 et l’attribution de la tâche qu’elle accom­plis­sait depuis 3 siècles au Saint-​Office est pro­ba­ble­ment à l’origine de cette confu­sion.[]