Mes bien chers amis,
Mes bien chers frères,
(…) que cet Enfant-Jésus dont nous venons de fêter la naissance sera pour le monde (…) un signe auquel il sera confronté :
Et in signum, cui contradicetur (Lc 2,3). Il sera un signe de contradiction.
C’est ce que dit le vieillard Siméon lorsque la Sainte Vierge et saint Joseph sont venus présenter l’Enfant-Jésus au Temple. Il leur a dit que cet enfant représentait un signe de contradiction.
Et en effet, toute l’histoire (…) du christianisme ont prouvé (…) que les gens devant le fait ( ?) de la venue de Notre Seigneur en ce monde, de la venue du Verbe de Dieu en ce monde, sont séparés. Alors que Notre Seigneur devrait être un signe d’union, un signe de charité, un signe de paix. Son nom est agréable aux uns et d’autres ne peuvent pas le supporter.
Et la fête d’aujourd’hui en est une preuve car (…) nous fêtons aussi, vous avez pu le remarquer, par les mémoires qui ont été faites, nous fêtons (…) saint Étienne et demain (…) saint Jean.
Je pense que l’Église a voulu marquer par ces fêtes qui (…) de la nativité de Notre Seigneur, elle a voulu montrer que des âmes ont versé leur sang pour Notre Seigneur Jésus-Christ. Un diacre, des enfants innocents et un prêtre. Saint Étienne, l’Évangile nous le dit (…) Ce sont les Actes des Apôtres qui nous le disent. Saint Étienne (…) le Saint-Esprit (…) forme ( ?) sa foi en Notre Seigneur Jésus-Christ, sa foi exceptionnelle qui l’avait fait remarquer par les apôtres.
Et lorsque les apôtres ont eu besoin de se faire aider par les diacres, ils ont pensé à saint Étienne. Il fut le premier parmi les sept (…) parce que sa parole produisait des merveilles, les gens se convertissaient et il accomplissait des prodiges extraordinaires.
Et évidemment, cela ne plaisait pas à ceux qui s’opposaient à Notre Seigneur Jésus-Christ et qui ne voulaient pas que se développe cette soi-disant secte qui faisait des ravages dans Jérusalem.
Hélas, parmi ceux qui étaient les plus opposés à saint Étienne, se trouvait un jeune homme, qui s’appelait Saul et qui, en ce temps-là, poursuivait les chrétiens, amenait en prison hommes, femmes, tous ceux qui croyaient en Notre Seigneur Jésus-Christ et qui professaient leur foi. Saul était chargé de les prendre (…) et de les emprisonner.
Et voici que devant le fait de cette prédication magnifique de saint Étienne, les prêtres et les Princes des prêtres s’émeuvent et l’envoient, le requièrent pour également empêcher sa prédication. On réunit un grand conseil (…) Et il est vraiment incroyable de penser que ces hommes – c’est ce que disent les Actes des Apôtres – ceux qui entouraient saint Étienne, voyaient en lui la face d’un ange :
(…) viderunt faciem ejus tanquam faciem Angeli (Ac 7,15).
Ils le regardaient avec attention, ils étaient stupéfaits ils voyaient en lui la face d’un ange. Par conséquent, ils auraient dû se convertir et se dire : Comment se fait-il que ce jeune homme si ardent à se défendre dans la foi, soit rayonnant comme un ange ? C’est donc que la Vérité est en lui, est avec lui.
Mais non, au contraire, ils n’en étaient que plus furieux contre lui. Et alors, les Princes des prêtres s’adressent à des faux-témoins qui étaient venus déposer contre saint Étienne.
Ils disent qu’Étienne voulait la disparition du Temple et qu’il disait que bientôt ce temple disparaîtrait. Et ensuite (…) s’adressant à saint Étienne ils lui disent : Est-ce que ces choses que l’on vient de nous dire sont vraies ? Qu’en penses-tu ?
