Mes chers enfants,
Vous allez recevoir dans quelques instants le sacrement de confirmation. Je suis persuadé que vos parents, les prêtres qui se sont occupés de vous, vous ont bien préparés à recevoir ce sacrement, vous ont dit ce que c’était que ce sacrement.
Mais je voudrais, pendant quelques moments, essayer de vous préciser la grandeur, la beauté, l’utilité de ce sacrement pour votre vie chrétienne. Car plus que jamais aujourd’hui nous avons besoin de défendre le bien précieux que le Bon Dieu nous a donné par la grâce du baptême. Car le sacrement de confirmation n’est pas autre chose que la confirmation de la grâce que vous avez reçue au baptême. Vous savez qu’au baptême vous avez reçu la grâce du Bon Dieu et par conséquent, déjà, une participation au Saint-Esprit, à la présence du Saint-Esprit en vous. Mais, à mesure que vous grandissez et que vous vous trouvez aux prises avec tous ceux qui veulent vous arracher ce bien que vous avez reçu, faire en sorte que vous perdiez cette filiation que vous avez, filiation du Bon Dieu, faire en sorte que vous ne soyez plus des enfants de Dieu. Dieu sait si aujourd’hui il y a des forces de l’enfer, forces qui viennent de Satan, de tous les esprits mauvais qui cherchent à arracher de nos âmes ce trésor que le Bon Dieu nous a donné : être des enfants du Bon Dieu, avoir en nous la nature du Bon Dieu, participer à la nature du Bon Dieu, être vraiment ses enfants, bien plus que des enfants adoptifs.
Vous savez qu’il y a quelquefois des enfants qui sont abandonnés et qui sont repris par des familles qui veulent bien s’en occuper, mais ces enfants ne pourront jamais faire qu’ils sont vraiment chez leurs parents lorsqu’ils sont chez d’autres personnes. Et ceux qui les ont adoptés ne pourront jamais dire que ces enfants sont leurs propres enfants, parce que ce sont des enfants adoptés.
Eh bien, le Bon Dieu a fait plus que cela pour nous. Nous ne sommes pas seulement ses enfants adoptifs, nous sommes ses véritables enfants. Nous avons en nous la nature même du Bon Dieu. Donc nous sommes vraiment ses enfants. Le Bon Dieu se reconnaît en nous, par le caractère que nous avons reçu au baptême.
Alors nous devons tout faire pour le garder et non pas perdre ce grand privilège, qui précisément nous ouvrira la porte du Ciel. Sans ce caractère, sans cette filiation de Dieu, on ne rentre pas au Ciel. Le Bon Dieu ne reconnaît que les siens. Ceux qui sont marqués et participants à sa nature divine.
Alors la confirmation vient confirmer cette grâce, l’augmenter encore en vous, faire en sorte que le Bon Dieu se reconnaisse encore davantage en vous. Lorsque après le sacrement de confirmation, les anges du Ciel, les élus du Ciel et le Bon Dieu Lui-même regardent vos âmes, Il les trouvera encore plus ressemblantes à Lui, plus proches de Lui et alors vous serez encore plus agréables au Bon Dieu.
Mais cela c’est aujourd’hui et peut être que le Bon Dieu vous réserve encore de nombreuses années ici-bas, sur la terre – ce que je vous souhaite – je l’espère, si c’est pour votre bien. Et par conséquent vous aurez tout au cours de cette vie que le Bon Dieu va vous donner, vous aurez un combat à mener. Vous devrez être des soldats et combattre. Et combattre contre qui ? contre quoi ? Est-ce qu’il y a des ennemis dans la famille ; est-ce qu’il y a des ennemis autour de nous ? Oui, il y a des ennemis autour de nous et bien plus fort que cela, il y a un ennemi au dedans de nous-mêmes. Dans notre cœur, dans notre âme, dans notre caractère, il y a un ennemi. Parce que le péché originel dont nous sommes marqués, a laissé en nous des traces. Il n’a pas disparu complètement. Le péché a disparu, mais les traces du péché n’ont pas disparu complètement avec le baptême.
Alors nous avons de mauvaises pensées ; nous avons de mauvais désirs ; nous avons des tentations, des désirs de faire le mal. Donc, il y a un ennemi en nous. La grâce de la confirmation vous aidera à lutter contre cet ennemi. Elle empêchera que cet ennemi prenne toute la place et dise : désormais c’est moi qui règne. Le bien, la vertu, doivent disparaître du cœur de celui que j’habite. Voilà ce que veut le démon. Alors nous devons lutter, tous les jours nous devons lutter contre nos mauvaises tendances, nos mauvais désirs.
Et non seulement il y a des ennemis en nous, mais encore il y a des ennemis autour de nous et vous le savez bien. Dieu sait si les choses que nous pouvons voir, lire, entendre comportent des insinuations ! Le démon s’insinue à travers tout cela pour essayer de nous faire pécher, de nous faire tomber, de nous faire nous attacher à des choses de la terre plus que nous ne devons nous y attacher ; nous attacher d’une manière excessive aux choses de la terre. Et par conséquent oublier le Bon Dieu, désobéir au Bon Dieu.
