Pour discerner sa vocation, il faut écouter attentivement l’appel

Le sacer­doce catho­lique a été ins­ti­tué direc­te­ment par Dieu comme le moyen prin­ci­pal et ordi­naire pour sau­ver et sanc­ti­fier les âmes. Juste avant de souf­frir sur la Croix pour rache­ter la race humaine déchue, Jésus-​Christ a ordon­né prêtres ses douze apôtres, leur com­man­dant d’of­frir le Sacrifice de la Messe en son nom et les gra­ti­fiant, après sa résur­rec­tion, du pou­voir de remettre les péchés. Avant de mon­ter glo­rieu­se­ment au ciel, Il leur a deman­dé de répandre la bonne nou­velle de la Chrétienté à tra­vers le monde entier.

Ainsi par­mi les nom­breux pou­voirs et pri­vi­lèges dont Dieu a com­blé ses prêtres, les deux offices les plus grands sont celui de dire la Messe et celui de par­don­ner les péchés. Aussi pour cela, les fidèles doivent res­pec­ter filia­le­ment au plus haut point ces ministres choi­sis par Dieu.

Discerner sa vocation

Pourquoi Dieu vous a‑t-​il créé ? A quoi vous appelle-​t-​il ? Quelle fonc­tion remplirez-​vous, qui vous ren­dra véri­ta­ble­ment heu­reux ? Discerner sa voca­tion est une étape essen­tielle de la vie de cha­cun. Voici quelques conseils utiles pour la belle voca­tion du sacer­doce catholique.

Une voca­tion, de manière géné­rale, est sim­ple­ment un appel de Dieu à un état de vie par­ti­cu­lier. Dans ce sens, le mariage est une voca­tion de même que toutes les dif­fé­rentes pro­fes­sions, comme celles de méde­cin, pro­fes­seur ou char­pen­tier. Dieu appelle donc cha­cun de nous à une cer­taine voca­tion, qui sied le mieux à nos talents, nous dis­pose au mieux à atteindre le ciel et l’honore de la meilleure manière. Chacun a un devoir de dis­cer­ner sa voca­tion et à y répondre.

Le sacer­doce est aus­si une voca­tion, mais infi­ni­ment supé­rieure à toutes les autres, parce qu’elle est sur­na­tu­relle. Dieu veut cou­vrir l’humanité de béné­dic­tions et de grâces, et il a choi­si le prêtre comme son ins­tru­ment par­ti­cu­lier pour cette tâche. Sans le prêtre et les sacre­ments, beau­coup d’âmes dépé­rissent spi­ri­tuel­le­ment et le che­min du ciel leur est très dif­fi­cile. Discerner les vraies voca­tions sacer­do­tales est donc de la plus haute impor­tance.

Écouter attentivement l’appel

La pre­mière étape pour répondre à la voca­tion au sacer­doce ou à quelque forme de vie reli­gieuse est d’é­cou­ter atten­ti­ve­ment l’ap­pel de Dieu. A cet effet, les meilleurs moyens sont une fer­vente prière, qui est tout sim­ple­ment l’é­lé­va­tion de notre âme vers Dieu, et la récep­tion méri­toire des sacre­ments, qui asseoit l’é­tat de grâce, ou l’a­mi­ti­té avec Dieu. L’homme, jeune ou moins jeune, se dis­po­se­ra ain­si à entendre l’ap­pel divin, car Dieu ne parle qu’à ceux qui sont prêts à l’é­cou­ter et à le suivre. Ecoute atten­ti­ve­ment l’ap­pel de Dieu…

Une aspiration véritable et profonde

Cependant, cet appel divin ne se mani­feste pas prin­ci­pa­le­ment par des émo­tions fortes ou encore des sen­ti­ments intenses. Ces conso­la­tions sen­sibles com­plètent seule­ment par­fois la recon­nais­sance d’une voca­tion, mais elles n’indiquent pas un appel au sacer­doce. Une vraie voca­tion s’exprime plu­tôt par un désir solide, réso­lu et constant de ser­vir Dieu, en se sacri­fiant pour le bien des autres. Ce désir dés­in­té­res­sé était la prin­ci­pale moti­va­tion du Christ sur la terre et ain­si devrait-​il en être pour tous les futurs prêtres.

Une fois qu’un homme recon­naît qu’il pos­sède ce désir per­sis­tant, il devrait alors consul­ter un prêtre de la région et cherche à entrer au sémi­naire, à condi­tion, bien sûr, qu’il n’y ait aucun obs­tacle majeur. Il s’agit ici de l’étape pre­mière et la plus impor­tante pour répondre à une voca­tion sacerdotale.

