Mes bien chers enfants,
C’est à vous que je m’adresse particulièrement avant cette cérémonie du sacrement de confirmation.
Je ne doute pas que vous ayez été bien préparés par vos parents, par les prêtres qui vous ont appris ce qu’était le sacrement de confirmation. Vous avez eu sans doute une petite retraite, avant de recevoir ce sacrement.
Hier, si je ne me trompe, vous vous êtes approché du sacrement de pénitence, pour que vos âmes soient bien prêtes et bien pures, pour recevoir le Saint-Esprit que vous allez recevoir dans quelques instants en abondance d’une manière particulière.
Car le sacrement de confirmation n’a pas été inventé par un évêque, n’a pas été inventé par un pape. Le sacrement de confirmation a été institué par Notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même.
Le concile de Trente dit explicitement : Si quelqu’un dit que les sept sacrements que professe l’Église catholique n’ont pas été institués par Notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même, qu’il soit anathème ! Il n’est plus catholique. Celui qui dit que le sacrement de confirmation n’a pas été institué par Notre Seigneur Jésus-Christ, n’est plus catholique. C’est l’Église qui nous enseigne cela.
Alors, si Notre Seigneur Jésus-Christ a pris soin d’instituer ce sacrement de confirmation, Il a dû avoir une raison, une raison grave. Notre Seigneur n’a pas institué ces sacrements, sans raison grave.
Alors quelle est cette raison ? Pourquoi Notre Seigneur Jésus-Christ a‑t-il institué le sacrement de confirmation ?
C’est bien simple. C’est qu’à votre âge, vous devez maintenant prendre conscience de votre vie chrétienne, et prendre la responsabilité de votre vie chrétienne. Jusqu’à présent, ce sont vos parents qui vous ont conduits comme par la main, en disant : Attention, ne va pas dans ce chemin, tu risques d’être entraîné vers le mal ; ne fais pas ceci ; ceci n’est pas bien. Prends garde. Ils vous ont conduits ; ils vous ont protégés et ils le feront encore, bien sûr. Mais désormais, grandissant, vous vous rendez mieux compte vous-même du bien, du mal, du péché, de la vertu, des dangers que court votre vertu, votre vie chrétienne. Vous vous en rendez beaucoup mieux compte qu’il y a cinq ou six ans lorsque vous étiez encore très jeune.
Alors Notre Seigneur a voulu que, grandissant dans la vie chrétienne, nous ayons un sacrement, nous ayons une grâce particulière pour lutter, pour lutter contre tout ce qui peut nous entraîner dans le péché ; tout ce qui peut détruire notre vie chrétienne, diminuer notre vie chrétienne. Et Dieu sait si nous en avons besoin aujourd’hui. Que de mauvaises choses nous entourent ; que de mauvaises lectures, que de mauvais exemples.
Nous avons besoin d’avoir la grâce de Notre Seigneur plus que jamais. Et vos parents le savent bien. Et c’est pourquoi ils sont soucieux de vous porter à l’évêque et de vous conduire vers l’évêque pour qu’il puisse vous donner ce sacrement de confirmation et un véritable sacrement de confirmation.
Car le sacrement que je vais vous donner dans quelques instants, ne vient pas de moi. Il n’y a pas une parole qui sera dite, dans quelques instants, que j’aie inventée moi-même. Toutes les paroles, sont des paroles qui ont été dites depuis des siècles.
On peut rechercher dans les Pontificaux très anciens, on retrouvera les mêmes prières, les mêmes invocations, les mêmes gestes. Tout est exactement semblable à ce que l’Église a fait depuis des siècles.
Le sacrement de confirmation que vos parents ont reçu, que vos grands parents ont reçu, que vos aïeux, que tous ceux qui sont dans le Ciel maintenant ont reçu, c’est le même sacrement que je vais vous donner, sans rien changer.
