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Les Servantes de Jésus Prêtre et du Cœur de Marie ont besoin de votre aide pour démar­rer les tra­vaux de leur couvent en Espagne.

Cela fait un an, le 12 mars 2022 pré­ci­sé­ment, que quinze reli­gieuses sont entrées dans leur nou­veau couvent à Casarrubios del Monte, en Espagne. C’est un endroit magni­fique, un havre de paix et de silence, idéal pour leur vie contem­pla­tive. Il est situé non loin d’El Alamo, où se trouve le Prieuré de la Fraternité Saint-​Pie X, ce qui leur per­met de béné­fi­cier faci­le­ment du minis­tère des prêtres.

Qui sont ces religieuses cloîtrées ?

Ces reli­gieuses sont les Servantes de Jésus Prêtre et du Cœur de Marie. Comme toutes les per­sonnes consa­crées à la vie reli­gieuse, elles tra­vaillent à atteindre la sain­te­té qui consiste dans l’amour par­fait de Dieu et du pro­chain. Elles y tendent par voca­tion : c’est en quelque sorte leur devoir pro­fes­sion­nel, celui auquel elles s’engagent par leur pro­fes­sion reli­gieuse. Non qu’elles soient déjà par­faites, mais elles tra­vaillent à le deve­nir, en consa­crant à Dieu toute leur vie pour l’aimer, Lui seul, de tout leur cœur. Pour y par­ve­nir elles embrassent libre­ment les conseils évan­gé­liques au moyen des trois vœux de pau­vre­té, chas­te­té et obéissance :

  • A l’idolâtrie de l’argent qui endur­cit les cœurs et sou­lève haines et conflits, le reli­gieux, par le vœu de pau­vre­té, oppose l’exemple du total déta­che­ment et du dépouille­ment volontaire.
  • Face au désir insa­tiable des plai­sirs qui réduisent en escla­vage, il prône, avec le vœu de chas­te­té, qu’il est pos­sible de domi­ner les sens, et, par son exemple, incite les foyers à se sou­mettre aux saintes lois du mariage.
  • Devant l’esprit d’indépendance et d’émancipation qui rêve de détruire toute auto­ri­té et ne veut connaître aucune contrainte, il offre, avec le vœu d’obéis­sance, l’exemple de la sou­mis­sion qui loin d’avilir, ano­blit puisqu’il se sou­met uni­que­ment à Dieu.

Servantes de Jésus Prêtre

Mais les Servantes de Jésus Prêtre et du Cœur de Marie ont une mis­sion spé­ci­fique dont l’utilité spi­ri­tuelle est aujourd’hui d’une évi­dence mani­feste. En ces temps de crise uni­ver­selle, leur congré­ga­tion contem­pla­tive et cloî­trée est, comme son nom l’indique, émi­nem­ment sacer­do­tale, les obli­geant, en plus des trois vœux com­muns, à un qua­trième, le vœu voca­tio­niste, par lequel elles s’engagent à offrir leur vie, jusqu’à l’immolation totale, pour la sanc­ti­fi­ca­tion des prêtres et des âmes consa­crées, et pour l’accroissement du nombre des voca­tions sacer­do­tales et religieuses.

Mon Dieu, don­nez des prêtres, de saints prêtres, beau­coup de saints prêtres ! Cette prière pour les prêtres est plus qu’indispensable. Sainte Thérèse d’Avila en expo­sait la rai­son à ses sœurs : « parce que ce sont eux [les prêtres] qui doivent enhar­dir les faibles et encou­ra­ger les petits. Ils doivent vivre par­mi les hommes, et trai­ter avec les hommes. […] Pensez-​vous qu’il faille peu de ver­tu pour trai­ter avec le monde, pour vivre dans le monde, et s’occuper des affaires du monde, tout en étant inté­rieu­re­ment étran­gers et enne­mis du monde, étant comme quelqu’un qui est en exil, en un mot ne pas être homme, mais ange ? » (Chemin de la Perfection, ch. III). Dans le même ordre, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus disait qu’il lui fal­lait « être apôtre des Apôtres ».

