Cahier de chantier n°31 des bénédictines de Perdechat

Reconnaissance à tous les bien­fai­teurs qui ont per­mis le démé­na­ge­ment des Sœurs dans la Domus Aurea !

Monastère Notre-​Dame de Toute Confiance à Perdechat

Pax
Moniales Bénédictines tra­di­tion­nelles en Auvergne
Cahier de chan­tier n°31
Parution du 1er sep­tembre 2025
Les moniales de Perdechat, orantes et bâtis­seuses, vous pré­sentent leur cahier de chantier :

Les travaux : déménagement dans la domus aurea

Domus Aurea, Maison d’or, c’est désor­mais le nom du bâti­ment D dans lequel nous avons emmé­na­gé cette semaine. Les arti­sans se sont déme­nés pour finir leurs tra­vaux à temps, un prêtre a béni cha­cune des nou­velles cel­lules et chaque recoin de la mai­son, les sœurs ont trans­por­té toutes les affaires néces­saires à la vie quo­ti­dienne, depuis les grandes armoires du réfec­toire jusqu’aux petites cuillères de la cui­sine, et nous voi­là en place !

L’oratoire de l’escalier « Fatima »,
avec tout le néces­saire pré­pa­ré
pour bénir les cellules.

Notre recon­nais­sance va à tous nos bien­fai­teurs, grands et petits, qui nous ont per­mis ce démé­na­ge­ment dans des locaux beau­coup plus adap­tés à notre nombre et à notre Règle monas­tique ! Que la Vierge Marie, vraie « Maison d’or », soit votre bien­fai­trice à son tour !

Au réfec­toire, la table de Mère Prieure ; et, dans l’angle, l’estrade de la lectrice.
Les éta­gères de la cui­sine se sont remplies.

Spiritualité bénédictine

En la fête de la très douce Assomption de la Vierge sans tache, sainte Gertrude vit que la sainte Vierge, avec la milice céleste, célé­brait sa propre béa­ti­tude en chan­tant : Te Deum lau­da­mus, à la gloire de l’adorable Trinité. A chaque ver­set, cha­cune des per­sonnes de la sainte Trinité était louée à son tour avec une par­faite conve­nance. Lorsque sainte Gertrude revint à elle après cette joyeuse solen­ni­té où son âme avait goû­té tant de délices, son corps lui-​même avait repris une telle vigueur qu’elle mar­cha seule, sans fatigue. Ses forces la sou­tinrent jusqu’à l’heure du repas après la Messe solennelle.

En la fête de la très douce Assomption de la Vierge sans tache, celle-​ci fit signe à sainte Gertrude avec une grande tendresse :

- Viens, bien-​aimée, mets-​toi à ma place, revê­tue de toute cette per­fec­tion de ver­tus qui atti­rait sur moi les regards de com­plai­sance de l’adorable Trinité.

Celle-​ci répon­dit pro­fon­dé­ment étonnée :

- O Reine de gloire, par quels mérites pourrais-​je obte­nir cette faveur ?

- Il en est trois, dit la bien­heu­reuse Vierge, qui peuvent t’en rendre capable : Demande, par la très inno­cente pure­té avec laquelle j’ai pré­pa­ré au Fils de Dieu une demeure agréable en mon sein vir­gi­nal, d’être puri­fiée par moi de toute souillure. Prie ensuite afin que toutes tes négli­gences soient répa­rées par la pro­fonde humi­li­té qui m’a exal­tée au-​dessus des anges et des saints. En troi­sième lieu, demande par l’incomparable amour qui m’a uni à Dieu pour tou­jours, d’être enri­chie de mérites abondants.

Les obédiences du monastère : fabrication des confitures

Saint Louis-​Marie Grignon de Montfort dit que Notre-​Dame est la confi­ture des croix… Mais la confi­ture n’est pas là que pour faire pas­ser le pain sec, c’est aus­si un bon moyen de conser­ver les fruits, et d’en retrou­ver la saveur tout au long de l’année !

