CREDO n° 186 (Avril – mai 2008)
Remerciements, encouragements.
Nous vous retranscrivons le passage de la lettre de l’un d’entre vous, car nous sommes persuadés qu’elle est le sentiment de vous tous qui non seulement lisez notre bulletin mais qui nous soutenez courageusement par vos dons, que ceux-ci soient ou non accompagnés d’un petit mot chaleureux. « Avec le renouvellement de mon abonnement à CREDO, je viens par ces quelques lignes vous remercier et vous féliciter pour le courage et la perséverance que vous témoignez dans les vérités que vous nous révélez dans chacun de vos éditoriaux et dont pourraient s’inspirer beaucoup de nos évêques. Elles sont pour nous un réconfort dans la foi qui nous anime et que nous continuons à professer envers le Seigneur et nous ne pouvons que vous rendre cet hommage que vous méritez pour les encouragements que vous nous prodiguez avec l’exemple de la Fraternité ». C’est un soutien physique et moral pour toute la Rédaction et un appel à poursuivre la parution de notre bulletin, malgré la diminution, lente certes, de nos abonnés ; diminution dûe surtout au rappel à Dieu inéluctable des plus anciens défenseurs de la Tradition catholique. Il ne faut pas oublier que CREDO a été mis sur pied pour rassembler autour de Mgr Lefebvre les fidèles attachés à la foi reçue de nos pères et désemparés par la révolution conciliaire de Vatican II.
CREDO dans les chapelles
Il nous faut dire ici un petit mot des « ventes dans les chapelles ». Ces ventes sont le moyen de faire connaître notre bulletin et ainsi de trouver de nouveaux cotisants et abonnés. Nous remercions vivement ceux d’entre vous qui acceptent de faire cette vente ; en plus de trouver des « acheteurs », il y a un peu de comptabilité à maintenir. Cette vente libre dans nos chapelles n’est pas assez plébicitée. Quelques uns d’entre vous nous disent que les prêtres ne font plus les annonces lors de la parution du bulletin, d’autres nous font savoir que ici où là il n’y a pas de bulletin en vente.
D’abord l’annonce par les prêtres à la messe : Lors de la parution du bulletin, il suffit de faire un petit mot, annonçant l’arrivée du bulletin en y mettant une petite partie du sommaire et de donner ce mot avant la messe au célébrant. De chaque bulletin vendu ainsi, la chapelle garde un certain pourcentage ; les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, il ne faut rien dédaigner. Là où cela est possible, nous ne devons pas nous contenter de mettre le bulletin dans le présentoir, mais le présenter en le montrant et attirer par la voix les fidèles. Quelques uns d’entre nous le font avec une réussite certaine. Là où personne ne propose notre bulletin à la sortie de la messe, ne pourrait-il pas se trouver l’un d’entre vous qui nous lisez maintenant pour proposer ce petit service soit en nous écrivant (11 rue du Bel air – 95300 Ennery) soit en contactant le responsable du présentoir si notre bulletin y est dèjà ?
Nous entendons souvent, nos amis dire : « Je n’est pas le temps de tout lire ce que je reçois ». C’est vrai, aucun d’entre nous non plus d’ailleurs. Mais, Comme vous le savez, notre bulletin n’est ni un journal ni une revue. Si c’était cela la présentation serait différente, plus attirante, plus colorée. C’est simplement un signe d’appartenance à la Tradition et un encouragement à rester unis dans la mouvance fondée par Mgr Lefebvre qu’est la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X.
Restons toujours unis.
Nous vous avons mis tout ce préambule car notre tâche n’est pas terminée. Certes on pourrait croire le contraire ; la France n’est-elle pas constellée de chapelles de la FSSPX et autres Fraternités ou Monastères s’en réclamant, de bulletins paroissiaux, de revues et de journaux qui soutiennent la Culture de Vie, la Droite nationale et la Tradition catholique ? Nous pourrions le croire. Mais regardons bien. Depuis le ‚grand rassemblement unitaire autour de Mgr Lefèbvre et la fondation de la FSSPX, que de dispersions, que de fissures ! Malgrè cela la FSSPX a tenu, s’est développée et est présente aujourd’hui sur les cinq continents.