Devoir de discernement

Le devoir de dis­cer­ner l’appel de cette per­sonne revient au rec­teur du sémi­naire et au direc­teur spi­ri­tuel du futur prêtre, parce que Dieu, à tra­vers l’autorité de l’évêque local, a choi­si ces hommes tout spé­cia­le­ment pour cette tâche impor­tante et dif­fi­cile. Tant que l’as­pi­rant au sacer­doce est hon­nête et sin­cère dans ses paroles et actions, la vraie nature de sa voca­tion s’é­clai­re­ra indubitablement.

Le futur prêtre, en plus de l’intention pieuse d’honorer Dieu et de ser­vir les âmes, doit aus­si démon­trer des apti­tudes aca­dé­miques, une dis­ci­pline morale, une san­té psy­cho­lo­gique, du bon sens et une matu­ri­té intel­lec­tuelle. Toutes ces qua­li­tés sont néces­saires pour un minis­tère sacer­do­tal réus­si. De même, le futur prêtre ne doit pas se lais­ser gui­der par ses émo­tions, être atta­ché à des plai­sirs phy­siques ou assoif­fé de louanges et de renom­mée mon­daine. De tels défauts vien­draient entra­ver pro­fon­dé­ment ses charges parois­siales et gâcher ses rela­tions avec Dieu.

Ad Catholici Sacerdotii

Le pape Pie XI (Ad Catholici Sacerdotii) a don­né un excellent résu­mé des qua­li­tés que les évêques, les direc­teurs de sémi­naire et les direc­teurs spi­ri­tuels devraient recher­cher et encou­ra­ger chez les prêtres aspirant :

« A celui qui gou­verne le sémi­naire, avec pru­dence et vigi­lance, qui suit avec une sol­li­ci­tude atten­tive cha­cun des jeunes gens confiés à ses soins, qui sonde leurs qua­li­tés et dis­po­si­tions d’esprit, il ne sera pas mal­ai­sé de dis­cer­ner et décou­vrir ceux qui sont appe­lés d’en haut au sacer­doce. (…) Plutôt qu’un attrait inté­rieur et un pen­chant sen­sible, qui peuvent par­fois faire défaut, c’est l’inclination droite et l’intention de l’esprit vers le sacer­doce, ain­si qu’un ensemble de qua­li­tés du corps et de l’âme qui le rendent propre à embras­ser cet état. Quiconque aspire au sacer­doce uni­que­ment pour le noble motif de se consa­crer au ser­vice de Dieu et au salut des âmes, et en même temps pos­sède une solide pié­té, une pure­té de vie à toute épreuve, et a atteint ou du moins s’efforce d’acquérir une science (…) montre qu’il est appe­lé par Dieu à l’état sacerdotal.

Celui-​là, au contraire, qui, pous­sé peut-​être par des parents mal ins­pi­rés, vou­drait embras­ser cet état avec la pers­pec­tive d’avantages tem­po­rels et des gains ter­restres qu’il entre­voit ou qu’il espère à tra­vers le sacer­doce ; (…) celui qui est habi­tuel­le­ment réfrac­taire à la dépen­dance et à la dis­ci­pline, peu enclin à la pié­té, peu stu­dieux et peu zélé pour les âmes ; celui sur­tout qui est por­té à la sen­sua­li­té et qu’une expé­rience pro­lon­gée montre inca­pable de la vaincre, celui qui a si peu de dis­po­si­tions pour les études que l’on pré­voit qu’il n’en pour­ra suivre, de manière à don­ner satis­fac­tion, le cours nor­mal : tous ceux-​là ne sont pas faits pour le sacerdoce. »

Préparation rigou­reuse et exigeante

La pré­pa­ra­tion à une vie sacer­do­tale authen­tique est donc rigou­reuse et exi­geante, mais elle ne reste pas sans gra­ti­fi­ca­tion. Le Christ lui-​même a répon­du à ses apôtres qui lui deman­daient ce que serait leur récompense :

« Et qui­conque aura quit­té ses frères, ses soeurs, son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ou ses terres à cause de mon nom, rece­vra le cen­tuple et héri­te­ra de la vie éter­nelle. » (Matt. 19 : 29)

Croisade des vocations 2017 – Répondre à l’appel

Lire l’in­té­gra­li­té de cette lettre de la croi­sade des voca­tions ICI 
Appel à tous les enfants de bonne volon­té : neu­vaine pour les voca­tions du 5 au 13 mai 2017, abbé C. Bouchacourt
Seigneur, donnez-​nous des prêtres ! – Appel aux mamans et aux grand mères en faveur du sacer­doce catholique

Image de la croisade des vocations 2017