Sermon de Mgr Lefebvre – Ordinations sacerdotales – 27 juin 1986

Mes bien chers amis,
Mes bien chers frères,

Nous voi­ci à nou­veau réunis en cette jour­née, sous la pro­tec­tion de Notre-​Dame du Perpétuel Secours, puisque c’est sa messe que nous célé­brons aujourd’hui, pour une nou­velle ordi­na­tion sacerdotale.

Mes bien chers amis, je vous rap­pel­le­rai cette parole de saint Paul en com­men­çant ces quelques mots :
Deus eli­git nos in ipso ante mun­di consti­tu­tio­nem ut esse­mus sanc­ti (Ep 1,4) : Dieu nous a élus en Jésus-​Christ avant la consti­tu­tion du monde pour que nous soyons des saints.

Et cette parole ne s’adresse pas seule­ment aux prêtres ou aux futurs prêtres, elle s’adresse bien sûr à tous les fidèles, à tous ceux que Dieu a élus pour être saints. In ipso, en Notre Seigneur Jésus-​Christ : ante consti­tu­tio­nem mun­di, depuis toute l’éternité. Dieu nous a choi­sis pour être des saints, saints en Notre Seigneur Jésus-Christ.

Voilà de quoi nous faire médi­ter. Voila le che­min que nous devons suivre : Notre Seigneur JésusChrist, pour nous sanc­ti­fier. Et l’image de Notre Seigneur Jésus-​Christ la plus par­faite de la sain­te­té que nous devons pour­suivre tous les jours de notre vie, c’est l’image de la Croix. En effet, toute la sain­te­té est résu­mée et vécue dans la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ.

En quoi consiste donc la sain­te­té, sinon en la détes­ta­tion du péché et en l’amour de Dieu et du pro­chain ? C’est le résu­mé de toute notre vie. Nous devons détes­ter l’erreur et le péché et nous atta­cher à Dieu et ser­vir notre pro­chain pour Dieu.

Et bien, Notre Seigneur Jésus-​Christ sur sa Croix, nous pré­sente jus­te­ment l’horreur du péché, la mort du péché ! Mors mor­tua tum ques : La mort est morte ! Cette mort qu’a appor­tée le péché au monde, elle est morte par la Croix, par la mort de Dieu. Voilà ce que nous apprend Notre Seigneur. Il a vain­cu la mort ; Il a vain­cu le péché ; Il a vain­cu le démon ; Il a vain­cu le monde par sa Croix.

À nous aus­si de détes­ter le péché, de nous en éloi­gner le plus pos­sible ; de tout faire pour évi­ter de déso­béir à Dieu, de nous en éloi­gner et de pra­ti­quer la cha­ri­té ; cha­ri­té envers Dieu, cha­ri­té envers le pro­chain. La Croix aus­si, est l’expression la plus belle, la réa­li­sa­tion la plus grande, la plus sublime, la plus divine de l’amour pour Dieu. C’est le Fils de Dieu Lui-​même, la deuxième Personne de la Sainte Trinité qui s’offre à son Père sur la Croix, par amour pour Lui. A subi cette mort indigne de Dieu, à cause de nos péchés, pour nous sau­ver et par là en même temps Il mani­fes­tait un amour infi­ni pour nous, pour son prochain.

« Y a‑t-​il une plus grande preuve d’amour que de don­ner sa vie pour ceux que l’on aime », a dit Notre Seigneur. Et Il l’a fait. Lui, Il l’a réa­li­sé. Et c’est pour­quoi la Croix est notre livre, le livre du chré­tien et à plus forte rai­son le livre du prêtre.

Vous qui désor­mais, mes chers amis, allez mon­ter à l’autel tous les jours pour réac­tua­li­ser le Sacrifice de Notre Seigneur Jésus-​Christ, quelle leçon plus belle, plus pro­fonde, plus concrète, plus émou­vante que ce Sacrifice de la Croix, rede­ve­nu vivant sous vos yeux et vous-​même en étant l’acteur, ins­tru­ment de Dieu, de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Vos lèvres rem­pla­ce­ront celles de Notre Seigneur. Votre parole sera celle de Notre Seigneur JésusChrist pour repro­duire ce Sacrifice de la Croix et répandre ses béné­dic­tions sur vous-​même et sur tous ceux pour les­quels vous priez et toux ceux pour les­quels vous offrez le Saint Sacrifice de la messe.

