Mgr Schneider et les évêques du Kazakhstan rejettent les normes d’application d” « Amoris laetitia »

Mgr Athanasius Schneider, évêque Auxiliaire de l´archidiocèse de Sainte Marie à Astana, vient de publier ce 31 décembre 2017, en la fête de la Sainte Famille, une véri­table pro­fes­sion de foi rela­tive aux véri­tés tou­chant le mariage sacramentel.

Il juge, avec deux de ses confrères du Kazakhstan, ne pas pou­voir gar­der le silence à pro­pos des normes d’ap­pli­ca­tion d” »Amoris lae­ti­tia » qui ouvre la porte à la com­mu­nion pour les divorcés-« remariés ».

On pense for­cé­ment aux direc­tives des évêques du grand Buenos Aires approu­vées par une lettre pri­vée du pape François à ses com­pa­triotes argen­tins qui vient d’être dotée d’un sta­tut offi­ciel dans l’Eglise.

Oui, la confu­sion est grande et nous espé­rons que Mgr Schneider ira jus­qu’au bout de sa sainte colère en dénon­çant l’o­ri­gine de cette « pagaille » dans l’Eglise, à savoir le funeste Concile Vatican II. Nous en encore sommes loin et Mgr conti­nue de défendre ce concile « pas­to­ral » qu’il ne peut, ou ne veut, en aucun cas, remettre en cause dans ses fon­de­ments puis­qu’il déclare tou­jours » suivre l’en­sei­gne­ment du Concile Vatican II ».

Or, tant que la cause pre­mière de ces dérives fri­sant l’hé­ré­sie ne sera pas clai­re­ment énon­cée, les « cor­rec­tions » et « dénon­cia­tions » à répé­ti­tion ne feront que retar­der l’ex­plo­sion inévi­table qui se pro­file à un hori­zon de plus en plus proche…

La Porte Latine

Le texte de « dénonciation » de Mgr Schneider de ses deux confrères dans l’épiscopat

Profession des véri­tés immuables sur le mariage sacramentel

Après la publi­ca­tion de l’ex­hor­ta­tion apos­to­lique “Amoris lae­ti­tia” (2016), divers évêques ont éma­né, au niveau local, régio­nal et natio­nal, des normes d’ap­pli­ca­tion sur la dis­ci­pline sacra­men­telle des fidèles, dits « divorcés-​remariés » qui, bien que le conjoint auquel ils sont unis par un lien valide du mariage sacra­men­tel vive encore, ont tou­te­fois enta­mé une coha­bi­ta­tion stable à la manière des époux avec une per­sonne autre que leur conjoint légitime.

Ces normes pré­voient entre autres que, dans des cas indi­vi­duels, les per­sonnes dites « divorcées-​remariées » puissent rece­voir le sacre­ment de Pénitence ain­si que la Sainte Communion bien qu’ils conti­nuent de vivre habi­tuel­le­ment et inten­tion­nel­le­ment à la manière des époux avec une per­sonne autre que leur conjoint légi­time. De telles normes pas­to­rales ont reçu l’ap­pro­ba­tion de plu­sieurs auto­ri­tés hié­rar­chiques. Quelques-​unes de ces normes ont même reçu l’ap­pro­ba­tion de l’au­to­ri­té suprême de l’Église.

La dif­fu­sion de telles normes pas­to­rales approu­vées ecclé­sias­ti­que­ment, a cau­sé une confu­sion notable et tou­jours plus grande tant chez les fidèles que dans le cler­gé. Confusion qui touche tel­le­ment au cœur de la vie de l’Église par des mani­fes­ta­tions comme le mariage sacra­men­tel, la famille, église domes­tique, et le sacre­ment de la Très-Sainte-Eucharistie.

D’après la doc­trine de l’Église, une église domes­tique n’est consti­tuée que par le seul lien matri­mo­nial sacra­men­tel (cf. Concile Vatican II, Lumen gen­tium 11). L’admission des fidèles dits « divorcés-​remariés » à la Sainte-​Communion, qui est l’ex­pres­sion la plus haute de l’u­ni­té du Christ-​Époux avec Son Église, signi­fie dans la pra­tique l’ap­pro­ba­tion ou légi­ti­ma­tion du divorce. En ce sens, elle intro­duit en quelque sorte le divorce dans la vie de l’Église.

