Déclaration Nostra Aetate du 28 octobre 1965

Historique de la déclaration Nostra Aetate

Un secrétariat qui prend de l’importance

Le 5 juin 1960, dans son Motu pro­prio Superno Dei nutu, Jean XXIII tra­çait les grandes lignes de l’organisation de la pré­pa­ra­tion du Concile. En plus des onze com­mis­sions qu’il ins­ti­tuait, trois secré­ta­riats voyaient le jour dont celui pour l’union des chrétiens.

Ce der­nier était pré­si­dé par le car­di­nal Agostino Bea assis­té de Mgr Jean Willebrands. La pre­mière fonc­tion de ce secré­ta­riat était d’inviter les chré­tiens non catho­liques à envoyer des obser­va­teurs au Concile. Chargé de les aider à suivre et com­prendre les arguments.

Mais en 1962, ce secré­ta­riat fut par déci­sion du pape Jean XXIII assi­mi­lé à une com­mis­sion conci­liaire. Il avait donc désor­mais pou­voir de rédi­ger des textes et de les pré­sen­ter dans l’aula[1].

On pour­rait trou­ver étrange que ce secré­ta­riat s’occupât aus­si des juifs vu son nom. En réa­li­té, avant même que ce secré­ta­riat ne fût assi­mi­lé à une com­mis­sion, le pape Jean XIII, sur une sug­ges­tion de Jules Issac, avait déjà, de vive voix, man­dé le car­di­nal Bea en 1960 de rédi­ger un sché­ma trai­tant des juifs. C’était ain­si que la ques­tion juive allait dépendre de ce secrétariat.

Faux départ

Le car­di­nal ren­con­tra plu­sieurs per­son­na­li­tés juives en même temps qu’il com­men­ça à rédi­ger un pre­mier décret. En juin 1962 et après d’âpres dis­cus­sions, un texte de quarante-​deux lignes est rédi­gé et devait donc être exa­mi­né par la com­mis­sion cen­trale préparatoire.

Mais une fuite dans la presse fit état d’une invi­ta­tion d’observateur juif au concile. Cette nou­velle déclen­cha une crise ter­rible : les juifs furent divi­sés, les arabes y voyaient la recon­nais­sance impli­cite d’un état d’Israël par le Vatican et les patriarches orien­taux s’inquiétèrent des consé­quences pour leurs communautés.

Le texte fut alors sim­ple­ment retiré.

Où traiter le sujet ?

Mais le car­di­nal Bea adres­sa une requête au pape, arguant que la ques­tion juive était exclu­si­ve­ment reli­gieuse et abso­lu­ment pas poli­tique. C’est pour­quoi à la deuxième ses­sion, le 18 novembre 1963, un qua­trième cha­pitre, trai­tant des juifs, fut pré­sen­té aux pères conci­liaires dans le sché­ma sur l’œcuménisme.

Le car­di­nal Tappouni, le pre­mier à prendre la parole, fit remar­quer de façon véhé­mente le dan­ger de par­ler des juifs. Le car­di­nal Ruffini tout comme d’autres fit remar­quer que si l’on par­la­ti des juifs, il fal­lait aus­si par­ler des autres reli­gions non chré­tiennes. Au cours des dis­cus­sions, on alla jusqu’à pro­po­ser d’insérer le cha­pitre sur les juifs au sché­ma sur l’Église. Le 21 novembre, la ques­tion juive fut dis­so­ciée des trois pre­miers chapitres

A la troi­sième ses­sion, un nou­veau texte fut alors dis­tri­bué aux pères conci­liaires. Des expres­sions avaient été atté­nuées (la ques­tion du déi­cide notam­ment), des cha­pitres sur les reli­gions non chré­tiennes avaient été ajou­tés, et le tout devait être un appen­dice au sché­ma sur l’Église afin de bien mar­quer qu’il s’agissait d’une vision reli­gieuse sans carac­tère poli­tique. Discuté les 28 et 29 sep­tembre 1964, le texte fut ensuite amen­dé mais dis­so­cié du sché­ma sur l’Église.