L’amour de Dieu : Vous le mani­fes­te­rez par toute votre vie, comme Notre Seigneur Jésus-​Christ, à la suite de Notre Seigneur et l’amour du pro­chain vous le mani­fes­te­rez pre­miè­re­ment en lui don­nant Notre Seigneur Jésus-​Christ que vous pour­rez por­ter dans vos mains consacrées.

Vous don­ne­rez Jésus aux âmes, Jésus cru­ci­fié, leur appre­nant à détes­ter ain­si le péché et à s’approcher de Dieu, à s’unir à Lui, à Dieu.

Y a‑t-​il une chose plus belle sur la terre, que d’être prêtre de Notre Seigneur Jésus-​Christ ? Et avec la grâce du Bon Dieu, vous le serez dans quelques instants.

Vous pour­rez à votre tour, pro­non­cer les paroles de la Consécration et Dieu vous obéi­ra. Sommesnous dignes, mes chers amis, d’une grâce sem­blable ? Combien nous devons vivre dans l’humilité, dans l’obéissance à Dieu, dans l’amour de Dieu, pour être moins indigne d’être le prêtre de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Et si nous vou­lons pra­ti­quer la cha­ri­té qui s’exprime par­ti­cu­liè­re­ment dans les com­man­de­ments de Dieu, nous devons remar­quer que les pre­miers com­man­de­ments de Dieu sont les com­man­de­ments qui s’adressent à Dieu et qui expriment l’amour de Dieu. Le caté­chisme du concile de Trente nous dit que les deux tables conte­naient, l’une les trois pre­miers com­man­de­ments qui regardent l’amour de Dieu, et la deuxième table expri­mait les com­man­de­ments envers le pro­chain ; qui exprime l’amour envers le pro­chain. Pourquoi cette dis­tinc­tion ? Parce qu’il y a une dis­tinc­tion énorme entre Dieu et les hommes ; entre Dieu et le pro­chain. Dieu est Dieu. Dieu est notre Créateur. Et le pre­mier com­man­de­ment de Dieu est pré­ci­sé­ment celui-​là : « Tu ado­re­ras Dieu. Un seul Dieu tu ado­re­ras et aime­ras par­fai­te­ment ». Un seul Dieu.

Et dans l’Écriture, il était dit pour ces com­man­de­ments du Décalogue : « Tu ne met­tras pas d’autre dieu que moi devant moi ». Tu ne met­tras pas devant moi d’autres dieux, des dieux étran­gers, que moi. Et Dieu a le droit de le dire. Il est le seul à avoir le droit de le dire. Personne d’autre que Lui ne peut dire à tous les anges, à tous les hommes, à toutes les créa­tures : « Vous ne met­trez pas devant moi d’autre dieu que moi ». Pourquoi ? Parce que c’est moi qui vous ai créés, c’est moi qui vous ai conçus, c’est moi qui vous ai faits. Si vous vivez c’est à cause de moi. Si vous avez une âme c’est à cause de moi. Si vous pou­vez man­ger aujourd’hui et vivre, c’est à cause de moi. C’est moi qui vous ai tout don­né ; les bien natu­rels ; les biens sur­na­tu­rels. Je vous ai tout don­né, vous n’aurez donc qu’un Dieu et vous L’adorerez.

Quelle leçon, mes bien chers frères ! Aujourd’hui, com­bien est-​il utile de nous rap­pe­ler ce pre­mier com­man­de­ment qui est celui qui domine toute notre vie et qui domi­ne­ra toute notre vie éter­nelle. Adorer Dieu et n’adorer qu’un seul Dieu : le Dieu qui nous a créés ; le Dieu qui nous a faits ; le Dieu qui nous sup­porte dans l’existence et sans lequel nous ne serions rien. Notre Seigneur l’a répé­té. « Sans moi vous ne pou­vez rien faire ».

