Sermon de Mgr Lefebvre – Sacré-​Cœur – Ordinations sacerdotales – 29 juin 1984

Mes bien chers frères,
Mes bien chers amis,

C’est vrai­ment une déli­ca­tesse de la Providence qui per­met que ces ordi­na­tions qui ont tou­jours lieu le 29 juin, soient faites cette année, sous le signe du Sacré Cœur.

C’est en effet aujourd’hui la fête du Sacré Cœur. Sans doute saint Pierre et saint Paul, demeurent pré­sents à notre esprit, à notre dévo­tion. Mais ce n’est pas sans émo­tion que nous pen­sons à l’amour de Notre Seigneur Jésus-​Christ aujourd’hui, d’une manière toute par­ti­cu­lière. Nous venons d’entendre les magni­fiques paroles de saint Paul, sur la cha­ri­té de Notre Seigneur. Ces paroles sont presque intra­duc­tibles. Il nous décrit cette immen­si­té, cette infi­ni­té de la cha­ri­té de Dieu. Et si saint Paul a par­lé de la cha­ri­té de Dieu dans des termes admi­rables, saint Jean aus­si a fait écho à cette cha­ri­té de Dieu. N’est-ce pas lui qui a dit dans sa pre­mière Épître : Deus cari­tas est : Dieu est cha­ri­té. Et nos cre­di­di­mus cari­ta­ti qui est in Deo : Et nous, nous avons cru dans la cha­ri­té qui est en Dieu.

Et si l’on consi­dère seule­ment, même d’une manière rela­ti­ve­ment super­fi­cielle, ce que la cha­ri­té de Dieu a réa­li­sé pour nous, nous sommes dans la stu­pé­fac­tion, dans l’admiration, dans la recon­nais­sance, dans la gra­ti­tude pour Dieu qui a tant fait pour nous.

L’Histoire de l’humanité, l’Histoire même de toute la Création, c’est l’histoire de la cha­ri­té du Bon Dieu. Et le Credo n’est qu’un hymne à la cha­ri­té de Dieu. Et y a‑t-​il une rela­tion par­ti­cu­lière entre cette cha­ri­té, cet amour de Dieu pour les hommes et le sacer­doce ? Qui le nie­ra ? L’histoire de la Création des esprits le démontre et l’histoire sur­tout de la Rédemption des hommes.

Dieu dans son immense cha­ri­té a vou­lu que tous les esprits qu’il a créés soient faits pour s’unir à Lui d’une manière inef­fable, d’une manière qu’il a conçue vrai­ment divine. Il a vou­lu que tous les esprits par­ti­cipent à la grâce de Dieu. Que tous les esprits par­ti­cipent à sa divi­ni­té pour l’éternité. Il l’a vou­lu pour les anges. Mais Il a vou­lu les éprou­ver en quelque sorte, avant de les faire mon­ter dans l’intime de son amour, dans l’intime de sa gloire, dans la Trinité Sainte. Il a vou­lu les éprou­ver et – hélas – un cer­tain nombre d’entre eux n’ont pas vou­lu ado­rer Notre Seigneur Jésus-​Christ et ont été pré­ci­pi­tés dans les enfers.

Pour les anges la déci­sion était défi­ni­tive. Ce ne sont pas des esprits qui vivent dans le temps. Et alors, quand ils prennent une déci­sion, ils ne changent plus et cette déci­sion est pour tou­jours. Alors, cette révolte contre Dieu est défi­ni­tive et ils se sont éloi­gnés de Dieu et ont ain­si créé eux-​mêmes l’enfer où ils demeurent.

Et les autres, avec l’archange Saint Michel, ont dit : Qui est comme Dieu ? Nous, nous obéis­sons à Dieu, nous ado­rons Dieu, nous ado­rons les des­seins, nous ado­rons les des­seins inson­dables de l’amour de Notre Seigneur Jésus-​Christ et nous ado­rons l’Homme-Dieu. Car Dieu est Tout-​Puissant et Dieu est amour. Et les bons anges ont sui­vi Saint Michel.