Et du Cœur de Marie

Telle est la mis­sion des Servantes de Jésus Prêtre, mais elles sont aus­si Servantes du Cœur de Marie, car elles ne peuvent accom­plir cette mis­sion que dans le Cœur de Marie. Comme l’exprime la devise de la congré­ga­tion : « Pro eis [pour eux les prêtres] in Corde Matris [dans le Cœur de sa Mère] ». Saint Ambroise dit que « la Très Sainte Vierge conçut Jésus dans son Cœur avant de le conce­voir en son sein ». Dans ce Cœur de Vierge et Mère fut oint, par le Saint-​Esprit, le Premier, l’Unique et Eternel Prêtre duquel émane le sacer­doce catholique.

La voyante de Fatima, Jacinthe, rap­pe­lait à sa cou­sine : « Dis-​leur que Dieu veut accor­der toutes les grâces par le Cœur Immaculé de Marie, qu’ils les demandent à Elle » … Or obte­nir la sain­te­té sacer­do­tale est bien la grâce des grâces.

Aussi une Servante de Jésus Prêtre doit-​elle se for­mer et se lais­ser mode­ler dans le Cœur de sa Mère, modèle de toutes les ver­tus. Elle doit s’unir à ce Cœur dou­lou­reux qui fut au pied de la Croix offrant la divine Victime et s’offrant conjoin­te­ment à Jésus, au Père céleste, obte­nant ain­si la grâce pour ses élus, les Apôtres, et par eux pour l’Eglise et pour les âmes.

Un couvent sous le patronage de saint Joseph

Le nou­veau couvent pour lequel elles sol­li­citent notre géné­ro­si­té, est pla­cé sous le patro­nage de saint Joseph, selon le sou­hait de l’abbé Davide Pagliarani, supé­rieur géné­ral de la Fraternité Saint-​Pie X. Le 19 mars 2022, en la fête de saint Joseph, l’abbé Jakuk Elias rap­pe­lait aux reli­gieuses depuis peu ins­tal­lées, le lien qui unit la mis­sion de saint Joseph à la leur : « La mis­sion de saint Joseph est toute orien­tée, direc­te­ment et exclu­si­ve­ment en Dieu, dans une vie intime avec Dieu incar­né, Notre Seigneur Jésus-​Christ. Et il en est de toute grande œuvre comme de l’œuvre de Rédemption de Notre Seigneur : les suc­cès des mis­sion­naires, des pré­di­ca­teurs et des confes­seurs, les voca­tions et les conver­sions, la dif­fu­sion de l’Evangile et la sanc­ti­fi­ca­tion des âmes com­mencent et se pré­parent dans le silence de l’oraison, de la vie inté­rieure, par des sacri­fices cachés. C’est ain­si que Dieu agit. Vous, chères Sœurs, vous pou­vez et devez conti­nuer ici la mis­sion de saint Joseph. Ce lieu doit être le pro­lon­ge­ment du silence, de la vie cachée et des ver­tus de la mai­son de Nazareth. Votre cha­risme, votre spi­ri­tua­li­té par­ti­cu­lière est le sacer­doce de Notre Seigneur Jésus-​Christ, le ser­vice du Cœur sacer­do­tal de Jésus Prêtre et Victime, et du Cœur imma­cu­lé de Marie, par­fai­te­ment uni au sacer­doce de Jésus. Sur cet aspect jus­te­ment vous pou­vez vous unir à la mis­sion de saint Joseph, et dans le silence de votre vie reli­gieuse pré­pa­rer l’œuvre des prêtres dans le monde et la faire aller de l’avant comme un moteur caché. »