Les normes pas­to­rales évo­quées contri­buent de fait et dans le temps à la dif­fu­sion de « l’é­pi­dé­mie du divorce » (expres­sion uti­li­sée par le Concile Vatican II, cf. Gaudium et spes 47). Cette dif­fu­sion de « l’é­pi­dé­mie du divorce » inter­vient dans la vie même de l’Église, alors même que l’Église, par sa fidé­li­té incon­di­tion­nelle à la doc­trine du Christ, devrait être un rem­part et un signe incom­pa­rable de contra­dic­tion contre la plaie du divorce tou­jours plus répan­due dans la socié­té civile.

De manière abso­lu­ment uni­voque et sans admettre aucune excep­tion, Notre Seigneur et Rédempteur Jésus Christ a solen­nel­le­ment recon­fir­mé la volon­té de Dieu quant à l’in­ter­dic­tion abso­lue du divorce. Une appro­ba­tion ou légi­ti­ma­tion de la vio­la­tion de la sacra­li­té du lien matri­mo­nial, même indi­rec­te­ment par la nou­velle dis­ci­pline sacra­men­telle évo­quée, contre­dit gra­ve­ment la volon­té expresse de Dieu et Son com­man­de­ment. Une telle pra­tique altère donc sub­stan­tiel­le­ment la dis­ci­pline sacra­men­telle bimil­lé­naire de l’Église, ce qui entraî­ne­ra aus­si avec le temps une alté­ra­tion de la doc­trine correspondante.

Le Magistère constant de l’Église, com­men­çant avec les ensei­gne­ments des Apôtres et celui de tous les Souverains Pontifes, a conser­vé et fidè­le­ment trans­mis l’en­sei­gne­ment cris­tal­lin du Christ sur l’in­dis­so­lu­bi­li­té du mariage : tant la doc­trine (dans la théo­rie) que la dis­ci­pline sacra­men­telle (dans la pra­tique). Elle l’a fait sans équi­voque, sans l’ombre d’au­cun doute et tou­jours dans les mêmes sens et signi­fi­ca­tion (eodem sen­su eademque sen­ten­tia).

Parce qu’é­ta­blie par Dieu, la dis­ci­pline des sacre­ments ne doit jamais contre­dire la parole révé­lée de Dieu ni la foi de l’Église dans l’in­dis­so­lu­bi­li­té abso­lue du mariage rati­fié et consommé.

« Non seule­ment les sacre­ments sup­posent la foi, mais encore, par les paroles et les choses, ils la nour­rissent, ils la for­ti­fient, ils l’ex­priment ; c’est pour­quoi ils sont dits sacre­ments de la foi » (Concile Vatican II, Sacrosanctum Concilium, 59). « Même l’au­to­ri­té suprême dans l’Église ne peut chan­ger la litur­gie à son gré, mais seule­ment dans l’o­béis­sance de la foi et dans le res­pect reli­gieux du mys­tère de la litur­gie » (Catéchisme de l’Église Catholique 1125). La foi catho­lique, par sa nature, exclut une contra­dic­tion for­melle entre la foi pro­fes­sée d’un côté et la vie et la pra­tique des sacre­ments de l’autre. C’est en ce sens qu’on peut com­prendre l’af­fir­ma­tion sui­vante du Magistère : « Ce divorce entre la foi dont ils se réclament et le com­por­te­ment quo­ti­dien d’un grand nombre est à comp­ter par­mi les plus graves erreurs de notre temps » (Concile Vatican II, Gaudium et spes 43) et « la péda­go­gie concrète de l’Église doit tou­jours être liée à sa doc­trine et jamais sépa­rée d’elle » (Jean-​Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris consor­tio 33).