Et l’histoire de nos esprits – les esprits humains – est une his­toire certes dif­fé­rente, mais elle res­semble aus­si à celle des anges. Le Bon Dieu a vou­lu son­der les cœurs de nos pre­miers parents pour voir s’ils Lui étaient vrai­ment sou­mis. Et – hélas – nos pre­miers parents Lui ont déso­béi, se sont éloi­gnés de la volon­té de Dieu, entraî­nant avec eux toutes les géné­ra­tions futures.

Mais vivant dans le temps, il y avait la place pour la misé­ri­corde de Dieu. Car s’il y a quelque chose de plus grand encore que la cha­ri­té, c’est la misé­ri­corde, de se pen­cher sur le péché, sur le pécheur, sur celui qui est affli­gé du péché et qui peut reve­nir à Dieu.

Pour nous, il y avait un espoir de retour, car nous vivons dans le temps. Alors Dieu a réso­lu de s’Incarner et de venir s’offrir au Bon Dieu, pour rache­ter les hommes de ce péché. Verser son Sang, pour nous cou­vrir de son Sang et nous rendre de nou­veau à la vie qu’il vou­lait nous don­ner, cette vie divine, cette vie extra­or­di­naire à laquelle nous nous pré­pa­rons tous, à laquelle la grâce nous prépare.

Mais pour cela. Il a pour­vu des moyens ; c’est Lui-​même qui a déci­dé des moyens de la Rédemption. Il aurait pu faire autre­ment. Une seule parole de Notre Seigneur Jésus-​Christ incar­né, un seul acte d’amour de Notre Seigneur Jésus-​Christ aurait suf­fi pour nous rache­ter tous.

Mais non, Notre Seigneur a vou­lu prou­ver davan­tage son amour ; d’une manière plus sen­sible, d’une manière plus réelle. Et alors, Il a ver­sé son Sang pour nous. Et Il n’a pas seule­ment vou­lu faire cela que pour sa géné­ra­tion, pour ceux qui L’ont entou­ré lorsqu’il était ici-​bas. Il est venu pour sau­ver l’humanité tout entière et les géné­ra­tions futures. Et alors, dans son grand amour, dans sa cha­ri­té pour nous, Il a pen­sé aux prêtres.

Se choi­sir des élus par­mi les hommes, qu’il ferait sem­blables à Lui, aux­quels Il don­ne­rait ce pou­voir extra­or­di­naire d’être d’autres Christ, de s’immoler avec Lui sur la Croix. Et en même temps de conti­nuer son Calvaire, de conti­nuer son Sacrifice, de répandre son Sang, de don­ner son Corps en nour­ri­ture aux fidèles. Voilà le grand mys­tère de l’amour de Notre Seigneur Jésus-​Christ, mys­tère de notre foi, vrai­ment Mysterium fidei.

Quelle idée géniale de la part du Bon Dieu. Vouloir asso­cier des créa­tures – de pauvres créa­tures, péche­resses, mais rache­tées par son Sang – se les asso­cier en les mar­quant du carac­tère sacer­do­tal. Du carac­tère du prêtre qu’il est pour l’éternité – Lui – et leur per­mettre de pro­non­cer les paroles qui conti­nue­ront sa Rédemption. Quelle mer­veille ! Mes chers amis, dans quelques ins­tants, vous serez ces prêtres.

Le Bon Dieu per­met­tra que vous lui soyez asso­ciés inti­me­ment, que vous soyez mar­qués de ce carac­tère sacer­do­tal que les anges du Ciel vont voir ; que vos anges gar­diens admi­re­ront ; dont vos parents qui sont au Ciel, les élus du Ciel, se réjoui­ront. De vrais prêtres en plus, ceux qui offri­ront vrai­ment le Saint Sacrifice de la messe, conti­nua­tion du Sacrifice de la Croix, per­pé­tua­tion de l’effusion du Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ.

(Je demande aux pho­to­graphes de se tenir tran­quilles et de ne pas déran­ger la cérémonie).