Et le pré­di­ca­teur d’insister : « Je vous le répète encore une fois : aucun suc­cès des ouvriers du Christ dans le monde, aucune conver­sion, aucune voca­tion reli­gieuse ou sacer­do­tale, aucune vraie œuvre ecclé­sias­tique ne croît dans le bruit des tra­vaux exté­rieurs, mais bien plu­tôt dans le silence de l’oraison, de la vie inté­rieure. Pour cela, chaque prêtre et chaque ouvrier apos­to­lique doit vivre sa vie inté­rieure et tou­jours reve­nir au silence de la prière. Votre pri­vi­lège est de vivre votre vie contem­pla­tive sans dis­trac­tions exté­rieures. Ainsi vous pou­vez pré­pa­rer l’œuvre sacer­do­tale de Notre Seigneur et arro­ser sans inter­rup­tion son champ de tor­rents de grâces. »

La vocation contemplative au jour le jour

Interrogeons donc une religieuse :

  • Comment se réa­lise la voca­tion des Servantes de Jésus Prêtre au quotidien ?

Guidées par l’esprit de saint François de Sales, nous menons une vie simple, comme celle de la Très Sainte Vierge à Nazareth. La cui­sine, la sacris­tie, le jar­din, la lin­ge­rie, la cou­ture, etc. s’intercalent avec la sainte Messe, l’oraison (l h le matin et l h en fin d’après-midi), la prière de l’Office divin : prime, sexte, com­plies, avec les vêpres qui sont chan­tées les dimanches et jours de fête, éga­le­ment le cha­pe­let, la lec­ture spi­ri­tuelle, la lec­ture de l’Ecriture sainte, la répé­ti­tion quo­ti­dienne de chant, sans oublier les joyeux moments de détente avec deux recréa­tions par jour.

Toutes ces acti­vi­tés, ordon­nées pour faci­li­ter la vie contem­pla­tive, sont le moyen par lequel une Servante de Jésus Prêtre – à l’imitation de la Très Sainte Vierge, la pre­mière reli­gieuse et la grande contem­pla­tive par excel­lence –, s’unira à Dieu, ne recher­chant que sa plus grande gloire, Le voyant et Lui étant agréable en toutes choses.

Ce ser­vice, ce don total à Dieu, rem­plissent l’âme de joie et de paix et nous font vivre les paroles du Psalmiste : « Servite Domino in læti­tia, ser­vez le Seigneur dans la joie » (Ps 99, 2). Joie sur laquelle saint François de Sales insiste tant : « Oui, ma fille, je vous le dis, par écrit et par oral : tant que vous pou­vez, réjouissez-​vous en fai­sant le bien, car la grâce de la bonne œuvre est double quand elle est bien faite et faite avec joie… Vivez dans un esprit de sainte joie qui, répan­due modes­te­ment sur vos actions et paroles, console les gens qui vous voient, pour qu’ils glo­ri­fient Dieu, ce qui est notre seule pré­ten­tion. » (Lettre XIV)

  • Quelle for­ma­tion recevez-​vous pour vous dis­po­ser à cette vie contemplative ?

L’aspirante doit accom­plir une période de six mois de pos­tu­lat au terme de laquelle, elle reçoit le saint Habit et com­mence son novi­ciat qui dure­ra, de façon géné­rale, deux ans. Tout au long de ces deux étapes de for­ma­tion, elle assiste aux cours de caté­chisme (vie chré­tienne, vie inté­rieure, ver­tus, orai­son, etc.), de vie reli­gieuse (esprit de la congré­ga­tion, consti­tu­tions), de litur­gie (Office divin), de chant gré­go­rien, de cou­ture, etc.

Une fois cette période ache­vée, la novice pro­nonce ses vœux tem­po­raires (pau­vre­té, obéis­sance, chas­te­té et voca­tio­niste) pour deux périodes de 3 ans au terme des­quels elle pro­nonce ses vœux perpétuels.

  • Votre vie est-​elle réser­vée à une élite ?