Et en effet, sans Dieu, nous ne pou­vons rien faire. Alors soyons donc atta­chés à ces com­man­de­ments de Dieu. Et par­ti­cu­liè­re­ment au pre­mier com­man­de­ment qui nous oblige aus­si à croire, à avoir la foi. Dieu nous l’a dit : « Celui qui croi­ra sera sau­vé, celui qui ne croi­ra pas sera condam­né ». Il avait le droit de le dire. Il a le droit à l’obéissance de notre intel­li­gence pour croire à sa parole ; pour croire à ce qu’Il nous révèle ; pour croire à la Voie qu’Il a choi­sie pour notre rédemp­tion, pour notre salut. Il n’y en a qu’une : c’est Notre Seigneur Jésus-​Christ Lui-​même. C’est Dieu Lui-​même, cru­ci­fié sur le bois de la Croix. Voilà la voie de notre salut qu’Il a choi­sie et qu’Il avait le droit de choi­sir, et que per­sonne ne peut lui contes­ter. Qui est comme Dieu ? Qui dis­cu­te­ra les voies de Dieu ? Nous pauvres créa­tures de rien du tout, qu’un souffle abat, qui sommes comme l’herbe des champs, disent les psaumes. Aujourd’hui ils sont en fleur, demain ils sont fau­chés et mis dans le gre­nier. Que som­mes­nous ? Rien ! Oserons-​nous dis­cu­ter à Dieu la voie qu’Il a choi­sie pour nous sau­ver ? Il a vou­lu la Croix. Nous devons Le suivre et por­ter notre croix à sa suite, et l’imiter dans sa Croix par l’horreur du péché et par l’amour de Dieu jusqu’à notre sang, à don­ner notre vie pour Dieu et pour notre pro­chain pour l’amour de Dieu. Grande leçon que nous avons besoin de nous rap­pe­ler aujourd’hui.

Qu’il y a des com­man­de­ments qui s’adressent à Dieu ; il n’y a pas que les com­man­de­ments qui dirigent notre vie et l’ordonnent vis-​à-​vis de notre pro­chain. Et les com­man­de­ments vis-​à-​vis de Dieu sont le fon­de­ment même de notre amour pour le pro­chain. C’est par consé­quent à ces commandements-​là que nous devons nous attacher.

Et c’est pour­quoi il n’y a pas de péché plus grave, que celui de désho­no­rer Dieu ; d’enlever l’honneur de Dieu ; de mépri­ser Dieu. Il n’y a pas de pécher plus grave pour l’homme que d’oublier Dieu, que de vivre comme si Dieu n’existait pas. C’est un mépris insen­sé. Les psaumes le disent : « Le Bon Dieu regarde sur la terre si les hommes Le recherchent, s’ils pensent à Lui et Il n’en trouve presque aucun ». Est-​ce que cela n’est pas encore la réa­li­té aujourd’hui ? Quels sont les hommes qui honorent Dieu comme Dieu doit être hono­ré : par Notre Seigneur Jésus-​Christ ? Voilà la ques­tion que nous devons nous poser. Et nous-​mêmes vivons-​nous ce pre­mier com­man­de­ment ? Honorons-​nous vrai­ment Dieu ? Dieu fait-​il par­tie de notre vie ? Est-​il tou­jours pré­sent à nos esprits, à nos intel­li­gences, dans tous les évé­ne­ments, dans toutes les déci­sions que nous avons à prendre, dans tous les choix que nous avons à faire ; est-​ce que Dieu inter­vient ? Est-​ce que Notre Seigneur Jésus-​Christ intervient ?

Il n’y a pas de plus grand péché que de s’éloigner de Dieu, de mépri­ser Dieu, d’oublier Dieu et d’être infi­dèle à Dieu. L’infidélité est le péché contre la foi. Et le péché contre la foi consiste pré­ci­sé­ment à s’éloigner de Notre Seigneur Jésus-​Christ et en par­ti­cu­lier à mettre Notre Seigneur JésusChrist au rang de tous les (faux) dieux. Je pense qu’il n’y a pas de péché plus grave que celui-​là. Si Notre Seigneur, si Jésus, et si Dieu a dit aux fidèles de l’Ancien Testament : « Vous ne pla­ce­rez pas devant moi de dieux étran­gers car Je suis le seul Dieu que vous devez hono­rer ». Que se passe-​t-​il aujourd’hui mes bien chers frères ? Sommes-​nous aveugles ? Sommes-​nous sourds ? Que s’est-il pas­sé dans notre chère Église catho­lique pour qu’on en arrive à mettre les faux dieux, ces dieux étran­gers, au rang de Celui qui nous a créés. Celui qui est le Maître de l’Univers et qui aujourd’hui pour­rait faire dis­pa­raître ces mon­tagnes qui sont devant vous, comme un jeu de cartes. Nous le ver­rons bien à la fin des temps.

