Mgr Fellay co-​signataire d’une « correction filiale » adressée au Saint-​Père le 11 août 2017

« Très Saint-​Père, C’est avec une pro­fonde tris­tesse, mais pous­sés par la fidé­li­té envers Notre Seigneur Jésus-​Christ, par l’a­mour pour l’Eglise et pour la papau­té, et par dévo­tion filiale envers votre per­sonne que nous sommes contraints d’a­dres­ser à Votre Sainteté une cor­rec­tion à cause de la pro­pa­ga­tion d’hé­ré­sies entraî­née par l’ex­hor­ta­tion apos­to­lique “Amoris lae­ti­tia” et par d’autres paroles, actions et omis­sions de Votre Sainteté. »

C’est par ces mots que com­mence une lettre de 26 pages1 rédi­gée le 16 juillet 2017 – en la fête de Notre-​Dame du Mont-​Carmel – et signée par 40 clercs catho­liques et uni­ver­si­taires laïcs2 a été remise au pape François le 11 août 2017.

Puisqu’aucune réponse n’a été reçue du Saint-​Père, elle est ren­due publique aujourd’hui, le 24 sep­tembre 2017, Fête de Notre-​Dame de la Merci et de Notre-​Dame de Walsingham.

La lettre, ouverte aux nou­veaux signa­taires, a main­te­nant les noms de 62 clercs, dont Mgr Bernard Fellay, Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X, et uni­ver­si­taires laïcs de 20 pays, qui repré­sentent éga­le­ment d’autres per­sonnes qui n’ont pas la liber­té d’expression néces­saire pour signer.

Son titre est en latin : Correctio filia­lis de hae­re­si­bus pro­pa­ga­tis (lit­té­ra­le­ment : « Une cor­rec­tion filiale concer­nant la pro­pa­ga­tion d’hérésies »). Elle affirme que le pape, par son Exhortation apos­to­lique Amoris lae­ti­tia ain­si que par d’autres paroles, actions et omis­sions en rap­port avec celle-​ci, a effec­ti­ve­ment sou­te­nu sept pro­po­si­tions héré­tiques par rap­port au mariage, à la vie morale et à la récep­tion des sacre­ments, et qu’il a été à l’origine de la dif­fu­sion de ces opi­nions héré­tiques au sein de l’Eglise catholique.

Ces sept héré­sies ont été expri­mées par les signa­taires en latin, langue offi­cielle de l’Eglise.

Cette lettre de correction comporte trois parties principales.

Dans la pre­mière par­tie, les signa­taires expliquent pour­quoi, en tant que catho­liques croyants et pra­ti­quants, ils ont le droit et le devoir d’adresser une telle cor­rec­tion au sou­ve­rain pon­tife. Le droit ecclé­sias­tique lui-​même requiert que les per­sonnes com­pé­tentes ne res­tent point silen­cieuses lorsque les pas­teurs de l’Eglise induisent le trou­peau en erreur. Cela n’entraîne aucun conflit avec le dogme catho­lique de l’infaillibilité pon­ti­fi­cale, puisque l’Eglise enseigne qu’un pape doit satis­faire à des cri­tères stricts pour que ses paroles puissent être consi­dé­rées comme infaillibles. Le pape François n’a pas rem­pli ces cri­tères. Il n’a pas décla­ré que ces posi­tions héré­tiques sont des ensei­gne­ments défi­ni­tifs de l’Eglise, pas plus qu’il n’a décla­ré que les catho­liques devraient les croire avec l’assentiment de la foi. L’Eglise enseigne qu’aucun pape ne peut sou­te­nir que Dieu lui aurait révé­lé quelque nou­velle véri­té que les catho­liques seraient obli­gés de croire.

La deuxième par­tie de la lettre est la par­tie essen­tielle, puisqu’elle contient la « cor­rec­tion » pro­pre­ment dite. Elle éta­blit la liste des pas­sages d’Amoris lae­ti­tia où des posi­tions héré­tiques sont insi­nuées ou encou­ra­gées, puis elle énu­mère les paroles, les actes et les omis­sions du pape François qui font com­prendre, au-​delà de tout doute rai­son­nable, que celui-​ci veut voir les catho­liques inter­pré­ter ces pas­sages d’une manière qui est, de fait, héré­tique3. En par­ti­cu­lier, le pape a direc­te­ment ou indi­rec­te­ment approu­vé les croyances selon les­quelles l’obéissance à la loi de Dieu peut se trou­ver être impos­sible ou non sou­hai­table, et selon les­quelles l’Eglise soit par­fois accep­ter que l’adultère soit consi­dé­ré comme com­pa­tible avec le fait d’être un catho­lique pratiquant.