Non, toute jeune fille ayant une san­té nor­male peut suivre cette vie qui est simple et équi­li­brée. L’âge mini­mum pour entrer est de 18 ans et maxi­mum de 35 ans. Il est essen­tiel de pos­sé­der un carac­tère docile et joyeux ain­si qu’un désir ardent de sanc­ti­fi­ca­tion. Les per­sonnes ayant un carac­tère mélan­co­lique ou ner­veux ne sont pas aptes à mener ce genre de vie. Il est aus­si néces­saire que la jeune fille ait fait quelques études, le niveau mini­mum requis est celui d’une fin de 3e.

  • Et pour ceux qui vou­draient s’unir à votre vie, sans pou­voir entrer au couvent ?

Notre congré­ga­tion invite les fidèles à s’unir à sa mis­sion qui consiste à obte­nir de Dieu beau­coup de saintes voca­tions sacer­do­tales et reli­gieuses par la prière et le sacri­fice pro eis.Mais pour ceux qui veulent par­ti­ci­per de manière plus offi­cielle, ils peuvent faire une demande écrite d’admission en tant que Coopérateur de Jésus Prêtre, s’engageant à :

a) Prier tous les jeu­dis pour la sanc­ti­fi­ca­tion des prêtres.

b) Offrir une com­mu­nion chaque mois à la même inten­tion, si pos­sible le pre­mier jeu­di de chaque mois, appe­lé le « Jeudi sacerdotal ».

c) S’unir spi­ri­tuel­le­ment au monas­tère (par des prières, des sacri­fices) et l’aider pour sa sub­sis­tance et son déve­lop­pe­ment. Cette aide peut être finan­cière, en nature, ou par quel qu’autre moyen de collaboration.

d) Faire connaître cette œuvre à ses amis, à d’autres per­sonnes sus­cep­tibles de s’unir à la cause sacer­do­tale de la congrégation.

Actuellement, ces coopé­ra­teurs dépassent la cen­taine et par­mi eux on compte plu­sieurs prêtres.

Comment peut-​on aider concrètement les Servantes de Jésus Prêtre ?

Pour l’heure la com­mu­nau­té des 15 sœurs – dont 2 novices –, com­prend des Françaises, Espagnoles, Mexicaines, Argentines, une Anglaise et une Portugaise. Elles sont logées dans la mai­son qui avait été construite sur le domaine ; elle est assez grande pour une famille, mais pas pour une com­mu­nau­té reli­gieuse. Il a donc fal­lu faire des tra­vaux de pre­mière urgence : tout d’abord la pose de la clô­ture, puis le vitrage de la ter­rasse cou­verte où a été ins­tal­lée la cha­pelle, en attendant…

Désormais il est néces­saire de pré­voir la construc­tion de la cha­pelle défi­ni­tive, des cel­lules et des par­loirs. Les sœurs doivent réunir au moins la moi­tié du total des devis, qui s’élève à 1.300.000 euros, avant de com­men­cer les travaux.

Avec confiance, elles remer­cient de tout cœur ceux qui les aide­ront à bâtir ce bas­tion de prière et de sacri­fices pour tous les prêtres qui sont au front : « Que le Cœur Immaculé de Marie vous bénisse et que saint Joseph vous rende au cen­tuple la contri­bu­tion que vous pour­rez appor­ter pour ce couvent qui sera construit en son hon­neur, et afin que nous conti­nuions notre vie reli­gieuse offerte pour les prêtres. »

Pour plus d’informations, s’adresser à :
Fundacion Pro Eis – Siervas de Jesús Sacerdote y del Corazón de María
Apdo. cor­reos, 5 – 28607 El Álamo (Madrid) ESPANA
Téléphone et télé­co­pie : 00 34 925 598 813

Les dons par vire­ment et chèque sont à libel­ler à l’ordre de : Fundaciôn Pro Eis

• LA CAIXA = IBAN : ES 64–2100-3820–5302-0016–8349 – BIC : CAIXESBBXXX

• SANTANDER = IBAN : ES 60–0049-3896–8529-1400–2858 – BIC : BSCHESMM

Dons par pay­pal : proeis@​fspx.​es

Source : Nouvelles de Chrétienté n° 200