Satan continue à s’acharner. Il sait que le vrai bastion à prendre est le bastion « Lefebvriste ». Pourquoi ? Parce que Mgr Lefebvre a été de suite au cœur du problème : la Messe et les décisions du Concile Vatican II, qu’il estimait non conformes à l’enseignement bi-millenaire de l’Eglise. Si Monseigneur, après plusieurs mois de souffrances, a pris la décision de sacrer 4 évêques, c’est parce que l’Eglise était (et est toujours) vraiment en danger. Le cardinal Oddi n’a-t-il pas dit à l’époque (1988) que « Rome a condamné le plus Romain de ses évêques » et en 1993, ce même cardinal s’est rendu à Ecône pour se recueillir sur la tombe de Mgr Lefebvre ; les personnes qui l’accompagnaient l’on entendu dire : « Merci, Marcel ». Quel témoignage !
Le Motu Proprio :
Il arrive, qu’après de fortes pressions exercées par des fidèles, un évêque nomme dans une église bien ciblée, pour un rite extraordinaire hebdomadaire, un prêtre, célébrant habituellement le rite ordinaire. Ces fidèles seront satisfaits, ils auront leur messe bien à eux ; Mais, quid du suivi : Catéchisme, aumôneries, œuvres caritatives, etc …? Est-ce que ce prêtre ira, pendant la semaine, porter la communion, donner l’extrême-onction et visiter les familles comme le font les prêtres de la Tradition ?
A Garges en 1986, après le départ de notre curé, l’abbé Le Perderel, pendant 5 ans, notre messe de 11h continuait, mais le sermon était devenu un discours syndical. Le but affirmé était d’amener tous les paroissiens au « rite ordinaire ». En 1991, nous avons dû quitter notre paroisse pour venir à la chapelle Saint Mathias de Pontoise. Vous me direz : aujourd’hui c’est différent ; pas si sûr ! Lorsque le Saint Père écrit, je résume, que les deux rites peuvent s’enrichir l’un par l’autre, nous pouvons présumer que la « bataille » de la Sainte Messe n’est pas terminée. N’abandonnons pas la FSSPX. Restons unis, même si parfois il nous en coûte.
Dans ce bulletin, vous lirez le texte d’un courriel, envoyé aux responsables paroissiaux du secteur de Pontoise. Il ne peut y avoir comparaison entre le rite ordinaire et la Messe de toujours.
Nous ne sommes pas du Monde.
« … Je leur ai donné votre parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi-même je ne suis pas du monde. Je ne vous demande pas de les ôter du monde, mais de les garder du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi-même je ne suis pas du monde ...» (Jn XVII, 14–16 ): ces quelques phrases dites par Notre Seigneur au soir de la Cène lors de la magnifique prière sacerdotale nous devons y penser sérieusement.
Ce monde, converti lentement et dans la souffrance au christianisme, devient le monde de Satan. Nous ne pouvons être de ce monde. « Qui n’est pas avec moi est contre moi ». Ce retournement, commencé dans le sang en 1789 (Les pontons de Rochefort, les martyrs de l’ile Madame, les massacre de septembre, le génocide de la Vendée, …), s’est réveillé en 1905 avec les lois maçoniques de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Il s’est étendu à l’étranger avec le retournement de 1917 en Russie et l’installation du régime National-socialiste en Allemagne. Dans ces pays-là l’Etre humain était devenu un esclave, un instrument. Cette idéologie « intrinsèquement perverse » s’est déplacée de Moscou à Bruxelles Actuellement en France ne sommes-nous pas devenus des objets, de vulgaires consommateurs ? Nos enfants sont tués avant de naître. Le promoteur de cette loi génocidaire, le sénateur Neuwirth a reçu en janvier dernier la dignité de grand officier dans l’Ordre national du Mérite, avec ce compliment du Pt de la République : « cette loi de 1967 avait permis aux femmes de ne plus être de demi-citoyennes ». Les enfants qui naissent deviennent des « matériaux à gérer » et seront éliminés lorsqu’en fin de vie « ils couteront plus cher à l’Etat qu’ils ne rapportent » (J.Attali). Nous devons savoir qu’aujourd’hui en France « la F.M. est, en quelque sorte, l’Eglise de la République »: déclaration faite par un autre dignitaire de cette secte, qui fait la pluie et le beau temps au ministère de l’Intérieur. Nous ne sommes vraiment pas de ce monde !