La par­tie finale, sous le titre « Elucidation », aborde les deux causes de cette crise unique. L’une des causes est le « moder­nisme ». Théologiquement par­lant, le moder­nisme est la croyance que Dieu n’a pas trans­mis des véri­tés défi­ni­tives à l’Eglise qu’elle doit conti­nuer d’enseigner dans un sens exac­te­ment iden­tique jusqu’à la fin des temps. Les moder­nistes tiennent que Dieu ne com­mu­nique à l’homme que des expé­riences, sur les­quelles les êtres humains peuvent réflé­chir, de manière à affir­mer des choses variées sur Dieu, la vie et la reli­gion ; mais de telles affir­ma­tions ne sont que pro­vi­soires, et ne sont jamais des dogmes fixes. Le moder­nisme a été condam­né par le pape saint Pie X4 au début du XXe siècle, mais il a connu un regain au milieu de ce siècle. La confu­sion impor­tante et per­sis­tante qui s’est ins­tal­lée dans l’Eglise catho­lique à tra­vers le moder­nisme oblige les signa­taires à rap­pe­ler la vraie défi­ni­tion de la « foi », de l’« héré­sie », de la « révé­la­tion » et du « magistère ».

Autre cause de la crise : la louange de Luther par le pape François

Une deuxième cause de la crise est consti­tuée par l’influence5 appa­rente des idées de Martin Luther sur le pape François. La lettre montre com­ment Luther, fon­da­teur du pro­tes­tan­tisme, avait sur le mariage, le divorce, le par­don et la loi divine des idées qui cor­res­pondent à celles pro­mues par le pape en paroles, en actions et par omis­sion. Elle met éga­le­ment en évi­dence la louange expli­cite et sans pré­cé­dent qu’a faite le pape de l’hérésiarque allemand.

Les signa­taires ne s’aventurent pas à juger du degré de conscience avec lequel le pape François a pro­pa­gé les sept héré­sies qu’ils énu­mèrent et qui se trouvent toutes, selon eux, dans le cha­pitre huit de l’exhortation apos­to­lique « Amoris lae­ti­tia », dont ils citent les pas­sages incriminés.

Mais ce n’est pas tout. La lettre énu­mère éga­le­ment une série de décla­ra­tions, d’actes et d’omissions par les­quels le Pape François aurait conti­nué à pro­pa­ger ces mêmes héré­sies. Causant ain­si du « scan­dale à l’Eglise et au monde ».

D’où la déci­sion de non seule­ment dénon­cer publi­que­ment cette situa­tion mais éga­le­ment d’adresser au Pape François la demande expli­cite de cor­ri­ger les erreurs qu’il a « sou­te­nues et pro­pa­gées, cau­sant ain­si un grand et immi­nent péril pour les âmes ».

Les 62 signataires au 24 septembre 2017

Les signa­taires pro­fessent leur fidé­li­té à la Sainte Eglise romaine, assu­rant le pape de leurs prières et implo­rant sa béné­dic­tion apos­to­lique. Dans la liste des 62 signa­taires de la Correctio filia­lis on retrouve plu­sieurs noms figu­rant déjà dans celle des 45 théo­lo­giens de 2016. Parmi les nou­veaux noms on note­ra outre celui de Mgr Bernard Fellay, Supérieur géné­ral de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X, celui de M. l’ab­bé Robert Bruciani, Supérieur du District du Royaume-​Uni de la FSSPX.