Un schéma plus large

Cependant les réac­tions des pays arabes durant l’intersession obli­gèrent le secré­ta­riat à retra­vailler encore le texte. Mettant davan­tage l’accent sur les points posi­tifs et uni­fi­ca­teurs de ces fausses reli­gions, le para­graphe sur les juifs fut fina­le­ment le qua­trième cha­pitre d’une décla­ra­tion indé­pen­dante sur les rela­tions de l’Église avec les reli­gions non chré­tiennes. Ce texte fut défi­ni­ti­ve­ment voté et pro­mul­gué le 28 octobre 1965.

Analyse du texte

Nostra ætate est de tous les textes du Concile le plus court. Mais il n’en est pas le moins dan­ge­reux ! Composé de cinq petites par­ties, la pre­mière annonce le but du texte. La seconde traite des reli­gions non chré­tiennes, tan­dis que la troi­sième et la qua­trième se penchent sur la reli­gion musul­mane et la reli­gion juive. Enfin, le texte ter­mine par quelques lignes inti­tu­lées « La fra­ter­ni­té uni­ver­selle excluant toute discrimination ».

Le préambule

Le texte dit clai­re­ment que le Concile veut exa­mi­ner « plus atten­ti­ve­ment quelles sont les rela­tions avec les reli­gions non chré­tiennes ». Pourquoi ? Afin de « pro­mou­voir l’unité et la cha­ri­té entre les hommes et même les peuples ». Voilà donc un des­sein qui paraît noble. Mais de quelle uni­té parle-​t-​on ? Quelle est cette cha­ri­té que l’on veut promouvoir ?

L’unité se réa­lise en effet autour d’une véri­té com­mune ou d’une action com­mune. Bref, il faut un point com­mun pour réa­li­ser cette uni­té. Or le texte énonce le constat que tous les hommes ont la même ori­gine et la même des­ti­née et qu’ils se posent les mêmes ques­tions sur le sens de la vie. Mais il va encore plus loin, consta­tant que toutes les reli­gions cherchent à répondre « aux énigmes cachées de la condi­tion humaine ».

C’est pour­quoi la décla­ra­tion s’applique à mon­trer ce qu’il y a de com­mun à toutes les reli­gions mêmes non chré­tiennes, les met­tant comme sur un pied d’égalité et gom­mant du même coup leurs différences…

Une confusion des plus horribles

Passant en revue dans les trois par­ties sui­vantes les reli­gions non chré­tiennes, puis l’islam et le judaïsme, la décla­ra­tion les honore en fai­sant remar­quer le « pro­fond sens reli­gieux » (n°2) qu’elles peuvent apporter.

En effet, l’hindouisme se sert de « la fécon­di­té inépui­sable des mythes » pour libé­rer l’homme de ses angoisses ; le boud­dhisme per­met l’homme « d’atteindre l’illumination suprême » ; les musul­mans « adorent le Dieu Un, vivant et sub­sis­tant », « honorent [la] mère vir­gi­nale [de Jésus], Marie » ; et les juifs ont « un patri­moine com­mun » de par leur ori­gine avec les chrétiens.

Même si le texte rap­pelle que l’Église « est tenue d’annoncer sans cesse le Christ dans lequel les hommes doivent trou­ver la plé­ni­tude de la vie reli­gieuse » (n°2), les mots uti­li­sés à l’égard des reli­gions non chré­tiennes sont suf­fi­sam­ment élo­quents (res­pect, estime, dia­logue fra­ter­nel) pour lais­ser entre­voir que toutes ces reli­gions peuvent ame­ner l’homme à sa fin der­nière qu’est Dieu[2].

C’est mani­fes­ter par là et de façon peut-​être plus claire qu’ailleurs l’erreur sous-​jacente à tout le concile Vatican II : une confu­sion entre nature et sur­na­ture. Car une seule fois le mot grâce est énon­cé à la fin du texte, sans en mani­fes­ter sa néces­si­té abso­lue pour le salut. Soit alors il est pos­sible de se sau­ver sans la grâce, soit la grâce est tel­le­ment exi­gée par la nature qu’elle lui est inhé­rente et ne s’en dis­tingue pas. Dans les deux cas, ce sont des erreurs graves et condam­nées. Mais le Concile exalte dans ce texte les efforts natu­rels de ces reli­gions qui sont, quoiqu’il arrive, inca­pables de mener l’homme à la béa­ti­tude éter­nelle. Finalement, toutes les reli­gions mènent éga­le­ment à Dieu… et Assise (1, 2, 3 etc…) n’en est que l’application concrète.