Devant cette impos­ture, devant ces pas­teurs qui perdent la foi et qui font perdre la foi, qui conduisent dans le che­min de l’apostasie ; qui conduisent dans le che­min de l’infidélité. Que devons-​nous faire ? Quelle doit être notre conduite ? Réaffirmer le pre­mier com­man­de­ment ! Réaffirmer la royau­té de Notre Seigneur Jésus-​Christ ! Il n’y a pas d’autre fon­de­ment, dit saint Paul, que JésusChrist et Jésus cru­ci­fié. Pas d’autre fon­de­ment à notre vie ; pas d’autre fon­de­ment à notre à notre foi. Nous devons remettre Jésus-​Christ à sa place : à la place d’honneur dans nos familles, dans nos foyers, dans notre cœur, dans notre vie, dans notre cel­lule. Partout la Croix de Jésus doit être pré­sente. Partout nous devons hono­rer Celui qui nous a créés et qui est des­cen­du s’incarner et vivre par­mi nous pour nous sau­ver. Il n’y a pas d’autre Dieu. Combien de fois dans les psaumes, Dieu le répète ? « Je suis le seul Dieu. Il n’y a pas d’autre Dieu que moi » et Il a rai­son. Il n’y a pas d’autre Dieu que Celui qui a fait le Ciel et la terre. Qui fecit cælum et ter­ram. Per quem omnia fac­ta sunt. Par qui tout a été fait. Qui peut dou­ter de cela ?

Alors réaf­fir­mons au moment où pré­ci­sé­ment ces erreurs cir­culent et mal­heu­reu­se­ment par nos pas­teurs. Et bien, nous fidèles – demeu­rant fidèles aux com­man­de­ments de Dieu, au pre­mier com­man­de­ment de Dieu et à la foi en Notre Seigneur Jésus-​Christ –, nous réaf­fir­mons notre foi en Dieu, en un seul Dieu, en Notre Seigneur Jésus-​Christ, en le fai­sant régner par­tout, en res­tau­rant son règne par­tout. Voila la réponse que l’Église a tou­jours faite devant les erreurs.

Quand les héré­sies, les erreurs ont appa­ru dans l’Histoire, qu’a fait l’Église ? Elle a réuni un concile, ou sinon les papes eux-​mêmes ont écrit des ency­cliques, des lettres publiques pour réaf­fir­mer la Vérité qui est contraire à cette erreur. Lorsque l’on a, au XVe siècle déjà, vou­lu affir­mer que Notre Seigneur Jésus-​Christ n’était pas pré­sent dans la Sainte Eucharistie, l’Église a au contraire encou­ra­gé les pro­ces­sions du Saint Sacrement, l’honneur ren­du à l’Eucharistie. Des Congrégations ont été fon­dées pour hono­rer Notre Seigneur Jésus-​Christ dans l’Eucharistie. Des Congrégations ont été fon­dées pour ado­rer Notre Seigneur Jésus-​Christ nuit et jour dans la Sainte Eucharistie, pour réaf­fir­mer le dogme de la Vérité contre l’erreur.

Et bien nous devons faire la même chose main­te­nant. Nous devons pro­mettre à Notre Seigneur Jésus-​Christ, à Dieu, de n’honorer que Lui et de ne pas en hono­rer d’autre ; de refu­ser tout hon­neur, tout res­pect, soi-​disant res­pect don­né à de faux dieux, à ceux qui sont des inven­tions du diable pour détour­ner les âmes de la foi et pour les entraî­ner en Enfer. Ne crai­gnons donc pas d’affirmer notre foi en Notre Seigneur Jésus-​Christ. Que nos cha­pelles, – et vous par­ti­cu­liè­re­ment mes chers amis, qui allez main­te­nant être res­pon­sables de lieux de culte, vous allez offrir le Saint Sacrifice de la messe – , que vos cha­pelles soient tout entières un acte de res­pect et d’adoration de Notre Seigneur Jésus-​Christ. Que tout rap­pelle la divi­ni­té de Notre Seigneur Jésus-​Christ, sa toute-​puissance, l’honneur que nous Lui devons, les actions de grâces que nous Lui devons, et la demande de par­don de nos péchés que nous devons faire tous les jours.