De l’autre côté de l’Atlantique, Satan s’est servi de l’argent pour corrompre : Pétrole, bourse, délocalisations, etc… « Nul ne peut servir deux maîtres, Dieu et l’argent ; il aimera l’un et haïra l’autre ». Aujourd’hui on peut dire que ces deux démons se sont rencontrés, se sont alliés et qu’ils occupent le monde entier. « Et satan mène le bal …», refrain connu de Faust, opéra de Gounod.
Un autre « Mouvement », jusqu’à ce siècle tenu en échec par l’Eglise catholique, ses soldats et ses croisés, refait surface. Cette autre force, c’est l’Islam, qui n’a plus besoin de son sabre pour conquérir le monde. Il s’engoufre partout puisque les portes et les fenêtres lui sont grandes ouvertes. Il pénètre jusque dans les familles par des mariages de plus en plus fréquents avec des jeunes filles européennes, converties à l’Islam. Pendant ce temps, les « responsables » catholiques dialoguent avec les responsables musulmans : l’Institut « catholique » de Paris forme cette année 25 Imams. Nous ne sommes pas de ce monde !
Comme l’écrit l’abbé Vigne dans la Petite Voix (bulletin des chapelles de Conflans et Pontoise, cité dans Fideliter n° 180 de Novembre-décembre 2007), qui stigmatise l’erreur de croire « qu’il suffit de susciter une famille chrétienne sans se soucier de l’après. C’est une illusion grave, car la famille ne peut se suffire à elle-même ». M. l’abbé Vigne invite à « développer une vie sociale chrétienne autour de nos chapelles (…) pour constituer une micro cité, peut-être non régie par des lois d’Etat, mais unie réellement par des liens moraux » ce qui demande du dévouement, de la force de volonté, de la ferveur (fin de la citation de Fidéliter).
Tout semble perdu ! Le Vendredi-Saint aussi tout semblait perdu. Et pourtant nous sommes là aujourd’hui dans un pays où le nom de la Très Sainte Vierge est partout : ND de Fourvière, ND de la Garde, ND de Paris, ND de Roc-Amadour, ND de Chartres, ND de Lorette, ND de Sion ; Elle y est non seulement apparue, Pontmain, La Salette, Pellevoisin, la rue du Bac, l’Ile Bouchard, mais y a décliné son identité, Lourdes : « Je suis l’Immaculée Conception ». L’Espérance étant une vertu chrétienne théologale, mettons-nous au travail autour de nos chapelles et prieurés, comme les Apôtres, au lendemain de la Pentecôte.
Ce 7 mars 2007
En la fête de St Thomas d’Aquin
Jean BOJO
Pour plus de renseignements
Credo
Revue bimestrielle de l’association « Credo » :
« CREDO, revue bimestrielle, composée par des laïcs, n’est pas une revue d’actualité mais veut être, tant dans le domaine spirituel que temporel, un stimulant pour les fidèles, un ciment pour soutenir la foi catholique, maintenir la Messe de toujours et transmettre toute la Révélation et la Tradition de l’Eglise Catholique, dans le sillage de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie‑X. »
Président de l’association : Jean BOJO
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CREDO est en vente dans les chapelles ou à défaut au Secrétariat à Nancy (adresse ci-dessus).