Cet amour de Jésus, dont vous serez rem­plis par la grâce du sacer­doce, vous don­ne­ra des pou­voirs excep­tion­nels. Car loin de croire à ce qui aujourd’hui se répand tou­jours davan­tage dans les esprits, à l’intérieur même de l’Église, que tous les fidèles sont prêtres ; que tout le monde est prêtre et tout le monde par­ti­cipe au sacer­doce de Notre Seigneur Jésus-Christ.

C’est une erreur pro­fonde, les laïcs ne sont pas mar­qués du carac­tère sacer­do­tal. Et il faut être mar­qué du carac­tère sacer­do­tal pour pou­voir accom­plir le rôle du prêtre, le rôle de Notre Seigneur Jésus-​Christ, celui qu’il vous a donné.

Et quels sont ces pou­voirs particuliers ?

Le pre­mier pou­voir qui vous est don­né c’est le munus docen­di, le pou­voir d’enseigner, le pou­voir de conti­nuer la Révélation de Notre Seigneur Jésus-​Christ, de faire naître la foi dans les cœurs, de l’augmenter, de la déve­lop­per. Cette foi qui est déjà le gage de la vision béa­ti­fique. D’une cer­taine manière, notre foi ne dis­pa­raî­tra pas ; elle se trans­for­me­ra en la vision béa­ti­fique. Car ce sont les mêmes véri­tés, les mêmes objets, le même objet qui est Dieu en défi­ni­tive, qui est Notre Seigneur Jésus-​Christ, qui fera notre bon­heur au Ciel, dans la vision béatifique.

C’est cela que nous croyons déjà par notre foi, par notre esprit de foi. Nous nous unis­sons à Notre Seigneur Jésus-​Christ. Et un jour, le voile qui est encore devant nos yeux, se déchi­re­ra et nous ver­rons Jésus, la gloire de Dieu, dans la Trinité Sainte. Notre bon­heur sera parfait.

Alors, c’est cette foi que vous devez faire naître dans les âmes ; faire com­prendre que nous sommes nés pour cela. Que le Bon Dieu nous a créés pour nous don­ner cette lumière de la Révélation qui n’est autre que de croire à la divi­ni­té de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Et comme le dit si bien saint Paul à ses disciples :

(…) argue, obse­cra, incre­pa (…) erit tem­pus, cum sacram doc­tri­nam non sus­ti­ne­bunt (…) (et) ad fabu­las autem (2 Tm 4, 2,3,4) : Viendra le temps où des doc­teurs n’observeront plus, n’enseigneront plus la vraie doc­trine, la saine doc­trine et se tour­ne­ront vers des fables.

Nous y sommes à ce temps, mes bien chers amis, nous y sommes ! Oui des doc­teurs de l’Église – soi-​disant de l’Église – enseignent ces fables, n’enseignent plus la vraie doc­trine de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Et quelles sont ces fables ? Ces fables, c’est l’œcuménisme ; ces fables, c’est la liber­té reli­gieuse ; ces fables ce sont les droits de l’homme. Voilà ces fables vers les­quelles on se tourne et qui trompent les hommes et qui ne conver­tissent plus les cœurs et les âmes vers Notre Seigneur Jésus-Christ.

Parce que jus­te­ment, votre cœur sera rem­pli de l’amour de Notre Seigneur Jésus-​Christ et que vos regards seront tou­jours fixés sur le Calvaire et sur la Croix de Jésus, vous com­pren­drez ces choses faci­le­ment. On ne par­tage pas Notre Seigneur Jésus-​Christ, on ne le dimi­nue pas pour faire plai­sir aux héré­tiques ; pour faire plai­sir aux schis­ma­tiques. On ne dimi­nue pas Notre Seigneur Jésus-​Christ. Jésus-​Christ est Dieu pour l’éternité ; Jésus-​Christ est Jésus-​Christ pour tou­jours : heri, hodie et in sæcu­la.

Alors vous aurez hor­reur de cette dimi­nu­tion de la divi­ni­té de Notre Seigneur Jésus-​Christ et de sa gloire et de son règne.

Instinctivement vous devez avoir cette répul­sion pour ces erreurs qui décou­ronnent Notre Seigneur Jésus-Christ.