Dr. Gerard J. M. van den Aardweg
European edi­tor, Empirical Journal of Same-​Sex Sexual Behavior

Prof. Jean Barbey
Historian and Jurist, for­mer Professor at the University of Maine

Fr Claude Barthe
Diocesan Priest

Philip M. Beattie
BA (Leeds), MBA(Glasgow), MSc (Warwick), Dip.Stats (Dublin) Associate Lecturer, University of Malta (Malta)

Fr Jehan de Belleville
Religious

Dr. Philip Blosser
Professor of Philosophy, Sacred Heart Major Seminary, Archdiocese of Detroit

Fr Robert Brucciani
District super­ior of the SSPX in Great Britain

Prof. Mario Caponnetto
University Professor, Mar de la Plata (Argentina)

Mr Robert F. Cassidy STL

Fr Isio Cecchini
Parish Priest in Tuscany

Salvatore J. Ciresi, M.A.
Director of the St. Jerome Biblical Guild, Lecturer at the Notre Dame Graduate School of Christendom College

Fr. Linus F Clovis,
Ph.D., JCL, M.Sc., STB, Dip. Ed, Director of the Secretariat for Family and Life in the Archdiocese of Castries

Fr Paul Cocard
Religious

Fr Thomas Crean OP STD

Prof. Matteo D’Amico
Professor of History and Philosophy, Senior High School of Ancona

Dr. Chiara Dolce PhD
Research doc­tor in Moral Philosophy at the University of Cagliari

Deacon Nick Donnelly MA

Petr Dvorak
Head of Department for the Study of Ancient and Medieval Thought at the Institute of Philosophy, Czech Academy of Sciences, Prague ; Professor of phi­lo­so­phy at Saints Cyril and Methodius Theological Faculty, Palacky University, Olomouc, Czech Republic

H.E. Mgr Bernard Fellay
Superior General of the SSPX

Christopher Ferrara Esq.
Founding President of the American Catholic Lawyers’ Association

Prof. Michele Gaslini
Professor of Public Law at the University of Udine

Prof. Corrado Gnerre
Professor at the Istituto Superiore di Scienze Religiose of Benevento, Pontifical Theological University of Southern Italy

Dr. Ettore Gotti Tedeschi
Former President of the Institute for Works of Religion (IOR), Professor of Ethics at the Catholic University of the Sacred Heart, Milan

Dr. Maria Guarini STB
Pontificia Università Seraphicum, Rome ; edi­tor of the web­site Chiesa e postconcilio

Prof. Robert Hickson PhD
Retired Professor of Literature and of Strategic-​Cultural Studies

Fr John Hunwicke
Former Senior Research Fellow, Pusey House, Oxford

Fr Jozef Hutta
Diocesan Priest

Prof. Isebaert Lambert
Full Professor at the Catholic University of Louvain, and at the Flemish Katholieke Universiteit Leuven

Dr. John Lamont STL DPhil (Oxon.)

Fr Serafino M. Lanzetta STD
Lecturer in Dogmatic Theology, Theological Faculty of Lugano, Switzerland ; Priest in charge of St Mary’s, Gosport, in the dio­cese of Portsmouth

Prof. Massimo de Leonardis
Professor and Director of the Department of Political Sciences at the Catholic University of the Sacred Heart in Milan

Msgr. Prof. Antonio Livi
Academic of the Holy See
Dean eme­ri­tus of the Pontifical Lateran University
Vice-​rector of the church of Sant’Andrea del Vignola, Rome

Dr. Carlo Manetti
Professor in Private Universities in Italy

Prof. Pietro De Marco
Former Professor at the University of Florence

Prof. Roberto de Mattei
Former Professor of the History of Christianity, European University of Rome, for­mer Vice President of the National Research Council (CNR)

Fr Cor Mennen
Lecturer in Canon Law at the Major Seminary of the Diocese of ‘s‑Hertogenbosch (Netherlands). Canon of the cathe­dral chap­ter of the dio­cese of ‘s‑Hertogenbosch

Prof. Stéphane Mercier
Lecturer in Philosophy at the Catholic University of Louvain

Don Alfredo Morselli STL
Parish priest of the arch­dio­cese of Bologna

Martin Mosebach
Writer and essayist

Dr. Claude E. Newbury M.B., B.Ch., D.T.M&H., D.O.H., M.F.G.P., D.C.H., D.P.H., D.A., M. Med ; Former Director of Human Life International in Africa south of the Sahara ; for­mer Member of the Human Services Commission of the Catholic Bishops of South Africa

Prof. Lukas Novak
Faculty of Arts and Philosophy, Charles University, Prague

Fr Guy Pagès
Diocesan Priest

Prof. Paolo Pasqualucci
Professor of Philosophy (reti­red), University of Perugia

Prof. Claudio Pierantoni
Professor of Medieval Philosophy in the Philosophy Faculty of the University of Chile ; Former Professor of Church History and Patrology at the Faculty of Theology of the Pontificia Universidad Católica de Chile