Alors nous devons également faire ce que l’on appelle : tenir la garde de nos sens, de nos yeux, de nos oreilles, la garde de nos sens ; les garder, faire en sorte que le mal n’entre pas en nous. Le mal qui est partout, qui est autour de nous, il ne faut pas qu’il pénètre dans nos cœurs. Toutes ces tentations-là, il faut que nous fassions tout pour les éviter, pour éviter le péché.
Mais ce n’est pas tout. Le Bon Dieu nous a donné des moyens aussi, pour lutter contre le diable. Il va vous donner aujourd’hui la grâce du sacrement de confirmation. Donc vous serez plus fort, plus averti, plus vigilant, plus conscient du bien que vous avez reçu. Mais le Bon Dieu veut nous donner des moyens encore, des armes. Le Bon Dieu est tellement bon pour nous, qu’il a voulu rester avec nous pour nous aider, pour nous soutenir. Il est dans le Sacrement de l’Eucharistie. Il est présent avec nous. Nous pouvons le recevoir tous les jours dans notre cœur si nous le voulons, pour lutter contre les démons qui sont autour de nous.
Combien de chrétiens ne pensent même pas à communier, ne pensent pas à recevoir Notre Seigneur. Alors, ils se trouvent faibles, faibles devant les tentations et ils pèchent souvent. Pourquoi ? Parce qu’ils ne se nourrissent pas de la Sainte Eucharistie, parce qu’ils ne veulent pas avoir Notre Seigneur en eux, dans leur cœur, pour lutter avec eux.
Notre Seigneur est là pour cela. Il s’est fait nôtre et Il demeure avec nous jusqu’à la fin des siècles pour nous aider.
Et puis, il y a le sacrement de pénitence. Lorsque par malheur on a péché et même si l’on n’a pas fait de péché grave, il est très bon, il est recommandé par la Sainte Église d’aller se confesser. Parce que la grâce du sacrement de pénitence est précisément cette grâce qui nous aide à éviter le péché. C’est une grâce particulière qui est donnée par le sacrement de pénitence. La grâce du sacrement de pénitence est faite pour nous faire éviter le péché, pour détester le péché et nous attacher à Notre Seigneur Jésus-Christ.
Et puis, vous avez la prière. Et la plus belle, la plus grande, la plus sublime des prières, c’est le Saint Sacrifice de la messe. Assistez au Saint Sacrifice de la messe.
C’est bien pourquoi la Sainte Église demande que nous assistions au Saint Sacrifice de la messe tous les huit jours au moins, au minimum tous les huit jours. C’est un commandement de l’Église. Pourquoi ? parce que c’est la plus grande des prières, la plus belle des prières que nous puissions faire.
Qu’est-ce que nous pouvons offrir de mieux au Bon Dieu que Notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même ? C’est Lui le grand Priant ; c’est Lui qui nous apprend à prier. C’est Lui qui adresse nos supplications au Bon Dieu, pour nous ouvrir les portes du Ciel. Notre Seigneur est là présent, dans la Sainte Eucharistie. Et le prêtre, par les paroles qu’il prononce à la Consécration, fait que Notre Seigneur est présent sur nos autels.
Et immédiatement. Notre Seigneur ne peut pas faire autrement que de prier pour nous son Père de nous donner toutes les bénédictions dont nous avons besoin. Alors sachez que lorsque vous assistez au Saint Sacrifice de la messe, vous recevez des grâces, des grâces contre le péché.
Pourquoi Notre Seigneur est-Il mort sur la Croix ? Pour nous sauver de nos péchés et précisément pour cela. Et pourquoi renouvelle-t-il son Sacrifice de la Croix sur nos autels ? Pour nous sauver de nos péchés, pour nous racheter. C’est le mystère de la Rédemption et le mystère de l’Incarnation qui continuent sur nos autels, à cause de nous, pour nous. Ce n’est pas pour Lui que Notre Seigneur est là. Notre Seigneur est bien au Ciel. Il n’a pas besoin de venir sur nos autels pour Lui. Il vient pour nous. Et par conséquent, nous devons profiter de la présence de Notre Seigneur et aimer assister au Saint Sacrifice de la messe en étant persuadés que nous recevons beaucoup de grâces, même si nous ne communions pas, mais à plus forte raison en communiant bien sûr, évidemment. Même si nous ne communions pas, le fait d’assister au Saint Sacrifice de la messe nous remplit de grâces.
Voici les moyens que le Bon Dieu nous a donnés pour lutter. Voilà ce que doit être le combattant, le vrai chrétien. Assister au Saint Sacrifice de la messe ; prier, prier le Saint Sacrement ; prier le chapelet ; prier la très Sainte Vierge Marie.
La très Sainte Vierge Marie est aussi un moyen très fort contre le démon. Elle a écrasé la tête du serpent ; elle a écrasé la tête du démon. Et donc elle est toute prête elle aussi à nous aider. Mais encore faut-il que nous le lui demandions, que nous la priions. Par conséquent vous devez tous avoir votre chapelet, souvent, dans la main et le soir prier en famille, réciter le chapelet, prier la très Sainte Vierge Marie. Elle est toute puissante. Forte comme une armée rangée en bataille contre le démon.