Au vu de l’im­por­tance vitale que consti­tuent tant la doc­trine que la dis­ci­pline du mariage et de l’Eucharistie, l’Église est obli­gée de par­ler d’une seule voix. Les normes pas­to­rales sur l’in­dis­so­lu­bi­li­té du mariage ne doivent donc pas se contre­dire d’un dio­cèse à l’autre, d’un pays à l’autre. Depuis les temps apos­to­liques, l’Église a obser­vé ce prin­cipe comme l’at­teste saint Irénée de Lyon : « En effet, l’Église, bien que dis­per­sée dans le monde entier jus­qu’aux extré­mi­tés de la terre, ayant reçu des apôtres et de leurs dis­ciples la foi (…) la garde avec soin, comme n’ha­bi­tant qu’une seule mai­son, elle y croit d’une manière iden­tique, comme n’ayant qu’une seule âme et qu’un même cœur, et elle les prêche, les enseigne et les trans­met d’une voix una­nime, comme ne pos­sé­dant qu’une seule bouche » (Adversus hae­reses I, 10, 2). Saint Thomas d’Aquin nous trans­met le même prin­cipe pérenne de la vie de l’Église : « Il n’y a qu’une seule et même foi depuis les Anciens jus­qu’aux Modernes, autre­ment, ce ne serait pas la même et unique Église (Questiones Disputatae de Veritate, q. 14, a. 12c).

L’admonition du Pape Jean-​Paul II demeure actuelle et valide : « la confu­sion créée dans la conscience de nom­breux fidèles par les diver­gences d’o­pi­nions et d’en­sei­gne­ments dans la théo­lo­gie, dans la pré­di­ca­tion, dans la caté­chèse, dans la direc­tion spi­ri­tuelle au sujet de ques­tions graves et déli­cates de la morale chré­tienne, finit par amoin­drir, presque au point de l’ef­fa­cer, le véri­table sens du péché ? » (Exhortation Apostolique Reconciliatio et pae­ni­te­nia, 18).

À la doc­trine et à la dis­ci­pline sacra­men­telle sur l’in­dis­so­lu­bi­li­té du mariage rati­fié et consom­mé, s’ap­plique plei­ne­ment le sens des affir­ma­tions sui­vantes du Magistère de l’Église : ·

« En effet l’Église du Christ, gar­dienne et pro­tec­trice des dogmes dont elle a reçu le dépôt, n’y change jamais rien, n’en retranche jamais rien ; mais ce qui est ancien, qui a pris forme aux temps anciens et que la foi des Pères a semé, elle met tout son soin à le polir et à l’af­fi­ner de manière que ces anciens dogmes de la doc­trine céleste reçoivent l’é­vi­dence, la lumière, la dis­tinc­tion, tout en gar­dant leur plé­ni­tude, leur inté­gri­té, leur carac­tère propre, et qu’ils croissent seule­ment selon leur genre, c’est-​à-​dire dans la même doc­trine, dans le même sens, dans la même pen­sée » (Pie IX, Bulle dog­ma­tique Ineffabilis Deus).

« Quant à la sub­stance de la véri­té, l’Église a, devant Dieu et les hommes, le devoir sacré de l’an­non­cer, de l’en­sei­gner sans aucune atté­nua­tion, comme le Christ l’a révé­lée et il n’est aucune condi­tion de temps qui puisse atté­nuer la rigueur de cette obli­ga­tion. Ce devoir lie en conscience tout prêtre à qui est confiée la charge d’en­sei­gner, d’ad­mo­nes­ter et de gui­der les fidèles » (Pie XII, Discours aux curés et aux pré­di­ca­teurs de Carême, 23 mars 1949).

« L’Église n’his­to­ri­cise pas, ne rela­ti­vise pas sa nature au gré des méta­mor­phoses de la culture pro­fane. La nature de l’Église est tou­jours égale et fidèle à elle-​même, telle que le Christ la vou­lut et que l’au­then­tique tra­di­tion la per­fec­tion­na » (Paul VI, Homélie du 28 octobre 1965).

« Ne dimi­nuer en rien la salu­taire doc­trine du Christ est une forme émi­nente de cha­ri­té envers les âmes » (Paul VI, Encyclique Humanae Vitae, 29).

« Aussi ne cesse-​t-​elle de faire entendre ses appels et ses encou­ra­ge­ments à résoudre les dif­fi­cul­tés conju­gales éven­tuelles sans jamais fal­si­fier ni com­pro­mettre la véri­té » (Jean-​Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris consor­tio, 33).

« L’Église n’est ni l’au­teur ni l’ar­bitre d’une telle norme [de la loi morale divine]. Par obéis­sance à la véri­té qui est le Christ, dont l’i­mage se reflète dans la nature et dans la digni­té de la per­sonne humaine, l’Église inter­prète la norme morale et la pro­pose à tous les hommes de bonne volon­té, sans en cacher les exi­gences de radi­ca­lisme et de per­fec­tion » (Jean-​Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris consor­tio, 33).

