La vocation a germé à l’ombre de l’autel, à l’ombre de l’Eucharistie

Peut-​être vous souvenez-​vous des messes que vous avez ser­vies dans l’in­ti­mi­té, dans les cha­pelles pri­vées, dans les ora­toires, ser­vant la messe, jeunes…

Mes bien chers amis,
Mes bien chers frères,

Je ne vou­drais pas vous faire une longue ins­truc­tion, afin de ne pas pro­lon­ger déme­su­ré­ment la céré­mo­nie, cepen­dant je vou­drais vous faire deux consi­dé­ra­tions, les sou­mettre à votre médi­ta­tion.
A vous, mes chers amis d’a­bord, parce que cette céré­mo­nie doit avoir dans vos cœurs, dans vos esprits, un écho émou­vant, un écho qui va jus­qu’au plus pro­fond de votre être. Car, si vous avez déci­dé de venir dans cette mai­son, si vous avez dési­ré rece­voir cette for­ma­tion sacer­do­tale, avant tout, c’est parce que vous avez été atti­rés par Notre Seigneur Jésus-​Christ, atti­rés par­ti­cu­liè­re­ment par le sacre­ment de l’Eucharistie et par le Saint Sacrifice de la messe.

Peut-​être vous souvenez-​vous des messes que vous avez ser­vies dans l’in­ti­mi­té, dans les cha­pelles pri­vées, dans les ora­toires, ser­vant la messe, jeunes…
Vous avez assis­té à ces messes et, émus pro­fon­dé­ment, de cette inti­mi­té qui vous était don­née avec Notre-​Seigneur, de voir le prêtre offrir le Saint Sacrifice de la messe, la sainte élé­va­tion, les génu­flexions du prêtre qui ado­rait l’Eucharistie.

Et, dans vos cœurs, len­te­ment mais sûre­ment, nais­sait la voca­tion. Pour beau­coup, j’en suis cer­tain, peut-​être peut-​on dire pour tous, la voca­tion a ger­mé à l’ombre de l’au­tel, à l’ombre de l’Eucharistie.
Par consé­quent cette fête de l’Eucharistie, cette fête de Notre Seigneur Jésus-​Christ se don­nant à nous dans le sacre­ment de l’Eucharistie, doit être pour vous, très chère. Elle doit vous confir­mer dans votre voca­tion ; elle doit vous don­ner le sens pro­fond de votre voca­tion sacer­do­tale : mon­ter à l’au­tel, offrir le Saint Sacrifice de la messe, réa­li­ser le sacre­ment de l’Eucharistie.
Et comme le dit très bien saint Thomas d’Aquin dans ses hymnes : C’est celui qui fait l’Eucharistie, qui est aus­si le ministre de l’Eucharistie. Et, par consé­quent, c’est à vous à don­ner l’Eucharistie aux âmes.

C’est vous qui serez prêtre ; c’est vous qui serez mar­qué du carac­tère sacer­do­tal et qui, par consé­quent, avez seul le droit de pro­non­cer les paroles de la Consécration, seul le droit aus­si de dis­tri­buer la sainte Eucharistie.
Si les diacres dis­tri­buent l’Eucharistie, c’est par un pri­vi­lège extra­or­di­naire ; ce n’est pas d’une manière habi­tuelle qu’ils doivent le faire.

C’est le prêtre qui doit don­ner l’Eucharistie. C’est lui qui est le ministre de l’Eucharistie.

[Mgr Lefebvre, Fête-​Dieu, 9 juin 1977]

Source : fsspx​.ch

Fondateur de la FSSPX

Mgr Marcel Lefebvre (1905–1991) a occu­pé des postes majeurs dans l’Église en tant que Délégué apos­to­lique pour l’Afrique fran­co­phone puis Supérieur géné­ral de la Congrégation du Saint-​Esprit. Défenseur de la Tradition catho­lique lors du concile Vatican II, il fonde en 1970 la Fraternité Saint-​Pie X et le sémi­naire d’Écône. Il sacre pour la Fraternité quatre évêques en 1988 avant de rendre son âme à Dieu trois ans plus tard. Voir sa bio­gra­phie.