L’Église aime ces traditions. Ces traditions sont importantes. On ne peut pas modifier nos sacrements de telle manière que l’on ne sait plus si c’est un sacrement ou si ce n’est plus un sacrement.
Alors qu’est-ce que va vous donner ce sacrement de confirmation ? Eh bien, ce sacrement va vous donner une grâce particulière de force, de force comme les martyrs.
Oh sans doute, le Bon Dieu ne va pas vous demander de verser votre sang, pour manifester votre foi comme Il l’a demandé à saint Tarcisius par exemple, au petit Tarcisius qui portait l’Eucharistie avec lui. Et des camarades méchants voulant lui ravir l’Eucharistie qu’il portait avec lui, eh bien, il a préféré mourir plutôt que de livrer l’Eucharistie au sacrilège et à la fureur de ses camarades mauvais et méchants.
Sainte Emérentienne aussi, petite fille, a préféré donner sa vie plutôt que de renier sa foi.
On ne sait jamais, le Bon Dieu peut (demander un sacrifice), nous ne savons pas les circonstances qui viendront dans l’avenir. Mais enfin, c’est bien peu probable que le Bon Dieu vous demandera des choses semblables.
Mais ce qu’il vous demandera, sans doute, c’est de manifester votre foi, dans des circonstances parfois difficiles. C’est de ne pas avoir peur de dire : Oui, je suis catholique ; oui, je vais à la messe ; parfaitement je vais à la messe ; je remplis mes devoirs ; je vais me confesser ; oui, parfaitement je n’ai pas peur de cela.
— Mais vous portez une croix, pourquoi cette croix ? À quoi bon porter une croix sur vous, cela c’est ridicule.
— Oui, je porte la croix, parce que je crois à Notre Seigneur Jésus-Christ. Je crois que Notre Seigneur Jésus-Christ est mon Sauveur ; je n’ai pas peur de porter ma croix.
— Mais vous portez un chapelet. À quoi ça sert un chapelet ? Cela ne sert à rien.
— Parfaitement, je crois à la très Sainte Vierge Marie. J’aime bien prier ma sainte Mère, ma sainte Mère du Ciel. J’ai besoin du secours de ma Mère du Ciel. Comme j’aime ma mère de la terre, j’aime aussi ma Mère du Ciel. Et alors je veux avoir mon chapelet et j’aime bien réciter mon chapelet.
Et vous n’aurez pas peur de le dire devant de petits amis quelquefois qui peuvent se moquer de vous. Cela peut arriver malheureusement à notre époque.
Alors, il faut à ce moment-là, avoir la force de ne pas se cacher, cacher son chapelet, cacher sa croix pour dire : « Si l’on me voyait avec un chapelet, on se moquera de moi ». Mais qu’est-ce que cela peut faire. Je n’ai pas peur que l’on se moque de moi parce que j’ai un chapelet, parce que j’ai une croix. Il faut savoir professer sa foi devant les autres et quelquefois on leur fait du bien ; on les convertit quand on montre sa foi.
Alors, vous serez des martyrs, parce que martyr, c’est cela. C’est la même chose. C’est le mot : témoin. Un martyr c’est un témoin. Il y a des témoins qui ont donné jusqu’à leur sang. Mais il y a aussi des témoins qui n’ont pas donné leur sang, mais qui ont témoigné de leur foi.
Alors vous n’aurez pas peur. Maintenant que vous allez recevoir le Saint-Esprit et particulièrement le don de force du Saint-Esprit. Et vous allez le remarquer tout à l’heure, oh par un petit geste très simple, presque insignifiant que va faire l’évêque sur vous : il va vous donner un petit soufflet.
Pourquoi un petit soufflet ? Après le sacrement de confirmation, pour montrer précisément que vous êtes capables de résister aux épreuves et aux difficultés de la vie. Que vous n’avez pas peur des épreuves et des difficultés que rencontre votre vie chrétienne.