Father Anthony Pillari, J.C.L., M.C.L

Prof. Enrico Maria Radaelli
Philosopher, edi­tor of the works of Romano Amerio

Dr. John Rao
Associate Professor of History, St. John’s University, NYC ; Chairman, Roman Forum

Dr. Carlo Regazzoni
Licentiate in Philosophy at University of Freiburg

Dr. Giuseppe Reguzzoni
External Researcher at the Catholic University of Milan and for­mer edi­to­rial assis­tant of Communio, International Catholic Review (Italian edition)

Prof. Arkadiusz Robaczewski
Former Professor at the Catholic University of Lublin

Fr Settimio M. Sancioni STD
Licence in Biblical Science

Prof. Andrea Sandri
Research Associate, Catholic University of the Sacred Heart in Milan

Dr. Joseph Shaw
Tutor in Moral phi­lo­so­phy, St Benet’s Hall, University of Oxford

Fr Paolo M. Siano HED (Historiae Ecclesiasticae Doctor)

Dr. Cristina Siccardi
Historian of the Church

Dr Anna Silvas
Adjunct research fel­low, University of New England, NSW, Australia

Prof. Dr Thomas Stark
Phil.-Theol. Hochschule Benedikt XVI, Heiligenkreuz

Rev. Glen Tattersall
Parish Priest, Parish of Bl. John Henry Newman, arch­dio­cese of Melbourne ; Rector, St Aloysius’ Church

Prof. Giovanni Turco
Associate Professor of Philosophy of Public Law at the University of Udine, Member Corrispondent of the Pontificia Accademia San Tommaso d’Aquino

Prof. Piero Vassallo
Former edi­tor of Cardinal Siri’s theo­lo­gi­cal review Renovatio

Prof. Arnaldo Vidigal Xavier da Silveira
Former Professor at the Pontifical University of São Paulo, Brazil

Mons. José Luiz Villac
Former Rector of the Seminary of Jacarezinho

Sources : cor­rec­tio filia­lis /​cor​res​pon​dan​ceeu​ro​peenne​.eu /​dia​ko​nos​.be

La « correction » à proprement parler

« Correctio »

Au moyen de paroles, d’actions et d’omissions et par des pas­sages du docu­ment « Amoris lae­ti­tia », Votre Sainteté a sou­te­nu, de manière directe ou indi­recte (avec quelle connais­sance de cause, nous ne le savons pas et nous ne vou­lons pas en juger), les pro­po­si­tions fausses et héré­tiques sui­vantes, pro­pa­gées dans l’Eglise aus­si bien de façon offi­cielle que par acte privé :

1. « Une per­sonne jus­ti­fiée n’a pas la force avec la grâce de Dieu d’accomplir les com­man­de­ments objec­tifs de la loi divine, comme si cer­tains com­man­de­ment étaient impos­sibles à obser­ver pour celui qui est jus­ti­fié ; ou comme si la grâce de Dieu, en pro­dui­sant la jus­ti­fi­ca­tion d’un indi­vi­du, ne pro­dui­sait pas inva­ria­ble­ment et par sa nature la conver­sion de tout péché grave, ou comme si elle ne suf­fi­sait pas à la conver­sion de tout péché grave. »

2. « Les chré­tiens qui ont obte­nu le divorce civil de leur conjoint avec lequel ils étaient vali­de­ment mariés et ont contrac­té un mariage civil avec une autre per­sonne (alors que leur conjoint était en vie) ; ceux qui vivent ‘more uxo­rio’ avec leur par­te­naire civil et ont choi­si de res­ter dans cet état en toute conscience de la nature de leur action et en toute conscience de la volon­té de demeu­rer dans cet état, ne sont pas néces­sai­re­ment en état de péché mor­tel et peuvent rece­voir la grâce sanc­ti­fiante et gran­dir dans la charité ».

3. « Un chré­tien peut être plei­ne­ment conscient d’une loi divine et peut volon­tai­re­ment choi­sir de la vio­ler dans une matière grave mais ne pas être en état de péché mor­tel comme résul­tat de cette ‘action’ ».

4. « Une per­sonne, tout en obéis­sant à la loi divine, peut pécher contre Dieu en ver­tu de cette même obéissance ».