La vérité à l’état de miettes

Conséquemment à cette erreur, et puisqu’il ne faut regar­der que ce qu’il y a de com­mun, la dif­fé­rence entre les reli­gions non chré­tiennes avec le catho­li­cisme ne se tra­duit plus en erreurs par rap­port à la véri­té, mais en plus ou moins, en degrés de véri­té. Autrement dit, plu­tôt que de dire ce qu’a tou­jours dit l’Église, savoir que ces reli­gions non chré­tiennes étaient de fausses reli­gions inca­pables de mener par elles-​mêmes au salut, le Concile, par l’estime et l’honneur qu’il pro­digue à ces reli­gions, recon­naît en elles des par­celles de véri­tés plu­tôt que des erreurs. Voilà pour­quoi le texte parle seule­ment de plé­ni­tude à pro­pos de Notre Seigneur et non d’exclusivité : « le Christ dans lequel les hommes doivent trou­ver la plé­ni­tude de la vie reli­gieuse. » On retrouve là ce que nous disions à pro­pos de Lumen gen­tium : l’église catho­lique est plus large que l’église du Christ et l’on trouve un peu par­tout dis­sé­mi­nées des par­celles de véri­tés propres à conduire au salut. Au nom de ce prin­cipe, chaque homme peut trou­ver en lui une véri­té comme voie d’accès au salut. Dit autre­ment, cela revient à annon­cer que « par son incar­na­tion, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-​même à tout homme »[3]. On retrouve tou­jours la même confu­sion de l’ordre natu­rel et surnaturel.

A la recherche d’un principe

« Examiner ce que les hommes ont en com­mun » afin de pro­mou­voir l’unité et la cha­ri­té, c’est fina­le­ment cher­cher le prin­cipe com­mun de toutes les reli­gions, ce que l’on pour­rait vul­gai­re­ment appe­ler le déno­mi­na­teur com­mun. C’est le der­nier para­graphe qui nous le donne : les hommes forment une fra­ter­ni­té au nom de « la digni­té humaine et des droits qui en découlent ». Les reli­gions ne peuvent donc plus être oppo­sées entre elles : tous les hommes sont frères car créés à l’image de Dieu. Chère nature humaine… Grâce à elle, toute « dis­cri­mi­na­tion est exclue », aucune condam­na­tion n’a plus aucun sens.

Pour la pre­mière fois un décret conci­liaire porte un regard autre que néga­tif sur les reli­gions non chré­tiennes et appelle au dia­logue afin de conver­tir les fausses images des catho­liques vis à vis des autres reli­gions. Les reli­gions pour­ront alors che­mi­ner ensemble dans un pèle­ri­nage commun.

Fi donc du péché ori­gi­nel, fi de la rédemp­tion, fi de l’histoire de l’Église : « Le Concile les exhorte tous à oublier le pas­sé. » (n°3) Serrons-​nous tous la main avec bon­heur, c’est la paix qui arrive ! D’ailleurs en cin­quante ans, nous avons eu ample­ment le temps de la goûter…

Puisqu’il faut en parler…

En octobre 1961, le pape Jean XXIII ren­con­trait un groupe de juifs amé­ri­cains et, repre­nant un épi­sode de l’ancien tes­ta­ment, leur adres­sa ses paroles : C’est moi Joseph[4], votre frère. Il n’est pas rare d’entendre de nos jours l’expression « nos pères dans la foi » à pro­pos des juifs. Qu’en est-​il exactement ?

Les juifs dans l’AT

Dès après la chute de nos pre­miers parents, Dieu pré­dit un Messie. On sait avec quel soin jaloux Dieu se choi­sit Abraham en fit le père d’une grande nation (Gen XII, 2), et lui pro­mit le pays de Chanaan pour sa pos­té­ri­té (Gen XII, 7). Jacob (Israël) et ses douze fils consti­tuèrent le peuple élu.