Mais vous allez, avant, recevoir le sacrement de confirmation – en venant devant l’évêque, dans quelques instants – l’évêque va vous imposer sa main sur votre tête et signer votre front de la Croix, avec le Saint Chrême. Avec le Saint Chrême qui est de l’huile d’olives mélangée au baume qui a été consacré le Jeudi Saint.
C’est cela que nous demande l’Église. Et fait avec de l’huile d’olives ; pourquoi de l’huile d’olives ?
Vous avez appris que Notre Seigneur Jésus-Christ a souffert au Jardin des oliviers. Que le Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ et sa sueur coulaient au Jardin des oliviers. Alors, l’Église a toujours une grande dévotion pour l’huile d’olives, parce qu’elle représente en quelque sorte, ce Sang et cette sueur de Notre Seigneur Jésus-Christ mêlés à la sève de l’olivier qui porte des olives.
Alors avec cette huile d’olives, il y a tout un symbole – vous voyez – qui est donné par l’Église. Tout cela est rappelé dans la bénédiction (des huiles) le Jeudi Saint, que dit l’évêque. Pourquoi l’Église a toujours voulu que le Saint Chrême soit fait d’huile d’olives ?
Et l’évêque prononcera en même temps, les paroles du sacrement de confirmation. Vos parrain et marraine viendront avec vous, mettant leur main droite sur votre épaule droite et pendant ce temps là, vous recevrez le sacrement de confirmation.
Mais c’est si peu de chose, le sacrement de confirmation : une minute, même pas une minute, le sacrement est déjà donné ? Mais oui. Dieu est tout-puissant. Le Bon Dieu a fait le monde par sa parole ; Il est Tout-Puissant. Il peut vous donner des grâces nombreuses, abondantes, en l’espace d’une seconde, en l’espace d’un instant.
Eh oui, vous retournerez à vos places, avec la grâce du sacrement de confirmation. La grâce du sacrement du baptême que vous avez reçue sera confirmée, confirmée dans vos cœurs et dans vos âmes.
Et lorsque vous retournerez chez vous, vos parents pourront vous embrasser et dire : Maintenant, tu as reçu le sacrement de confirmation ; maintenant tu as reçu le Saint-Esprit avec tous ses donc en abondance. Ce n’est pas une petite chose !
Car c’est cela qui vous donnera le courage de maintenir votre foi chrétienne jusqu’à votre dernier soupir.
Il faut penser à cela. Et nous allons, tous ensemble, prier à cette intention. Vos parents, vos amis, les prêtres qui sont ici, les séminaristes, tous ceux qui sont ici, tous ensemble, nous allons prier pour que vous soyez bien préparés à ce sacrement ; que vous le receviez en abondance.
Et nous le demanderons surtout à la très Sainte Vierge Marie. Parce que toutes les grâces nous viennent par la Vierge Marie, toutes, toutes ! Aucune grâce ne nous vient sans passer par la très Sainte Vierge Marie. Même aujourd’hui, vous voyez, nous fêtons la Pentecôte, eh bien, la très Sainte Vierge était au milieu des apôtres (le jour de la Pentecôte). C’est inscrit dans l’Évangile. Pourquoi est-ce marqué dans l’Écriture Sainte ? Pourquoi le Bon Dieu a‑t-il voulu que le nom de Marie soir mis lorsque les apôtres étaient réunis pour recevoir le Saint-Esprit ?
Eh bien, les Pères de l’Église et les souverains pontifes nous ont expliqué que si Marie était présente
le jour de la Pentecôte, c’est pour signifier que la grâce que les apôtres ont reçue et qui a été marquée par la langue de feu qui était sur leur tête, cette grâce qu’ils ont reçue, ils l’ont reçue par la très Sainte Vierge Marie. Et cela pour bien signifier que toutes les grâces nous viennent par la Vierge Marie.
Alors nous allons bien prier notre Mère du Ciel, n’est-ce pas, pour que cette grâce que vous allez recevoir vous la gardiez intacte pendant toute votre vie.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.