Lorsque le prêtre fait l’offertoire, il offre du pain qui deviendra le Corps du Christ, il offre du vin qui deviendra le Sang du Christ. Que dit la messe de Bugnini ? « Ce pain deviendra le pain de la vie, ce vin deviendra le vin du Royaume. »
Où donc se trouve la présence réelle, la Transsubstantiation dans ce galimatias ?
Les fidèles comprendront que la messe nouvelle n’ose plus dire que le pain devient le Corps du Christ et le vin son Sang. Le nouvel ordo noie l’affirmation claire de la foi au Saint Sacrement dans des expressions ambiguës dont n’importe quel calviniste ou luthérien peut s’accommoder.
On a dit, et c’est vrai, qu’en plusieurs cas c’est la traduction française qui avait infléchi le nouvel ordo dans le sens protestant. Mais, pour ce cas précis de l’offertoire, le texte latin fort différent de la « traduction » française est au moins aussi déficient : le vin présenté à l’offertoire deviendra, dit-il, « potus spiritualis », une boisson spirituelle.
Si Notre-Seigneur Jésus-Christ s’était contenté de dire cela, il aurait mis tout le monde d’accord… pour qu’on ne parle plus jamais de lui.
Ce ne sont pas les menaces de qui que ce soit qui me feront jamais prononcer de pareilles inepties.
Abbé Philippe Sulmont
Source : Bulletin paroissial de Domqueur n°97