« L’autre prin­cipe est celui de la véri­té et de la cohé­rence, en ver­tu duquel l’Église n’ac­cepte pas d’ap­pe­ler bien ce qui est mal et mal ce qui est bien. En se fon­dant sur ces deux prin­cipes com­plé­men­taires, l’Église ne peut qu’in­vi­ter ses fils qui se trouvent dans ces situa­tions dou­lou­reuses à s’ap­pro­cher de la misé­ri­corde divine par d’autres che­mins, sans que ce soit cepen­dant celui des sacre­ments de la Pénitence et de l’Eucharistie, tant qu’ils ne rem­plissent pas les condi­tions requises ». (Jean-​Paul II, Exhortation Apostolique Reconciliatio et pae­ni­ten­tia, 34).

« La fer­me­té de l’Église dans sa défense des normes morales uni­ver­selles et immuables n’a rien d’hu­mi­liant. Elle ne fait que ser­vir la vraie liber­té de l’homme : du moment qu’il n’y a de liber­té ni en dehors de la véri­té ni contre elle » (Jean-​Paul II, Encyclique Veritatis splen­dor, 96).

« Par rap­port aux normes morales qui inter­disent le mal intrin­sèque, il n’y a de pri­vi­lège ni d’ex­cep­tion pour per­sonne. Que l’on soit le maître du monde ou le der­nier des “misé­rables” sur la face de la terre, cela ne fait aucune dif­fé­rence : devant les exi­gences morales, nous sommes tous abso­lu­ment égaux » (Jean-​Paul II, Encyclique Veritatis splen­dor, 96).

« Le devoir de réaf­fir­mer cette non-​possibilité d’ad­mettre à l’Eucharistie [les divor­cés rema­riés] est une condi­tion de vraie pas­to­rale, d’au­then­tique pré­oc­cu­pa­tion pour le bien de ces fidèles et de toute l’Église, parce qu’il indique les condi­tions néces­saires pour la plé­ni­tude de cette conver­sion, à laquelle tous sont tou­jours invi­tés » (Conseil Pontifical pour les textes légis­la­tifs, Déclaration sur la com­mu­nion pour les per­sonnes divor­cées et rema­riées, 24 juin 2000).

En tant qu’é­vêques catho­liques, sui­vant l’en­sei­gne­ment du Concile Vatican II, nous devons défendre l’u­ni­té de la foi et la dis­ci­pline com­mune de l’Église et veiller à faire sur­gir pour tous les hommes la lumière de la pleine véri­té (cf. Lumen gen­tium, 23). Face à la confu­sion actuel­le­ment tou­jours gran­dis­sante, nous sommes ain­si obli­gés en conscience de pro­fes­ser l’im­muable véri­té et la dis­ci­pline sacra­men­telle tout aus­si immuable sur l’in­dis­so­lu­bi­li­té du mariage, confor­mé­ment à ce qu’en­seigne le Magistère de l’Église de manière inal­té­rable depuis 2000 ans. Dans cet esprit, nous réaf­fir­mons que :

- Les rap­ports sexuels entre des per­sonnes non liées par un mariage valide – ce qui est le cas des « divorcés-​remariés » – sont tou­jours contraires à la volon­té de Dieu et consti­tuent une grave offense faite à Dieu.

- Aucune cir­cons­tance ou fina­li­té, pas même une pos­sible impu­ta­bi­li­té ou une dimi­nu­tion de la culpa­bi­li­té, ne peuvent rendre de telles rela­tions sexuelles mora­le­ment posi­tives ou agréables à Dieu. Cela vaut pour tous les autres pré­ceptes néga­tifs des Dix Commandements de Dieu. En effet, « il y a des actes qui, par eux-​mêmes et en eux-​mêmes, indé­pen­dam­ment des cir­cons­tances, sont tou­jours gra­ve­ment illi­cites, en rai­son de leur objet. (Jean-​Paul II, Exhortation Apostolique Reconciliatio et pae­ni­te­nia„ 17).

- L’Église ne pos­sède pas le cha­risme infaillible de juger de l’é­tat interne de grâce d’un fidèle (cf. Concile de Trente, sect. 24, cap. 1). La non-​admission à la Sainte Communion des « divorcés-​remariés » ne revient donc pas à juger leur état de grâce devant Dieu mais à juger le carac­tère visible, public et objec­tif de leur situa­tion. À cause de la nature visible des sacre­ments et de l’Église même, la récep­tion des sacre­ments dépend néces­sai­re­ment de la situa­tion cor­res­pon­dante, visible et objec­tive, des fidèles.