Elle est venue, voyez, dans toutes les époques difficiles de l’Église. La très Sainte Vierge est venue pour nous aider. Elle est descendue sur la terre ; elle est revenue pour nous aider ; pour nous sauver des périls dans lesquels nous sommes. Alors nous devons avoir une grande dévotion envers la très Sainte Vierge. C’est encore un moyen très sûr que le Bon Dieu nous a donné pour garder la grâce. Voyez comme le Bon Dieu est bon pour nous.
Et nous, nous sommes si faibles, si oublieux, si indifférents ! Nous vivons comme si le Bon Dieu ne nous avait pas donné toutes ces choses extraordinaires, n’avait pas manifesté son amour pour nous.
Alors, dans quelques instants, mes chers enfants, vous allez voir comment l’évêque va vous donner le sacrement de confirmation. La signification du sacrement de la confirmation par le signe de Croix qui va vous être donné sur le front, vous manifestez votre foi. Je crois en la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ. C’est le résumé de tout notre Credo. La Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ c’est le résumé de notre foi. Tout y est. La Sainte Trinité, le mystère de l’Incarnation, le mystère de la Rédemption, le mystère de tout l’amour de Notre Seigneur, du Bon Dieu, pour nous. Tout est dans la Croix.
Et tous les sacrements viennent de la Croix. Le Saint Sacrifice de la messe, c’est le renouvellement de la Croix. Donc toute notre foi se trouve dans la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi nous devons aussi avoir, non seulement sur notre front le signe de la Croix, mais aussi vous devez l’avoir dans votre cœur. C’est pour cela que l’évêque vous donne le signe de la Croix.
Mais aussi nous devons l’avoir dans nos maisons. Il faut l’avoir dans vos chambres ; il faut avoir toujours près de vous le signe de la Croix pour vous rappeler de l’amour de Notre Seigneur pour nous. Ce qu’a fait Notre Seigneur pour nous. Mourir sur la Croix pour nous, pour chacun d’entre nous. Alors nous devons nous rappeler cela.
C’est pourquoi tout à l’heure, l’évêque va vous signer le front du signe de la Croix, pour que vous vous rappeliez que c’est le signe de la Croix qui doit être dans vos cœurs, dans vos mémoires, dans vos intelligences.
Ensuite, l’évêque, en même temps qu’il vous donne le signe de la Croix, vous impose les mains. Et c’est à ce moment-là que la grâce du sacrement de la confirmation va descendre dans vos âmes, au moment où l’évêque met la main sur votre tête et vous signe de la Croix, c’est à ce moment-là que la grâce de la confirmation descend dans votre cœur.
Et puis les prières que l’évêque va dire avant, en appelant tous les dons du Saint-Esprit sur vous, sont la signification de la grâce que vous allez recevoir, mais ce n’est pas à ce moment-là que la grâce du sacrement de confirmation descend dans vos âmes. C’est une explication, une prière explicative du sacrement de confirmation. Le sacrement de confirmation se donne au moment où l’évêque prononce les paroles et au moment où il met la main sur votre tête et qu’il vous signe de la Croix avec le Saint-Chrême.
Et puis, enfin après que vous aurez reçu le sacrement, pour vous signifier la grâce sacramentelle que vous recevez, l’évêque vous frappe votre joue droite, de sa main. Pourquoi cela ? Parce que justement pour manifester que désormais vous devez être capable de subir les épreuves.
Ah, ce n’est pas si facile d’être chrétien. Ce n’est pas facile de maintenir le combat toujours. Ce n’est pas une chose facile de subir toutes les épreuves que l’on peut avoir tout au long de la vie. Eh bien, le sacrement de confirmation vous aidera à supporter ces épreuves. C’est pour cela que l’évêque vous frappe la joue pour montrer que désormais vous êtes capable de subir des épreuves, d’affronter les difficultés de la vie et de marcher toujours courageusement vers la vie éternelle.
Voyez comme l’Église est bonne, comme le Bon Dieu a été bon, comme Notre Seigneur Jésus-Christ a été bon de nous donner tous ces sacrements.
Nous ne pouvons pas dire que Notre Seigneur nous a abandonné, ce n’est pas vrai. Le Bon Dieu nous a aimé en nous donnant tous ses sacrements en se donnant Lui-même à nous. Que pouvons-nous demander de plus ?
Simplement demander que nous soyons capables de le comprendre et de répondre à l’amour de Notre Seigneur par notre amour à nous.
Et voilà la résolution que vous devez prendre en quittant cette chapelle. Vous devrez dire : Désormais je m’attacherai davantage encore à Notre Seigneur Jésus-Christ que je ne l’ai fait jusqu’à présent. Je le prierai mieux. Je l’aimerai encore davantage de tout mon cœur ; de toute mon âme, de toutes mes forces. Et c’est comme cela que vous rendrez au Bon Dieu, les hommages que vous lui devez et que le Bon Dieu descendra en vous avec toutes ses grâces.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.