Et vous l’enseignerez aux fidèles. Vous gar­de­rez de ces erreurs, les fidèles qui vous seront confiés, tous ceux qui vien­dront vers vous.

Et en cela vous vous tour­ne­rez aus­si vers la Vierge Marie, Reine de la foi, elle qui dans sa foi pro­fonde n’a jamais eu la pen­sée – un ins­tant – que l’on pou­vait dimi­nuer la gloire de son divin Fils, le règne de son divin Fils.

Et puis vous avez une seconde charge : le munus sanc­ti­fi­can­di. Et c’est cela en par­ti­cu­lier qui va vous être don­né par l’ordination sacer­do­tale. Vos mains vont être consa­crées ; vous allez tou­cher le calice qui vous ser­vi­ra pour offrir le Sacrifice. Vous allez rece­voir de l’évêque les pou­voirs d’offrir le Saint Sacrifice de la messe.

Vous allez aus­si, par l’imposition des mains à la fin de la messe, rece­voir le pou­voir de remettre les péchés à ceux à qui vous les remet­trez et de les rete­nir à ceux à qui vous les retien­drez. Ce sont les paroles de Notre Seigneur Jésus-​Christ Lui-même.

Ainsi, après votre ordi­na­tion, vous serez rem­pli de ces grâces qui vous per­met­tront de sanc­ti­fier les fidèles. Vous aurez là un tré­sor inef­fable dans vos mains. Et le pre­mier tré­sor c’est celui d’offrir le Saint Sacrifice de la messe. Rien n’est si beau, rien n’est si grand que le Saint Sacrifice de la messe, que de conti­nuer le Sacrifice de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Et là encore mes bien chers amis, vous vous gar­de­rez de dimi­nuer ce Saint Sacrifice de la messe, de le réduire à une espèce de réunion com­mu­nau­taire, à un repas, à un par­tage du pain. Non, ce n’est pas cela que vous rece­vez aujourd’hui. Vous rece­vez le pou­voir de conti­nuer le Sacrifice de Notre Seigneur Jésus-​Christ. Et dans le Sacrifice et par le Sacrifice, réa­li­ser le sacre­ment de l’Eucharistie, dans le Sacrifice de la messe, par le Sacrifice de la messe, en même temps que le Sacrifice de la messe. On ne réa­lise pas l’Eucharistie sans le Sacrifice, l’Eucharistie étant une victime.

Vous savez bien que sainte Marguerite-​Marie Alacoque, qui a été cer­tai­ne­ment l’une des grandes pro­mo­trices de la dévo­tion au Sacré-​Cœur de Jésus, voyait pré­ci­sé­ment le Cœur de Jésus, dans l’Eucharistie – quand elle ado­rait l’Eucharistie – le Cœur de Jésus se mon­trait à elle – Cœur de Jésus trans­per­cé– donc son Sacrifice, donc la Victime qui se trouve dans l’Eucharistie.

Alors vous vous gar­de­rez bien de dimi­nuer votre Saint Sacrifice de la messe et de le réduire à un culte qui res­semble plus au culte pro­tes­tant, qu’à un culte catho­lique. En cela vous trom­pe­riez les fidèles ; vous trom­pe­riez la voca­tion que vous avez eue. Vous avez la voca­tion de conti­nuer le Saint Sacrifice de la messe, que Jésus-​Christ a remis dans vos mains.

Et puis vous pré­pa­re­rez les fidèles, vous les pré­pa­re­rez avec tout votre cœur, votre amour misé­ri­cor­dieux. Aujourd’hui c’est la fête de l’amour misé­ri­cor­dieux de Jésus, le Sacré Cœur de Jésus. Ayez des cœurs misé­ri­cor­dieux. Penchez-​vous sur les pécheurs. Vous aus­si vous êtes pécheurs ; nous sommes tous pécheurs ; nous avons tous besoin de la Rédemption de Notre Seigneur Jésus-​Christ, du Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Alors, vous vous pen­che­rez sur les âmes qui vien­dront à vous. Vous les trai­te­rez pater­nel­le­ment, mater­nel­le­ment, les écou­tant ; les rece­vant avec bon­té et avec dou­ceur, avec patience, pour les rele­ver de leurs fautes ; pour leur don­ner l’absolution, pour les pré­pa­rer à rece­voir Jésus dans l’Eucharistie, avec les meilleures dis­po­si­tions pos­sibles. De telle sorte que la grâce pro­fite vrai­ment dans leur cœur et dans leur âme et s’épanouisse en ver­tus chrétiennes.