Et puis vous ferez ce que font déjà vos aînés qui ont com­men­cé dans diverses villes d’Europe, d’Amérique et d’ailleurs : des pro­ces­sions du Saint Sacrement pour hono­rer Notre Seigneur ; pour remettre en hon­neur Celui qui est notre Sauveur, notre Prêtre, notre Roi. Et dans toute la mesure du pos­sible vous fer­rez en sorte que Notre Seigneur Jésus-​Christ règne dans la Société, contrai­re­ment à ces erreurs modernes qui vou­draient que tous les États soient laïques – c’est-à-dire sans Notre Seigneur. Quelle impié­té ! Chasser Notre Seigneur Jésus-​Christ de la Société civile, que Notre Seigneur Jésus-​Christ a créé ! Ces socié­tés sont créé par Dieu comme la famille. La famille et la socié­té sont des êtres moraux créés par Dieu. Est-​ce que Notre Seigneur Jésus-​Christ n’aurait pas le droit d’y régner, alors que c’est Lui qui les a faites ! Nous ne devons pas avoir peur de lut­ter par tous les moyens contre l’athéisme, contre l’impiété, contre le laï­cisme, contre le libé­ra­lisme, comme l’ont fait tous les papes jusqu’au pape Pie XII. Soyons fils véri­tables de la Sainte Église catho­lique. Ne crai­gnons rien : les per­sé­cu­tions, les mépris, toutes les paroles qui peuvent être adres­sées contre nous parce que nous sommes des dignes fils de l’Église catho­lique. Et bien que tout cela ne nous fasse pas craindre. Que nous n’ayons point peur. Dieu est avec nous ! Notre Seigneur Jésus-​Christ est avec nous et la très Sainte Vierge Marie en par­ti­cu­lier, aujourd’hui où nous fêtons Notre-​Dame du Perpétuel Secours. Demandons-​lui son secours – à la très Sainte Vierge Marie – pour hono­rer son divin Fils comme elle désire qu’il soit hono­ré. Demandons-​lui qu’elle vienne, qu’elle vienne à nou­veau sur la terre, qu’elle appa­raisse à nous, pour nous dire ce que nous devons faire. Mais nous le savons. Mais qu’elle nous encou­rage ; qu’elle nous rende forts dans la per­sé­cu­tion, dans l’ostracisme dont nous sommes l’objet par­tout par nos pas­teurs, qui devraient au contraire nous féli­ci­ter et nous aider dans le main­tien de la foi catholique.

Et bien, puisque nous sommes des dis­ciples de la Croix, por­tons notre croix à la suite de Notre Seigneur Jésus-​Christ, portons-​la à la suite de la très Sainte Vierge Marie, des apôtres et de tous les mar­tyrs. Ne crai­gnons pas. Un jour Dieu nous récom­pen­se­ra. Un jour vien­dra où la Voix de Dieu se fera entendre et où les hommes recon­naî­tront que Notre Seigneur Jésus-​Christ est vrai­ment le Roi de l’humanité, et le Sauveur de l’humanité.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-​Esprit. Ainsi soit-il.

Fondateur de la FSSPX

Mgr Marcel Lefebvre (1905–1991) a occu­pé des postes majeurs dans l’Église en tant que Délégué apos­to­lique pour l’Afrique fran­co­phone puis Supérieur géné­ral de la Congrégation du Saint-​Esprit. Défenseur de la Tradition catho­lique lors du concile Vatican II, il fonde en 1970 la Fraternité Saint-​Pie X et le sémi­naire d’Écône. Il sacre pour la Fraternité quatre évêques en 1988 avant de rendre son âme à Dieu trois ans plus tard. Voir sa bio­gra­phie.