Le mobilier liturgique de Notre-​Dame de Paris ou la beauté ikeale

Notre-Dame-de-Parie. Crédit photo : Hubert de Thé sur Pixabay

Dans la der­nière Lettre d’in­for­ma­tion de la Fraternité Saint-​Pie X (DICI n°444), les futures« chaises musi­cales » de Notre-​Dame sus­citent la cri­tique et le siège de Pierre occupe tous les esprits en vue du pro­chain conclave.

Sommaire de DICI numéro 444

Éditorial de M. l’abbé Alain Lorans

Un pré-​conclave sur WhatsApp ?

En cette période de pré-​conclave, c’est une étrange ambiance romaine que nous dépeint le jour­na­liste bri­tan­nique Damian Thompson : « Peut-​être pouvez-​vous voir l’éclat de l’anneau d’un évêque rédi­geant le der­nier potin sur WhatsApp… ». Car il faut savoir que « le Saint-​Siège emploie des mou­chards élec­tro­niques de classe inter­na­tio­nale, si bien que tout le monde uti­lise un télé­phone pri­vé plu­tôt que les télé­phones four­nis par le Vatican. Même les espions télé­pho­niques sont occu­pés à échan­ger leurs informations… »

Déjà le pro­cès de l’immeuble de Londres – à l’issue duquel l’ancien Substitut de la secré­tai­re­rie d’Etat du Vatican, le car­di­nal Angelo Becciu a été condam­né à cinq ans et six mois de pri­son – nous avait don­né un aper­çu des mœurs curiales actuelles. [Voir l’éditorial de DICI n° 436, sep­tembre 2023]. Nous avions ain­si appris que le Premier audi­teur géné­ral du Vatican, Libero Milone, avait été congé­dié en 2017 par le car­di­nal Becciu, parce qu’il avait espion­né les affaires finan­cières pri­vées de hauts fonc­tion­naires du Vatican, dont les siennes. En contre­par­tie, le Premier audi­teur avait affir­mé que son bureau était sur écoute et que les ordi­na­teurs et télé­phones de son équipe étaient sous sur­veillance. On décou­vrit alors que le car­di­nal Becciu avait réa­li­sé des enre­gis­tre­ments clan­des­tins du pape expo­sant des secrets d’Etat. Et pour cou­ron­ner le tout : l’archevêque Edgar Pena Parta qui a rem­pla­cé le car­di­nal Becciu à son poste de sub­sti­tut, après son évic­tion en 2018, n’avait pas nié avoir enga­gé, lui aus­si, des pres­ta­taires exté­rieurs pour orga­ni­ser la sur­veillance élec­tro­nique d’autres fonc­tion­naires à des fins de représailles.

Dès lors, rien d’étrange à ce que Damian Thompson nous révèle l’existence de réunions très dis­crètes qui se tiennent, à Rome et ailleurs, pour pré­pa­rer la suc­ces­sion du pape : « Certains des car­di­naux libé­raux, se sen­tant en sécu­ri­té parce qu’ils ont la faveur du pape François, peuvent être vus en train de com­pa­rer leurs notes dans un bar près des portes du Vatican. » En revanche, « les car­di­naux conser­va­teurs sont plus ner­veux : ils se réunissent pour des dîners dans les appar­te­ments des uns et des autres ou dans leur res­tau­rant pré­fé­ré, à condi­tion qu’ils puissent faire confiance à des ser­veurs qui ne les tra­hi­ront pas. » D’où le recours géné­ra­li­sé à des mes­sa­ge­ries cryp­tées sur des télé­phones privés.

James Bond car­di­nal ! Cela vous semble exa­gé­ré ? Lisez à la fin de notre article sur les papa­bi­li (p. 6) le scé­na­rio d’un his­to­rien pro­gres­siste, selon lequel le suc­ces­seur de François pour­rait dis­pa­raître de la log­gia de la basi­lique Saint-​Pierre, à peine élu. Non par l’opération du Saint-​Esprit, mais par la puis­sance des réseaux sociaux qui révéleraient…

De ces pré­lats tro­quant la mitre pour un casque bran­ché sur des micros cachés, libe­ra nos Domine ! De ces papa­bi­li connec­tés, libe­ra nos Domine !

Source : DICI n° 444, mai 2024

DICI – Nouvelles de Chrétienté

Informations et analyses sur la vie de l'Eglise, le combat de la messe, Rome, le Pape, l’œcuménisme.