En cette période où le ver­ger abonde en fruits, la confec­tion des confi­tures devient bien néces­saire pour ne pas lais­ser perdre tous ces dons de Dieu. Les sœurs cui­si­nières s’attellent donc à la tâche.

Tout d’abord, il faut laver et éplu­cher ou dénoyau­ter les fruits. Puis les peser pour éva­luer la quan­ti­té de sucre néces­saire, leur faire rendre un peu de jus en les cui­sant. Et c’est prêt pour confec­tion­ner la confi­ture en elle-même !

Les fruits sont mis dans une bas­sine en cuivre (c’est la manière de faire tra­di­tion­nelle) et on y ajoute le géli­fiant. Le tout doit bouillir 3 minutes à gros bouillons. Alors on met le sucre et on fait bouillir, tou­jours à gros bouillons, pen­dant encore 3 minutes, en pre­nant bien soin de remuer sans arrêt. Il faut aus­si veiller à ce que cela ne déborde pas ! Pendant ce temps, tout en remuant, la « confi­tu­rière » a le temps de deman­der à son Époux le salut d’autant d’âmes que de mor­ceaux de fruits et de grains de sucre qu’elle a mis dans la bas­sine. Et aus­si de sanc­ti­fier les per­sonnes qui man­ge­ront de ces confitures !

La der­nière étape est la mise en pots, qui ont été préa­la­ble­ment soi­gneu­se­ment lavés, tan­dis que les cou­vercles ont été ébouillan­tés. Nous nous aidons d’un enton­noir pour cette opé­ra­tion ren­due déli­cate par la cha­leur des poi­gnées de la bas­sine. Enfin vient la fer­me­ture avec la mise sous-​vide, qui s’effectue en retour­nant les pots. Quelques heures plus tard, avant que la confi­ture ne soit tota­le­ment prise, ils sont retour­nés et lavés, puis sto­ckés à l’abri de la lumière pour qu’ils conservent leurs pro­prié­tés et vitamines.

Récréation

La médaille de saint Benoît : Les lettres N.D.S.M.D. de la branche hori­zon­tale de la croix signi­fient : « Non Draco sit mihi dux ». Cette maxime ins­pi­ra un auteur de théâtre chrétien.

« ‘Non Draco sit mihi dux.’ Je vais tra­duire, oui, parce qu’il y a sûre­ment ici du monde qui ne sait pas le latin. ‘Que Draco, le dra­gon, moi-​même, que le dra­gon ne soit pas mon chef.’ C’est le chef de cette mai­son[1] qui parle, il n’aime pas la concur­rence et il trouve que je m’occupe un peu trop de ses petites affaires. Il a encore tout un arse­nal de for­mules comme cela. Cet homme-​là est impos­sible, et il est de ceux avec qui on ne peut avoir aucune conver­sa­tion sérieuse. Heureusement, il n’est pas tout seul, et je me revanche sur ceux qui l’entourent et qui sont de meilleure pâte. Il y a les pares­seux, les colé­reux, les envieux, etc, etc, etc… Ainsi, celui que j’attends et autour duquel je tourne depuis plu­sieurs mois… notre bel inconstant ! »

Henri BROCHET, Extrait du Jeu des Dialogues de saint Benoît.

Et pour finir

Un petit mot de Merci

Chaque mois une messe est dite à toutes vos inten­tions. Merci !

En pas­sant au monas­tère vous pour­rez décou­vrir notre petite pro­cure et nos fabri­ca­tions monas­tiques… et voyez aus­si le lien :

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Chèques à l’ordre de : NDTC (Notre Dame de Toute Confiance) à nous envoyer à :

SŒURS Notre Dame de Toute Confiance –
1 châ­teau de PERDECHAT – 63330 VIRLET

Notes de bas de page
  1. Saint Benoît[]