Le 17 juillet 1977, Mgr Marcel Lefebvre arrive à l’aéroport de Santiago accueilli par des foules enthousiastes.
Mgr Lefebvre vient d’être frappé en 1976 par le Pape Paul VI d’une suspens a divinis pour avoir ordonné des prêtres en vue de la messe traditionnelle, celle célébrée depuis des siècles et des siècles par l’Eglise ! Mais la foule ne s’y trompe pas, la résistance du prélat français n’a qu’un but : pourvoir à la nécessité spirituelle du peuple chrétien qui fait appel à lui et à ses prêtres sur tous les continents.
Ce 17 juillet 1977, Mgr Lefebvre arrive à Santiago du Chili. Depuis l’avion il entend la foule crier : « Lefebvre, si ! Communismo, no ! » La foule est là, impossible de se frayer un chemin ; escorté par deux voitures de police, le véhicule de l’archevêque fait demi-tour et sort à travers les pistes de l’aéroport. Peine perdue, sur tout le trajet il y a du monde avec des drapeaux acclamant le prélat.
Les journaux titrent : « Le cardinal Silva Henriquez déclare : « Lefebvre est un Judas ». Mais l’édition suivante affiche : « Lefebvre répond : « Je ne suis pas un Judas, je n’ai pas embrassé Fidel Castro ». »
850 personnes assistent à la conférence du prélat, et six prêtres viennent le trouver pour l’assurer que la moitié du clergé est de son côté.
Source : Mgr Tissier de Mallerais, Marcel Lefebvre, une vie, Clovis, 2002, p. 554.