Et saint Étienne se sent comme (…) à Pierre, après la Pentecôte et comme le dit saint Paul (…) Il développe alors toute l’histoire du temps d’Abraham jusqu’au Temple actuel pour montrer comment la Providence avait conduit le peuple juif pour le Messie, pour préparer le Messie ; pour préparer Celui qui devait venir. Tout était orienté dans ce peuple choisi, pour donner ce fruit magnifique qui devait être le Roi d’Israël. Mais non pas un roi temporel, mais ce roi (…) qui aurait dominé sur le monde, mais surtout qui aurait entraîné derrière Lui toutes les âmes, toute l’humanité. Mais nécessairement, pour que s’accomplisse ces prophéties, en effet le Temple devait disparaître pour faire place à ce Temple qu’était Notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même. Et Notre Seigneur l’avait bien dit : « Démolissez ce temple et je le rebâtirai en trois jours ». Il parlait ainsi de Son Corps. Et en effet, ce Corps, ce Temple de Dieu, qui est immortel, qui est ressuscité est dans le Ciel pour l’éternité.
Ainsi donc les (…) ennemis de saint Étienne (…) il leur a exposé l’histoire d’Israël et il leur a dit : Vous êtes semblables à vos prédécesseurs, vous avez toujours persécuté les prophètes ; vous avez toujours refusé la Vérité. Dieu a tout fait pour que vous croyiez ; Dieu a tout fait pour que vous soyez le Peuple choisi. Et vous avez tué les prophètes et maintenant vous venez de tuer Celui que Dieu vous a envoyé : le Messie. Vous venez de le crucifier.
Entendant cela – les Actes des Apôtres disent : Audientes autem hæc dissecabantur cordibus suis, et studebant dentibus in eum (Ac 7,54) –, leur cœur éclatait en quelque sorte de colère, contre saint Étienne qui les reprenait et qui voulait par là, leur faire prendre conscience du péché qu’ils étaient en train de commettre, en empêchant la prédication de Notre Seigneur Jésus-Christ ; en empêchant de prêcher que Notre Seigneur Jésus-Christ était le Roi, le Maître du monde entier et qu’il était venu pour sauver les âmes. Qu’enfin le peuple juif avait produit Celui qui devait naître et qui devait racheter le monde.
Et alors ils se précipitèrent sur lui et ils le lapidèrent (Ac 7, 57–58).
Et saint Étienne, loin de maudire ceux qui le lapidaient, s’agenouilla et demanda à Dieu d’avoir pitié de ceux qui le font souffrir, de ne point leur imputer ce péché. Pardonnez leur crime afin que ce
martyre qu’il subit puisse être l’occasion pour eux de leur conversion (…)
C’est là, je pense, un exemple extraordinaire de ce que représente l’Histoire de l’Église.
On est surpris ; on est stupéfait de penser (…) manifestés par l’Esprit Saint, tant de signes de sainteté, que tant d’âmes généreuses, que tant de saints l’Église nous a proposés. Que de bienfaits l’Église a répandu tout au cours de son Histoire dans ce monde, bienfaits de toute sorte, non seulement bienfaits spirituels, mais bienfaits matériels, bienfaits temporels.
Eh bien les ennemis de l’Église ne veulent pas voir. Notre Seigneur est vraiment un signe de contradiction. Et aujourd’hui encore, à notre époque, nous sommes stupéfaits à la pensée que tant de personnes ignorent Notre Seigneur Jésus-Christ et veulent lutter contre Notre Seigneur Jésus-Christ. Elles ne veulent pas entendre ce Nom.
Et c’est un fait, que ce nom de Notre Seigneur, que signifie-t-il ? Pourquoi cette opposition à Notre Seigneur Jésus-Christ ? Parce que Notre Seigneur nous demande de pratiquer, de porter sa Croix. Notre Seigneur est exigeant (…) sa loi d’amour est une loi exigeante. Notre Seigneur veut que nous L’aimions. Il nous demande d’aimer : Vous serez mes disciples, si vous observez mes commandements.
Nous viendrons en vous et nous ferons notre demeure en vous, dans la mesure où vous pratiquerez mes commandements.
Qu’est-ce à dire ? Commandement d’amour : l’amour de Dieu et l’amour du prochain.
Il nous semblerait que cela devrait être facile, très simple. Non ! Cet amour est très exigeant. Et si l’on aime Dieu, on ne peut plus s’aimer soi-même ; on ne peut plus rechercher ses propres satisfactions. On doit d’abord obéir à Dieu ; rechercher Dieu, L’adorer, Le remercier.
Et vous voyez aujourd’hui encore dans les États qui vous entourent – et ici même – et dans tous les états, ces états que l’on dit soi-disant chrétiens, soi-disant catholiques, dans tous ces états est-ce que l’on obéit à la loi de Notre Seigneur ?