Mais ce peuple a une voca­tion théo­lo­gique : faire éclore le Messie. C’est du reste son unique voca­tion en même temps qu’une voca­tion unique dans l’histoire du genre humain : il n’existe aucun autre peuple dont la fina­li­té soit essen­tiel­le­ment sur­na­tu­relle et mes­sia­nique. Ce peuple en tant que peuple est insé­pa­rable de sa voca­tion messianique.

Les juifs et Notre Seigneur

Les cir­cons­tances de la venue du Messie n’étaient pas igno­rées des princes des prêtres. Ceux-​ci connais­saient les écri­tures et par­ti­cu­liè­re­ment les dif­fé­rentes pro­phé­ties. De fait, lorsque les rois mages viennent se ren­sei­gner sur la loca­li­té de la nati­vi­té du Sauveur, ils obtiennent une réponse claire.

C’était au grand-​prêtre qu’il appar­te­nait de recon­naître offi­ciel­le­ment le Messie. La ques­tion de Caïphe est du reste très expli­cite : « Je t’adjure par le Dieu vivant de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. »[5] La réponse de Notre Seigneur ne laisse place à aucun doute.

C’est donc parce qu’il affirme sa divi­ni­té et sa mes­sia­ni­té que Jésus-​Christ est condam­né. Si le caté­chisme du concile de Trente affirme que nous avons tous cru­ci­fié Notre-​Seigneur, saint Thomas apporte les nuances théo­lo­giques à cette vérité.

Certes, ce sont nos péchés qui ont mis à mort le Christ. Mais cette mort a été infli­gée sous l’instigation des juifs et très spé­cia­le­ment des princes des prêtres. C’est pour­quoi le doc­teur angé­lique affirme que « l’ignorance [des notables juifs] ne les excu­sait pas de leur crime, puisque c’était en quelque manière une igno­rance vou­lue : ils voyaient, en effet, les signes évi­dents de sa divi­ni­té ; mais, par haine et par envie du Christ,… ils n’ont pas vou­lu croire aux paroles par les­quelles il confes­sait qu’il était Fils de Dieu »[6]. Et il ajoute un peu plus loin : « L’ignorance vou­lue n’excuse pas de la faute, mais l’aggrave plu­tôt ; car elle prouve que l’on est atta­ché avec tant de véhé­mence au fait de pécher que l’on veut encou­rir l’ignorance afin de ne pas évi­ter le péché. Et voi­là pour­quoi les juifs ont péché pour avoir cru­ci­fié le Christ non seule­ment comme homme, mais aus­si comme Dieu[7]. »[8]

Comme le dit Cajetan, ils pou­vaient savoir et ils auraient dû savoir.

Et Notre Seigneur lui-​même a des mots ter­ribles à leur encontre. « Si je n’étais pas venu et que je ne leur eusse point par­lé, ils seraient sans péché. Mais main­te­nant leur péché est sans excuse.[9] » « Si je n’avais pas fait au milieu d’eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils seraient sans péché ; mais main­te­nant ils ont vu, et ils me haïssent, moi et mon Père.[10] »

Quant à la foule des juifs, elle ne connaît pas les Écritures et a été séduite par leurs chefs. La faute est donc moindre.

Les juifs dans le nouveau testament

La mort de Notre Seigneur sur la croix signe la fin de l’Ancien Testament : le voile du temple fut déchi­ré en deux. L’épître aux Hébreux est assez expli­cite : « Il y a ain­si répro­ba­tion de l’ancienne ordon­nance. »[11] Car il faut com­prendre que le peuple élu n’a pas été fidèle à sa voca­tion, c’est pour­quoi Dieu l’a réprou­vé en tant que peuple. Sa voca­tion n’existe plus. L’ancien tes­ta­ment s’achevant, le peuple juif perd sa spé­ci­fi­ci­té (voca­tion mes­sia­nique) et sa reli­gion est caduque. Il a été sup­plan­té par le catholicisme.

C’est pour­quoi le judaïsme d’aujourd’hui (dans le Nouveau Testament) se défi­nit néces­sai­re­ment comme l’antithèse du catho­li­cisme. Il n’existe plus que par oppo­si­tion et néga­tion du catho­li­cisme car il est deve­nu creux et sans objet. Le judaïsme est refus du Messie[12], de Jésus-​Christ que les juifs ont mis à mort[13] et donc de l’Eglise. Et en refu­sant le Messie et l’Église, il se sépare du judaïsme de l’Ancien Testament dont il renie la voca­tion. Le judaïsme se refuse donc lui-​même et se nie. Il est contra­dic­tion interne, peut-​être le pire aveu­gle­ment[14] qui puisse être.