5. « La Conscience peut véri­ta­ble­ment et cor­rec­te­ment juger que par­fois les actes sexuels entre des per­sonnes qui ont contrac­té entre elles un mariage civil, bien que l’une ou deux d’entre elles soient sacra­men­tel­le­ment mariées avec une autre per­sonne, sont mora­le­ment bons, deman­dés ou com­man­dés par Dieu ».

6. « Les prin­cipes moraux et les véri­tés morales conte­nues dans la Révélation Divine et dans la loi natu­relle n’incluent pas d’interdits néga­tifs qui défendent abso­lu­ment cer­tains types d’actions qui par leur objet sont tou­jours gra­ve­ment illicites ».

7. « Notre Seigneur Jésus Christ veut que l’Eglise aban­donne sa dis­ci­pline constante de refu­ser l’Eucharistie aux divor­cés rema­riés et de refu­ser l’absolution aux divor­cés rema­riés qui ne mani­festent pas de repen­tir pour leur état de vie et une ferme inten­tion de s’amender ».

Ces pro­po­si­tions contre­disent toutes des véri­tés qui sont divi­ne­ment révé­lées et que les catho­liques doivent croire avec l’assentiment de la foi divine. […] Il est néces­saire pour le bien des âmes que leur condam­na­tion soit rap­pe­lée par l’autorité de l’Eglise. En fai­sant la liste de ces sept pro­po­si­tions nous n’avons pas l’intention de don­ner une liste exhaus­tive des héré­sies et erreurs qu’un lec­teur sans pré­ju­gés, ten­tant de lire « Amoris lae­ti­tia » dans son sens natu­rel et obvie, pour­rait de manière plau­sible esti­mer avoir été affir­mées, sug­gé­rées ou favo­ri­sées par ce docu­ment. […] Nous cher­chons plu­tôt à don­ner la liste des pro­po­si­tions que les paroles, les actions et les omis­sions de Votre Sainteté ont en effet sou­te­nues et pro­pa­gées, pla­çant les âmes dans un dan­ger grave et immi­nent.

En ces heures cri­tiques, donc, nous nous tour­nons vers la « cathe­dra veri­ta­tis », l’Eglise romaine, qui par la loi divine a pré­émi­nence sur toutes les Eglises, et dont nous sommes et avons l’intention de res­ter tou­jours les enfants loyaux, et nous insis­tons res­pec­tueu­se­ment pour que Votre Sainteté rejette publi­que­ment ces pro­po­si­tions, accom­plis­sant ain­si le man­dat que Notre Seigneur Jésus- Christ a don­né à saint Pierre et à tra­vers lui à tous ses suc­ces­seurs jusqu’à la fin du monde : « J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand tu seras conver­ti, affer­mis tes frères. »(Luc, 22, 32)

Nous deman­dons res­pec­tueu­se­ment à Votre Sainteté sa béné­dic­tion apos­to­lique, avec l’assurance de notre dévoue­ment filial en Notre Seigneur et de notre prière pour le bien de l’Eglise.

  1. Accès à Correctio filia­lis de hae­re­si­bus pro­pa­ga­tis au for­mat pdf (17 pages en ver­sion fran­çaise). []
  2. 40 signa­taires au 11 août 2017, 62 à ce jour. []
  3. Le 19 sep­tembre 2016 quatre car­di­naux avaient envoyé au pape des dubia sur Amoris lae­ti­tia res­tés sans réponse à ce jour. []
  4. Voir ency­clique Pascendi Dominici Gregis du 8 sept. 1907. []
  5. Voir : L’éloge scan­da­leux de Luther fait par le Pape Bergoglio, sur la jus­ti­fi­ca­tion, Paolo Pasqualucci ; La sta­tue de Luther mise à l’hon­neur au Vatican par la volon­té de François par LPL du 13/​10/​2016 ; Luther à Rome – Mais de quelle Eglise est le pape François ?, par R. de Mattei ; Le pape François sur les pas de Luther, abbé Philippe Toulza. []

FSSPX Premier conseiller général

De natio­na­li­té Suisse, il est né le 12 avril 1958 et a été sacré évêque par Mgr Lefebvre le 30 juin 1988. Mgr Bernard Fellay a exer­cé deux man­dats comme Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X pour un total de 24 ans de supé­rio­rat de 1994 à 2018. Il est actuel­le­ment Premier Conseiller Général de la FSSPX.