Chers Amis et Bienfaiteurs,
ors de l’audience que le Pape Jean-Paul II m’a accordée en novembre 1979, après une conversation prolongée au terme de laquelle le Pape semblait assez disposé à laisser la liberté de choix dans la Liturgie, le Cardinal Seper appelé par le Pape se rendit compte de cette disponibilité du Pape et s’écria aussitôt : « Mais, Très Saint Père, ils font de cette Messe un drapeau ! » Et le Pape parut très influencé par cette réflexion.
Laissant de côté le sens péjoratif de cette réflexion du Cardinal Seper, ne doit-on pas affirmer qu’en effet la Messe est le drapeau de la foi catholique parce qu’elle manifeste et synthétise tous les dogmes fondamentaux de notre foi. On y retrouve tous les traités de théologie.
Et par le fait même ce « Mystère de notre foi » terrasse toutes les erreurs du protestantisme, de l’Islam, du Judaïsme, du Modernisme, du laïcisme matérialiste, socialiste et communiste. Aucune erreur ne peut subsister face à notre Sainte Messe catholique. La Messe est anti-œcuménique, au sens où s’entend l’œcuménisme depuis le Concile : union de toutes les religions dans un syncrétisme de prière sans dogmes, de moralité aux lois imprécises, s’accordant sur des slogans équivoques : droits de l’homme – dignité humaine – liberté religieuse.
La Messe nouvelle par contre est bien le drapeau de ce faux œcuménisme, qui représente l’anéantissement de la religion catholique et du sacerdoce catholique.
Pour l’honneur de Jésus-Christ et pour l’honneur de l’Eglise soyons fidèles à la Messe catholique, symbole de notre foi, drapeau de notre sainte religion.
Pour continuer cette Messe catholique, il faut donc des prêtres, donc des Séminaires catholiques et non modernistes où, comme toujours dans l’Eglise les jeunes clercs orientent toute leur formation et leur apostolat vers l’autel du Sacrifice.
Pour avoir des jeunes convenablement préparés à entrer dans nos Séminaires, il nous faut des écoles catholiques où les jeunes apprennent à aimer la Liturgie, le chant grégorien, le latin, et se forment virilement et chrétiennement par le sacrifice de soi pour l’amour de Jésus-Christ, sous l’égide de leur Mère du Ciel.
Cette œuvre des écoles est donc une œuvre indispensable, non seulement pour les vocations sacerdotales, mais pour toutes les vocations, y compris celle du mariage catholique avec tout ce qu’il représente d’idéal et de sacrifice dans notre société corrompue.
Déjà des réalisations ont eu lieu en France, aux Etats-Unis. Les religieuses ont montré l’exemple et nous essayons de suivre pour l’éducation catholique des garçons. Ainsi les travaux ont commencé pour l’école de Fanjeaux, située au village de Montréal-de‑l’Aude. Pour mener l’œuvre à bien, nous comptons sur l’aide toujours généreuse de nos amis et bienfaiteurs de France.
L’Allemagne aussi va ouvrir sa première école de garçons en octobre. Nous ne doutons pas de la générosité des Allemands pour venir au secours des familles catholiques qui ne savent plus ou mettre leurs enfants.
Les Etats-Unis ont déjà de nombreuses réalisations. Le Grand Séminaire doit s’agrandir pour recevoir les vocations qui se multiplient. Nous comptons aussi sur l’aide des bienfaiteurs.
Le Séminaire de Buenos-Aires termine la construction de sa première aile pour le mois de mars. Il y en a cinq à construire ! …
Nous ne savons comment vous remercier, chers Amis et Bienfaiteurs. Votre grande récompense est d’assister aux ordinations. Venez donc le 27 juin au Séminaire de Zaitzkofen en Allemagne et le 29 juin à Ecône comme de coutume. C’est là que vous recueillerez le fruit de vos prières et de votre aide.
Que Jésus, Marie et Joseph vous bénissent et vous gardent dans la foi catholique !
+ Marcel LEFEBVRE
Rickenbach, le 18 Février 1982
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