Le catho­li­cisme au contraire, s’il s’oppose au judaïsme du Nouveau Testament, n’a pas le même rap­port avec celui de l’Ancien Testament. L’Église catho­lique met fin au judaïsme vété­ro­tes­ta­men­taire, mais elle l’assume en le per­fec­tion­nant. Il y a d’une cer­taine façon conti­nui­té de l’un à l’autre avec achè­ve­ment (dans tous les sens…) de ce qui n’était qu’imparfait.

On peut par com­pa­rai­son dire que le catho­li­cisme est au judaïsme de l’Ancien Testament ce que le papillon est à la chry­sa­lide : une per­fec­tion de la vie, tan­dis que la chry­sa­lide est désor­mais œuvre morte.

Par contre, le judaïsme « actuel » n’est pas et ne peut pas être la conti­nui­té de celle de l’AT : il en est même la néga­tion puisqu’il croit pou­voir gar­der vivant ce qui n’est plus que l’enveloppe pas­sée, exté­rieure et morte de la véri­table reli­gion. C’est pour­quoi le judaïsme actuel est mor­ti­fère dans tous les sens et s’oppose aus­si bien au catho­li­cisme qu’au judaïsme.

Si donc nous pou­vons par­ler de nos pères dans la foi chez les juifs, c’est uni­que­ment en réfé­rence aux saints de l’Ancien Testament. Mais en aucun cas les juifs actuels ne peuvent par­ler de pères dans la foi à pro­pos de ces mêmes saints car ils ont renié leur voca­tion. C’est là une lamen­table escro­que­rie. Par consé­quent, Abraham n’étant pas leur père dans la foi, ils ne sont et ne peuvent être en aucun cas nos frères dans la foi. A moins qu’ils ne se conver­tissent pure­ment et sim­ple­ment au catholicisme…

« Nous ne sommes pas les enfants de l’esclave, mais de la femme libre ; et cette liber­té, c’est le Christ qui nous l’a don­née. »[15]

Conclusion

Le décret Nostra Ætate, rédi­gé de concert avec des juifs et notam­ment Jules Isaac, est abso­lu­ment révo­lu­tion­naire : il remet en cause toutes les conclu­sions théo­lo­giques, ins­taure la confu­sion dans les rela­tions entre l’Église et le judaïsme allant jusqu’à mettre en hon­neur ce der­nier. Et les visites des der­niers papes dans des syna­gogues ajoutent à ces erreurs théo­lo­giques des scan­dales ignobles sans pré­cé­dent. Une façon de renier l’œuvre de Notre Seigneur…

Abbé Gabriel Billecocq, prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X

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Notes de bas de page
  1. Unitatis redin­te­gra­tio, Nostra ætate, Dignitatis humanæ et Dei Verbum avec la com­mis­sion doc­tri­nale.[]
  2. Pour les musul­mans au n°3, on peut lire : « Bien qu’ils ne recon­naissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme pro­phète. » Il est inté­res­sant de noter la construc­tion gram­ma­ti­cale de la phrase : la pro­po­si­tion prin­ci­pale et la subor­don­née auraient dû être inter­ver­ties pour un catho­lique digne de ce nom.[]
  3. Jean-​Paul II, Redemptor homi­nis[]
  4. Heb VII, 18 []
  5. Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu (Jn I, 11).[]
  6. Que son sang retombe sur nous et nos enfants (Mt XXVII, 25).[]
  7. La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas reçue (Jn I, 5).[]
  8. Gal IV, 31[]
  9. Jean XXIII s’appelait Giuseppe Roncalli. []
  10. Mt XXVI, 63.[]
  11. Somme théo­lo­gique, III, q. 47, a. 5Somme théo­lo­gique, III, q. 47, a. 5[]
  12. Ce que l’on nomme à pro­pre­ment par­ler le déi­cide.[]
  13. Ibid ad 3[]
  14. Jn XV, 22[]
  15. Jn XV, 24[]