Au contraire, depuis quelques années on a admis les législations modernes, des (…), lois directement à l’opposé des lois de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Notre Seigneur nous demande de nous aimer. Et des lois sont imposées, dans nos législations pour tuer les autres, pour tuer notre prochain. Toutes ces lois qui sont contraires à la législation de Notre Seigneur, sur le mariage, ces lois d’avortement, ces lois de la contraception ; toutes ces lois sont contraires à la loi de Dieu, contraires à la loi de Notre Seigneur.
(…) et que sais-je. On pourrait les énumérer. Ainsi des législations qui vont à l’encontre de la loi de Notre Seigneur.
Et si nous avons le malheur d’élever notre voix et de dire : Mais ceci est contraire à Notre Seigneur Jésus-Christ, contraire à notre sainte Religion, contraire à nos lois d’amour que Jésus est venu nous apporter, alors on nous accuse de faire de la politique ; on nous accuse d’être contre la société civile, contre les États qui sont les maîtres et qui ont le droit d’édicter des lois sans avoir besoin d’avoir recours au sacerdoce, aux prêtres, à l’Église.
Eh bien non ! Nous continuerons à prêcher Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous continuerons à dire que ces hommes doivent se soumettre à la loi de Notre Seigneur Jésus-Christ ; qu’ils n’ont pas le droit de faire des lois qui sont contraires à celles de Notre Seigneur ; et faisant cela ils détruisent la société ; en faisant cela ils détruisent les âmes qui devraient être des âmes soumises à Notre Seigneur Jésus-Christ.
Aussi nous devons continuer à suivre l’exemple de ces martyrs, de saint Étienne qui n’a pas hésité à proclamer sa foi en Jésus de Nazareth.
Et c’est ce nom de Jésus de Nazareth qui a crispé les cœurs de ses adversaires et qui a fait qu’ils se sont précipités sur lui.
C’est ce que disaient aussi les Princes des prêtres à Pierre et aux apôtres lorsqu’ils prêchaient Notre Seigneur. Ne nous parlez plus de ce nom. Taisez-vous au sujet de Notre Seigneur Jésus-Christ. Voilà ce que l’on voudrait nous faire dire – aujourd’hui. On voudrait que nous nous taisions. On ne parle plus de Notre Seigneur et alors nous serons bien vu dans la société ; nous serons bien avec les ennemis de l’Église.
Eh bien non ! Nous ne tairons pas le nom de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il est notre salut ; Il est notre Sauveur ; Il est notre Grand-Prêtre ; Il est notre Roi. Et il n’y a pas de voie pour aller au Ciel en dehors de Lui. Alors nous continuerons à prêcher Notre Seigneur Jésus-Christ quoi qu’il arrive.
Et si aujourd’hui nous sommes persécuté, même ici dans cette maison, si nous sommes persécuté, c’est parce que nous prêchons le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ne nous faisons pas d’illusion.
Pourquoi cette tempête contre Écône ? Sinon parce qu’ils savent qu’ici nous prêchons Notre Seigneur Jésus-Christ et que ceux qui sortiront d’ici, prêcheront le règne de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Alors les rois et les princes de ce monde tremblent parce qu’ils ne veulent pas entendre parler de Notre Seigneur Jésus-Christ. Parce que Notre Seigneur les condamne. Eh bien nous continuerons malgré tout, malgré la persécution.
Puissions-nous être martyrisé comme l’ont été ceux qui ont professé Notre Seigneur Jésus-Christ ! Nous continuerons toujours à prêcher Celui qui est notre Roi, Celui qui est notre seul salut.
Nous demanderons aujourd’hui à saint Étienne, lui qui n’a pas hésité à donner sa vie pour prêcher Notre Seigneur, qu’il mette dans nos cœurs ce courage de prêcher Notre Seigneur Jésus-Christ envers et contre tout, en toute occasion, afin que les âmes Le connaissent et afin que les âmes qui veulent venir à Notre Seigneur Jésus-Christ puissent venir et puissent aimer Notre Seigneur (.. ?..).
(…) Nous le demanderons toujours à la très Sainte Vierge Marie, elle qui n’a pas eu d’autre nom sur ses lèvres, que Celui de son divin Fils.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.