Alors len­te­ment, mais sûre­ment, l’Église sera recons­truite par vos mains. Vous remet­trez pierre sur pierre, pour rebâ­tir ces beaux Temples, le Temple de la Sainte Église catho­lique, qui aujourd’hui semble en pleine destruction.

Voilà le rôle que vous aurez. Que le Bon Dieu vous garde, mes chers amis, dans cette atti­tude que vous avez aujourd’hui, dans ces pen­sées, dans votre foi, dans votre cha­ri­té, dans votre espé­rance, dans toutes les ver­tus que vous avez acquises au cours de vos années de formation.

Demeurez dans l’union à Notre Seigneur Jésus-​Christ. Prenez garde d’être dévo­ré par l’activité et que cette acti­vi­té dimi­nue en vous la pré­sence de Dieu, la pré­sence de Notre Seigneur. Aimez vos exer­cices de pié­té ; aimez sur­tout votre Sainte Messe et tout ce qui peut vous aider aus­si à réa­li­ser votre Sacrifice de la messe, dans la journée.

Et ayez sur­tout une grande dévo­tion envers la très Sainte Vierge Marie. Aujourd’hui, je conclu­rai par cette parole qui se trouve dans l’office de Notre-​Dame des Sept Douleurs :

Dilectus meus can­di­dus et rubi­cun­dus (Ct 5,10) (…) totus desi­de­ra­biles totus ama­bi­lis totum spi­rat amo­rem.

Mon Bien-​Aimé, dit la Vierge Marie – en regar­dant Jésus sur la Croix – est can­dide. Oui, Il est sans tache, mais Il est en même temps tout rouge de son sang qu’il a ver­sé et Il res­pire l’amour. Il est tout aimable, res­pi­rant l’amour.

Caput incli­na­tum : sa tête incli­née, ses bras éten­dus, son cœur trans­per­cé – manus extense, pec­tus per­fo­ra­tion.

Et l’office ajoute, en met­tant cette parole sur les lèvres de la très Sainte Vierge : O bea­tis­si­ma Virgo : Ô bien­heu­reuse Vierge, vous consi­dé­rez, en consi­dé­rant Jésus-​Christ, vous Le consi­dé­rez davan­tage en ce qu’il est la source du salut des âmes, plus que par le Sang de ses blessures.

Et en effet, pour­quoi ce Sang ver­sé ? Pourquoi Jésus cru­ci­fié ? Pourquoi ces mains éten­dues ? Pourquoi cette tête incli­née ? Pourquoi ce Cœur trans­per­cé ? sinon pour le salut des âmes. Jésus est venu pour cela : pour nous, pour nous sauver.

Alors deman­dez à la Vierge Marie de mettre ces sen­ti­ments dans vos cœurs et vous serez alors de vrais prêtres, des prêtres de Notre Seigneur Jésus-​Christ, des prêtres tout entiers don­nés à la cha­ri­té de Jésus par l’intercession de la très Sainte Vierge Marie.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-​Esprit. Ainsi soit-il.

Fondateur de la FSSPX

Mgr Marcel Lefebvre (1905–1991) a occu­pé des postes majeurs dans l’Église en tant que Délégué apos­to­lique pour l’Afrique fran­co­phone puis Supérieur géné­ral de la Congrégation du Saint-​Esprit. Défenseur de la Tradition catho­lique lors du concile Vatican II, il fonde en 1970 la Fraternité Saint-​Pie X et le sémi­naire d’Écône. Il sacre pour la Fraternité quatre évêques en 1988 avant de rendre son âme à Dieu trois ans plus tard. Voir sa bio­gra­phie.