- Il n’est pas mora­le­ment licite d’en­tre­te­nir des rap­ports sexuels avec une per­sonne qui n’est pas le conjoint légi­time pour évi­ter soi-​disant un autre péché. En effet, la Parole de Dieu enseigne qu’il n’est pas licite de « faire le mal afin qu’ad­vienne le bien » (Rm 3, 8).

- L’admission de telles per­sonnes à la Sainte-​Communion ne peut être per­mise que lorsque, avec l’aide de la grâce de Dieu et un accom­pa­gne­ment pas­to­ral indi­vi­dua­li­sé et patient, ils se pro­posent sin­cè­re­ment désor­mais de ces­ser de tels rap­ports sexuels et d’é­vi­ter le scan­dale. C’est ain­si que se sont tou­jours expri­més dans l’Église le véri­table dis­cer­ne­ment et l’au­then­tique accom­pa­gne­ment pastoral.

- Les per­sonnes ayant des rap­ports sexuels non conju­gaux violent par ce style de vie le lien nup­tial indis­so­luble envers leur conjoint légi­time. Pour cette rai­son, ils ne sont pas capables de par­ti­ci­per « en esprit et en véri­té » (cf. Jn 4, 23) au repas des noces eucha­ris­tiques du Christ, sui­vant la parole du rite de la Sainte-​Communion « Heureux les invi­tés au repas de noces de l’Agneau ! » (Ap 19, 9).

- Accomplir la volon­té de Dieu, révé­lée dans Ses Dix Commandements et dans son inter­dic­tion expli­cite et abso­lue du divorce, consti­tue le vrai bien spi­ri­tuel de la per­sonne ici-​bas sur terre et la condui­ra à la vraie joie de l’a­mour dans le salut pour la vie éternelle.

Les évêques, par leur office pas­to­ral, doivent veiller fidè­le­ment sur la foi catho­lique reçue des Apôtres (« cultores catho­licæ et apos­to­licæ fidei » : cf. Missale Romanum, Canon Romanus). Nous sommes conscients de cette grave res­pon­sa­bi­li­té et de notre devoir face aux fidèles qui attendent de nous une pro­fes­sion publique et sans équi­voque de la véri­té et de la dis­ci­pline immuable de l’Église sur l’in­dis­so­lu­bi­li­té du mariage. Pour cette rai­son, il ne nous est pas per­mis de nous taire.

Nous affir­mons ain­si, dans l’es­prit de saint Jean-​Baptiste, de saint John Fisher, de saint Thomas More, de la bien­heu­reuse Laura Vicuña et de nom­breux confes­seurs et mar­tyrs, connus et incon­nus, de l’in­dis­so­lu­bi­li­té du mariage :

Il n’est pas per­mis (non licet) de jus­ti­fier, d’ap­prou­ver ou de légi­ti­mer, ni direc­te­ment, ni indi­rec­te­ment, le divorce et une rela­tion sexuelle stable non conju­gale en admet­tant les soi-​disant « divorcés-​remariés » à la Sainte-​Communion, puis­qu’il s’a­git en ce cas d’une dis­ci­pline étran­gère à toute la Tradition de la foi catho­lique et apostolique. 

En fai­sant cette pro­fes­sion publique devant notre conscience et devant Dieu qui nous juge­ra, nous sommes sin­cè­re­ment convain­cus d’a­voir ain­si ren­du un ser­vice de cha­ri­té dans la véri­té à l’Église de notre temps et au Souverain Pontife, Successeur de Pierre et Vicaire du Christ sur la terre.

31 décembre 2017, Fête de la Sainte-​Famille, en l’an­née du cen­te­naire des appa­ri­tions de Notre-​Dame à Fatima.

+ Tomash Peta, Archevêque Métropolite de l´archidiocèse de Sainte Marie en Astana
+ Jan Pawel Lenga, Archevêque-​Évêque de Karaganda
+ Athanasius Schneider, Évêque Auxiliaire de l´archidiocèse de Sainte Marie en Astana

Sources : Homme nou­veau /​Blog de Jeanne Smits /​Archidiocèse de Saint Marie à Astana